conserver et alimenter la mémoire de Dieu

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logo de l'année de la foi

29-09-2013 source : Radio Vatican

Le Pape s’est adressé aux catéchistes lors d’une messe sur la Place Saint-Pierre en dénonçant les dérives exacerbées de nos sociétés contemporaines. Le risque de se complaire du confort, de la mondanité dans la vie et dans le cœur, d’avoir comme centre notre bien-être. Si les choses, l’argent, la mondanité deviennent le centre de la vie, ils nous saisissent, ils nous possèdent et nous perdons notre identité-même d’êtres humains. Comment se fait-il que les hommes, peut-être nous aussi, nous tombons dans le danger de nous renfermer, de mettre notre sécurité dans les choses, qui, au final, nous volent le visage, notre visage humain ? Cela arrive quand nous perdons la mémoire de Dieu. Si la mémoire de Dieu fait défaut, tout s’aplatit sur le moi, sur mon bien-être. La vie, le monde, les autres, perdent leur consistance,  ils ne comptent pour rien, tout se réduit à une seule dimension : l’avoir.

Qui est le catéchiste ?

Alors, en vous regardant, a poursuivi le Pape en fixant l’assemblée, je me demande : qui est le catéchiste ? C’est celui qui garde et alimente la mémoire de Dieu, la garde en lui-même et sait l’éveiller chez les autres. C’est beau cela : faire mémoire de Dieu, comme la Vierge Marie qui, face à l’action merveilleuse de Dieu dans sa vie, ne pense pas à l’honneur, au prestige, aux richesses, elle ne s’enferme pas sur elle-même. Au contraire, après avoir accueilli l’annonce de l’Ange et après avoir conçu le Fils de Dieu, que fait-elle ? Elle part, elle va chez sa vieille parente Élisabeth, elle-aussi enceinte, pour l’aider ; et dans la rencontre avec elle, son premier acte est la mémoire de l’agir de Dieu, de la fidélité de Dieu dans sa vie, dans l’histoire de son peuple, dans notre histoire.

L’impératif du chrétien : conserver la mémoire de Dieu

Pour chacun de nous, pour chaque chrétien, a conclu le Pape François, la foi contient vraiment la mémoire de l’histoire de Dieu avec nous, la mémoire de la rencontre avec Dieu qui, le premier, se met en mouvement, qui crée et sauve, qui nous transforme ; la foi est mémoire de sa Parole qui réchauffe le cœur, de ses actions de salut par lesquelles il nous donne vie, nous purifie, prend soin de nous, nous nourrit. Le catéchiste est vraiment un chrétien qui met cette mémoire au service de l’annonce ; non pas pour se faire voir, non pas pour parler de lui-même, mais pour parler de Dieu, de son amour, de sa fidélité. Chers catéchistes,  sommes-nous la mémoire de Dieu ? Sommes-nous vraiment comme des sentinelles qui éveillent chez les autres la mémoire de Dieu, qui réchauffe le cœur ?

HOMÉLIE DU PAPE – MESSE POUR LA JOURNÉE DES CATÉCHISTES EN L’ANNÉE DE LA FOI – 29-09-2013

Ne fuyons pas la Croix

la croix est un mystère28-09-2013 source : Radio Vatican

Ne fuyons pas la Croix quand elle se présentera. C’est l’avertissement lancé par le Pape François lors de la messe qu’il a célébrée ce samedi en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. « La Croix nous fait peur même dans le travail d’évangélisation, mais il existe la règle que le disciple n’est pas plus grand que le Maître. La règle qu’il n’y a pas de rédemption sans l’effusion du sang, qu’il n’y a pas d’œuvre apostolique féconde sans la Croix ».

« Peut-être pensons-nous : « Et à moi, qu’arrivera-t-il ? Comment sera ma Croix ? ». Nous ne le savons pas. Nous ne savons pas, mais elle arrivera! Nous devons juste demander la grâce de ne pas fuir cette Croix quand elle se présentera. Avec la peur,certes ! C’est certain. Mais suivre le Christ, c’est cela.» Et le Pape cite l’Évangile : « ‘Un autre… te mènera là où tu ne veux pas aller !’ (Jean 21, 18) La promesse de la Croix ».

Le Pape a terminé son homélie par une prière à Marie : « Toute proche de Jésus, sur la Croix, se trouvait sa mère, sa maman. Et peut-être qu’en ce jour où nous la prions (samedi), il serait bon de lui demander la grâce non pas de nous éviter la crainte, car cette crainte doit venir, la crainte de la Croix, mais la grâce de ne pas prendre peur et de fuir cette Croix. Marie était là et elle sait comment on doit se tenir près de la Croix. »

supporter avec patience l’adversité

27-09-2013 source : Radio Vatican

La preuve pour comprendre si l’on est chrétien se trouve dans « la capacité à supporter avec joie et patience les humiliations ». C’est cet aspect de la Foi que le Pape François a souligné dans l’homélie de la Messe célébrée ce matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Le Pape a de nouveau mis en garde contre « la tentation du bien-être spirituel » qui empêche d’aimer Dieu de tout son être.

