Mémoire liturgique de sainte Marie-Madeleine, disciple du Seigneur qui, dans les Évangiles, occupe une place de premier plan. Saint Luc la compte parmi les femmes qui avaient suivi Jésus après avoir été « guéries d’esprits mauvais et de maladies », en précisant que d’elle « étaient sortis sept démons » (Lc 8, 2).
Madeleine sera présente sous la Croix, avec la Mère de Jésus et d’autres femmes. Ce sera elle, au matin du premier jour après le samedi, qui découvrira le tombeau vide, auprès duquel elle restera en pleurs jusqu’à ce que lui apparaisse Jésus ressuscité (cf. Jn 20, 11).
Sainte Brigitte de Suède, Veuve, Fondatrice d’Ordre (1303-1373). Jean Paul II l’a déclarée co-patronne de l’Europe en octobre 1999.
L’histoire de Marie de Magdala rappelle à tous une vérité fondamentale : le disciple du Christ est celui qui, dans l’expérience de la faiblesse humaine, a eu l’humilité de lui demander de l’aide, a été guéri par Lui et s’est mis à le suivre de près, devenant témoin de la puissance de son amour miséricordieux, plus fort que le péché et que la mort.
Nous célébrons aujourd’hui la fête de sainte Brigitte, l’une des saintes proclamées Patronnes d’Europe par le Pape Jean-Paul II. Sainte Brigitte vint de Suède en Italie, elle vécut à Rome et se rendit aussi en pèlerinage en Terre Sainte.
À travers son témoignage, elle nous parle de l’ouverture entre les peuples et les civilisations différentes. Demandons-lui d’aider l’humanité d’aujourd’hui à créer de grands espaces de paix. Qu’elle obtienne en particulier du Seigneur la paix dans cette Terre Sainte pour laquelle elle eut une profonde affection et vénération.
Je confie moi aussi l’humanité tout entière à la puissance de l’amour divin, tandis que j’invite chacun à prier afin que les bien-aimées populations du Moyen-Orient soient capables d’abandonner la voie du conflit armé, et de construire, avec l’audace du dialogue, une paix juste et durable. Que Marie, Reine de la paix, prie pour nous !
Dans la beauté de la création, je vous invite à contempler la beauté de Dieu. Qu’en cette période de l’année, chacun puisse se sentir invité à se reposer et à se tourner davantage vers le Christ, qui demeure toujours présent à nos côtés pour nous conduire au chemin de la vie. Que le Seigneur vous bénisse tous, ainsi que vos proches.
BENOÎT XVI – ANGÉLUS – Les Combes (Val d’Aoste) – dimanche 23 juillet 2006
Les menaces du roi ostrogoth Théodoric et l’opposition de l’antipape Laurent, sont les défis qu’il doit relever au moment de son élection en 498. Il ne se décourage pas et trouve le temps pour racheter les esclaves en les rendant libres. On lui attribue la construction du premier palais au Vatican.
Il connut le schisme de Laurent, qui s’était fait élire pape en même temps que lui par une partie du clergé. Il lui reprochait d’être dans la lignée de son prédécesseur Anastase, trop favorable à l’Église de Constantinople. C’est le roi Théodoric, pourtant arien, qui lui donna raison. Saint Symmaque réunit un concile, avec ses opposants et Laurent lui-même, ramenant la paix pour un temps.
Sa décision de fixer Pâques au 25 mars fait renaître le schisme et les partisans de Laurent profitent d’un voyage à Ravenne pour l’accuser de simonie et de bien d’autres crimes. Ils prennent possession des églises de Rome et veulent convoquer un nouveau concile, mais le roi Théodoric se déclare incompétent pour juger du pape légitime. La situation s’apaisera peu à peu.
A partir de ce moment, saint Symmaque consacre ses énergies à restaurer les églises de Rome, en particulier saint Paul hors les Murs, bâtit des petites habitations pour les pauvres, ouvre des lieux d’accueil pour les pèlerins et construit une résidence sur la colline vaticane qui sera ainsi la première résidence pontificale en ce lieu.
Saint Léon IV, Basilique de Saint Paul hors les murs
À Rome, près de saint Pierre, en 865, saint Léon IV, pape, défenseur de la cité et restaurateur du primat de Pierre. Martyrologe romain
Pasteur, diplomate, stratège, le pape Léon IV doit tout faire, en huit ans d’un pontificat caractérisé par la “défense”: des Sarrasins, en mer et sur terre, mais aussi des incendies, des tremblements de terre, de la mollesse du clergé et des désaccords avec l’empereur. Il mourut en juillet 855.
