On ne connaît pas Jésus en 1ère classe

26-09-2013 source : Radio Vatican

“On ne fait pas la connaissance de Jésus en voyageant en première classe”. Une nouvelle phrase du Pape François qui fait mouche, et prononcée jeudi matin lors de la messe qu’il célébrait en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. « On ne peut connaître Jésus sans avoir de problèmes. Et je dirais même plus. Si tu veux avoir un problème, prends le chemin de la rencontre avec Jésus : et ce n’est pas un, mais tout un tas de problèmes que tu auras ! Mais c’est la route pour connaître Jésus, parce qu’on ne peut connaître Jésus en première classe ! »

« Bien au contraire, on connaît Jésus dans la réalité de la vie de tous les jours. On ne peut le connaître dans la tranquillité, ou dans les bibliothèques. Certes, on peut le connaître dans le Catéchisme, parce qu’il nous enseigne un tas de choses sur Jésus et nous devons l’étudier, nous devons l’apprendre. » Et le Pape  s’interroge alors sur le nombre de personnes qui ont lu le Catéchisme de l’Église Catholique publié depuis plus de 20 ans.

« On doit faire la connaissance de Jésus dans le Catéchisme, mais ce n’est pas suffisant de le découvrir par l’esprit : ce n’est qu’un premier pas. » Un autre pas, décisif, nécessaire, consiste à « connaître Jésus dans le dialogue avec Lui, en Lui parlant, dans la prière, à genoux. Si tu ne pries pas, si tu ne parles pas avec Lui, tu ne le connais pas. Tu sais des choses sur Jésus, mais ce n’est pas la connaissance que te donne le cœur dans la prière. Connaître Jésus avec l’esprit, par l’étude du Catéchisme et connaître Jésus avec le cœur, dans la prière, dans le dialogue avec Lui. Tout cela nous aide beaucoup, mais ce n’est pas suffisant. Il y a un troisième chemin pour connaître Jésus : Le suivre. Aller, marcher avec Lui. Connaître Jésus avec le langage de l’action. »

Mieux vaut ne pas commérer

logo de l'année de la foi PAPE FRANÇOIS

 AUDIENCE GÉNÉRALE

 Place Saint-Pierre
Mercredi 25 septembre 2013
édition abrégée

Chers frères et sœurs, dans le Credo nous professons que l’Église est une et qu’elle est en elle-même unité : unité dans la foi, dans l’espérance, dans la charité, dans les sacrements et dans le ministère. Il est important que chacun regarde au-delà de soi-même, pour se sentir Église, unique famille de Dieu. Dieu nous donne l’unité, mais nous avons souvent de la peine à la vivre. Avec humilité, douceur et patience, cherchons et construisons la communion, éduquons à la communion, dépassons les incompréhensions et les divisions. Pour cela, la prière est importante, car c’est d’abord l’Esprit Saint qui fait l’unité dans la diversité : il est le moteur de l’unité de l’Église.

Demandons au Seigneur : Seigneur, accorde-nous d’être de plus en plus unis, de n’ être jamais des instruments de division, que nous nous engagions, dit une belle prière franciscaine, pour apporter l’amour là où il y a la haine, pour pardonner là où il y a l’offense, pour apporter l’union où il y a la discorde. Ainsi soit-il .

* * *

J’accueille avec joie les francophones présents à cette audience ! Je salue particulièrement les pèlerins des diocèses de Saint-Claude, de Corfou, Zante et Céphalonie, et de Thessalonique, ainsi que les nombreux jeunes ! Puissiez-vous faire croître l’unité dans vos familles, dans vos paroisses et vos communautés, en portant l’amour là où se trouve la haine, le pardon là où se trouve l’offense, l’union là où se trouve la discorde ! Bon séjour à Rome !

 

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Audience générale 25 09 2013 édition complète

Nicolas de Flüe et sa dévotion pour Marie

Saint Nicolas de FluësNicolas de Flüe naît en 1417 à Sachseln (canton d’Unterwalden), en Suisse, dans une famille de notables paysans. Son goût précoce pour la contemplation et la solitude l’incline à demeurer dans le célibat, mais, pour obéir à ses parents, il se marie. Dix enfants naissent de cette union, élevés dans l’amour de Dieu et une grande dévotion à l’égard de la Vierge Marie. Nicolas mène une vie austère ; chaque nuit, il se relève pour prier, passant deux heures en oraison. Tous les jours, il récite le psautier en l’honneur de la Sainte Vierge.

