L’’anniversaire de la fondation de Rome.

L’anniversaire de la fondation de Rome.

SAINT JEAN-PAUL II

Bannière romaine SPQR
Bannière romaine SPQR

1. Il est très évocateur cet événement qui, il y a quelques jours, a été rappelé à la ville et au monde. Il est très évocateur aussi pour chaque homme, parce que l’homme est un « être historique ». Cela ne signifie pas seulement qu’il est soumis au temps, comme tous les êtres vivants de notre monde.

L’homme est un être historique parce qu’il est capable d’insérer dans sa vie le temps, le transitoire, le passé et d’en faire une dimension particulière de son existence temporaire. Il en est ainsi dans les différents domaines de la vie humaine.

Chacun de nous a sa propre histoire qui commence au jour de sa naissance. En même temps, chacun de nous, à travers l’histoire, fait partie de la communauté. L’appartenance de chacun de nous, en tant qu’ « être social », à un groupe ou à une société déterminée, s’opère toujours par l’histoire, dans une certaine dimension historique.

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C’est ainsi que les familles, les nations ont aussi leur histoire. L’une des tâches de la famille est de se rattacher à l’histoire et à la culture de la nation, et en même temps de prolonger cette histoire dans l’éducation.

Lorsque nous parlons de l’anniversaire de la fondation de Rome, nous nous trouvons devant une réalité encore plus vaste. Ceux pour qui la Rome d’aujourd’hui est leur ville, leur capitale, ont certainement un droit et un devoir particuliers de se référer à cet événement, à cette date.

Et puis, tous les Romains d’aujourd’hui savent parfaitement que ce qu’il y a d’exceptionnel dans cette ville, dans cette capitale, c’est qu’elle déborde leur propre histoire. Il faut ici remonter à un passé beaucoup plus lointain, non seulement jusqu’à l’ancien empire mais plus haut encore, jusqu’à la fondation de Rome.

Un immense patrimoine historique, différentes civilisations et cultures humaines, différentes transformations sociopolitiques nous séparent de cette date en même temps qu’ils nous y rattachent.

Je dirai plus encore : la fondation de Rome ne marque pas seulement le commencement d’une succession de générations humaines qui ont habité cette ville et cette péninsule ; elle constitue aussi un commencement pour des nations et des peuples lointains qui ont conscience d’avoir un lien et une unité particulière avec la tradition culturelle latine dans ce qu’elle a de plus profond.

Moi aussi, bien que je vienne de la lointaine Pologne, je me sens lié par ma généalogie spirituelle à la fondation de Rome. Il en est de même pour toute la nation dont je suis originaire, ainsi que pour beaucoup d’autres nations de l’Europe d’aujourd’hui, et même au-delà.

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2. L’anniversaire de la fondation de Rome est tout particulièrement évocateur pour nous qui croyons que l’histoire de l’homme sur la terre — l’histoire de toute l’humanité — a pris une nouvelle dimension avec le mystère de l’Incarnation. Dieu est entré dans l’histoire de l’homme en devenant homme. Telle est la vérité centrale de la foi chrétienne, qui est au cœur de l’Évangile et de la mission de l’Église.

En entrant dans l’histoire de l’homme, en devenant homme, Dieu a fait de cette histoire, dans toute son extension, l’histoire du salut. Ce qui s’est accompli à Nazareth, à Bethléem et à Jérusalem est histoire et, en même temps, ferment d’histoire.

Bien que l’histoire des hommes et des peuples ait suivi et continue à suivre des voies qui lui sont propres ; bien que l’histoire de Rome, alors au sommet de son antique splendeur, ait laissé passer inaperçues la naissance, la vie, la passion, la mort et la résurrection de Jésus de Nazareth, cependant, ces événements du salut sont devenus un nouveau levain dans l’histoire de l’homme, particulièrement dans l’histoire de Rome.

On peut dire qu’au moment de la naissance de Jésus, au moment où il est mort en croix et ressuscité, l’ancienne Rome, alors capitale du monde, a connu une nouvelle naissance. Ce n’est pas par hasard que nous la trouvons déjà si profondément insérée dans le Nouveau Testament.

Saint Luc, qui compose son Évangile comme la marche de Jésus vers Jérusalem où s’accomplit le mystère pascal, fait de Rome, dans les Actes des apôtres, le point terminal des voyages apostoliques, où se manifestera le mystère de l’Église.

