Septième jour : le Sang écoulé sous la lance

Septième jour : le Sang écoulé sous la lance

Pendant le [dernier] repas, Jésus, prenant une coupe et rendant grâce, la leur donna, en disant : « Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés. (Mt 26, 26-28)

Rubens le coup de lance 1620 Koninklijnk Museum voor Schone Kunsten à Anvers
Rubens le coup de lance 1620 Koninklijnk Museum voor Schone Kunsten à Anvers

Le Sang a cessé de couler, mais c’est parce qu’il n’en reste plus dans les veines, parce que Jésus a livré son dernier souffle de vie en livrant la dernière goutte de son Sang. Mais non, le Sang de Jésus n’est pas épuisé.

Septième jour : le Sang écoulé sous la lance

Ô Jésus, nouvel Adam, c’est de ce côté ouvert qu’est sortie la nouvelle Ève, notre mère de vie, la sainte Église ; c’est du Sang qui en découle qu’émane la grâce du sacrement qui sanctifie l’union des époux, surtout celle de ce mariage mystique qui t’unit les âmes d’un lien d’amour que la mort ne pourra jamais rompre.

Ô Sang brûlant d’amour du cœur de Jésus, sois à jamais béni de la grâce insigne de ma sainte vocation ; embrase de plus en plus mon cœur de tes divines ardeurs, afin qu’il aime toujours davantage le cœur d’amour auquel il s’est donné.

De nouveau, nous nous consacrons irrévocablement à toi, ô Jésus crucifié ; de nouveau, nous te réitérons, au pied de l’autel, nos serments de fidélité, de constance, de générosité : et nous te supplions de faire de tous les instants de notre vie, de toutes les particules de notre être autant d’actes de glorification du Sang  qui nous a acquis le bonheur de t’appartenir à jamais.

— O source de vie à jamais vivifiante, Sang du Cœur de Jésus, sois, de plus, le principe de l’éternelle vie et du bonheur temporel de tous ceux qui nous sont unis par les liens du sang, de la reconnaissance et de l’amitié ; protège notre pays, sanctifie nos familles et fais jaillir dans le sein de la sainte Église toutes les grâces dont elle a besoin. Ainsi soit il.

Que les effusions sept fois renouvelées de ton Sang précieux, ô Jésus, reçoivent à jamais les bénédictions, les actions de grâces du ciel et de la terre, et nous assurent la vie éternelle ! Ainsi soit-il.

Marie immaculée, ma douce souveraine et ma tendre mère, je vous en supplie, mettez entre mes péchés et la justice divine, au moment suprême de la mort, le mystère de votre immaculée conception et le Sang que votre divin Fils répandit dans la voie douloureuse. Ainsi soit-il.

AMENDE HONORABLE

Au Précieux Sang de Jésus glorifié, par le Précieux Sang et les Souffrances de l’Homme des Douleurs.

Sang très précieux de mon Rédempteur, Sang de Jésus,  l’Homme-Dieu assis à la droite du Père, Sang outragé, profané, méprisé dans les cœurs comme tu le fus sur les places publiques, au jour de tes dernières effusions, je viens te faire Amende Honorable pour toutes les fautes des pécheurs, moi-même étant pécheur.

Sang précieux du Verbe-Rédempteur, je t’offre, en réparation des fautes qui firent tomber le feu du ciel sur cinq villes coupables, ces premières gouttes de Sang jaillies sous le couteau de la circoncision.
— Au nom des premières douleurs de Jésus et de la compassion de sa mère et de saint Joseph, purifie tout ce qui est souillé, maintiens tout ce qui est pur, en appliquant à chaque âme, selon ses besoins, tes mérites infinis.

Sang Précieux du Verbe-Rédempteur, en réparation des outrages que tu reçois de la part de ces malheureuses victimes du respect humain qui vivent sans accuser leurs iniquités ou sans les regretter, je t’offre le Sang versé au soir de l’agonie.
— Au nom des craintes, des ennuis, des amertumes qu’éprouva l’âme de Jésus  » triste jusqu’à la mort » que ce Sang précieux coule pour ces âmes ingrates, en leur accordant la grâce d’un sincère aveu de leurs péchés, d’un véritable regret et d’une parfaite conversion.

