L’Esprit-Saint apporte à notre vie chrétienne sa plénitude

L’Esprit-Saint apporte à notre vie chrétienne sa plénitude.

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

Les textes de la liturgie ne cessent de nous le répéter afin de nous faire désirer sa venue.

Nous sommes en effet plus habitués à nous sentir solidaires du Christ. De fait, il est cette « Parole de vérité, plantée en nous ». Car il est le Verbe de Dieu, incarné, communiqué aux hommes. Nous avons tous écouté son Évangile.

Mais, comme dans la parabole du Semeur, ce ne serait qu’une graine encore, bien minuscule, reçue dans notre intelligence, gardée en notre mémoire. Et que de danger qu’elle périsse avant l’heure. Chemin, sol pierreux, épines ou ivraie, il y a tant de mauvaises raisons pour que nous laissions en nous l’Évangile inopérant comme une lettre morte!

C’est l’Esprit-Saint, « Esprit de vérité « qui doit nous amener d’abord à pénétrer mieux, sans restrictions ni déviations « la vérité tout entière ». Surtout, il fera si bien lever le bon grain dans un cœur où il suscite la fécondité de l’amour, que nos actes répondent à cette vérité, à cette foi qui nous ont été données dans le Christ.

D. C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Unis pour que s’épanouissent les bénédictions de Dieu

Unis pour que s’épanouissent les bénédictions de Dieu

Le livre de Ruth a été au cœur de la catéchèse du Pape François lors de l’audience générale, place Saint-Pierre. Le Saint-Père a poursuivi sa réflexion sur la vieillesse en revenant ce mercredi sur les liens entre les jeunes et les personnes âgées, représentés respectivement par Ruth et Noémie, belle-fille et belle-mère. Quand la jeunesse redonne de l’enthousiasme à l’âge mûr, la vieillesse s’avère capable de rouvrir l’avenir à la jeunesse blessée.

 

LE PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
mercredi 27 avril 2022

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Catéchèse sur la vieillesse :
7. Noémi, l’alliance des générations qui ouvre l’avenir

Résumé :

Frères et sœurs, le splendide livre de Ruth, un joyau de la Bible, célèbre la beauté des liens familiaux générés par la vie du couple, mais qui vont au-delà de celui-ci. Les liens de parenté sont une source de force vitale et de sagesse créative dans l’ensemble des rapports qui édifient la communauté.

L’inspiration de la foi sait ouvrir un horizon de témoignage contraire aux préjugés les plus répandus, en particulier concernant les rapports entre belle-mère et belle-fille, un horizon précieux pour toute la communauté humaine.

Le livre de Ruth contient aussi un enseignement précieux sur l’alliance des générations : là où la jeunesse s’avère capable de redonner l’enthousiasme à l’âge mûr, la vieillesse se trouve capable de rouvrir l’avenir à la jeunesse blessée. Parfois la tendance des personnes âgées au pessimisme doit être contrée par l’enthousiasme affectueux des jeunes.

Dans la célébration du mariage de Ruth et Booz, les relations sont de nouveau pacifiées, grâce à la foi et à l’amour. Lorsque les jeunes sont ouverts à la gratitude pour ce qu’ils ont reçu et que les personnes âgées prennent l’initiative de relancer leur avenir, rien ne peut arrêter l’épanouissement des bénédictions de Dieu entre les peuples.

AUDIENCE

Chers frères et sœurs, bonjour et bienvenue !

Aujourd’hui nous continuons à réfléchir sur les personnes âgées, sur les grands-parents, sur la vieillesse, le mot semble laid mais non, les vieux sont grands, ils sont beaux ! Et aujourd’hui nous allons nous laisser inspirer par le splendide Livre de Ruth, un joyau de la Bible.

La parabole de Ruth éclaire la beauté des liens familiaux : générés par la relation de couple, mais qui vont au-delà du lien de couple. Des liens d’amour pouvant être également forts, dans lesquels rayonne la perfection de ce polyèdre des affects fondamentaux qui forment la grammaire familiale de l’amour. Cette grammaire apporte la force vitale et la sagesse générative dans l’ensemble des relations qui construisent la communauté.