Oui « mais jusqu’à un certain point »

Le danger de la tiédeur, d’une foi faite de calculs et de pas retenus, nous guette toujours. Et le Pape François ne laisse pas de place aux excuses.Le point de départ de sa réflexion ce matin était l’Évangile selon Luc, dans le passage ou Jésus demande premièrement à ses disciples ce que disent les gens à son sujet et puis ce qu’ils disent eux-mêmes, jusqu’à la réponse de Pierre : « Le Christ de Dieu ». Le Pape observe que « cette question nous est également adressée» et il énonce aussitôt une série de réponses d’où filtre l’essence d’une foi qui n’est qu’à moitié mature. « Qui suis-je pour toi ? Le maître de cette maison, un bon prophète, un bon enseignant, quelqu’un qui te fait du bien au cœur ? »- bien que « tout cela soit vrai ». Je suis « quelqu’un qui t’accompagne le long du chemin, qui t’aide à aller de l’avant, à être un peu bon ? » Oui, c’est vrai mais cela ne s’arrête pas là.

« C’est le Saint-Esprit qui a touché le cœur de Pierre pour lui dire qui est Jésus. S’il est le Christ, le fils de Dieu vivant, c’est un mystère, n’est-ce pas ? Qui peut nous l’expliquer…Mais Il nous l’a dit. Et si chacun d’entre nous, dans sa prière, en regardant le tabernacle, dit au Seigneur : « Tu es le Christ, le Fils de Dieu vivant », premièrement, il ne peut pas le dire lui-même, il faut que le Saint Esprit le lui dise. Et deuxièmement, prépare-toi, car Il te répondra : C’est vrai ».

A la réponse de Pierre, Jésus demande de ne le révéler à personne et ensuite il annonce sa Passion, sa mort et sa résurrection. C’est ici que le Pape François rappelle la réaction du chef des Apôtres, décrite dans l’Évangile selon Saint Matthieu, qui déclare : « Cela ne t’arrivera jamais ». « Pierre- commente le Pape- est effrayé et scandalisé », ni plus ni moins, comme tant de chrétiens qui disent « Ca ne t’arrivera jamais ! Moi je te suis jusqu’ici ». Le Pape François nous aiguillonne en disant que cette une façon de « suivre Jésus pour le connaître jusqu’à un certain point ».

Un chrétien du bien-être, ou un chrétien qui emprunte le chemin de Jésus ?

« C’est cela la tentation du bien être spirituel. Nous avons tout : nous avons l’Église, nous avons Jésus Christ, les Sacrements, la Vierge Marie, tout, un beau travail pour le Règne de Dieu ; nous sommes bons, tous. Parce que nous devons penser cela, parce que si nous pensons le contraire c’est péché ! Mais cela ne suffit pat Le bien être spirituel va jusqu’à un certain point. Comme ce jeune homme qui était riche : il voulait suivre Jésus, mais jusqu’à un certain point. Il manque cette dernière spirituel va jusqu’à un certain point. Comme ce jeune homme qui était riche : il voulait suivre Jésus, mais jusqu’à un certain point. Il manque cette dernière onction du chrétien, pour être vraiment chrétien : l’onction de la croix, l’onction de l’humiliation. Lui s’est humilié jusqu’au la mort, mort de tous. La comparaison est là, la vérification de la réalité de notre vie chrétienne : Suis-je chrétien par culture et pour mon bien être ? Ou suis-je un chrétien qui accompagne le Seigneur jusqu’à la croix? ce qui les distingue est la capacité à supporter les humiliations. »

Le scandale de la Croix continue pourtant à bloquer beaucoup de chrétiens. Tous- constate le Pape François- veulent ressusciter mais « ce n’est pas tout le monde » qui a l’intention de le faire par la voie de la Croix. Et, au contraire, ils se lamentent des torts et des affronts subis, se comportant ainsi à l’opposé de ce que Jésus a fait et ce qu’il demande d’imiter.

« La vérification pour savoir si le chrétien est un vrai chrétien est sa capacité à supporter avec joie et patience les humiliations et vu que c’est quelque chose qui déplaît… il y a beaucoup de chrétiens qui, regardant le Seigneur, demandent des humiliations pour pouvoir lui ressembler. Ceci constitue le choix : ou chrétien du bien-être, ou chrétien proche de Jésus, qui emprunte le chemin de Jésus ».

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