Sang Précieux du Verbe-Rédempteur, en réparation des outrages que tu reçois de la part de ceux qui profanent ton Corps, le Sang de Dieu sur l’autel, je t’offre le Sang qui coula sous les fouets de la flagellation.
— Au nom de la sainte victime, écorchée vive et ruisselant  de son Sang, quand elle fut détachée de la colonne ; au nom de ses douleurs, prends pitié de toi-même, ô Sang divin, prends pitié de la chair eucharistique, en disant comme le fit Jésus à Judas:  » Mon ami, qu’es-tu venu faire ici ?  »

Sang Précieux du Verbe-Rédempteur, en réparation des outrages que tu reçois de ces esprits superbes qui refusent de se soumettre à l’autorité légitime, particulièrement à celle de la sainte Église, je t’offre le Sang qui coula sous les épines de la couronne dérisoire.
— Au nom de la tête couronnée, si cruellement percée, frappée et meurtrie, coule, ô Sang divin, coule efficacement sur les têtes altières que l’humilité de leur Sauveur ne courbe pas, et détruis en elles le vice qui a créé l’enfer.

Sang Précieux du Verbe-Rédempteur, en réparation des outrages que tu reçois, à chaque instant, des pécheurs qui avalent l’iniquité comme Veau d’or et dont chaque pas est, en quelque sorte, marqué d’une offense nouvelle, je t’offre le Sang qui rougit un jour les rues de Jérusalem.
— Au nom de la marche pénible, des pas douloureux, des chutes sanglantes, de toutes les douleurs de la victime allant au Calvaire chargée de sa croix, je te conjure, ô Sang divin, de convertir les pécheurs d’habitude et de les retirer du chemin de la perdition.

Sang Précieux du Verbe-Rédempteur, en réparation des outrages que tu reçois, chaque jour, de ces âmes endurcies qui refusent, même à l’heure dernière, d’être purifiées dans ton flux régénérateur, et qui, après s’être moquées de tes effusions pendant leur vie, se disposent à les blasphémer éternellement, je t’offre le Sang de la rédemption, celui qui coula sur la croix.
— Au nom des pieds et des mains percés de clous, au nom de la mort cruelle de la victime sans tache, je t’en conjure, Sang Précieux, sauve les agonisants ; sauve-moi à l’heure suprême ; sauve, en particulier, tous les mourants de ce jour. Pour tous et pour chacun d’eux, que ta puissance, ô Sang divin, répète à chaque instant : Grâce ! pardon ! miséricorde ! en faveur de ces âmes pour qui je me suis livré.

Sang Précieux du Verbe-Rédempteur, en réparation des outrages que tu reçois, chaque jour, des ingrats qui se disent tes amis, tout en blessant ton cœur par leurs infidélités, je t’offre le Sang et l’eau qui coulèrent sous la lance du soldat romain.
— Au nom de ce Sang adorable et de cette eau salutaire, au nom du cœur transpercé du Rédempteur, des larmes de sa mère et de la douleur des amis qui l’aimèrent jusqu’à la fin, je t’en conjure, Sang divin, coule sur les âmes du purgatoire, surtout sur celles que l’ingratitude et l’égoïsme te font oublier, et délivre-les de leurs peines. Ainsi soit-il.

Litanies du Précieux Sang, Supplique

Hymne ADORO TE DEVOTE de saint Thomas d’Aquin

Prions le maître de la moisson pour qu’il fasse de nous ses ouvriers

Prions le maître de la moisson pour qu’il fasse de nous ses ouvriers

Avant l’Angélus, commentant l’évangile de Saint Luc où le Seigneur envoie soixante-douze disciples en mission, Léon XIV a invité les fidèles à savoir discerner ce que Dieu veut faire dans nos vie: de grandes choses. «Peu de personnes s’en rendent compte et s’arrêtent pour accueillir ce don».