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Le reste nous est bien connu. Les apôtres de l’Évangile, et en premier lieu Pierre de Galilée, puis Paul de Tarse sont venus à Rome et y ont implanté l’Église là aussi. C’est ainsi que, dans la capitale du monde antique, a commencé son existence le Siège des successeurs de Pierre, des évêques de Rome.

C’est aux Romains que saint Paul avait adressé sa lettre magistrale avant de venir ici, et qu’Ignace, évêque d’Antioche, a adressé son testament spirituel à la veille de son martyre. Ce qui était chrétien s’est enraciné en ce qui était romain et, après s’être développé dans l’humus romain, a commencé à croître avec une nouvelle force.

Avec le christianisme, ce qui était romain a commencé à vivre une nouvelle vie, sans cesser pour autant de demeurer authentiquement « indigène ».

Comme le dit très bien d’Arcy : « Il y a dans l’histoire une présence qui fait d’elle plus qu’une simple succession d’événements. Comme dans un palimpseste, le nouveau se superpose à ce qui a déjà été écrit en lettres indélébiles et en élargit indéfiniment le sens. » (M. C. d’Arcy, S. J., The Sense of History Secular and Sacred, Londres 1959, 275.)

Rome doit au christianisme une nouvelle universalité de son histoire, de sa culture, de son patrimoine. Cette universalité chrétienne ( « catholique ») de Rome se poursuit jusqu’à aujourd’hui. Non seulement elle a derrière elle deux mille ans d’histoire, mais elle continue à se développer sans cesse : elle arrive à de nouveaux peuples, à de nouvelles terres.

C’est pourquoi les gens de toutes les parties du monde affluent bien volontiers vers Rome pour se retrouver comme chez eux dans ce centre toujours vivant d’universalité.

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3. Je n’oublierai jamais les années, les mois, les jours où je suis venu ici pour la première fois. En cet endroit de prédilection, celui où je revenais sans doute le plus souvent, il y avait l’antique Forum romain, si bien conservé aujourd’hui encore. Combien il était éloquent pour moi, à côté de cet autre forum, l’église de Santa-Maria-Antiqua, construite directement sur un ancien édifice romain.

Le christianisme est entré dans l’histoire de Rome non par la violence, la force militaire, la conquête ou l’invasion, mais par la force du témoignage, payé très cher par le sang des martyrs, pendant plus de trois siècles.

Il est entré par la force du levain de l’Évangile qui en révélant à l’homme sa vocation ultime et sa dignité suprême en Jésus-Christ (cf. Lumen gentium, 40 ; Gaudium et spes, 22), a commencé à agir au plus profond de l’âme pour ensuite imprégner les institutions humaines et toute la culture. C’est pourquoi cette seconde naissance de Rome est si authentique, si riche de vérité intérieure, de force et de rayonnement spirituels.

Romains de vieille souche, accueillez ce témoignage d’un homme qui est venu ici par la volonté du Christ pour y être votre évêque en cette fin du second millénaire. Accueillez ce témoignage et inscrivez-le dans votre magnifique patrimoine auquel nous participons tous. L’homme provient de l’histoire. Il est fils de l’histoire pour en devenir ensuite l’artisan responsable. Aussi, le patrimoine de cette histoire le concerne-t-il profondément.

C’est un grand bien pour la vie de l’homme qui doit être rappelé non seulement à l’occasion des fêtes, mais chaque jour. Puisse ce bien toujours trouver sa juste place dans notre conscience et notre comportement ! Efforçons-nous d’être dignes de l’histoire dont témoignent ici les églises, les basiliques, et plus encore le Colisée et les Catacombes de la Rome antique.

Tels sont les vœux, chers Romains, que vous adresse, en l’anniversaire de la fondation de Rome, votre évêque que vous avez accueilli d’un cœur si ouvert, il y a six mois, comme le Successeur de saint Pierre, comme le témoin de cette mission universelle que la divine Providence a inscrite dans le livre de l’histoire de la Ville éternelle.

Saint JEAN-PAUL II – AUDIENCE GÉNÉRALEPlace Saint-Pierre – Mercredi 25 avril 1979

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Comme Thomas, oser l’aventure de la foi

Comme Thomas, oser l’aventure de la foi

Dans le commentaire de l’Évangile de ce 24 avril, lors de la prière du Regina Coeli, le Pape François a parlé sur l’exemple de Thomas. Il a en particulier encouragé tous les chrétiens à ne pas avoir peur des crises qu’ils traversent parfois dans leur vie de foi.

