LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS 4 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS 4 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE
par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire L. Grandmont Liège 1841

Sur la peine que les âmes du purgatoire endurent,
par la privation de la vue de Dieu.

 

Christ juge des vivants et des morts
Christ juge des vivants et des morts

 

SELON LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR  DES ÂMES DU PURGATOIRE LIÈGE 1841

Ce n’est pas assez pour moi, ô mon Dieu ! d’avoir considéré en général les souffrances des âmes que votre justice retient dans le purgatoire. Je dois les approfondir, les méditer en particulier, afin de mieux comprendre la grandeur de leurs peines, et de pénétrer plus profondément mon âme des sentiments que la foi doit y exciter.

 

I.

Je me transporte, ô mon Dieu ! au moment où une âme sort de ce monde, pour paraître devant vous.

Un grand spectacle, selon l’expression de saint Ambroise, s’offre alors à ses regards : vous vous découvrez à elle avec toutes vos perfections, dans la splendeur de votre gloire, de votre puissance, de votre beauté; l’âme est comme investie par l’éclat de votre majesté infinie, et ressent pour vous un amour que nous ne pouvons ni comprendre, ni exprimer.

Elle entend les Anges qui chantent vos louanges, elle voit toute la cour céleste qui vous adore et met son bonheur à vous être proches. Elle voudrait se réunir à ces esprits bienheureux, s’élancer vers vous pour être à jamais unie à vous, et voilà que vous pourriez la repousser par cette terrible parole : Retire-toi de moi.

O mon Dieu! il faut connaître, comme cette âme, vos amabilités infinies, l’amour qu’elle a pour vous, le désir qu’elle ressent de vous approcher, pour concevoir ce qu’elle peut souffrir en entendant celte terrible sentence: Retire-toi de moi.

Quelle serait la douleur d’un enfant éloigné d’un père tendrement chéri, si, au moment où il le revoit après une longue absence, au moment où il veut se précipiter dans ses bras, et se livrer à l’effusion de sa tendresse, ce père le repoussait avec indignation au lieu de recevoir ses embrassements ! faible image de la douleur d’une âme, qui reconnaît en Dieu son père, son créateur, son rédempteur, son bienfaiteur, qui se précipite vers lui, et se sent retenue par ces mots sévères : Retire-toi de moi.

Seigneur ! j’ai  mérité de l’entendre cette condamnation : mes infidélités, mon peu d’ardeur pour me purifier de mes fautes, et m’unir à vous dans cette vie, me rendent bien digne d’être séparé de vous après ma mort.

Mais je suis encore par votre bonté dans le règne de la miséricorde, et je vais dès ce moment m’efforcer de réparer mes pertes, en vous aimant de toutes mes forces, en vous servant avec plus de générosité, et en faisant pénitence de tout ce qui a pu vous déplaire en moi.

II.

J’accompagne en esprit dans le purgatoire, ô mon Dieu ! l’âme que votre justice y a précipitée. L’amour qu’elle a pour vous a fait son tourment lorsque vous l’avez repoussée ; c’est encore cet amour qui cause sa douleur la plus vive, tant quelle se voit éloignée de vous.

Nous l’éprouvons déjà dans ce monde : notre cœur est fait pour vous et il n’y a que vous qui puissiez le rendre heureux. Quels que soient les objets auxquels ce cœur s’attache, ils ne peuvent jamais nous satisfaire, et nous sentons toujours quelque chose qui nous fait dire avec saint Augustin : Vous n’êtes pas mon Dieu.

Mais, cette âme entrée dans la vie future le comprend bien autrement que nous ne pouvons le faire : le voile, qui vous cache à nos regards, ne subsiste plus pour elle ; les créatures ne viennent plus la distraire, et, dans la soif qui la dévore, elle voudrait avoir des d’ailes pour s’élever jusqu’à vous.

O mon Dieu ! s’écrie-t-elle, c’est à présent que je sens que je suis faite pour vous aimer, et que je ne puis trouver de repos qu’en vous. Vous êtes le centre de toutes mes affections ; je vous aime de tout mon cœur, et je brûle du désir d’être unie à vous. Mais comment recevez-vous, Seigneur, les vœux de cette pauvre âme qui soupire après vous avec tant d’ardeur…?

Ce n’est pas le moment, répondez-vous, de me prouver que tu m’aimes, il fallait le dire et surtout le montrer lorsque tu étais sur la terre. Tu me disais bien au pied des autels : Mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur; mais ces paroles étaient bientôt démenties par ta conduite.

Me montrais-tu ton amour, lorsque tu perdais si aisément de vue ma présence ; lorsque tu te livrais à la dissipation, à la vanité, à la sensualité ; que tu méprisais mes inspirations et mes grâces.

