Retour sur le Synode

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 10 décembre 2014


Frères et sœurs, nous commençons un nouveau cycle de catéchèses sur le thème de la famille, et je voudrais aujourd’hui rappeler comment s’est déroulée la récente Assemblée synodale. Celle-ci a été un moment de grande liberté, où chacun a exposé sa pensée avec franchise et confiance, sans que jamais ne soit remises en cause les vérités de foi sur le mariage.

Le Synode s’est déroulé en plusieurs étapes, à l’issue desquelles trois documents officiels ont été produits : une relation du Synode qui a repris toutes les suggestions qui sont apparues au cours des discussions, un message du Synode, plus bref, et un Discours de clôture du Synode que j’ai prononcé pour donner une lecture synthétique de l’expérience synodale.

Tout s’est déroulé en présence du Pape « cum Petro et sub Petro », ce qui en garantit l’orthodoxie. Le Synode n’est pas un parlement mais un espace protégé permettant au Saint Esprit d’agir ; il est un processus qui doit encore être poursuivi.

Alors que nous nous préparons à l’avènement du Sauveur, dans notre monde et dans nos cœurs, je vous demande d’accompagner par votre prière le parcours synodal commencé, pour le plus grand bien de la famille.

Que Dieu vous bénisse !


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L’Église est utile si elle sort d’elle-même

09-12-2014 source : Radio Vatican

Dans son homélie quotidienne prononcée lors de la messe matinale à la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape a renouvelé son appel pour que l’Église ne soit pas triste, qu’elle sorte d’elle-même pour « aller chercher les brebis égarées ». Se référant d’abord à la première lecture du jour, quand le prophète Isaïe parle de la fin de la souffrance après l’exil à Babylone, il a souligné que « le peuple a besoin de consolation, il faut ouvrir les portes à la consolation du Seigneur, sa présence même console. Seul le Seigneur peut nous consoler, c’est bon de le rappeler, laissez-vous consoler par le Seigneur » pour nous abandonner dans sa consolation.

Citant ensuite Ézéchiel, à qui Dieu dit, « après tant de péchés, (…), je ne t’abandonne pas, je te donnerai encore plus, ce sera ma revanche : la consolation et le pardon », le Pape a parlé de la miséricorde et du pardon comme les plus fortes des consolations. Il ne faut pas les fuir : « d’habitude, nous sommes installés plus confortablement dans nos affaires, dans nos manques, dans nos péchés. C’est notre terre », alors que la consolation divine invite à sortir de soi-même, « nous porte à un état que nous ne pouvons pas contrôler ».

Ne pas devenir une Église de musée

Le Pape a enfin parlé de l’Évangile du jour, la parabole de la brebis égarée : quand une personne perdue est retrouvée, « l’Église fait la fête, elle est heureuse quand elle sort d’elle-même ». Dans la parabole, le berger pourrait se contenter des 99 autres brebis et se dire qu’une de moins, ce n’est pas bien grave, mais non, « il a un cœur de pasteur, il sort pour aller la chercher jusqu’à ce qu’il la trouve et lui fait la fête, il est joyeux ».

C’est ainsi que l’Église devient féconde, quand elle a la joie d’aller chercher « les frères et sœurs qui sont loin. Quand l’Église ne fait pas ça, quand elle se renferme sur elle-même, elle est peut-être bien organisée, avec un organigramme parfait, tout propre, chacun à son poste, mais il manque la joie, la fête, la paix. Ainsi l’Église devient découragée, angoissée, triste, qui ressemble plus à une vieille fille qu’à une mère. Cette Église ne sert pas, c’est une Église de musée ».

Le Pape a continué dans son élan à pousser l’Église à sortir d’elle-même : « la joie de l’Église est de mettre au monde, de donner la vie, d’aller chercher les brebis qui se sont égarées, c’est justement cette tendresse du pasteur, la tendresse de la mère ». Comme un berger qui fait paître son troupeau et le rassemble avec ses bras.

Que Marie libère l’humanité…

… de tout esclavage, spirituel et matériel

09-12-2014 Radio Vatican

Comme c’est la tradition, le Pape François s’est rendu ce lundi 8 décembre dans l’après-midi en pèlerinage place d’Espagne, au cœur de la Rome historique, au pied de la colonne qui porte une statue de la Vierge Marie fleurie chaque année par la ville, en ce jour de la solennité de l’Immaculée Conception.

Le pape a été accueilli juste après 16.00 par le cardinal Vicaire pour Rome, et par le Maire de Rome, avec qui il a échangé quelques mots. Le pape s’est ensuite recueilli et a déposé une gerbe de fleurs. Le Pape a prononcé une allocution en forme de prière à la Vierge, pour souligner combien  Marie est pour tout chrétien un exemple  de sainteté à imiter :

« Que Marie nous protège du péché. Que la puissance de l’amour de Dieu, qui t’a préservé du péché originel, par ton intercession, libère l’humanité de tout esclavage spirituel et matériel, et fasse vaincre dans les cœurs et les évènements, le dessein de salut de Dieu. »

L’an dernier, le pape avait béni une cinquantaine de malades : ils étaient cette année une centaine. Il les a salués chaleureusement un par un.

Avant la Place d’Espagne le Pape a fait un passage par Sainte-Marie-Majeure pour se recueillir devant l’icône de la Vierge « Salus Populi Romani », « Salut du peuple romain ». Le pape s’est rendu une vingtaine de fois à la basilique mariale pour confier ses voyages, son diocèse, le monde entier. Ou pour dire merci, comme à son retour de Rio ou de Turquie.

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