Comparé au Cantique des Cantiques, le Livre de Ruth est comme l’autre tableau du diptyque de l’amour nuptial. Tout aussi important, tout aussi essentiel, il célèbre la puissance et la poésie qui doivent habiter les liens de génération, de parenté, de dévouement, de fidélité qui enveloppent toute la constellation familiale. Et qui deviennent même capables, dans les conjonctures dramatiques de la vie d’un couple, d’apporter une force d’amour inimaginable, capable de relancer leur espoir et leur avenir.

On sait que les clichés sur les liens de parenté créés par le mariage, notamment celui de la belle-mère, ce lien entre belle-mère et belle-fille, vont à l’encontre de cette perspective. Mais, précisément pour cette raison, la parole de Dieu devient précieuse. L’inspiration de la foi sait ouvrir un horizon de témoignage à l’opposé des préjugés les plus répandus, un horizon précieux pour toute la communauté humaine.

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Je vous invite à redécouvrir le livre de Ruth ! Surtout dans la méditation sur l’amour et dans la catéchèse sur la famille. Ce petit livre contient aussi un précieux enseignement sur l’alliance des générations : où la jeunesse se révèle capable de redonner l’enthousiasme à l’âge mûr – c’est essentiel : quand la jeunesse donne l’enthousiasme aux vieux -, où la vieillesse se découvre capable de rouvrir l’avenir aux jeune blessés.

Au début, la vieille Noémi, bien qu’émue par l’affection de ses belles-filles, devenues veuves de ses deux enfants, est pessimiste quant à leur sort au sein d’un peuple qui n’est pas le leur. C’est pourquoi il encourage affectueusement les jeunes femmes à retourner dans leurs familles pour reconstruire leur vie – ces femmes veuves étaient jeunes. Il dit : « Je ne peux rien faire pour toi. »

Cela apparaît déjà comme un acte d’amour : la vieille femme, sans mari et sans plus d’enfants, insiste pour que ses belles-filles l’abandonnent. Mais c’est aussi une forme de résignation : il n’y a pas d’avenir possible pour les veuves étrangères, sans la protection de leur mari. Ruth le sait et résiste à cette offre généreuse, elle ne veut pas rentrer chez elle.

Le lien qui s’est établi entre belle-mère et belle-fille a été béni de Dieu : Noémi ne peut pas demander à être abandonnée. Au début, Noémi semble plus résignée qu’heureuse de cette offre : peut-être pense-t-elle que cet étrange lien va aggraver le risque pour l’un et l’autre. Dans certains cas, la tendance des vieux au pessimisme doit être contrée par la pression affectueuse des jeunes.

En effet, Noémi, émue par le dévouement de Ruth, va sortir de son pessimisme et même prendre l’initiative, ouvrant un nouvel avenir à Ruth. Elle instruit et encourage Ruth, la veuve de son fils, à gagner un nouveau mari en Israël. Booz, le candidat, montre sa noblesse en défendant Ruth de ses hommes dépendants. Malheureusement, c’est un risque qui existe encore aujourd’hui.

Le nouveau mariage de Ruth est célébré et les mondes sont à nouveau pacifiés. Les femmes d’Israël disent à Naomi que Ruth, l’étrangère, vaut « plus que sept enfants » et que ce mariage sera une « bénédiction du Seigneur ». Noémi, qui était pleine d’amertume et disait aussi que son nom est amertume, dans sa vieillesse connaîtra la joie d’avoir part à la génération d’une nouvelle naissance.

Regardez combien de « miracles » accompagnent la conversion de cette femme âgée ! Elle se convertit à l’engagement de se rendre disponible, avec amour, pour l’avenir d’une génération blessée par la perte et menacée d’abandon. Les fronts de recomposition sont les mêmes qui, sur la base des probabilités tracées par les préjugés du bon sens, devraient engendrer des fractures infranchissables.