Tu n’as pas voulu répondre aux invitations de ma tendresse, et maintenant je répondrai à tes désirs, mais pas avant que tu aies expié tes infidélités dans ce lieu de souffrances.

Quel tourment, Seigneur ! Vous connaître, vous aimer, ne penser qu’à vous, s’élancer continuellement vers vous, se voir toujours repoussé, et savoir qu’on s’est attiré soi- même un éloignement douloureux, parce qu’on n’a pas voulu répondre à votre amour!

PRIÈRE.

Divin Jésus, exercez votre miséricorde infinie sur ces âmes affligées qui vous désirent, et donnez-leur la paix et le bonheur qu’elles ne peuvent trouver que dans votre sein ; faites-moi aussi sentir les effets de votre bonté, et ne permettez pas que ces considérations me soient inutiles.

Accordez- moi la grâce de vous aimer avec ardeur; de le dire souvent avec un cœur sincère, de vous le prouver encore plus par mes œuvres et mes sacrifices, afin que je puisse toujours demeurer uni à vous, et n’être séparé de vous ni ici-bas, ni dans l’éternité. Ainsi soit-il.

Indulgence applicable aux morts. — Ceux qui visitent une image du Sacré-Cœur de Jésus exposée dans une église ou une chapelle comme à la rue du Bac à Paris et prient ou méditent selon les intentions de l’Église devant cette image, obtienne l’indulgence.

Texte ancien présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Angélus: «La résurrection d’entre les morts de Jésus éclaire le destin de chacun»

Angélus: «La résurrection d’entre les morts de Jésus éclaire le destin de chacun»

Dans son exhortation lors de la prière de l’Angélus en ce dimanche 2 novembre, date de commémoration des fidèles défunts, le Pape a souligné que ce moment «nous rapproche encore davantage du mystère». «Ce désir de Dieu de ne perdre personne, nous le connaissons en effet de l’intérieur, chaque fois que la mort semble nous faire perdre à jamais une voix, un visage, un monde entier.»

COMMÉMORATION DE TOUS LES FIDÈLES DÉFUNTS

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
XXXIe dimanche du Temps ordinaire, 2 novembre 2025

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

La résurrection d’entre les morts de Jésus, le Crucifié, en ce début novembre, éclaire le destin de chacun d’entre nous. C’est Lui-même qui nous l’a dit : « Telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour » (Jn 6, 39). Ainsi, le centre des préoccupations de Dieu est clair : que personne ne soit perdu pour toujours, que chacun ait sa place et brille dans son unicité.

C’est le mystère que nous avons célébré hier lors de la solennité de la Toussaint : une communion des différences qui, pour ainsi dire, ouvre la vie de Dieu à toutes les filles et tous les fils qui ont désiré y participer. C’est le désir inscrit dans le cœur de chaque être humain, qui appelle la reconnaissance, l’attention et la joie.

Comme l’a écrit le pape Benoît XVI, l’expression “vie éternelle” voudrait donner un nom à cette irrépressible attente : non pas d’une succession sans fin, mais d’une immersion dans l’océan de l’amour infini, où le temps, l’avant et l’après n’existent plus. Une plénitude de vie et de joie : c’est ce que nous espérons et attendons de notre être avec le Christ » (cf. Lett. enc. Spe salvi, n. 12).

Ainsi, la commémoration de tous les fidèles défunts nous rapproche encore davantage du mystère. Ce désir de Dieu de ne perdre personne, nous le connaissons en effet de l’intérieur chaque fois que la mort semble nous faire perdre à jamais une voix, un visage, un monde entier. En effet chaque personne est un monde entier. Aujourd’hui est donc un jour qui sollicite la mémoire humaine, si précieuse et si fragile.

Sans la mémoire de Jésus – de sa vie, de sa mort et de sa résurrection – l’immense trésor que représente chaque vie est exposé à l’oubli. Dans la mémoire vivante de Jésus, en revanche, même ceux dont personne ne se souvient, même ceux que l’histoire semble avoir effacés, apparaissent dans leur dignité infinie. Jésus, la pierre que les constructeurs ont rejetée, est désormais la pierre angulaire (cf. Ac 4, 11).

Voici l’annonce pascale. C’est pourquoi les chrétiens ont toujours commémoré les défunts à chaque Eucharistie, et jusqu’à aujourd’hui, ils demandent que leurs proches soient mentionnés dans la prière eucharistique. De cette annonce naît l’espoir que personne ne sera perdu.

Que la visite au cimetière, où le silence interrompt la frénésie des activités, soit donc pour nous tous une invitation à la mémoire et à l’attente. « J’attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir  », disons-nous dans le Credo. Commémorons donc l’avenir. Ne restons pas enfermés dans le passé, dans les larmes de la nostalgie.