Dans les combats qui opposent son pays aux ducs d’Autriche, son courage et sa sagesse lui valent la considération de tous. De retour chez lui, on le choisit comme juge et conseiller du pays, fonctions qu’il exerce avec talent. Il a une cinquantaine d’année, lorsqu’il se sent appelé à la vie érémitique. Malgré la réticence de sa femme et de ses enfants, il se retire dans la montagne. Les habitants du pays viennent en foule se recommander à ses prières et le convainquent de redescendre à Sachseln. Il va y habiter une cellule à laquelle est adjointe une chapelle, où un prêtre vient régulièrement célébrer la messe. Nicolas vit ainsi dix-neuf ans sans se nourrir, miracle authentifié par son évêque. Tout au long de sa vie, il est gratifié de visions, dont les plus importantes sont celles de la Trinité.

Après Dieu en effet, son culte principal est pour la sainte Vierge Marie, cette aimable protectrice des chrétiens. Nicolas a dès sa plus tendre enfance mis sa confiance dans la Reine des cieux, et éprouvé dans bien des occasions l’effet de son puissant crédit auprès de son divin Fils : il la regarde toujours comme sa Mère et s’adresse à elle dans tous ses besoins; aussi les faveurs dont elle le comble montrent-elles bien qu’elle le regarde comme un fils.

Un jour le tentateur le presse plus vivement que de coutume et Nicolas est dans de cruels tourments; alors il a recours à la sainte Vierge, et lui adresse cette énergique prière :
« Je vous salue, ô mère de toute  pureté, vierge sans tache, mère de toute miséricorde, et mère de notre Sauveur: je viens vous supplier d’intercéder pour un pauvre pécheur auprès de votre divin Fils, afin qu’il m’accorde sa sainte grâce : l’ennemi me poursuit et s’acharne contre moi; vous avez écrasé autrefois la tête du serpent en mettant au monde notre Sauveur; aidez-moi à triompher de ses ruses et de ses impostures. Vous êtes mon refuge, me repousserez vous? vous êtes ma consolation, m’abandonnerez -vous? Non, ô aimable Vierge! vous viendrez à mon secours, et l’ennemi sera vaincu. »

Après cette effusion d’un cœur plein de confiance dans la puissante protection de la reine des cieux, le fervent anachorète se lève animé d’un nouveau courage, et la tentation est vaincue. Il assure depuis qu’il n’a jamais invoqué Marie en vain, et qu’il ressent toujours visiblement les effets de sa protection ; on prétend même qu’il a souvent le bonheur de la contempler et d’en recevoir de fréquentes visites; Nicolas n’a jamais voulu en convenir; mais n’est-ce pas son humilité qui a voulu nous cacher cette faveur accordée à plusieurs saints par la Mère de Jésus-Christ ?

Apôtre de la paix, il exerce une influence politique considérable. En 1481, répondant à la supplication du curé de Stantz, il consent à sortir de sa solitude pour intervenir dans une assemblée opposant divers partis. Médiateur, il sauve la Confédération helvétique naissante de la guerre civile. Dans des lettres qu’il adresse aux villes de Constance et de Berne, et dans ses maximes politiques, il appelle à l’obéissance, à la sagesse, et par-dessus tout à la quête de la paix.

Les foules sont toujours plus nombreuses à venir le voir, jusqu’à sa mort en 1487. Lorsqu’il sent enfin que tout va finir pour lui dans ce monde, il demande à recevoir les sacrements de l’église. Sa piété angélique se manifeste au moment où le prêtre lui apporte l’eucharistie : quoiqu’il ait fait avec une profonde humilité l’aveu de toutes ses fautes, il se regarde cependant toujours comme un grand pécheur, et invite la Sainte Vierge Marie, ses saints patrons et toute l’assemblée céleste à l’assister de leurs prières, afin de recevoir dignement pour la dernière fois le corps du Sauveur, de la présence duquel il espère jouir bientôt dans la patrie des cieux. On l’enterre dans l’église de saint Théodule, devant l’autel de la Sainte Vierge Marie, comme Nicolas l’avait lui-même demandé. Contemporain de Jeanne d’Arc, canonisé en 1947, ce «Père de la patrie» sera proclamé saint patron de la Suisse.

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