Catéchèse sur saint Joseph – 2. dans l’histoire du salut

Catéchèse sur Saint Joseph – 2. dans l’histoire du salut

Le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur saint Joseph, ce mercredi, sur le rôle du père putatif de Jésus dans l’histoire du salut. Il invite les femmes et les hommes  d’aujourd’hui à être «les gardiens de leur frère».

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 24 novembre 2021

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Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Frères et sœurs nous poursuivons aujourd’hui notre parcours sur Saint Joseph en nous arrêtant sur son rôle dans l’histoire du salut. Même si les évangélistes ne présentent pas saint Joseph comme le père biologique de Jésus, il est pourtant son père à plein titre puisque c’est à travers lui, comme l’expliquent les généalogies, que Jésus entre dans l’histoire de l’alliance entre Dieu et les hommes.

La figure discrète de saint Joseph, apparemment marginale, est cependant centrale dans l’histoire du salut. Assumant sa mission sans jamais se mettre au premier plan, il est le modèle de toutes ces personnes dont le monde a besoin, qui, par leur présence quotidienne et cachée, intercèdent et soutiennent les autres dans les moments difficiles.

Saint Joseph apparaît aussi comme le gardien de Jésus et de Marie. C’est pourquoi il est aussi le gardien de l’Église qui est le prolongement du Corps du Christ dans l’histoire. Tous ceux qui peinent peuvent trouver en lui un ami et un soutien. Par son exemple, il nous invite à être nous aussi les gardiens de nos frères, de ceux que le Seigneur nous confie à travers les circonstances de la vie.


Catéchèse sur saint Joseph – 2. Saint Joseph dans l’histoire du salut

Chers frères et sœurs, bonjour !

Mercredi dernier, nous avons commencé le cycle de catéchèse sur la figure de St Joseph – l’année qui lui est consacrée touche à sa fin -. Aujourd’hui, nous poursuivons ce parcours en nous arrêtant sur son rôle dans l’histoire du salut.

Dans les Évangiles, Jésus est désigné comme « fils de Joseph » (Lc 3,23 ; 4,22 ; Jn 1,45 ; 6,42) et « fils du charpentier » (Mt 13,55 ; Mc 6,3). Les évangélistes Matthieu et Luc, en racontant l’enfance de Jésus, accordent une place au rôle de Joseph.

Tous deux composent une « généalogie » pour mettre en évidence l’historicité de Jésus. Matthieu, s’adressant surtout aux judéo-chrétiens, part d’Abraham pour arriver à Joseph, défini comme « l’époux de Marie, de qui est né Jésus, appelé le Christ » (1,16). Luc, lui, remonte jusqu’à Adam, en commençant directement par Jésus, qui  » était le fils de Joseph « , mais précise :  » à ce que l’on pensait  » (3,23).

Par conséquent, les deux évangélistes présentent Joseph non pas comme le père biologique, mais comme le père à plein titre de Jésus. Par lui, Jésus accomplit l’histoire de l’alliance et du salut entre Dieu et l’homme. Pour Matthieu, cette histoire commence avec Abraham, pour Luc avec l’origine même de l’humanité, c’est-à-dire avec Adam.

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L’évangéliste Matthieu nous aide à comprendre que la figure de Joseph, bien qu’apparemment marginale, discrète, en arrière-plan, représente au contraire un élément central de l’histoire du salut. Joseph vit comme protagoniste sans jamais vouloir s’imposer sur la scène.

Si l’on y réfléchit,  » nos vies sont tissées et soutenues par des personnes ordinaires, souvent oubliées, qui ne font pas la une des journaux et des revues […]. Que de pères, de mères, de grands-pères et de grands-mères, que d’enseignants montrent à nos enfants, par des gestes simples et par des gestes quotidiens, comment affronter et traverser une crise en réadaptant les habitudes, en levant le regard et en stimulant la prière ! Que de personnes prient, offrent et intercèdent pour le bien de tous « . (Lett. ap. Patris corde, 1).

Ainsi, tous peuvent trouver en saint Joseph, l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, de la présence discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments difficiles. Il nous rappelle que tous ceux qui sont apparemment cachés ou en « seconde ligne » ont un rôle sans égal dans l’histoire du salut.

Le monde a besoin de ces hommes et de ces femmes : des hommes et des femmes en seconde ligne, mais qui soutiennent le développement de notre vie, de chacun de nous, et qui par la prière, par l’exemple, par l’enseignement nous soutiennent sur le chemin de la vie.

