Saint Luc et la Vierge Marie

Saint Luc et la Vierge Marie

Saint Luc peignant l’apparition de la Vierge - Vasari Giorgio (1511-1574) - fresque - Florence - Santissima Annun
Saint Luc peignant l’apparition de la Vierge – Vasari Giorgio (1511-1574) – fresque – Florence – Santissima Annun

L’évangéliste saint Luc, que nous fêtons en ce jour, était grec de naissance. Il est né à Antioche en Syrie, au sein d’une famille païenne. Médecin de profession, Luc fut un des premiers à être convertis à Jésus vers l’an 40.

Plus tard, il devint le compagnon missionnaire de saint Paul pendant une partie de son deuxième et troisième voyage : ensemble ils s’embarquèrent sur un bateau les menant de Troas à la Macédoine et demeurèrent pendant sept ans à Philippes, partageant les naufrages et les périls du voyage jusqu’à Rome.

Luc prit soin de l’Apôtre Paul lors de son incarcération à Césarée et à Rome, le soutint par sa présence et fut à ses côtés dans la dernière étape de sa vie (+ 67).

Paul en parle comme étant « le plus attentionné des médecins » et comme étant aussi « un travailleur acharné ». En lisant les épîtres de Paul, nous apprenons que Luc est demeuré son compagnon fidèle. Luc est l’auteur du troisième Évangile écrit avant l’an 63. Il a aussi écrit les Actes des Apôtres.

Son symbole est le bœuf car celui-ci représente l’animal du sacrifice et on le retrouve dans son Évangile avec l’histoire de Zacharie le prêtre, offrant le sacrifice à Dieu. Luc parle de la prêtrise du Christ. Il mentionne aussi les œuvres merveilleuses de Dieu lors de la construction de son Église et des événements et miracles qui eurent lieu de par saint Paul et auxquels il fut lui-même témoin.

Eusèbe de Césarée (+ vers 340) l’a qualifié de « peintre de la Vierge Marie » car saint Luc nous rappelle, en détail, quelques événements de la vie de Notre Dame, détails que la tradition aime à penser qu’il les aurait recueillis de la bouche même de la Vierge Marie.

Le Pape Jean-Paul 1er (+ 28 septembre 1978) s’adressait à saint Luc avec ces mots : « Tu es le seul qui nous offre un récit de la naissance et de l’enfance du Christ… Il y a une de tes phrases qui attire mon attention : ‘Elle L’emmaillota et Le coucha dans une Crèche’. Cette phrase est à l’origine de toutes les crèches du monde et de milliers de tableaux précieux ». (Dans « Humblement votre »).

MESSAGE DE SAINT JEAN-PAUL II À L’OCCASION DE LA FÊTE DE SAINT LUC

Prier avec Marie, Reine des Missions

Prier avec Marie, Reine des Missions

Du dimanche 12 au dimanche 19 octobre se déroule la Semaine Missionnaire Mondiale. 

La prière pour la Semaine Missionnaire Mondiale 

Reine-des-Missions-Chapelle-rue-du-Bac-Paris
Reine-des-Missions-Chapelle-rue-du-Bac-Paris

Tu nous as donné ton fils Jésus
qui a offert sa vie par amour pour l’humanité,
pour les hommes et femmes d’hier et d’aujourd’hui.
Nous sommes sauvés, pardonnés, invités au banquet
à chaque Eucharistie, au banquet éternel.
À la suite de la Vierge Marie, que notre oui soit oui.
Donne-nous de nous rappeler que le jour de notre baptême,
nous avons revêtu le Christ,
le plus beau vêtement pour participer au repas des noces.
En cette année de prière voulue par le Saint-Père,
que nos rendez-vous avec toi
dans la prière et dans tes sacrements
soient la respiration de notre âme
et la source d’un élan missionnaire inlassable.
Garde-nous fidèles afin que nos frères et sœurs
qui ne te connaissent pas encore
puissent dire « Voyez comme ils s’aiment »
et deviennent eux aussi des disciples missionnaires
jusqu’aux extrémités de la terre.
Amen

Savez-vous que Pie XI a choisi il y a 90 ans en 1935 la Vierge au Globe de la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse (140 rue du Bac) comme « Reine des Missions«  ?