Nous ne sommes pas non plus enfermés dans le présent, comme dans un tombeau. Que la voix familière de Jésus nous atteigne, et atteigne tout le monde, car c’est la seule qui vient de l’avenir. Il nous appelle par notre nom, nous prépare une place, nous libère du sentiment d’impuissance qui risque de nous faire renoncer à la vie. Marie, femme du samedi saint, nous enseigne encore à espérer.

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À l’issue de l’Angélus

Chers frères et sœurs !

C’est avec une grande douleur que je suis les nouvelles tragiques qui nous parviennent du Soudan, en particulier de la ville d’El Fasher, dans la région meurtrie du Darfour du Nord. Les violences aveugles contre les femmes et les enfants, les attaques contre des civils sans défense et les graves obstacles à l’action humanitaire causent des souffrances inacceptables à une population déjà épuisée par de longs mois de conflit.

Prions pour que le Seigneur accueille les défunts, soutienne ceux qui souffrent et touche le cœur des responsables. Je renouvelle mon appel pressant aux parties concernées pour un cessez-le-feu et l’ouverture urgente de couloirs humanitaires.

Enfin, j’invite la communauté internationale à intervenir avec détermination et générosité, afin d’offrir son aide et de soutenir ceux qui se dépensent sans compter pour leurs porter secours.

Prions également pour la Tanzanie où, après les récentes élections politiques, des affrontements ont éclaté, faisant de nombreuses victimes. J’invite tout le monde à rejeter toute forme de violence et à emprunter la voie du dialogue.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins venus d’Italie et de nombreuses régions du monde, en particulier les représentants du groupe PeaceMed, provenant de différents pays méditerranéens, le Collège “São Tomás” de Lisbonne, les Sœurs Ouvrières de Brescia avec la compagnie théâtrale “Uno di noi”, les fidèles de Manerbio, les enseignantes de l’Institut “Aurora” de Cernusco sul Naviglio et les jeunes de Rivarolo.

Cet après-midi, au cimetière du Verano, je célébrerai l’Eucharistie en suffrage de tous les défunts. Je me rendrai spirituellement sur les tombes de mes proches ; comme je prierai également pour les morts dont personne ne se souvient. Mais notre Père céleste nous connaît et nous aime chacun individuellement, et n’oublie personne !

À tous, bon dimanche dans le souvenir chrétien de nos défunts.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Toussaint: Saint John Henry Newman, proclamé 38e docteur de l’Église

Toussaint: Saint John Henry Newman, proclamé 38e docteur de l’Église

«Je prie pour que l’éducation catholique aide chacun à découvrir sa vocation à la sainteté». Tel est le souhait exprimé par le Pape ce 1er novembre lors de la messe au cours de laquelle il a proclamé John Henry Newman docteur de l’Église. Ce cardinal britannique était dévoué à l’éducation. le Pape a souligné que «nous sommes des compagnons d’étude qui n’avons qu’un seul Maître, dont l’école est sur terre et la chaire au ciel». (saint Augustin)
logo-Vatican
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SOLENNITÉ DE LA TOUSSAINT

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Samedi 1er novembre 2025

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Chers frères et sœurs,

je tiens à saluer tous ceux qui ont participé à cette célébration solennelle, en particulier les Cardinaux, les Évêques et les Autorités distinguées.

Je suis très heureux d’accueillir la délégation officielle de l’Église d’Angleterre, conduite par Sa Grâce Stephen Cottrell, archevêque d’York. Après la rencontre historique de prière avec Sa Majesté le Roi Charles III, célébrée il y a quelques jours dans la Chapelle Sixtine, votre présence aujourd’hui exprime la joie partagée pour la proclamation de Saint John Henry Newman comme Docteur de l’Église. Du ciel, qu’il accompagne le cheminement des chrétiens vers la pleine unité.

Je salue également tous les pèlerins présents, en particulier les jeunes qui ont participé à la “Course des Saints”, organisée par Missioni Don Bosco, qui allie sport et solidarité envers les enfants les plus défavorisés.

Sœurs et frères, le mystère de la communion des saints, que nous respirons aujourd’hui “à pleins poumons”, nous rappelle quelle est la destinée finale de l’humanité : une grande fête où l’on se réjouit ensemble de l’amour de Dieu, présent tout en tous, en reconnaissant et en admirant la beauté multiforme des visages, tous différents et tous semblables au Visage du Christ.

Alors que nous anticipons cette réalité future, nous ressentons encore plus fortement et douloureusement le contraste avec les drames que la famille humaine subit à cause des injustices et des guerres. Et nous ressentons d’autant plus impérieusement le devoir d’être des artisans de fraternité. Confions notre prière et notre engagement à l’intercession de la Vierge Marie et de tous les Saints !

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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