 

LE PAPE FRANCOIS

REGINA COELI

Place Saint-Pierre
Deuxième dimanche de Pâques ou Miséricorde Divine, 24 avril 2022

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, dernier jour de l’Octave de Pâques, l’Évangile nous raconte la première et la seconde apparitions du Ressuscité aux disciples. Jésus vient à Pâques, alors que les Apôtres sont enfermés au Cénacle, par peur, mais comme Thomas, l’un des Douze, n’est pas présent,

il revient huit jours plus tard (cf. Jn 20, 19-29). Concentrons-nous sur les deux protagonistes, Thomas et Jésus, regardant d’abord le disciple puis le Maître. C’est un beau dialogue que ces deux-là ont.

L’apôtre Thomas, tout d’abord. Il représente nous tous, qui n’étions pas présents au Cénacle lorsque le Seigneur est apparu et nous n’avions pas d’autres signes physiques ou apparitions de sa part. Nous aussi, comme ce disciple, nous luttons parfois : comment croyez-vous que Jésus est ressuscité, qui nous accompagne et est le Seigneur de notre vie sans l’avoir vu, sans l’avoir touché ?

Comment croyez-vous cela? Pourquoi le Seigneur ne nous donne-t-il pas des signes plus évidents de sa présence et de son amour ? Quelques signes que je vois mieux… Ici, nous aussi nous sommes comme Thomas, avec les mêmes doutes, les mêmes raisonnements.

Mais nous n’avons pas à en avoir honte. En nous racontant l’histoire de Thomas, en effet, l’Évangile nous dit que le Seigneur ne cherche pas des chrétiens parfaits. Le Seigneur ne cherche pas des chrétiens parfaits. Je vous le dis : j’ai peur quand je vois un chrétien, une association de chrétiens qui se croient parfaits.

Le Seigneur ne cherche pas des chrétiens parfaits ; le Seigneur ne cherche pas des chrétiens qui ne doutent jamais et qui affichent toujours une foi sûre. Quand un chrétien est comme ça, quelque chose ne va pas. Non, l’aventure de la foi, comme pour Thomas, est faite d’ombres et de lumières. Sinon, de quelle foi s’agirait-il ?

Elle connaît des moments de consolation, d’élan et d’enthousiasme, mais aussi de lassitude, d’égarement, de doutes et d’obscurité. L’Évangile nous montre la « crise » de Thomas pour nous dire qu’il ne faut pas craindre les crises de la vie et de la foi. Les crises ne sont pas un péché, elles sont un cheminement, il ne faut pas les craindre.

Souvent, ils nous rendent humbles, car ils nous dépouillent de l’idée d’être bien, d’être meilleurs que les autres. Les crises nous aident à nous reconnaître dans le besoin : elles ravivent le besoin de Dieu et nous permettent ainsi de revenir au Seigneur, de toucher ses blessures, de revivre son amour, comme la première fois.

Chers frères et sœurs, mieux vaut une foi imparfaite mais humble, qui revient toujours à Jésus, qu’une foi forte mais présomptueuse, qui nous rend fiers et arrogants. Malheur à ceux-ci, malheur !

Et face à l’absence et au cheminement de Thomas, qui est souvent le nôtre aussi, quelle est l’attitude de Jésus ? L’Évangile dit deux fois qu’Il « est venu » (vv. 19.26). Une première fois, puis une seconde fois, huit jours plus tard.

Jésus n’abandonne pas, il ne se lasse pas de nous, il n’a pas peur de nos crises, de nos faiblesses. Il revient toujours : quand les portes sont fermées, il revient ; quand on doute, ça revient ; quand, comme Thomas, on a besoin de le rencontrer et de le toucher de plus près, il revient.

Jésus revient toujours, frappe toujours à la porte, et ne revient pas avec des signes puissants qui nous feraient sentir petits et insuffisants, voire honteux, mais avec ses blessures ; il revient nous montrant ses blessures, signes de son amour qui a épousé nos fragilités.

Frères et sœurs, surtout lorsque nous vivons des moments de lassitude ou de crise, Jésus, le Ressuscité, veut revenir pour être avec nous. Il attend juste que nous le cherchions, que nous l’invoquions, même que, comme Thomas, nous protestions, lui apportions nos besoins et notre incrédulité. Il revient toujours.

