Audience générale: «Nous ne sommes pas des machines, mais un cœur»

Audience générale: «Nous ne sommes pas des machines, mais un cœur»

Devant 20 000 fidèles place Saint-Pierre, Léon XIV a poursuivi, lors de l’audience générale de ce mercredi 17 décembre, le cycle de catéchèses du Jubilé consacré à Jésus-Christ, notre espérance. En ce troisième mercredi de l’Avent, dans une méditation intitulée «Pâques comme amarre du cœur inquiet», le Pape augustin a invité les fidèles à relire la vie humaine, marquée par l’agitation et la fatigue, à la lumière de la Résurrection du Christ.

LÉON XIV

AUDIENCE GÉNÉRALE

mercredi 17 décembre 2025

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Cycle de catéchèse – Jubilé 2025. Jésus-Christ notre espérance
IV. La résurrection du Christ et les défis du monde actuel. 8. Pâques comme amarre du cœur inquiet

Salutation dans la salle Paul VI

Bonjour à tous ! Good Morning ! Welcome !

Je vous adresse une brève salutation, une bénédiction pour chacun de vous.

Aujourd’hui, nous souhaitions vous protéger un peu des éléments, et notamment du froid… Il ne pleut pas, mais peut-être qu’ainsi vous avez un peu plus de confort. Vous pourrez ensuite suivre l’audience sur l’écran, ou si vous préférez, vous pouvez même sortir, mais profitons de cette petite rencontre, un peu plus personnelle pour vous saluer, vous offrir la bénédiction du Seigneur et vous présenter mes vœux.

Nous sommes déjà proches de la fête de Noël et nous souhaitons demander au Seigneur que la joie de ce temps de Noël vous accompagne tous : vos familles, vos proches, et que vous soyez toujours entre les mains du Seigneur, avec la confiance, avec l’amour que seul Dieu peut nous donner.

Je donne maintenant ma bénédiction à tous et je passe vous saluer.

Bénédiction

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Catéchèse intégrale

Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

La vie humaine est caractérisée par un mouvement constant qui nous pousse à faire, à agir. Aujourd’hui, la rapidité est requise partout pour l’obtention de résultats optimaux dans les domaines les plus divers. De quelle manière la résurrection de Jésus éclaire-t-elle cet aspect de notre expérience ?

Quand nous participerons à sa victoire sur la mort, trouverons-nous le repos ? La foi nous dit : oui, nous trouverons le repos. Nous ne serons pas inactifs, mais nous entrerons dans le repos de Dieu, qui est paix et joie. Alors, devons-nous simplement attendre, ou cela peut-il nous transformer dès maintenant ?

Nous sommes absorbés par tant d’activités qui ne nous apportent pas toujours satisfaction. Nombre de nos actions concernent des choses pratiques et concrètes. Nous devons assumer de nombreux engagements, résoudre des problèmes, affronter des difficultés. Jésus, lui aussi, s’est impliqué auprès des autres et dans la vie, sans s’épargner, se donnant jusqu’au bout.

Pourtant, nous percevons souvent que trop en faire, loin de nous épanouir, devient un tourbillon étourdissant qui nous prive de sérénité et nous empêche de vivre pleinement ce qui compte vraiment dans nos vies. Nous nous sentons alors fatigués, insatisfaits : le temps semble se disperser en mille choses pratiques qui, pourtant, ne percent pas le sens ultime de notre existence.

Parfois, au terme de journées chargées, nous ressentons un vide. Pourquoi ? Parce que nous ne sommes pas des machines, nous avons un cœur – ou plutôt, pouvons-nous dire, nous sommes un cœur.

Le cœur est le symbole de notre humanité tout entière , une synthèse de pensées, de sentiments et de désirs, le centre invisible de notre personne. L’évangéliste Matthieu nous invite à méditer sur l’importance du cœur, en citant cette belle phrase de Jésus : « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » ( Mt 6,21).

C’est donc dans le cœur que l’on conserve le véritable trésor, non dans les coffres-forts de la terre, ni dans de grands investissements financiers qui n’ont jamais été autant affolés qu’aujourd’hui, et sont injustement concentrés, idolâtrés au prix sanglant de millions de vies humaines et de la dévastation de la création de Dieu.

Il est important de réfléchir à ces aspects, car dans les nombreux engagements auxquels nous sommes constamment confrontés, le risque de dispersion, parfois de désespoir, de perte de sens, affleure de plus en plus, même chez des personnes ayant apparemment réussi. Au contraire, lire la vie à la lumière de Pâques, la regarder avec le Christ ressuscité, c’est accéder à l’essence de la personne humaine, à notre cœur : cœur «Inquietum».

Par cet adjectif, « inquiet », saint Augustin nous aide à comprendre l’élan de l’être humain vers son plein accomplissement. La phrase intégrale renvoie au début des Confessions, où Augustin écrit : « Seigneur, tu nous as faits pour toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en toi. » (I, 1, 1).