En cette Semaine Missionnaire Mondiale, comme associés de la Médaille Miraculeuse,  il est bon de nous tourner vers la Sainte Mère pour qu’elle nous accompagne sur le chemin de la Mission demandée par son Fils Jésus en nous aidant, par exemple, de la belle page qui suit :

Allons logiquement, à travers les étapes de l’Incarnation et de la Rédemption, à MARIE notre Mère, et, comme conséquence, à notre vie avec Elle, par Elle, en Elle, jusqu’aux sommets de l’union mystique.

Exposer de telles vérités, c’est louer MARIE de la louange la plus excellente, celle de l’Église, chantant à la gloire de sa Reine, l’hymne incomparable de sa théologie mariale.

C’est pourquoi je veux, à mon tour, me faire l’écho de ce que chante l’Église, dans ces communautés grecques d’Orient, qui ont évolué et se sont enrichies dans l’Unité catholique. Vous y toucherez du doigt, combien la doctrine de la Médiation, particulièrement chère aux fidèles d’Occident, est un bien commun de la grande famille catholique.

Très significatives, par exemple, ces laudes de l’hymne Acathyste, où apparaît, fortement marqué sous les expressions poétiques, le double balancement, si l’on peut dire, de la Médiation :

« Salut, ô bienveillance de Dieu envers les hommes; salut, ô présence des hommes près de Dieu !
« Salut, ô échelle céleste par laquelle Dieu est descendu; salut, ô pont qui porte ceux de la terre vers les rives du Ciel ! »

Et quelle assurance, quelle foi en la puissance d’intercession de MARIE, manifeste cette strophe de l’Official marial byzantin :

« Reine, et Mère du Sauveur, reçois les prières de ceux qui te sollicitent, si indignes qu’ils soient, pour que tu interviennes auprès de Celui qui est né de Toi : ô Reine du monde, sois-en la Médiatrice…
« O Très-Glorieuse, toujours Vierge, ô bénie Mère de Dieu, introduis ma prière auprès de ton Fils et notre Dieu, et DEMANDE-LUI QU’IL SAUVE, PAR TOI, NOS ÂMES. »

Mais entendez, dans le Kontakion pour Noël, de Romanos, la Vierge-Mère Elle-même, rappeler à son Fils le rôle qu’il lui a départi pour le salut de tous :

« Je ne suis pas simplement ta Mère, ô Fils compatissant, ni ne T’allaite seulement, Toi le dispensateur du lait : mais, POUR TOUTE CRÉATURE, je suis CELLE QUI T’IMPLORE; Tu as voulu que je fusse DE MA RACE TOUT ENTIÈRE LA PAROLE ET LA GLOIRE. »

« Car c’est A MOI QUE REVIENT D’ÊTRE POUR TOUT TON UNIVERS, UN REMPART ET UN SOUTIEN; c’est à moi que vont les yeux de ceux qui furent chassés de ton Paradis, jadis, accorde-leur, qu’un jour vienne, où ils apprendront à connaître ceci : que PAR MOI TU ES NÉ, petit enfant nouveau. Dieu avant les siècles. Sauve le monde, ô Sauveur ! C’est pour cela que tu viens parmi nous. Étends sur toutes choses, ton règne. »

+ Mgr Raymondos, évêque titulaire de Cariopolis

MOIS DU ROSAIRE – jour 18 – Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire

MOIS DU ROSAIRE – jour 18 – Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire

1° Secours spirituels que procure la dévotion du rosaire

scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel
scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel – gravure du XiXe siècle

Avant de considérer les avantages de la dévotion du Rosaire, nous devons nous prémunir contre quelques illusions ou fausses interprétations qu’on ne peut admettre. Quand on parle des dévots du Rosaire, on n’entend pas parler de ceux qui se contentent de le réciter sans pratiquer les vertus qu’il prescrit, mais de ceux qui, en le récitant, conforment leur conduite aux vérités saintes qu’il enseigne.

Il n’est pas convenable ni permis de dire qu’une dévotion est au-dessus de toutes les autres; qu’elle est une marque infaillible de prédestination, le signe le plus certain du salut, etc.

Mais nous répétons aujourd’hui avec confiance et conformément à l’esprit de l’Église, ce que nous disions déjà le premier jour, à savoir: que la dévotion éclairée et pratique du rosaire est un grand moyen de salut, une marque non équivoque et une voie sûre pour se procurer la protection de la Mère et les faveurs du Fils; et que ces avantages sont promis aux vrais dévots et confrères du rosaire, qui, prosternes au pied de l’autel de Marie, « ne s’en approchent pas de bouche, mais de cœur; et ne l’honorent pas seulement des lèvres, mais du fond de leurs entrailles ». (Isaïe, ch. 29).