Pourquoi? Parce qu’il est patient et miséricordieux. Il vient ouvrir les cénacles de nos peurs, de nos incrédulités, car il veut toujours nous donner une autre chance. Jésus est le Seigneur des « autres opportunités » : il nous en donne toujours une autre, toujours.

Alors pensons à la dernière fois – faisons un peu de mémoire – où, pendant un moment difficile, ou une période de crise, nous nous sommes enfermés, nous barricadant dans nos problèmes et laissant Jésus hors de la maison.

Et promettons-nous, la prochaine fois, dans l’effort, de chercher Jésus, de revenir à lui, à son pardon – il pardonne toujours, toujours ! -, revenir à ces blessures qui nous ont guéris. Ainsi, nous deviendrons aussi capables de compassion, d’aborder les blessures des autres sans rigidité et sans préjugés.

Que Notre-Dame, Mère de la Miséricorde – j’aime à penser à elle comme Mère de la Miséricorde le lundi après le dimanche de la Miséricorde -, nous accompagne sur le chemin de la foi et de l’amour.

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Après le Regina Coeli

Chers frères et sœurs,

aujourd’hui, diverses Églises orientales catholiques et orthodoxes, ainsi que diverses communautés latines, célèbrent Pâques selon le calendrier julien. Nous l’avons célébrée dimanche dernier, selon le calendrier grégorien. Je leur présente mes meilleurs vœux : le Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !

Qu’il soit celui qui remplit d’espoir les bonnes attentes des cœurs. Qu’il soit celui qui donne la paix, outragé par la barbarie de la guerre. Aujourd’hui, deux mois se sont écoulés depuis le début de cette guerre : au lieu de s’arrêter, la guerre s’est intensifiée.

Il est triste qu’en ces jours, qui sont les plus saints et les plus solennels pour tous les chrétiens, le rugissement mortel des armes se fasse plus entendre que le son des cloches annonçant la résurrection ; et il est triste que les armes prennent de plus en plus la place de la parole.

Je renouvelle l’appel à une trêve pascale, signe minimal et tangible d’un désir de paix. Arrêtez l’attaque, pour répondre à la souffrance de la population épuisée; arrêtons-nous, obéissant aux paroles du Ressuscité qui, le jour de Pâques, répète à ses disciples : « La paix soit avec vous ! (Lc 24,36 ; Jn 20,19.21).

Je demande à chacun d’augmenter la prière pour la paix et d’avoir le courage de dire, de montrer que la paix est possible. Dirigeants politiques, veuillez écouter la voix du peuple qui veut la paix, pas une escalade du conflit.

À cet égard, je salue et remercie les participants à l’extraordinaire Marche Pérouse-Assise pour la paix et la fraternité, qui se déroule aujourd’hui ; ainsi que ceux qui se sont joints, donnant vie à des événements similaires dans d’autres villes d’Italie.

Aujourd’hui, les évêques du Cameroun effectuent un pèlerinage national avec leurs fidèles au sanctuaire marial de Marianberg, pour reconsacrer le pays à la Mère de Dieu et le placer sous sa protection. Ils prient en particulier pour le retour de la paix dans leur pays, qui depuis plus de cinq ans, dans diverses régions, est déchiré par la violence.

Élevons également notre plaidoyer, ensemble avec les frères et sœurs du Cameroun, afin que Dieu, par l’intercession de la Vierge Marie, accorde bientôt une paix véritable et durable à ce pays bien-aimé.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays.

Joyeux dimanche tout le monde! Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Mémoire de Saint Georges, fête du Pape

Mémoire de Saint Georges, fête du Pape

Saint Georges terrassant le dragon |DR
Saint Georges terrassant le dragon |DR

C’est aujourd’hui 23 avril la fête de saint Georges. Le Pape François, Jorge Mario Bergoglio, porte le prénom de celui qui, selon la légende, terrassa le dragon, symbole du diable. Souhaitons-lui bonne fête!

Né en Cappadoce, officier de l’armée de Dioclétien, Saint-Georges meurt martyr en 303, dans une torture atroce refusant de renier la foi pendant les persécutions anti-chrétiennes déchaînées par l’empereur romain. Il est célèbre l’épisode légendaire dans lequel, protégé par la Croix, il tue le dragon qui dévorait les gens: un symbole de la foi qui triomphe du mal.