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Dans l’Évangile de Luc, Joseph apparaît comme le gardien de Jésus et de Marie. Et pour cette raison, il est aussi « le Gardien de l’Église : mais, s’il a été le gardien de Jésus et de Marie, il travaille, maintenant que tu es au ciel, et continue à être le gardien, dans ce cas de l’Église ; parce que l’Église est le prolongement du Corps du Christ dans l’histoire, et en même temps dans la maternité de l’Église est esquissée la maternité de Marie.

Joseph, en continuant de protéger l’Église, – s’il vous plait, n’oubliez pas ceci : aujourd’hui, Joseph protège l’Église, continue de protéger l’Enfant et sa mère » (ibid., 5). Cet aspect des soins prodigués par Joseph est la grande réponse au récit de la Genèse. Lorsque Dieu demande à Caïn de rendre compte de la vie d’Abel, il répond : « Suis-je le gardien de mon frère ? » (4,9).

Joseph, par sa vie, semble vouloir nous dire que nous sommes toujours appelés à nous sentir les gardiens de nos frères et sœurs, les gardiens de ceux qui nous sont proches, de ceux que le Seigneur nous confie à travers toutes les circonstances de la vie.

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Une société comme la nôtre, que l’on a qualifiée de « liquide », parce qu’elle semble n’avoir aucune consistance. Je corrigerai le philosophe qui a inventé cette définition et dirai : plus que liquide, gazeuse, une société proprement gazeuse. Cette société liquide, gazeuse trouve dans l’histoire de Joseph une indication bien précise sur l’importance des liens humains.

En effet, l’Évangile nous raconte la généalogie de Jésus, non seulement pour une raison théologique, mais aussi pour rappeler à chacun de nous que notre vie est faite de liens qui nous précèdent et nous accompagnent. Le Fils de Dieu, pour venir au monde, a choisi la voie des liens, le chemin de l’histoire : il n’est pas descendu dans le monde magiquement, non. Il a suivi le chemin historique que nous suivons nous tous.

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Chers frères et sœurs, je pense à tant de personnes qui peinent à trouver des liens significatifs dans leur vie, et c’est précisément pour cette raison qu’elles luttent, qu’elles se sentent seules, qu’elles n’ont pas la force et le courage pour aller de l’avant. Je voudrais conclure par une prière pour les aider, ainsi que nous tous, à trouver en saint Joseph un allié, un ami et un soutien.

Saint Joseph,
toi qui as gardé le lien avec Marie et Jésus,
aide-nous à prendre soin des relations dans nos vies.
Que personne ne ressente ce sentiment d’abandon
qui vient de la solitude.
Que chacun se réconcilie avec sa propre histoire,
avec ceux qui l’ont précédé,
et reconnaisse, même dans les erreurs commises
une manière par laquelle la Providence s’est frayé un chemin,
et le mal n’a pas eu le dernier mot.
Révèle-toi ami avec ceux qui luttent le plus,
et comme tu as soutenu Marie et Jésus dans les moments difficiles,
ainsi soutiens-nous aussi dans notre chemin. Amen.

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Salutations

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins du Diocèse de Lyon. Le Seigneur a mis sur notre route des frères et sœurs qui souffrent, qui se sentent seules ou qui ont perdu force et courage. Sachons les reconnaître et que Saint Joseph nous aide à devenir leurs amis et leur soutien sur le chemin de vie. Que Dieu vous bénisse.

Je salue les pèlerins et visiteurs anglophones qui participent à l’audience d’aujourd’hui, en particulier les groupes d’Angleterre et des États-Unis d’Amérique. En particulier, je salue les prêtres de divers diocèses d’Angleterre et du Pays de Galles qui célèbrent leur soixantième anniversaire d’ordination. Sur vous tous et vos familles, j’invoque la joie et la paix du Seigneur. Que Dieu vous bénisse!

J’adresse un salut cordial aux fidèles de langue allemande. Que saint Joseph nous aide à vivre notre lien indélébile avec le Christ et son Église dans la cohérence et la joie. Il nous défend toujours de chaque attaque du malin.

Je salue cordialement les fidèles hispanophones. Je vous encourage à demander avec confiance à saint Joseph la capacité de valoriser les liens profonds de notre vie, aux gens du commun qui nous accompagnent et nous soutiennent, afin que personne ne se sente seul et abandonné et que chacun puisse se réconcilier avec sa propre histoire en y voyant le La providence de Dieu malgré sa faiblesse. Que le Seigneur vous bénisse. Merci beaucoup.