L’inquiétude est le signe que notre cœur ne se meut pas au hasard, sans but ni raison, mais qu’il est orienté vers sa destination ultime, du « retour à la maison ». Et le véritable amarrage du cœur ne consiste pas à posséder des biens matériels, mais à atteindre ce qui peut le combler pleinement ; c’est-à-dire l’amour de Dieu, ou mieux encore, Dieu Amour.

Ce trésor, cependant, ne se trouve qu’en aimant le prochain que nous rencontrons sur notre chemin : nos frères et sœurs en chair et en os, dont la présence interpelle et questionne notre cœur, l’invitant à s’ouvrir et à se donner. Notre prochain nous demande de ralentir, de le regarder dans les yeux, parfois de revoir nos plans, voire de changer de direction.

Très chers, voici le secret du mouvement du cœur humain : retourner à la source de son être, goûter à la joie intarissable, qui ne manque jamais. Nul ne peut vivre sans un sens qui aille outre le contingent, outre ce qui passe. Le cœur humain ne peut vivre sans espérer, sans savoir d’être fait pour la plénitude, non pour le manque.

Jésus-Christ, par son Incarnation, sa Passion, sa Mort et sa Résurrection, a posé un fondement solide à cette espérance. Le cœur inquiet ne sera pas déçu s’il s’engage dans la dynamique d’amour pour laquelle il a été créé. L’amarrage est certain, la vie a triomphé et en Christ, elle continuera de triompher dans toutes les morts du quotidien. Telle est l’espérance chrétienne : bénissons et remercions sans cesse le Seigneur qui nous l’a donnée !

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Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les paroisses et les jeunes venus de France.

Alors que Noël approche, prenons garde de ne pas nous laisser prendre par un activisme effréné dans les préparatifs de la fête, que nous vivrions finalement qu’en superficialité et qui laisserait place à la déception. Prenons le temps au contraire de rendre notre cœur attentif et vigilant dans l’attente de Jésus afin que sa présence aimante devienne durablement le trésor de notre vie et de notre cœur.

Que Dieu vous bénisse !

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Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Nous percevons souvent à quel point le fait d’en faire trop, au lieu de nous combler, devient un vertige qui nous étourdit et nous prive de sérénité, nous empêche de vivre pleinement ce qui est vraiment important dans la vie. Le temps semble se disperser en mille choses pratiques qui ne résolvent pas le sens ultime de notre existence.

L’évangéliste Matthieu nous invite à réfléchir à l’importance du cœur : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21). C’est donc dans le cœur que se cache le véritable trésor. Lire la vie à la lumière de Pâques, la regarder avec Jésus ressuscité, c’est trouver l’accès à l’essence de la personne humaine, à notre cœur, un cor inquietum.

Saint Augustin nous fait comprendre l’élan de l’être humain tendu vers son accomplissement : « Seigneur, tu nous as faits pour toi et notre cœur est inquiet tant qu’il ne repose pas en toi ». L’inquiétude est le signe que notre cœur ne s’agite pas au hasard, sans but, mais qu’il est orienté vers sa destination ultime.

Et le véritable aboutissement du cœur ne consiste pas en la possession des biens de ce monde, mais en l’obtention de ce qui peut le combler pleinement, c’est-à-dire l’amour de Dieu, Dieu lui-même. Ce trésor, cependant, ne se trouve qu’en aimant le prochain que l’on rencontre en chemin.

Le cœur inquiet ne sera pas déçu s’il entre dans la dynamique de l’amour pour lequel il a été créé. Jésus-Christ, par son incarnation, sa passion, sa mort et sa résurrection, a donné un fondement solide à cette espérance.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Notre-Dame de l’O – 18 décembre

Notre-Dame de l’O – 18 décembre
L’attente de l’enfantement de Notre-Dame (Espagne)

Vierge dans l'attente de l'enfantement | DR
Vierge dans l’attente de l’enfantement | DR

Nous attendons l’enfantement de Notre-Dame. Associés de la Médaille Miraculeuse, unissons-nous de cœur avec nos voisins Espagnols. Ils célèbrent en effet cette attente par une fête qui a lieu une semaine avant Noël, ainsi que nous le précise Dom Guéranger :

« Cette fête doit son origine aux évêques du dixième concile de Tolède, en 656. Ces prélats ayant trouvé quelque inconvénient à l’antique usage de célébrer la fête de l’Annonciation de la Sainte Vierge au 25 mars, attendu que cette solennité joyeuse se rencontre d’ordinaire aux temps où l’Église est préoccupée des douleurs de la Passion, ils décrétèrent que désormais on célèbrerait dans l’Église d’Espagne, huit jours avant Noël, une fête solennelle, avec octave, en mémoire de l’Annonciation, et pour servir de préparation à la grande solennité de la Nativité.

