Avant tout aimer Dieu et son prochain

15-10-2013 source : Radio Vatican

« L’idolâtrie, par exemple de ceux qui adorent leurs propres idées et leur bien-être, et l’hypocrisie n’épargnent pas même la vie chrétienne. » Une réflexion du Pape François ce mardi matin durant l’homélie de la messe célébrée comme chaque matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Le Pape a mis en garde contre ces deux « vices ».

Les critiques de Saint Paul -dans la lecture du jour- s’adressaient, il y a deux mille ans, aux idolâtres qui se prosternaient devant des statues d’animaux, et le Pape François réfute d’emblée l’objection selon laquelle aujourd’hui le problème ne se pose pas, parce que personne n’adore de statues. Pour le Pape, l’idolâtrie revêt d’autres formes : « Les gens qui croient tout savoir et qui idolâtrent leurs propres idées, à la place de Dieu ». « Tous nous avons nos propres idoles à l’intérieur de nous. Il suffit de les découvrir. »

Pour ne pas céder à ces deux péchés pour le moins insidieux, le Pape a préconisé de mettre en pratique les commandements de l’amour de Dieu et de l’amour du Prochain. « Jésus conseille de ne pas se fier aux apparences, d’aller à la vérité. Le plat est plat, mais le plus important est ce qui se trouve dans le plat : le repas. Mais si tu es vaniteux, carriériste, ambitieux, une personne qui se vante et aime se vanter, parce que tu te crois parfait, alors va faire un peu l’aumône et cela guérira ton hypocrisie.

Voilà la route du Seigneur, adorer Dieu, aimer Dieu, avant tout et aimer ton prochain. C’est si simple, mais si difficile ! Et ce n’est possible qu’avec la grâce. »

Marie nous précède sur le chemin de la foi

Notre-Dame d'AviothComme chrétien, pourquoi est-il si important de rencontrer Marie ?

Il est important de la rencontrer parce qu’elle est comme une maman, qui nous précède sur le chemin de la foi en son fils Jésus, foi qui ouvre à l’Espérance et dilate notre cœur aux dimensions du monde.

Au début de notre pèlerinage auprès de notre mère, la Vierge Marie, peut-être est-il bon de nous rappeler que cette année a été promulguée par le Pape émérite Benoît XVI, Année de la Foi, et je voudrais aujourd’hui vous inviter à la vivre sous le signe de la joie. Cet appel à la joie peut paraître déplacé dans un monde où il y a tant de malheur et de souffrance. Autour de nous, combien de visages tendus et inquiets ? Il est vrai que les difficultés économiques, l’insécurité, les drames familiaux, les soucis de santé et de l’âge … tout cela n’est pas très réjouissant. Alors, on se contente souvent de joies artificielles où le bruit et l’agitation font oublier …. pour un moment. Notre monde manque terriblement de joie, de vraie joie, de joie simple. Le plus grave, peut-être, c’est que nos Églises sont souvent elles-mêmes bien tristes, sans enthousiasme, tiraillées par des problèmes internes.

Et, pourtant, comme chrétiens, nous sommes appelés à être les témoins de la Bonne Nouvelle en Jésus Christ. L’Évangile de l’incarnation est un message de joie et de salut. Comme le prophétise Sophronie : « Ne craint pas, Sion ! Le Seigneur, ton Dieu est en toi … Il y aura en toi sa joie et son allégresse ». La naissance du Sauveur est une source d’immense joie car, en Marie, la joie promise à la fille de Sion trouve son accomplissement.

Il est important que la prière accompagne notre démarche car, sans la prière, l’année de la Foi n’atteindra pas son objectif qui est de fortifier la foi de chacun. Une manière toute simple et accessible à tous est de prier avec Marie le rosaire et, ainsi, de partager sa joie d’être avec Jésus. Voilà une école de la joie toute évangélique : méditer avec Marie les joies de la venue du Sauveur, au-delà de la croix, la grande joie de Pâques et la joie plénière du ciel où Marie nous précède et nous attend auprès de son fils.

Demandons à Marie d’intercéder pour nous pour que, dans la force de l’Esprit Saint, nous puissions grandir dans la foi et que notre joie soit le rempart de notre foi.

« Les bergers découvrirent Marie et Joseph et le nouveau né … Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de l’enfant. Et tous ceux qui les entendirent s’émerveillèrent de ce que les bergers leur avaient dit … Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur ».

L’évangéliste Luc concentre toute notre attention sur le cœur de Marie, celle qui a crû. Elle est le modèle du croyant.

« Ô Marie, Mère de tous les croyants, tu nous précèdes sur le chemin de la foi. Sois notre guide sur la route qui, par Jésus ton fils, mène à Dieu, Notre Père dans la force du Saint-Esprit. »

Homélie Notre-Dame d’Avioth, le 16 juillet 2013 

Ne soyons pas des chrétiens hypocrites

14-10-2013 source : Radio Vatican

Il faut combattre le ‘syndrome de Jonas’ qui nous porte à penser hypocritement que pour nous sauver nos œuvres suffisent. Dans son homélie durant la messe célébrée ce lundi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe, le Pape a déclaré : « Jonas avait les choses bien au clair à l’esprit: la doctrine c’est cela et c’est cela qu’il faut faire, que les pécheurs se débrouillent, moi je m’en vais. Ceux qui vivent selon ce ‘syndrome’, Jésus les appelle hypocrites, parce qu’ils ne cherchent pas le salut de petites gens, des ignorants et des pécheurs. »

« Et ce ‘ syndrome de Jonas ‘ ne fait pas preuve de zèle pour la conversion des gens, il cherche une sainteté de ‘teinturerie’, belle et bien faite, mais sans ce zèle d’aller annoncer le Seigneur ».

« Tellement de chrétiens, a fait remarquer le Pape, – et il y en a tellement – pensent qu’ils seront sauvés juste par ce qu’ils auront fait, par leurs œuvres. Les œuvres sont nécessaires, mais sont une conséquence, une réponse à cet amour miséricordieux qui nous sauve. Car les œuvres seules, sans cet amour miséricordieux ne servent à rien. Et ce ‘ syndrome de Jonas ‘, justement, n’a seulement confiance qu’en la justice personnelle, dans ses œuvres ».

« Donc, le ‘ syndrome de Jonas ‘, a souligné le Pape, nous pousse à l’hypocrisie, à la suffisance d’être des chrétiens tout propres, parfaits, parce que nous faisons ces œuvres : nous accomplissons les commandements, tout. Mais c’est une sérieuse maladie » !

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