Je salue affectueusement les fidèles de langue portugaise. Dimanche dernier, nous avons vécu la 36e Journée de la Jeunesse, une étape sur le chemin qui nous conduira à Lisbonne en 2023. Dans ce pèlerinage spirituel, laissons-nous fasciner par le cœur humble et disponible pour les autres de saint Joseph. Et à son exemple, prenons soin des liens importants de notre vie. Que la bénédiction du Seigneur descende sur tous.

Je salue les fidèles arabophones. Nous demandons à saint Joseph, qui a conservé le lien avec Marie et avec Jésus, de nous aider à prendre soin des relations dans notre vie, afin que personne ne ressente ce sentiment d’abandon qui vient de la solitude. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal !

Je salue cordialement tous les Polonais. Dimanche prochain commence le temps de l’Avent qui, au moyen de divers symboles, nous prépare à la célébration du mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu et nous rappelle que la vie humaine est une attente continue.

Notre vie devient belle et heureuse lorsque nous attendons quelqu’un de cher et important. Que cet Avent vous aide à transformer l’espérance en la certitude que Celui que nous attendons nous aime et ne nous abandonne jamais. Je vous bénis de tout cœur !

* * *

Je souhaite une cordiale bienvenue aux pèlerins de langue italienne. En particulier, je salue les Filles de la Miséricorde du Tiers Ordre Régulier de Saint François, réunies en Chapitre Général, et je les exhorte à poursuivre leur mission avec joie et fidélité au charisme de la fondatrice, la Bienheureuse Marie de Jésus Crucifié.

Je salue les anciens élèves du Grand Séminaire Romain, qui célèbrent le 25e anniversaire de leur sacerdoce, en les encourageant à être de généreux serviteurs du saint peuple de Dieu.

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux malades, aux jeunes et aux jeunes mariés. Dimanche prochain marquera le début de l’Avent, la période liturgique qui précède et prépare la célébration du Saint Noël. Je souhaite à chacun d’entre vous d’ouvrir son cœur au Seigneur, de préparer le chemin à Celui qui vient combler toutes nos faiblesses humaines de la lumière de sa présence.

Ma bénédiction à vous tous.


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La beauté de Noël élargit le cœur à la gratuité

La beauté de Noël élargit le cœur à la gratuité

Le Pape François, lundi 22 novembre, a loué la beauté humble et chaleureuse de la fête de la Naissance du Christ lors d’une audience avec des jeunes participants à un concours de Noël, délivrant ainsi des vœux de Noël particulièrement adressés aux jeunes.

 

SALUT DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS
AUX PARTICIPANTS ET ORGANISATEURS DU « CONCOURS DE NOËL »

chambre Clémentine
Lundi 22 novembre 2021

Un salut cordial à vous tous, qui participez de diverses manières au Concours de Noël. Je remercie la Fondation Pontificale Gravissimum Educationis et les Missions Don Bosco Valdocco d’avoir proposé ce concours, qui donne la parole aux jeunes en les invitant à créer de nouvelles chansons inspirées de Noël et de ses valeurs.

Et donc un accueil tout particulier à vous les jeunes, qui avez relevé le défi avec enthousiasme ; ainsi qu’à ceux qui vous accompagnent : sportifs, avec leurs Fédérations, et chanteurs.

S’introduire à Noël et son Mystère

Je suis heureux de vous rencontrer, maintenant au seuil de l’Avent, la période qui, chaque année, nous introduit à Noël et à son Mystère. Cette année encore, ses lumières seront assombries par les conséquences de la pandémie, qui pèse toujours sur notre époque. Raison de plus pour que nous soyons appelés à nous remettre en question et à ne pas perdre espérance.

La fête de la Naissance du Christ n’est pas en décalage avec l’épreuve que nous traversons, car elle est par excellence la fête de la compassion, la fête de la tendresse. Sa beauté est humble et pleine de chaleur humaine.

La beauté de Noël transparaît dans le partage de petits gestes d’amour concrets.  Elle n’est pas aliénante, elle n’est pas superficielle, évasive ; au contraire, elle élargit le cœur, l’ouvre à la gratuité, – gratuité, un mot que les artistes peuvent bien comprendre ! -, au don de soi, et peut aussi générer des dynamiques culturelles, sociales et éducatives.

C’est dans cet esprit que nous avons donné vie au Pacte éducatif global», une vaste alliance éducative «pour former des personnes mûres, capables de surmonter les fragmentations et les oppositions et de reconstruire le tissu des relations pour une humanité plus fraternelle.