Au contraire, la foi et l’amour nous permettent de les surmonter : la belle-mère surmonte la jalousie pour son propre enfant, aimant le nouveau lien de Ruth ; les femmes d’Israël surmontent la méfiance à l’égard de l’étranger (et si les femmes le font, tout le monde le fera); la vulnérabilité de la fille seule, face à la puissance du mâle, se concilie avec un lien plein d’amour et de respect. Et tout cela parce que la jeune Ruth a persisté à être fidèle à un lien exposé aux préjugés ethniques et religieux.

*

 Et je vais reprendre ce que j’ai dit au début, aujourd’hui la belle-mère est un personnage mythique, la belle-mère ne dit pas qu’on pense comme le diable mais on pense toujours à elle comme une mauvaise figure . Mais la belle-mère est la mère de votre mari, elle est la mère de votre femme. Pensons aujourd’hui à ce sentiment un peu répandu que plus la belle-mère est loin, mieux c’est. Non!

Elle est mère, elle est âgée. L’une des meilleures choses à propos des grands-mères, c’est de voir leurs petits-enfants, quand leurs enfants ont des enfants, ils reviennent à la vie. Regardez bien la relation que vous entretenez avec vos belles-mères : parfois elles sont un peu spéciales, mais elles vous ont donné la maternité de votre conjoint, elles vous ont tout donné.

Il faut au moins les rendre heureux, pour qu’ils continuent leur vieillesse avec bonheur. Et s’ils ont des défauts, vous devez les aider à se corriger. Aussi à vous belles-mères je vous dis : faites attention à la langue, car la langue est l’un des péchés les plus laids de la belle-mère, faites attention.

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Et Ruth dans ce livre accepte sa belle-mère et la fait revivre et la vieille Naomi prend l’initiative de rouvrir l’avenir de Ruth, au lieu de simplement profiter de son soutien. Si les jeunes sont ouverts à la gratitude pour ce qu’ils ont reçu et que les vieux prennent l’initiative de relancer leur avenir, rien ne peut arrêter l’épanouissement des bénédictions de Dieu parmi les peuples !

Je recommande que les jeunes parlent à leurs grands-parents, que les jeunes parlent aux vieux, que les vieux parlent aux jeunes. Il faut rétablir ce pont avec force, il y a un courant de salut, de bonheur. Que le Seigneur nous aide, ce faisant, à grandir en harmonie dans les familles, cette harmonie constructive qui va des vieux aux plus jeunes, ce beau pont que nous devons garder et regarder.

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Salutations

Je suis heureux de saluer les pèlerins des pays francophones, spécialement les Séminaristes de Rennes et Toulouse, les jeunes venus de France et de Suisse, en particulier la pastorale des jeunes du diocèse de Lyon, et les Confirmés de Fribourg.

En ce moment difficile où l’humanité a soif de paix et de fraternité, il est urgent qu’alliance entre les personnes âgées et les jeunes soit féconde et conduite chacun, dans son état de vie, à être témoin et médiateur des bénédictions de Dieu entre les peuples. A vous tous, mais Bénédiction !

Je salue les pèlerins et visiteurs anglophones qui participent à l’Audience d’aujourd’hui, en particulier ceux d’Angleterre, du Danemark et des États-Unis d’Amérique. Dans la joie du Christ ressuscité, j’invoque sur vous et sur vos familles la miséricorde aimante de Dieu notre Père. Que Dieu vous bénisse!

Je salue chaleureusement les pèlerins de langue allemande. Dans les évangiles de ce temps de Pâques, nous entendons souvent comment le Seigneur ressuscité apparaît aux personnes les plus diverses, leur donnant un nouvel espoir et une nouvelle vie. Je vous souhaite également l’expérience de sa présence vivante et revitalisante !

Je salue cordialement les pèlerins hispanophones. Je vous encourage à voir les miracles qui se produisent dans ce court épisode et à essayer d’en tirer une leçon pour nos vies. Apprenons de Noemí à retrouver nos esprits et à être disponibles pour panser les blessures des jeunes qui ont besoin de notre soutien.