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 6 juillet 2025

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

L’Évangile d’aujourd’hui (Lc 10, 1-12.17-20) nous rappelle l’importance de la mission à laquelle nous sommes tous appelés, chacun selon sa vocation et dans les situations concrètes où le Seigneur l’a placé.

Jésus envoie soixante-douze disciples (v. 1). Ce nombre symbolique indique comment l’espérance de l’Évangile est destinée à tous les peuples : telle est la largeur du cœur de Dieu, telle est son abondante moisson, c’est-à-dire l’œuvre qu’Il accomplit dans le monde afin que tous ses enfants soient touchés par son amour et soient sauvés.

En même temps, Jésus dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » (v.2).

D’un côté, Dieu, tel un semeur, est sorti généreusement dans le monde pour semer et a mis dans le cœur de l’homme et dans l’histoire le désir de l’infini, d’une vie pleine, d’un salut qui le libère.

C’est pourquoi la moisson est abondante, le Royaume de Dieu germe comme une graine dans la terre, et les femmes et les hommes d’aujourd’hui, même lorsqu’ils semblent submergés par tant d’autres choses, attendent une vérité plus grande, sont à la recherche d’un sens plus profond à leur vie, désirent la justice, portent en eux une aspiration à la vie éternelle.

D’autre part, cependant, rares sont les ouvriers qui vont travailler dans le champ semé par le Seigneur et qui, avant même cela, sont capables de reconnaître, avec les yeux de Jésus, le bon grain prêt pour la moisson (cf. Jn 4, 35-38). Le Seigneur veut faire quelque chose de grand dans notre vie et dans l’histoire de l’humanité, pourtant, peu de personnes s’en rendent compte, s’arrêtent pour accueillir ce don, l’annoncent et le portent aux autres.

Chers frères et sœurs, l’Église et le monde n’ont pas besoin de personnes qui accomplissent leurs devoirs religieux en affichant leur foi comme un signe extérieur ; ils ont plutôt besoin d’ouvriers désireux de travailler dans le champ de la mission, de disciples amoureux qui témoignent du Royaume de Dieu partout où ils se trouvent.

Il y a peut-être des “chrétiens occasionnels” qui laissent parfois place à quelques bons sentiments religieux ou participent à certains événements ; mais rares sont ceux qui sont prêts à travailler chaque jour dans le champ de Dieu, en cultivant dans leur cœur la semence de l’Évangile pour ensuite la porter dans la vie quotidienne, en famille, sur les lieux de travail et d’étude, dans les différents milieux sociaux et auprès de ceux qui sont dans le besoin.

Pour cela, il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup d’idées théoriques sur des concepts pastoraux ; il faut surtout prier le maître de la moisson. La relation avec le Seigneur, cultiver le dialogue avec Lui, est donc primordiale. Il fera alors de nous ses ouvriers et nous enverra dans le champ du monde comme témoins de son Royaume.

Demandons à la Vierge Marie, qui a généreusement offert son “me voici” en participant à l’œuvre du salut, d’intercéder pour nous et de nous accompagner sur le chemin à la suite du Seigneur, afin que nous puissions nous aussi devenir des ouvriers joyeux du Royaume de Dieu.

Angelus Domini

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À l’issue de l’Angélus

Chers frères et sœurs,

je vous salue tous avec affection, fidèles de Rome et pèlerins d’Italie et de divers pays. Dans la grande chaleur de cette période, votre marche pour franchir les Portes Saintes est encore plus courageux et admirable !

Je salue en particulier les Sœurs Franciscaines Missionnaires du Sacré-Cœur, les élèves et les parents de l’école de Strzyzow et les fidèles de Legnica, en Pologne, ainsi que le groupe gréco-catholique venu d’Ukraine.

Je salue également les pèlerins venus de Romano di Lombardia, Melìa (Reggio de Calabre), Sassari et la communauté latino-américaine du diocèse de Florence.