La dévotion du Rosaire est aussi utile dans ses effets que solide dans ses fondements. L’expérience nous apprend qu’elle éclaire les ignorants et instruit les savants eux-mêmes; qu’elle convertit les pécheurs, perfectionne les justes et prévient ou soulage tous les maux. L’histoire nous la montre de tout temps comme une source abondante de toute sorte de biens, le rempart de la foi et des bonnes mœurs.

Elle est maintenant si accréditée partout qu’elle est regardée avec raison comme la dévotion des consacrés, par les secours qu’elle procure aux confrères du Rosaire et par les droits qu’elle leur donne. Parmi les secours multipliés que procure la dévotion du Rosaire, nous ne parlerons que de ceux qui sont propres à la confrérie, savoir: l’union qui en lie saintement tous les membres; l’indulgence que l’Église y a attachée, et la méditation des principaux mystères.

L’union et l’assistance des confrères du Rosaire, cimentées par le bon exemple et la ferveur qui lient tous les membres dans un esprit de Charité, furent de tout temps de précieux avantages de la dévotion du rosaire. Dès son berceau, cette dévotion jeta partout un si vif éclat, que l’exemple des confrères semblait faire revivre les plus beaux jours de la primitive Église.

Le Bienheureux Alain de la Roche, ce grand prédicateur dominicain breton du Rosaire et beaucoup d’autres orateurs sacrés nous en ont tracé un tableau fidèle, bien propre à ranimer parmi les chrétiens cette union des premiers temps et cette antique ferveur.

En effet, dès l’origine de cette dévotion, le Rosaire, récité dans des sentiments de religion et de Foi, attira sur les peuples tant de grâces et de bénédictions du ciel, qu’on ne voyait partout que changement de vie, conversion de mœurs, pénitence si sincère et si fervente, qu’on aurait pris ceux qui s’engageaient dans cette pieuse association plutôt pour des Anges que pour des hommes.

A l’exemple de Marie, ils entraient par leurs sentiments dans l’esprit des quinze Mystères (maintenant vingt): tantôt on les voyait remplis de consolations divines, dans la méditation des mystères joyeux, renoncer avec courage aux  joies d’un monde profane.

Tantôt on les voyait baignés de larmes et l’âme pénétrée de componction, dans la méditation des mystères de douleur, souffrir avec résignation toutes les peines et les afflictions d’ici-bas; tantôt enfin on les voyait dans la méditation des mystères glorieux, avec un visage si serein et un esprit si calme, qu’ils semblaient ne plus tenir à la terre, et jouir déjà, par anticipation, de la félicité et de la gloire des bienheureux.

Ces effets étaient si visibles, même dans le courant de la vie, qu’on distinguait les confrères du rosaire de tous les autres fidèles, comme autrefois les premiers Chrétiens, par leur union, leur ferveur, leur Charité et leur persévérance dans la prière et les bonnes œuvres.

Tout semblait commun entre eux; ils ne faisaient qu’un cœur et qu’une âme; la tâche habituelle qu’ils s’imposaient était remplie avec la plus tendre sollicitude: assister la veuve et l’orphelin, revêtir l’indigent, doter le pauvre, consoler les affligés, visiter les malades, conforter les agonisants: tels étaient les fruits de leur zèle à l’égard de leurs confrères: tels étaient les doux engagements de leur pieuse confraternité.

O beaux jours ! qui nous donnera de les revoir ? Heureuse la confrérie ou l’équipe qui les verra revivre ! Heureux les confrères qui trouveront dans cette communication mutuelle, les ressources de la charité et les secours précieux du salut ! Un des plus solides et des plus précieux avantages de la dévotion du Rosaire est l’indulgence que l’Église y a attachée pour engager les fidèles à embrasser cette dévotion.

Les souverains Pontifes ont ouvert tous les trésors de l’Église, avec une sorte de profusion, en faveur des confrères du Rosaire, non pour encourager la tiédeur ou la négligence des faux dévots, mais pour nourrir la piété, entretenir la ferveur des vrais chrétiens, multiplier les conversions, inspirer la pénitence, augmenter l’amour de Dieu et conduire à la plus haute perfection.