La beauté des visages et des histoires

Pour atteindre ces objectifs il faut du courage : « Le courage de mettre la personne au centre » et « de se mettre au service de la communauté ». [2] Il faut du courage et aussi de la créativité. Par exemple, vous avez composé de nouvelles chansons de Noël et les avez partagées pour un projet plus vaste, un projet qui croit en la beauté comme moyen de croissance humaine, pour rêver d’un monde meilleur ensemble.

J’aime répéter les paroles de saint Paul VI :«Ce monde dans lequel nous vivons a besoin de beauté pour ne pas tomber dans le désespoir».

Quelle beauté? Pas la fausse, faite d’apparences et de richesses terrestres, qui est vide et génère du vide Non. Mais celle d’un Dieu qui s’est fait chair, celle des visages, – la beauté des visages -, la beauté des histoires; celle des créatures qui composent notre maison commune et qui -comme nous l’enseigne saint François- participent à la louange du Très-Haut.

Merci, chers jeunes, artistes et sportifs, de ne pas oublier d’être les gardiens de cette beauté, que le Noël du Seigneur fait briller dans chaque geste quotidien d’amour, de partage et de service. Merci et meilleurs vœux à vous et à vos familles!


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Un chrétien vit sans masques ni duplicité

Un chrétien vit sans masques ni duplicité

Dans sa réflexion à l’Angélus sur la Solennité du Christ-Roi, le Pape François nous invite à « chercher chaque jour la vérité du Christ », qui « rend libre et souverain le cœur » de ses disciples, les traitant « comme des amis, non comme des sujets. » Étant avec lui « on ne devient pas corrompu, faux », « on ne mène pas une double vie ». Après la prière mariale, récitée avec deux jeunes de Rome à ses côtés, il rappelle à tous que « régner, c’est servir ».

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 21 novembre 2021

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Chers frères et sœurs, bonjour!

L’évangile de la liturgie d’aujourd’hui, dernier dimanche de l’année liturgique, culmine dans une affirmation de Jésus, qui dit : « Je suis roi » (Jn 18,37). Il prononce ces mots devant Pilate, tandis que la foule crie pour le condamner à mort. Il dit : « Je suis roi », et la foule crie pour le condamner à mort : beau contraste ! L’heure cruciale est venue.

Auparavant, il semble que Jésus ne voulait pas qu’on l’acclame comme roi : on se souvient de ce temps après la multiplication des pains et des poissons, où il s’était retiré seul pour prier (cf. Jn 6, 14-15).

Le fait est que la royauté de Jésus est très différente de celle du monde. « Mon royaume – dit-il à Pilate – n’est pas de ce monde » (Jn 18,36). Il ne vient pas pour dominer, mais pour servir. Cela ne vient pas avec les signes du pouvoir, mais avec le pouvoir des signes. Il n’est pas vêtu d’insignes précieux, mais il est nu sur la croix.

Et c’est précisément dans l’inscription placée sur la croix que Jésus est défini comme « roi » (cf. Jn 19,19). Sa royauté est vraiment au-delà des paramètres humains ! On pourrait dire qu’il n’est pas un roi comme les autres, mais il est un roi pour les autres. Revenons à ceci : le Christ, avant Pilate, dit qu’il est roi quand la foule est contre lui, alors qu’en le suivant et en l’acclamant il s’était éloigné de cette acclamation.

C’est-à-dire que Jésus se montre souverainement libre du désir de gloire et de gloire terrestre. Et nous – demandons-nous – savons-nous l’imiter en cela ? Savons-nous gouverner notre tendance à être continuellement recherchés et approuvés, ou faisons-nous tout pour être estimés des autres ?

Dans ce que nous faisons, surtout dans notre engagement chrétien, je me demande : qu’est-ce qui compte ? Les applaudissements comptent-ils ou le service compte-t-il ?

Jésus non seulement fuit toute recherche de grandeur terrestre, mais rend aussi libre et souverain le cœur de ceux qui le suivent. Lui, chers frères et sœurs, nous libère de l’assujettissement du mal. Son Royaume est libérateur, il n’a rien d’oppressant. Il traite chaque disciple comme un ami, non comme un sujet.

Bien que le Christ soit avant tout souverain, il ne trace pas de lignes de séparation entre lui et les autres ; il veut plutôt des frères avec qui partager sa joie (cf. Jn 15,11). En le suivant on ne perd pas, rien ne se perd, mais la dignité s’acquiert. Car le Christ ne veut pas de servilité autour de lui, mais des hommes libres.