Salutations aux pèlerins anglophones. Je voudrais exprimer mes sincères condoléances à toutes les familles qui ont perdu des êtres chers, en particulier leurs filles qui étaient au camp d’été, dans la catastrophe causée par les inondations de la rivière Guadalupe au Texas, aux États-Unis. Nous prions pour eux.

Chers amis, la paix est le désir de tous les peuples, et c’est le cri douloureux de ceux qui sont déchirés par la guerre. Demandons au Seigneur de toucher les cœurs et d’inspirer les esprits des gouvernants, afin qu’ils remplacent la violence des armes par la recherche du dialogue.

Cet après-midi, je me rendrai à Castel Gandolfo, où je compte rester pour un court séjour de repos. Je souhaite à tous de pouvoir profiter de ces vacances pour se ressourcer corps et âme.

Bon dimanche à tous !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Sainte Maria Goretti, martyre à 12 ans

Sainte Maria Goretti, martyre à 12 ans (+ 1902)

Sainte Maria Goretti
Sainte Maria Goretti

C’est l’un des thèmes préférés des Passions des martyrs que celui de la vierge chrétienne qui accepte de mourir plutôt que de sacrifier sa chasteté. Or il se trouve que cela a été vécu au seuil du dernier siècle à quelques dizaines de kilomètres de Rome, dans ces Marais Pontins qui furent jusqu’à nos jours synonyme de pestilence et de misère.

Maria est née au village de Corinaldo en Italie, dans un univers frappé de plein fouet par la crise économique. Elle est l’aînée de six enfants et, de ce fait, reçoit très jeune de lourdes responsabilités, aidant sa mère dans les tâches domestiques.

Elle les assume avec sérénité et piété afin de permettre à ses parents d’assurer la subsistance de la famille. Malgré l’exil dans une métairie des Marais Pontins, près de Nettuno dans le Latium, la mort précoce du père et une promiscuité difficile, Maria, à 12 ans, rayonne par sa vie intérieure.

La jeune Maria Goretti avait douze ans et elle venait de faire sa première communion, quand elle eut à résister aux avances répétées d’un garçon de dix-huit ans, Alessandro Serenelli, dont la famille exploitait la même ferme que sa mère. Maria ne cède pas: « Non Alexandro, dit-elle, c’est un péché; Dieu ne veut pas, tu irais en enfer. » Fou de passion, le jeune homme la frappa de quatorze coups de poinçon (5 juillet 1902).

Maria mourut le lendemain, à l’hôpital de Nettuno, dans de grandes souffrances, ayant pardonné à son meurtrier et après avoir déclaré : « Pour l’amour de Jésus, je lui pardonne et je veux qu’il vienne avec moi en Paradis. »

Alessandro se convertira en prison. Quarante-cinq ans après la mort de Maria, il assistera à son procès de béatification avant de finir ses jours comme jardinier dans un monastère franciscain. En 1950, le pape Pie XII devait canoniser en présence de sa vieille maman celle qu’il appelait « l’Agnès du 20e siècle ».

« Assurément, nous ne sommes pas tous appelés à subir le martyre. Mais nous sommes tous appelés à posséder la vertu chrétienne. Notre activité persévérante ne devra jamais se relâcher jusqu’à la fin de notre vie. C’est pourquoi on peut parler aussi d’un martyr lent et prolongé. » Pie XII à la canonisation de sainte Maria.

« Marietta – c’est ainsi qu’on l’appelait familièrement – rappelle aux jeunes du troisième millénaire que le véritable bonheur exige du courage et un esprit de sacrifice, le refus de tout compromis et d’être disposé à payer en personne, même par la mort, la fidélité à Dieu et à ses commandements. » (Jean-Paul II, le 6 décembre 2003 pour la clôture du centenaire de la mort de Maria Goretti)

En raison de son histoire spirituelle, de la force de sa foi, de sa capacité à pardonner son bourreau, elle figure parmi les saintes les plus aimées du XXe siècle.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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