De cette façon, nous surmonterons les barrières de la méfiance et reconstruirons des liens d’amour et de respect dans la société. Que Dieu vous bénisse. Merci beaucoup.Chers pèlerins lusophones, je vous demande de persévérer dans la prière incessante pour la paix. Que les armes se taisent, afin que ceux qui ont le pouvoir d’arrêter la guerre, entendent le cri de paix de toute l’humanité ! Que Dieu vous bénisse!

[e salue les fidèles arabophones. Si les jeunes sont ouverts à la gratitude pour ce qu’ils ont reçu et que les vieux prennent l’initiative de relancer leur avenir, rien ne peut arrêter l’épanouissement des bénédictions de Dieu parmi les peuples ! Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal !

[Je salue cordialement les Polonais, en particulier les pèlerins de l’archidiocèse de Łódź, qui, avec leurs pasteurs, remercient Dieu pour le centenaire de leur diocèse. Je salue également les fidèles de la paroisse polonaise de Swindon, en Angleterre, et de la Basilique de la Bienheureuse Vierge Marie Reine de Pologne à Gdynia.

Après l’audience, je bénirai les couronnes dont sera ornée l’image de la Madone qui se trouve dans cette église. Aujourd’hui, à l’occasion du huitième anniversaire de la canonisation de saint Jean-Paul II, par son intercession, nous demandons à être de fidèles témoins du Christ et de son amour miséricordieux dans le monde, en famille et au travail. Je vous bénis tous de tout mon cœur !

[Je salue avec joie les pèlerins croates, en particulier la délégation du ministère de la Défense de la République de Croatie, ainsi que le ministre et les autres officiers de l’état-major général et de l’Académie militaire, ainsi que les officiers de l’Ordinariat militaire accompagnés de leur Évêque.

Chers amis, que la rencontre et le cheminement quotidiens avec le Seigneur ressuscité brûlent vos cœurs afin que, avec enthousiasme, vous puissiez témoigner de la foi et proclamer les grandes œuvres de Dieu, comme de véritables artisans de paix dans la société et dans le monde. Loués soient Jésus et Marie !

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Je souhaite une cordiale bienvenue aux pèlerins de langue italienne. En particulier, je salue les Sœurs de la Compagnie de Marie Notre-Dame, les Clarisses d’Anagni, l’Autorité sanitaire de Naples 3 Sud, le Club de football de l’île d’Elbe : elles remporteront le championnat !

J’adresse une pensée particulière aux fidèles de Vignale Monferrato, accompagnés de l’Évêque, et je leur renouvelle ma gratitude pour ce qu’ils ont fait en faveur du jeune Ghanéen en phase terminale. Merci!

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux malades, aux jeunes et aux jeunes mariés. En cette période de Pâques, qui nous invite à méditer sur le mystère de la Résurrection du Christ, que la gloire du Seigneur soit une source d’énergie nouvelle pour chacun sur le chemin du salut.

Aidez-vous, jeunes, à suivre fidèlement l’Évangile; vous soutenir, personnes âgées et malades, pour avancer avec confiance et espérance ; et vous guider, jeunes mariés, pour fonder des familles solides sous le signe de la vérité évangélique.

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Je voudrais vous dire quelque chose. Je m’excuse si je vous salue assis, car ce genou ne guérit pas encore et je ne peux pas rester debout longtemps. Excusez-moi pour cela. Merci.


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Effusion de l’Esprit au soir de Pâques

Effusion de l’Esprit au soir de Pâques

Saint Jean-Paul II, il y a 25 ans exactement

effusion de l'Esprit Saint
effusion de l’Esprit Saint

1. Veni Creator Spiritus ! Les lectures que nous avons entendues, chers jeunes, parlent de l’effusion de l’Esprit Saint. Selon l’Evangile de Jean, elle eut lieu d’abord le jour même de la Résurrection. Le Christ apparaît au Cénacle, où sont enfermés les disciples et, après s’être fait connaître, leur parle ainsi : « Recevez l’Esprit Saint ; à qui vous remettrez les péchés, ils seront pardonnés, et à qui vous ne les pardonnez pas, ils ne sera pas pardonné » (Jn 20, 22-23).

