Marie, Salut du Peuple Romain

Le pape a invité la foule hier à applaudir avec lui la Vierge Marie, fêtée aujourd’hui 5 août à Rome sous le vocable de « Salut du Peuple Romain ». C’est pour l’Église universelle la fête de la dédicace de Sainte-Marie-Majeure, le rappel de la consécration d’une des quatre grandes basiliques de Rome, dédiée à la Vierge Marie en 432. « Les Romains vont se souvenir de notre Mère, la « Salus Populi Romani » : nous lui demandons de veiller sur nous. » (Pape François)

PRIÈRE

O Marie Immaculée,… soyez-nous toujours propice, sous quelque nom qu’il plut à nos pères et à nous de vous invoquer.

O Madone Immaculée, nous vous remercions et vous félicitons des actes d’hommages et d’amour que… vous nous avez inspirés, en nous aidant à les accomplir.

Nous continuerons à vous saluer, ô Marie, sous les titres, qui, pour vous comme pour nous, sont les plus chers et les plus heureux, à l’exemple de nos ancêtres qui vous invoquèrent ici en cette basilique dont les voûtes resplendissantes nous rappellent votre culte et votre divine maternité.

Dans ce temple insigne, tous vous appellent : Salut du peuple romain, Salus populi romani ! Soyez-le encore, soyez-le toujours, ô Marie, ô notre Reine ! Mère bénie de Jésus et notre très douce Mère : ô Marie, salut du peuple romain, priez pour nous. O Marie, Reine de la paix, préservez votre peuple de toute attaque du malin et de toute guerre ; assurez la paix à votre Rome, à la chère Italie, aux nations du monde entier, à votre Église sainte, catholique et apostolique. Ainsi soit-il.

Jean XXIII, Rome, 15 février 1959, basilique de Sainte-Marie-Majeure.

La vraie richesse est l’amour de Dieu

04-08-2013 – source : Radio Vatican

Des milliers de personnes étaient rassemblées dimanche 4 août place Saint-Pierre malgré la chaleur assommante qui s’est abattue sur Rome, pour assister à la prière de l’angélus. Le Pape François les a remerciés de leur présence. Il s’est longuement attardé sur son récent voyage apostolique au Brésil à l’occasion des 28èmes Journées mondiales de la jeunesse soulignant que « les jeunes ne suivent pas le pape mais Jésus Christ ».

Les JMJ ne sont pas des feux d’artifices mais un long cheminement

Dimanche dernier le pape achevait son voyage au Brésil par une messe sur la plage de Copacabana entouré de quelque trois millions de fidèles essentiellement des jeunes venus du monde entier pour participer aux JMJ. Une semaine, jour pour jour après ce grand rendez-vous, le Saint-Père s’est une nouvelle fois adressé aux jeunes les invitant à ne pas oublier ces journées. Il ne s’agit pas de feux d’artifices, d’un bref moment d’enthousiasme. Ces JMJ a-t-il indiqué sont une étape sur un long cheminement entamé en 1985 par le Pape Jean Paul II puis poursuivi par Benoît XVI.

« Les jeunes ne suivent pas le pape mais le Christ qui porte la croix »

Le Pape les « guide et les accompagne sur ce chemin de foi et d’espoir », a rappelé le Saint-Père souhaitant que les jeunes qui ont participé aux Journées mondiales de la jeunesse puissent traduire cette expérience dans leur vie quotidienne, dans les choix importants de leur vie. Des « jeunes particulièrement sensibles à l’absence de signification et de valeurs qui souvent les entoure » et qui « malheureusement en payent les conséquences ». S’attardant sur l Évangile de ce dimanche le pape a mis en garde contre la vanité quotidienne, le « venin du vide qui s’immisce dans nos sociétés basées sur le profit et sur l’avoir qui bercent les jeunes avec l’illusion du consumérisme. Il est absurde de baser son propre bonheur sur l’avoir, la vrai richesse a précisé le pape est l’amour de Dieu partagé avec les frères.

Le pape remercie le Brésil pour son accueil

Le pape a remercié les Brésiliens, « peuple généreux » , pour leur accueil, il a également remercié le Seigneur pour le bon déroulement des JMJ de Rio, pour le grand don qu’ont été ces journées pour le Brésil, pour l’Amérique Latine et pour le monde entier.

Après le prière de l’angélus, le Saint-Père a salué en particulier les curés du monde entier dont on commémorait ce dimanche le patron Saint Jean-Marie Vianney (1786 – 4 août 1859), curé de la paroisse d’Ars-sur-Formans pendant 41 ans.

Il a rappelé que « demain, les Romains vont se souvenir de notre Mère, la Salus Populi Romani, « Salut du Peuple Romain » (basilique Sainte Marie Majeure à Rome), à qui « nous demandons de veiller sur nous. »

Le pape a d’autre part évoqué la mémoire du Pape Paul VI, mort le 6 août 1978, il y a 35 ans, le jour de la fête de la Transfiguration.

Méditation entière du Pape, lors de l’Angelus du 4 août 2013

Pour éduquer au respect mutuel

03-08-2013 d’après L’Osservatore Romano

Le Pape François s’adresse personnellement aux musulmans, en les appelant « chers amis », pour manifester sa proximité à un moment, pour eux, dense de significations spirituelles et religieuses, comme peut l’être la fin du Ramadan.

RencontreIl signe lui-même le message qui était traditionnellement envoyé à tous les musulmans du monde par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux à l’occasion de l’Id al-Fitr, qui marque justement la conclusion du mois de jeûne et de prière. Et depuis 1967, date à laquelle le Secrétaire pour les non-chrétiens de l’époque adopta cette initiative, c’est la deuxième fois qu’un Pape envoie un message personnel. Le précédent remonte au 3 avril 1991, quand Jean-Paul II écrivit personnellement « à mes chers frères et sœurs de l’Islam » encore bouleversés et souffrants à cause des effets tragiques du conflit au Moyen-Orient.

Le Pape François, en sa première année de son pontificat, a ainsi décidé d’écrire personnellement pour exprimer ses sentiments d’estime et d’amitié à l’égard des musulmans. Et il saisit l’occasion pour souligner certains aspects particuliers d’une relation qui assurément doit se poursuivre, mais sur la base du dialogue fondé sur un principe fondamental : « la promotion du respect mutuel à travers l’éducation ». La première chose que nous sommes tous appelés à respecter en chaque personne « c’est tout d’abord sa vie – avertit le Pape –, son intégrité physique, sa dignité avec les droits qui en découlent, sa réputation, son patrimoine, son identité ethnique et culturelle, ses idées et ses choix politiques. C’est pourquoi nous sommes appelés à penser, à parler et à écrire de manière respectueuse de l’autre, non seulement en sa présence, mais toujours et partout, en évitant la critique injustifiée ou diffamatoire». Dans les relations interreligieuses, ensuite, « notamment entre chrétiens et musulmans, ce que nous sommes appelés à respecter c’est la religion de l’autre, ses enseignements, ses symboles et ses valeurs». Un respect particulier est dû « aux lieux de culte. Qu’elles sont douloureuses ces attaques perpétrées contre l’un ou l’autre de ceux-ci! ».

Autant de principes qui doivent être l’objet d’une œuvre attentive de formation des jeunes et être confiés à l’intercession de la Vierge Marie, unique femme qui ait une sourate entière pour elle dans le Coran.

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