QUATRE VINGT-QUATORZIÈME LECTURE : Du sacrement de l’Ordre

QUATRE VINGT-QUATORZIÈME LECTURE : Du sacrement de l’Ordre

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Dixit Spiritus Sanctus : segregate mihi Saulum et Barnabam in opus ad quod assumpsi eos : tunc imponentes eis manus dimiserunt illos.

Le Saint-Esprit leur dit : séparez-moi Saul et Barnabé pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés… Ils leur imposèrent les mains, et ils les laissèrent aller. Actes 13.

Heureux, ô mon Dieu ! celui que vous avez choisi pour le service des autels ! il habitera dans votre sainte maison ; à l’ombre de vos ailes, il sera préservé de l’air contagieux que l’on respire dans le monde ; vous répandrez sur lui l’abondance de vos bénédictions.

Mais ces avantages ne sont que pour ceux que vous appelez vous-même à ces augustes fonctions : malheur à celui qui s’y ingérera de lui-même et sans vous avoir consulté, malheur à celui qui embrassera un état si saint par des vues toutes profanes, et avec des intentions purement humaines ; il n’y trouvera point les grâces et les secours si nécessaires pour exercer ce redoutable ministère ; il n’y trouvera que des pièges et des dangers ; qui le conduiront à sa perte éternelle.

Mon Dieu, faites-moi connaître ce que vous voulez de moi, mon sort est entre vos mains ; il n’appartient qu’à vous de disposer de moi, et de marquer la place où je dois être ; mon cœur est prêt à vous obéir : si vous voulez que j’entre dans l’état ecclésiastique, donnez-moi les vertus que ce saint état exige, rendez-moi digne de votre choix, mais si vous ne m’y destinez pas, ah ! Seigneur, ne permettez pas que j’aie la témérité d’y entrer contre votre volonté.

Faites, ô mon Dieu, qu’aucune considération humaine ne me détermine à une démarche que vous me défendez ; je dois vous obéir plutôt qu’aux hommes.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

Prière à la Sainte Vierge Marie de Saint Louis Marie Grignon de Montfort

28 avril – Mémoire de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, prêtre, qui annonça à travers l’Ouest de la France le mystère de la Sagesse éternelle, fonda l’Institut des Filles de la Sagesse et, pour les prêtres, la Compagnie de Marie, prêcha et écrivit sur la Croix du Christ et la vraie dévotion à la Vierge Marie et conduisit des foules à la pénitence. Il acheva sa pérégrination sur terre à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en 1716. (Martyrologe romain)

Version courte de la Prière de Saint Louis Marie Grignion de Montfort (31 janvier 167328 avril 1716) :

« Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie, en présence de toute la Cour Céleste, pour ma Mère et ma Reine. Je vous livre et consacre, en toute soumission et amour, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande Gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité. Amen. »

Cœur immaculé de Marie
Cœur immaculé de Marie

Version longue de la Prière de Saint Louis Marie Grignion de Montfort :

« Ô Sagesse éternelle et incarnée ! Ô très aimable et adorable Jésus, vrai Dieu et vrai homme, Fils unique du Père Éternel et de Marie, toujours Vierge ! Je vous adore profondément dans le sein et les splendeurs de votre Père, pendant l’éternité, et dans le sein virginal de Marie, votre digne Mère, dans le temps de votre incarnation.

Je vous rends grâce de ce que vous vous êtes anéanti vous-même, en prenant la forme d’un esclave, pour me tirer du cruel esclavage du démon. Je vous loue et glorifie de ce que vous avez bien voulu vous soumettre à Marie votre sainte Mère, en toutes choses, afin de me rendre, par Elle, votre fidèle esclave.

Mais hélas ! Ingrat et infidèle que je suis, je ne vous ai pas gardé les vœux et les promesses que je vous ai solennellement faits dans mon Baptême. Je n’ai point rempli mes obligations. Je ne mérite pas d’être appelé votre enfant ni votre esclave, et comme il n’y a rien en moi qui ne mérite vos rebuts et votre colère, je n’ose plus par moi-même approcher de votre sainte et auguste Majesté.

C’est pourquoi j’ai recours à l’intercession et à la miséricorde de votre sainte Mère, que vous m’avez donnée pour Médiatrice auprès de vous, et c’est par son moyen que j’espère obtenir de vous la contrition et le pardon de mes péchés, l’acquisition et la conservation de la Sagesse.

Je vous salue donc, ô Marie immaculée, tabernacle vivant de la divinité, où la Sagesse éternelle cachée veut être adorée des anges et des hommes ; Je vous salue, ô Reine du ciel et de la terre, à l’empire de qui tout est soumis : tout ce qui est au-dessous de Dieu ; Je vous salue, ô refuge assuré des pécheurs, dont la miséricorde n’a manqué à personne. Exaucez les désirs que j’ai de la divine Sagesse, et recevez pour cela les vœux et les offres que ma bassesse vous présente.

Moi, … pécheur infidèle, je renouvelle et ratifie aujourd’hui, entre vos mains, les vœux de mon Baptême : Je renonce pour jamais à Satan, à ses pompes et à ses œuvres, et je me donne tout entier à Jésus-Christ, la Sagesse incarnée, pour porter ma croix à sa suite tous les jours de ma vie, et afin que je lui sois plus fidèle que je n’ai été jusqu’ici.