Ce qui se passera à la Pentecôte, cinquante jours après la Résurrection, sera la confirmation et la manifestation publique de cette effusion du soir de Pâques. Les Apôtres avec la Mère de Jésus attendent ce moment réunis dans la prière, comme nous l’a rappelé la première lecture (cf. Ac 1, 13-14). Ils savent que cet événement marquera un tournant dans leur vie et dans leur mission. Et, en effet, l’expérience de la Pentecôte marque le début de la mission de l’Église, qui à partir de ce moment se manifeste publiquement et commence à annoncer l’Évangile.

L’Église sait qu’elle est née par l’œuvre de l’Esprit Saint : de même que le Christ est né de la Vierge Marie par la puissance de l’Esprit Saint, de même l’Église a à ses débuts la puissance vivifiante de l’Esprit. Et c’est pourquoi elle ne cesse d’invoquer : « Envoie ton Esprit, Seigneur, pour renouveler la terre » (cf. Ps 103, 30).

2. Depuis le jour de la Pentecôte, l’œuvre de salut accomplie par le Christ a trouvé, à travers l’Église, des voies toujours nouvelles pour se répandre dans le monde. Au IXe siècle, l’Évangile, annoncé par les saints Frères de Thessalonique, Cyrille et Méthode, a atteint votre terre, la Grande Moravie, ainsi que les nations slaves voisines, y trouvant un terrain favorable. Vos ancêtres ont accueilli le christianisme des « apôtres des Slaves » et sont eux-mêmes devenus des apôtres. Ainsi, par exemple, le baptême de la Pologne est lié à l’action apostolique des voisins tchèques.

Saint Adalbert vient aussi de Bohême, de la grande lignée bohémienne de Slavnik, dont le berceau était ici, sur le territoire du diocèse de Hradec Králové, où nous nous rencontrons. Avec la célébration d’aujourd’hui, nous rendons grâce à Dieu, dans le millénaire de saint Adalbert, pour sa mission et pour le témoignage qu’il a rendu au Christ jusqu’au sacrifice de sa vie.

3. Chers jeunes et filles des diocèses de la République tchèque ! Jeunes amis d’autres pays européens ! Vénérés Frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce, qui les avez accompagnés ici ! Religieux et religieuses, et vous tous, chers fidèles ici présents ! Je vous salue cordialement sur cette belle place, sur laquelle se dresse la cathédrale, la seule dédiée à l’Esprit Saint, comme aime à le rappeler le très cher Mgr Karel Otcenášek, évêque de ce diocèse, que je remercie de son ancienne amitié, bien connue de lui. , pour les paroles cordiales qu’il m’a adressées.

Je voudrais également remercier les citoyens de Hradec Králové pour le sens aigu de l’hospitalité dont ils ont su faire preuve également en cette circonstance, en donnant leur place dans la partie centrale de la place à des jeunes de diverses régions du pays, réunis ici pour la rencontre qui leur est dédiée. A tous les fidèles du Diocèse, je dois donc un mot de reconnaissance particulière pour la générosité avec laquelle ils ont contribué, souvent au prix de sacrifices considérables, à la construction du « Centre de nouvelle évangélisation et d’inculturation » promu par l’Évêque. Je suis sûr qu’ils pourront également continuer à soutenir son fonctionnement pratique.

Mais revenons à vous, les jeunes. Dans le cadre des fêtes de Santadalbertian, c’est votre journée, chers jeunes et filles, et je suis heureux de vous voir ici en si grand nombre. Il y a deux ans, en mai 1995, je suis allé à Svatý Kopecek avec beaucoup d’entre vous. Je me souviens toujours avec joie de cette rencontre, au cours de laquelle j’ai commenté le « Notre Père »: l’une des plus belles rencontres de jeunes auxquelles j’ai jamais assisté. Quelques mois plus tard a eu lieu le pèlerinage des jeunes à Lorette, où vous êtes venus nombreux avec vos Évêques. Vos représentants ont également participé aux rencontres mondiales de Denver et de Manille.