Quelques réflexions du Pape sur la lutte contre le mal

La prière du notre Père se termine par cette invocation: ‘délivre-nous du mal’. En réalité, le mal n’est pas quelque chose d’abstrait, c’est une personne: Satan. Le Pape cite souvent le diable dans ses homélies et ses discours.

« La vie de Jésus a été un combat – messe du 11 avril 2014 – il est parvenu à vaincre le mal, à gagner sur le prince de ce monde, à gagner sur le diable ». C’est une lutte que chaque chrétien doit affronter. Et ceux qui veulent suivre Jésus doivent « bien connaître cette vérité ».

La lutte contre la tentation

« Nous sommes l’objet de l’attaque du diable parce que l’esprit du mal ne veut pas notre sainteté, ne veut pas le témoignage chrétien, ne veut pas qu’on soit disciples de Jésus et comment fait l’esprit du mal pour détourner. de la route de Jésus avec sa tentation? La tentation du diable a trois caractéristiques et nous devons les connaître pour ne pas tomber dans des pièges.

Comment fait le diable pour éloigner du chemin de Jésus? La tentation commence légèrement mais grandit: elle grandit toujours. Ensuite, une autre grandit et infecte, se transmet à une autre, essaie d’être communautaire. Et à la fin, pour rassurer l’âme, elle se justifie. Elle « grandit, infecte et se justifie « .

Nous ne devons pas être naïfs

Le Pape poursuit: « Certains d’entre vous, peut-être, je ne sais pas, peuvent dire: « Mais Père, ce qui est ancien, c’est ceci: parler du diable au XXIème siècle! » Mais regardez ce que le diable est! Le diable est là. Même au XXIème siècle! Et nous ne devons pas être naïfs, n’est-ce pas? Nous devons apprendre de l’Évangile comment se mène la lutte contre lui « .

L’attaque contre l’unité de l’Église

Le mot « diable » dérive du grec « dia-bolos », c’est « celui qui divise ». Satan veut se séparer de Dieu, il veut séparer les frères, il attaque l’unité de l’Église. « L’auto-destruction ou le feu de ses miliciens – dit le Pape François – est le danger le plus subtil. C’est le mal qui frappe de l’intérieur; et, comme le dit le Christ, chaque royaume divisé en lui-même va à sa ruine » ( Vœux à la Curie romaine, 22 décembre 2014).

Le diable essaie de détruire l’Église. Sa « guerre est sale » et « nous sommes naïfs face à son jeu » (Messe à Sainte Marthe, 12 septembre 2016). « Le diable essaie de créer une guerre interne, une sorte de guerre civile et spirituelle. Une guerre qui ne se fait pas avec des armes que nous connaissons: c’est fait avec le langage » (Homélie pour la gendarmerie du Vatican, 28 septembre 2013).

Ne cédons jamais au découragement: notre joie, c’est Jésus

«Ne cédons jamais au pessimisme, à cette amertume que le diable nous offre tous les jours; ne cédons pas au pessimisme et au désespoir: ayons la ferme conviction que l’Esprit Saint donne à l’Église, avec son souffle puissant, le courage de persévérer « (Audience aux cardinaux, 15 mars 2013).

« La nôtre n est pas une joie qui naît de posséder beaucoup de choses, mais qui naît d’avoir rencontré une Personne: Jésus, qui est parmi nous; elle naît de savoir qu’avec lui nous ne sommes jamais seuls, même dans des moments difficiles, même lorsque le chemin de la vie se heurte à des problèmes et des obstacles qui semblent insurmontables, et ils sont nombreux! Et à ce moment l’ennemi vient, le diable vient, déguisé en ange plusieurs fois, et nous dit insidieusement sa parole. Ne l’écoutez pas! suivez Jésus! « (Homélie du dimanche des Rameaux, 24 mars 2013).

La lutte chrétienne est de conquérir le mal avec le bien

Saint Georges a vaincu le dragon, symbole d’une victoire de la foi qui a des modalités précises.

Le Pape en indique avec l’invitation de « ne pas créer des murs mais des ponts, de ne pas répondre au mal par le mal, de vaincre le mal par le bien, l’offense par le pardon – le chrétien ne peut jamais dire: vous me le paierez! jamais; ce n’est pas un geste chrétien; l’offense est vaincue par le pardon – pour vivre en paix avec tous. C’est l’Église! Et c’est ce que fait l’espérance chrétienne, quand elle assume les traits forts et en même temps tendres de l’amour. L’amour est fort et tendre. C’est beau « (Audience générale du 8 février 2017).

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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