Cette indulgence est en si grande quantité, que nous ne craignons pas de dire qu’il n’est pas de Confrérie dans l’Église que les souverains Pontifes en aient comblée ainsi que de privilèges.

Quelle ressource donc pour les fidèles associes à cette dévotion! quelle perte immense, s’ils ne mettaient pas à profit un secours aussi facile et aussi efficace ! Combien ne seraient-ils pas ennemis d’eux-mêmes et négligents pour leurs propres intérêts, s’ils refusaient de recueillir un si précieux héritage; et quel compte n’auraient-ils pas à rendre à Dieu d’avoir négligé des sources aussi abondantes de salut ?

Enfin, un des avantages les plus signalés de la dévotion du rosaire, c’est l’habitude qu’elle fait contracter de la méditation. Ce point est si important que nous le considérerons spécialement un jour. Il est évident que le dessein de l’Église en comblant de faveurs la dévotion du rosaire a été de donner lieu à ses enfants de méditer de la manière la plus facile et le plus à la portée de tous, les principaux mystères chrétiens.

En récitant le rosaire, ils suivent Jésus-Christ pas à pas dans toutes les démarches qu’il a faites pour leur salut, et reconnaissant que par eux-mêmes ils ne méritent pas d’être exaucés dans leurs prières, ils ont recours à l’intercession de sa Très Sainte Mère, pour rendre leur dévotion plus agréable à son cher Fils.

Un vrai enfant de l’Église en récitant le rosaire, après avoir contemplé Jésus-Christ dans son état glorieux et lui avoir rendu tous les hommages qu’une foi vive exige d’un cœur reconnaissant, doit s’unir au divin Sauveur, par l’amour, par des dispositions toutes conformes aux siennes; avoir les mêmes pensées, entrer dans les mêmes sentiments.

Sa naissance temporelle sur la terre devient le modèle de sa naissance spirituelle; sa naissance, son incarnation, son enfance et les humiliations qui en ont été l’apanage sont pour le chrétien un pressant motif de renoncer a la vaine estime du monde, à la fausse gloire et aux pompes du siècle profane.

La retraite de Jésus-Christ, ses travaux, sa prière continuelle et surtout l’excès de ses anéantissements dans sa passion, le convainquent aussi de la nécessité qu’il y a de mener sur la terre une vie pénitente, crucifiée, mortifiée, pour se rendre conforme à son chef.

Enfin, portant les yeux jusque sur le trône de gloire où Jésus-Christ est assis à la droite de son Père qui a récompensé ses humiliations, il vit sur la terre comme quelqu’un qui désire sans cesse de se réunir à Jésus-Christ, dans la céleste Patrie; les bonnes œuvres qu’il pratique sans relâche sont les fruits de ses pieuses réflexions en récitant le rosaire, les effets des fervents désirs de son cœur rempli d’amour par la méditation des mystères de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ.

Quels immenses avantages ne découlent donc pas pour le chrétien de la pratique de cette dévotion !

Résolution

Convaincus comme nous le sommes que nous ne pouvons rien sans le secours continuel de la grâce de Jésus-Christ, implorons-la fréquemment par la récitation du rosaire qui est comme un baume qui fera pénétrer dans notre âme la bonne odeur de Jésus-Christ, en nous rendant semblables à ses plus fervents disciples par notre humilité, notre charité, notre patience; en un mot, par toutes les vertus dont il a été un parfait modèle.

Oh! qu’il est avantageux et qu’il est doux, s’écrie le roi-prophète, que les frères vivent dans l’union de prières, comme cela a lieu dans la dévotion du rosaire. « Si deux d’entre vous, dit Jésus-Christ, s’unissent ensemble sur la terre pour prier quelque chose qu’ils demandent, elle leur sera accordée par mon Père. »

Prière

Nous te remercions, Seigneur, de nous avoir fait comprendre les avantages du Rosaire; tu as promis formellement d’exaucer les prières et les vœux de ceux qui sont unis ensemble; or cette dévotion nous apprend à unir la méditation à la prière et ainsi à prier plus du cœur que des lèvres; elle est donc pour nous un fond inépuisable de richesses, et Marie nous y apprend à vivre de la véritable vie qui peut seule nous rendre heureux en cette vie et en l’autre. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

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