Dans la suite, l’Église d’Espagne sentit le besoin de revenir à la pratique de l’Église Romaine, et de toutes celles du monde entier qui solennisent le 25 mars, comme le jour à jamais sacré de l’Annonciation de la Sainte Vierge et de l’Incarnation du Fils de Dieu : mais telle avait été la dévotion des peuples pour la fête du 18 décembre, qu’on jugea nécessaire d’en retenir un vestige.

On appliqua la piété des fidèles à considérer cette divine Mère dans les jours qui précèdent immédiatement son admirable enfantement. Une nouvelle fête fut donc créée sous le titre de l’Expectation de l’Enfantement de la Sainte Vierge.

Cette fête est aussi appelée Notre-Dame de l’O

à cause des GRANDES ANTIENNES de l’Avent (Youtube) qu’on chante en ces jours et qui commencent toutes par l’interjection O et expriment l’attente et l’espérance des anciens patriarches et prophètes pour la venue du Messie. »

Dom Guéranger (1805 – 1875)
Année Liturgique – 18 décembre

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« O Seigneur suprême ! Adonaï ! viens nous racheter, non plus dans ta puissance, mais dans ton humilité. Autrefois tu t’es manifesté à Moïse, ton serviteur, au milieu d’une flamme divine ; tu as donné la Loi à ton peuple du sein du tonnerre et des éclairs : maintenant il ne s’agit plus d’effrayer, mais de sauver.

C’est pourquoi ta très pure Mère Marie ayant connu, ainsi que son époux Joseph, l’Édit de l’Empereur qui va les obliger d’entreprendre le voyage de Bethléem, s’occupe des préparatifs de ton heureuse naissance. Elle apprête pour toi, divin Soleil, les humbles langes qui couvriront ta nudité, et te garantiront de la froidure dans ce monde que tu as fait, à l’heure où tu paraîtras, au sein de la nuit et du silence.

C’est ainsi que tu nous délivreras de la servitude de notre orgueil, et que ton bras se fera sentir plus puissant, alors qu’il semblera plus faible et plus immobile aux yeux des hommes. Tout est prêt, ô Jésus ! tes langes t’attendent : pars donc bientôt et viens en Bethléem, nous racheter des mains de notre ennemi. »

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse

GRANDE NEUVAINE DE NOËL 3 O Chef de ton peuple

GRANDE NEUVAINE DE NOËL 3
O ADONAÏ

Ô Chef de ton peuple Israël,
tu te révèles à Moïse
dans le buisson ardent
et tu lui donnes la Loi sur la montagne,
délivre-nous par la vigueur de ton bras,
viens, Seigneur, viens nous sauver !

  diapo

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Aujourd’hui aussi est célébrée Notre-Dame de l’O en Espagne

Méditation du Jour – Le respect

Le respect est une qualité de l’amour qui nous pousse à accepter les autres tels qu’ils sont. Grâce au respect nous valorisons la grande dignité de toute personne humaine créée à l’image et à la ressemblance de Dieu, même si cette personne est dans l’erreur. Le respect est source d’harmonie parce qu’il nous encourage à valoriser les différences, comme le fait un peintre avec les couleurs ou un musicien avec les notes ou les rythmes.

Un amour respectueux nous empêche de juger les autres, de les manipuler ou de vouloir les modeler à notre taille. À chaque fois que je pense au respect, je vois Jésus conversant aimablement avec la samaritaine, tout comme le raconte Saint Jean en son Évangile (4:5-26) :

“En ce temps-là, Jésus arrive ainsi à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph, et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était assis là, au bord du puits. Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. »
(En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.)
La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.)
Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »
Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l’eau vive ?
Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. »
La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. »
La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari : là, tu dis vrai. »
La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi :
nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem. »
Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père.
Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père.
Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
Jésus lui dit : ‘Moi qui te parle, je le suis.’»

Jésus s’adresse à la Samaritaine dans un dialogue sans reproche, sans condamnation et où brille la lumière d’une délicate tolérance. Jésus n’approuve pas que la femme vive avec quelqu’un qui n’est pas son mari, mais au lieu de la juger, il la félicite pour sa sincérité. Il agit en bon pasteur et nous enseigne à être respectueux si vraiment nous voulons nous entendre avec les autres.

Prières au Seigneur, pour la famille, à la Vierge Marie et à saint Joseph

On peut méditer le troisième n° de la LETTRE du Pape François sur le Merveilleux signe de la Crèche.

Prière à l’Enfant Dieu

Seigneur, Noël est le rappel de ta naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société. Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, tu es notre frère.  Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix. Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël. Amen.
Gloria…

Cantique à l’Enfant-Jésus

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tarde plus !
Enfant-Jésus de la crèche, notre Dieu et notre Frère,
Tu connais et Tu comprends la douleur humaine;
quand nous souffrons douleurs et angoisses,
fais-nous nous rappeler toujours que tu nous as sauvés.

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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