Je vous salue tous avec affection. Une pensée particulière va à ceux qui n’ont pas pu être parmi nous. En particulier à vous, enfants et jeunes malades, qui offrez vos souffrances pour votre prochain ; et à vous, jeunes moniales cloîtrées, qui avez choisi la vie contemplative et priez beaucoup pour vos pairs.

4. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20,21). Adalbert sentit ces paroles comme s’adressant à lui-même. Premier évêque de Prague de sang bohémien, il était, à la fin du premier millénaire, héritier des traditions de sainteté des martyrs qui l’avaient précédé, notamment de Ludmila et de Wenceslaus. En même temps, il regarde vers l’avenir : il met tout en œuvre pour la renaissance spirituelle de Prague et de la Patrie, soutenu par une foi ardente au Christ.

Il s’est battu pour la vérité. Elle n’acceptait pas que l’esprit du temps l’étouffe. Il a vécu pour cela, déterminé à ne reculer devant aucune pression de la société de son temps. Au seuil du troisième millénaire, dont vous, jeunes et filles, serez les premiers protagonistes, saint Adalbert se présente à vous comme un intrépide témoin de la foi. En le regardant, vous pourrez trouver inspiration et lumière pour relever avec courage les défis du moment présent.

Il vous apprend à vous ouvrir aux autres dans le don généreux de vous-même. Vous avez une grande aspiration à la liberté et à la plénitude de vie : tout cela ne peut se réaliser par la recherche égoïste de ses propres avantages, mais seulement par l’ouverture de l’amour. La vocation à l’amour est votre vocation fondamentale. Jésus vous appelle dans ce cheminement : répondez-lui « oui », comme l’a fait saint Adalbert. En surmontant les frontières étouffantes de l’égoïsme avec la puissance de l’amour du Christ, vous serez les bâtisseurs de la nouvelle Europe et du monde de demain.

5. « Envoie ton Esprit, Seigneur, pour renouveler la terre ». De la première communauté chrétienne réunie au Cénacle, nous avons reçu cette invocation inspirée du Psaume, et j’ai aujourd’hui la joie de la répéter avec vous, jeunes, au seuil du troisième millénaire. Vous vivez dans une situation qui, à certains égards, est analogue à celle des premiers chrétiens. Le monde autour ne connaissait pas l’Évangile. Mais ils ne se sont pas égarés. Ayant reçu le don de l’Esprit, ils se sont réunis autour des Apôtres, s’aimant fraternellement. Ils savaient qu’ils étaient le nouveau ferment dont le monde romain avait besoin au coucher du soleil. Ainsi unis dans l’amour, ils surmontèrent toute résistance.

Soyez aussi comme eux ! Soyez Église, pour porter l’annonce joyeuse de l’Évangile au monde d’aujourd’hui. Saint Adalbert était un serviteur passionné de l’Église. Soyez-le aussi ! L’Église a besoin de vous ! Après quarante ans à essayer de la bâillonner, elle vit, ici avec vous, une guérison prodigieuse, même au milieu de tant de difficultés. Elle compte sur vos énergies fraîches, l’apport de votre intelligence et de votre enthousiasme. Faites confiance à l’Église comme elle vous fait confiance !

6. « Envoie ton Esprit, Seigneur, pour renouveler la terre ». L’Église, qui a reçu le Saint-Esprit à la Pentecôte, l’apporte à l’homme de tous les temps. Il vous l’apporte aussi par ses sacrements. Ils rappellent les étapes fondamentales de votre vie : vous avez été baptisés dans l’eau et dans l’Esprit et beaucoup d’entre vous ont déjà reçu la Confirmation, le sacrement dans lequel l’Esprit vous rend capable et vous engage à être des témoins du Christ.