Et – demandons-nous maintenant – d’où vient la liberté de Jésus ? On le découvre en revenant à son affirmation devant Pilate : « Je suis roi. Pour cela je suis né et pour cela je suis venu au monde : pour témoigner de la vérité » (Jn 18,37).

La liberté de Jésus vient de la vérité. C’est sa vérité qui nous libère (cf. Jn 8, 32). Mais la vérité de Jésus n’est pas une idée, quelque chose d’abstrait : la vérité de Jésus est une réalité, c’est lui-même qui fait la vérité en nous, nous libère des fictions, des mensonges que nous avons en nous, du double langage. En étant avec Jésus, nous devenons vrais.

La vie d’un chrétien n’est pas une pièce de théâtre où vous pouvez porter le masque qui vous convient le mieux. Car lorsque Jésus règne dans le cœur, il le libère de l’hypocrisie, le libère des subterfuges, de la duplicité. La meilleure preuve que le Christ est notre roi, c’est le détachement de ce qui pollue la vie, la rend ambiguë, opaque, triste. Quand la vie est ambiguë, un peu ici, un peu là, c’est triste, c’est très triste.

Bien sûr, nous devons toujours faire face aux limitations et aux défauts : nous sommes tous des pécheurs. Mais, quand on vit sous la seigneurie de Jésus, on ne se corrompt pas, on ne devient pas faux, enclin à dissimuler la vérité. Il n’y a pas de double vie.

Souvenez-vous bien : pécheurs oui ; sommes-nous tous corrompus, jamais ! Pécheurs oui, corrompus .jamais. Que Notre-Dame nous aide à rechercher chaque jour la vérité de Jésus, Roi de l’Univers, qui nous libère de l’esclavage terrestre et nous apprend à gouverner nos vices.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

aujourd’hui, pour la première fois en la solennité du Christ-Roi, les Journées Mondiales de la Jeunesse sont célébrées dans toutes les Églises particulières. Pour cette raison, à côté de moi, il y a deux jeunes de Rome, qui représentent toute la jeunesse de Rome.

Je salue chaleureusement les garçons et les filles de notre diocèse, et j’espère que tous les jeunes du monde se sentiront partie prenante de l’Église, protagonistes de sa mission. Merci d’être venu! Et n’oubliez pas que régner, c’est servir. Comment était-ce? Régner, c’est servir. Tous ensemble : régner, c’est servir. Comme nous l’enseigne notre Roi, je vais maintenant demander aux jeunes de vous saluer.

La jeune fille : Joyeuses Journées mondiales de la jeunesse à vous tous !

Le jeune homme : Nous témoignons que croire en Jésus, c est beau !

Papa : Mais regardez : c’est beau ! Merci. Restez ici.

Aujourd’hui, c’est aussi la Journée mondiale de la pêche. Je salue tous les pêcheurs et je prie pour ceux qui vivent dans des conditions difficiles ou, malheureusement, en période de travail forcé. J’encourage les aumôniers et les bénévoles de Stella Maris à poursuivre leur service pastoral auprès de ces personnes et de leurs familles.

Et en ce jour, nous nous souvenons également de toutes les victimes de la route : prions pour elles et engageons-nous à prévenir les accidents.

Je voudrais également encourager les initiatives en cours aux Nations Unies pour mieux contrôler le commerce des armes.

Hier à Katowice, en Pologne, le prêtre Jean-François Macha a été béatifié, tué par haine de la foi en 1942, dans le cadre de la persécution du régime nazi contre l’Église. Dans les ténèbres de la captivité, il a trouvé en Dieu la force et la douceur pour affronter cette épreuve. Que son martyre soit une semence féconde d’espérance et de paix. Une salve d’applaudissements au nouveau bienheureux !

Je vous salue tous, fidèles de Rome et pèlerins de divers pays, notamment ceux de Pologne et des États-Unis d’Amérique. Je salue les scouts de l’archidiocèse de Braga au Portugal.

Un salut particulier à la communauté équatorienne de Rome, qui célèbre la Vierge de  Quinche. Je salue les fidèles de Sant’Antimo (Naples) et de Catane ; les garçons de Confirmation de Pattada; et les bénévoles de la Banque Alimentaire, qui se préparent pour la Journée de la collecte alimentaire, samedi prochain. Merci beaucoup! Et aussi les enfants de l’Immaculée Conception.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS LORS DE LA MESSE de la solennité du Christ Roi de l’univers (page 2)

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