Né à Rome vers 790, mais d’origine lombarde, curieusement on connaît le nom de son père, Ridolfo, mais pas son nom de baptême. Homme d’une pureté et d’une intégrité intérieure confirmées, il est “prélevé” littéralement du monastère bénédictin de Saint-Martin où il est moine par le pape Grégoire IV qui le veut à côté de soi dans le clergé romain. Ainsi, il deviendra le cent-troisième pape en 847 par acclamation du peuple.
Catastrophes naturelles et calamités humaines
A son accession au pontificat, la situation de Rome est assez dramatique: l’année précédente, il y avait eu une incursion plutôt douloureuse des sarrasins. C’est pourquoi son élection se fait rapidement, sans attendre l’approbation impériale. L’empereur ne le prend pas mal, se sentant probablement coupable de ne pas soutenir la ville contre les Arabes.
En ce temps, se succède une série de catastrophes naturelles qui inquiètent Léon IV: d’abord un tremblement de terre qui met Rome à genoux (et provoque même l’effondrement d’un pan du Colisée), puis un incendie qui ravage la zone du Borgo, mais épargne le voisinage de Saint-Pierre grâce à une bénédiction donnée par le Pape. Cet événement a été immortalisé par Raphaël dans une fresque connue sous le nom de “L’incendie du Bourg” et qui est conservée dans les musées du Vatican.
L’expérience de la Ligue contre les Sarrazins
Bientôt repart la menace des sarrasins. Léon IV, cependant, ne se laisse pas surprendre: sans se soucier de la relation étroite avec l’empereur, il établit des accords avec les souverains des duchés voisins tels que Amalfi, Gaeta, Naples et Sorrente, soutenant une ligue navale dirigée par le napolitain Cesario Console, en charge de la défense des côtes de Campanie-Lazio.
La menace se concrétise à l’été 849, dans la bataille passée à l’histoire comme la bataille d’Ostie, où les Sarrasins furent vaincus. Encore cette fois, l’événement est célébré dans une fresque du même nom, toujours signée par Raphaël et conservée dans les salles du Vatican.
Le “restaurateur de Rome”
Les entreprises qui, cependant, valent à Léon IV le surnom de “restaurateur de Rome”, sont tout autres. En tirant parti de sa propre dimension spirituelle mais aussi du sentiment de culpabilité de l’empereur, il réussit à obtenir de Lothaire une grosse somme d’argent qu’il dépense pour diverses rénovations. Le premier et le plus important de tous est la construction d’un mur plus grand que celui érigé à l’époque par Aurélien et qui comprend finalement aussi la Colline du Vatican.
S’ensuivent les restaurations des basiliques de Saint-Pierre et Saint-Paul, la fortification de l’escale maritime de Porto et la reconstruction de l’antique Centumcellae dans l’actuelle Civitavecchia, ainsi qu’à Tarquinia, Orte et Amelia. Mais le “restaurateur” ne s’arrête pas là: il s’occupe aussi de l’assistance directe à la population vulnérable, avec la distribution de nourriture.
Conciles et contours
Mais Léon IV est avant tout un pasteur et consacre en tant que tel son Pontificat au renforcement de la discipline du clergé. Pour cela il établit deux conseils spéciaux : celui de Pavie en 850 et celui de Rome en 853 ; à ce dernier, en particulier, il travaille à rétablir la pureté de la foi et des coutumes du peuple.
Pendant ce temps, dans le même objectif, les synodes se multiplient dans toute l’Europe : à Mayence, Limoges, Lyon, Paris et en Angleterre. Pendant les conseils, est également résolu la question disciplinaire liée à l’excommunication d’Anastase, le cardinal de S. Marcello qui avec des velléités d’antipape, sourd aux appels du pape, avait quitté son diocèse s’installer ailleurs.
La relation avec les souverains chrétiens
Les relations entre Léon IV et l’Empire ne sont pas mauvaises, à tel point que le jour de Pâques de 850 Lothaire obtient de lui qu’il couronne empereur son fils Ludwig. Cinq ans plus tard, cependant, quelque chose risque de compromettre sérieusement la sérénité de la relation: Daniel, l’officier supérieur de l’armée de l’Empire à Rome, accuse Gracian, commandant de la milice très proche du pape, de comploter pour un rapprochement entre la papauté et l’Empire d’Orient.
C’est Ludwig lui-même, alors, qui se précipite à Rome, où la confrontation a lieu, et les accusations contre Léon IV sont infondées. A partir de ce moment, de nombreux souverains des royaumes chrétiens européens demanderont à être couronnés par le Pape, dans l’intention d’obtenir ainsi la reconnaissance de leur souveraineté “par grâce divine”.