Priez le Saint-Esprit pour manifester sa présence dans votre vie. Pour moi, l’expérience de l’action de l’Esprit Saint m’a été particulièrement transmise par mon père, alors que j’avais ton âge. Si je me trouvais en difficulté, il me recommandait de prier le Saint-Esprit ; et cet enseignement m’a montré le chemin que j’ai suivi jusqu’à aujourd’hui. Je te parle de cela parce que tu es jeune, comme je l’étais alors. Et je vous en parle sur la base de nombreuses années de vie, également passées dans des moments difficiles.

7. Revenons au Cénacle. Jésus souffle sur les Apôtres et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint ; à qui tu remettras les péchés ils seront pardonnés et à qui tu ne les pardonneras pas, ils resteront non pardonnés » (Jn 20 : 21-23). Je souhaite, chers jeunes et filles, que ces mots surtout restent en vous : dans votre esprit et dans votre cœur. Le Saint-Esprit est donné comme source de force pour vaincre le péché. Seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés, car Lui seul scrute l’être humain à fond et peut pleinement mesurer sa responsabilité. Le péché reste, dans sa profondeur psychologique, un secret dans lequel Dieu seul a le pouvoir d’entrer pour dire à l’homme par une parole efficace : « Tes péchés sont pardonnés, tu es pardonné » (cf. Mt 9, 2.5 ; Mc 2, 5.9 ; Lc 5, 20.23).

Je veux, chers amis, que vous vous en souveniez. Il y a, on le sait, ce qu’on appelle les « péchés sociaux », mais, en définitive, tout péché dépend de la responsabilité d’un homme concret. Cet homme concret lutte contre le péché, le surmonte ou est vaincu par lui. L’homme concret, s’il est vaincu par le péché, souffre. Oui, les remords de conscience sont une douleur. Ils ne peuvent pas être éliminés. Tôt ou tard, nous devons demander pardon. Si le mal que nous avons commis concerne d’autres hommes, nous devons aussi demander leur pardon ; mais pour que la culpabilité soit vraiment remise, il faut toujours obtenir le pardon de Dieu.

Dans le sacrement de réconciliation, le Christ nous a fait un grand don. Si nous savons la vivre fidèlement, elle devient une source inépuisable de vie nouvelle. Ne l’oubliez pas ! Sachez puiser à cette source la grâce, la guérison, la joie, la paix avec la joie, pour participer à la vie même du Christ, qui est la vie du Père communiquée dans l’Esprit Saint.

8. Chers amis ! Je vous confie la tâche d’apporter une contribution décisive à l’évangélisation de votre pays. Amener le Christ dans le troisième millénaire. AIE confiance en lui! Sa promesse traverse les siècles : « Celui qui perdra sa vie à cause de moi et à cause de l’Évangile la sauvera » (Mc 8, 35). N’ai pas peur! La vie avec le Christ est une merveilleuse aventure. Lui seul peut donner tout son sens à la vie, Lui seul est le centre de l’histoire. Vivez de lui ! Avec Maria ! Avec vos saints !

Demandez au Christ le don de l’Esprit. En effet, c’est précisément lui, l’Esprit, la Personne divine qui a pour tâche de guérir, purifier, sanctifier les consciences des hommes et ainsi renouveler la face de la terre. Je souhaite de tout cœur que cela se produise pour vous, pour votre nation, pour tous ceux qui font partie de l’héritage millénaire de Saint Adalbert, et pour les peuples du monde entier. Que s’accomplissent en vous les paroles annoncées avec tant de force par l’Église dans la Liturgie d’aujourd’hui : Veni Sancte Spiritus, Viens, Esprit Saint !

En vous est la source de lumière et de vie ;
en Toi la flamme de l’amour éternel ;
en toi le secret de l’espérance qui ne déçoit pas.

Viens, Saint-Esprit ! Amen.

VOYAGE APOSTOLIQUE EN république TCHÈQUE (25-27 AVRIL 1997) CONCÉLÉBRATION EUCHARISTIQUE POUR LES JEUNES HOMÉLIE DE JEAN-PAUL II Grande place de Hradec Králové – Samedi 26 avril 1997


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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