Je vous choisis aujourd’hui, en présence de toute la cour céleste, pour ma Mère et Maîtresse. Je vous livre et consacre, en qualité d’esclave, mon corps et mon âme, mes biens intérieurs et extérieurs, et la valeur même de mes bonnes actions passées, présentes et futures, vous laissant un entier et plein droit de disposer de moi et de tout ce qui m’appartient, sans exception, selon votre bon plaisir, à la plus grande gloire de Dieu, dans le temps et l’éternité.

Recevez, ô Vierge bénigne, cette petite offrande de mon esclavage, en l’honneur et union de la soumission que la Sagesse éternelle a bien voulu avoir de votre maternité, en hommage de la puissance que vous avez tous deux sur moi, et en action de grâces des privilèges dont la sainte Trinité vous a favorisée. Je proteste que je veux désormais, comme votre véritable esclave, chercher votre honneur et vous obéir en toutes choses.

Ô Mère admirable, présentez-moi à votre cher Fils, en qualité d’esclave éternel, afin que, m’ayant racheté par vous, il me reçoive par vous.

Ô Mère de miséricorde, faites-moi la grâce d’obtenir la vraie Sagesse de Dieu et de me mettre, pour cela, au nombre de ceux que vous aimez, que vous enseignez, que vous nourrissez et protégez comme vos enfants et vos esclaves.

Ô Vierge fidèle ! Rendez-moi en toutes choses un si parfait disciple, imitateur et esclave de la Sagesse incarnée, Jésus-Christ votre Fils, que j’arrive par votre intercession et à votre exemple, à la plénitude de son âge sur la terre et de sa gloire dans les cieux. Ainsi soit-il ! »

Version courte pour les enfants de la Prière de Saint Louis Marie Grignion de Montfort :

« O Vierge Marie, O ma Mère, je consacre à ton Cœur Immaculé mon corps et mon âme, mes pensées et mes actions. Je veux être simplement ce que tu veux que je sois et faire uniquement ce que tu veux que je fasse. Je n’ai pas peur car tu es toujours avec moi. Aide-moi à aimer ton Fils Jésus, de tout mon cœur et par-dessus tout. Prends ma main dans la tienne, afin que je puisse être toujours avec toi. Amen. »

Voir aussi : La Vierge Marie et la Sagesse éternelle

la Pâque, cœur du mystère chrétien

Il y a dix ans exactement, le Pape émérite Benoît XVI méditait sur la Pâque du Christ, lors de son Audience générale. Nous vous proposons  un extrait de sa méditation.

Christ ressuscité en mandorle -N.-D. du Marillais 49
Christ ressuscité en mandorle -N.-D. du Marillais 49

Chers frères et sœurs,

Je voudrais aujourd’hui réfléchir avec vous brièvement sur la Pâque, cœur du mystère chrétien. Tout, en effet, part de là: le Christ ressuscité d’entre les morts est le fondement de notre foi. A partir de la Pâque rayonne, comme d’un centre lumineux, incandescent, toute la liturgie de l’Église, tirant d’elle son contenu et sa signification.

La célébration liturgique de la mort et de la résurrection du Christ n’est pas une simple commémoration de cet événement, mais elle est son actualisation dans le mystère, pour la vie de chaque chrétien et de toute communauté ecclésiale, pour notre vie.

En effet, la foi dans le Christ ressuscité transforme l’existence, en opérant en nous une résurrection continuelle, comme l’écrivait saint Paul aux premiers croyants: «Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur; conduisez-vous en enfants de lumière; car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice et vérité» (Ep 5, 8-9).

Comment pouvons-nous alors faire devenir «vie» la Pâque ? Comment toute notre existence intérieure et extérieure peut-elle assumer une «forme» pascale? Nous devons partir de la compréhension authentique de la résurrection de Jésus: un tel événement n’est pas un simple retour à la vie précédente, comme il le fut pour Lazare, pour la fille de Jaïre ou pour le jeune de Naïm, mais c’est quelque chose de complètement nouveau et différent.

La résurrection du Christ est l’accès vers une vie non plus soumise à la caducité du temps, une vie plongée dans l’éternité de Dieu. Dans la résurrection de Jésus commence une nouvelle condition du fait d’être hommes, qui éclaire et transforme notre chemin de chaque jour et ouvre un avenir qualitativement différent et nouveau pour toute l’humanité.

C’est pourquoi saint Paul non seulement relie de manière inséparable la résurrection des chrétiens à celle de Jésus (cf. 1 Co 15, 16.20), mais il indique également comment on doit vivre le mystère pascal dans le quotidien de notre vie…

Chers amis, Oui, le Christ est vraiment ressuscité! Nous ne pouvons pas garder uniquement pour nous la vie et la joie qu’Il nous a données dans sa Pâque, mais nous devons les donner à ceux que nous approchons. Tel est notre devoir et notre mission: faire renaître dans le cœur du prochain l’espérance là où il y a le désespoir, la joie là où il y a la tristesse, la vie là où il y a la mort.

Témoigner chaque jour de la joie du Seigneur ressuscité signifie vivre toujours de «façon pascale» et faire retentir l’annonce joyeuse que le Christ n’est pas une idée ou un souvenir du passé, mais une Personne qui vit avec nous, pour nous et en nous, et avec Lui, pour Lui et en Lui, nous pouvons faire l’univers nouveau (cf. Ap. 21, 5).

* * *

Puissiez-vous être le ferment nouveau de notre monde, en apportant à tous les hommes la lumière de la Résurrection du Christ, qui est un message de vérité et de vie ! Bonne fête de Pâques à tous!

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE Place Saint-Pierre mercredi 27 avril 2011

© Copyright 2011 – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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