Marie, la mère de Jésus, est aussi saluée comme Mère de l’Église et de chacun des fidèles. De bien des façons elle a été associée à l’œuvre rédemptrice de son Fils. Il partagea aussi avec elle, dans son Assomption, la gloire de Sa vie de Ressuscité. Elle est spirituellement notre mère.
Mère de l’Église, elle est aussi honorée comme « modèle » de l’Église, à cause de l’exemple unique qu’elle donne de vertu chrétienne ; elle est l’image même de ce que doit être l’Église comme mère des fidèles et sainte servante du Seigneur. Le chaste époux de Marie, le père adoptif de Jésus, c’est saint Joseph, sous le patronage duquel l’Église Universelle le vénère.
« Faites-vous des semailles de justice, moissonnez pour vous une récolte de bonté »
Saint Basile de Césarée
Fais comme la terre, toi qui m’écoutes. Porte du fruit comme elle, ne te montre pas inférieur à la nature inanimée. Elle ne nourrit pas ses fruits pour en jouir elle-même, mais pour te rendre service. Toi, au contraire, tous les fruits de la bienfaisance que tu montres, tu les recueilles pour toi-même, car la récompense méritée par les bonnes œuvres revient aux bienfaiteurs.
Tu as donné à celui qui avait faim, mais ce que tu as donné reste à toi et même te revient avec des intérêts. De même que le blé, lorsqu’il est tombé en terre, procure du bien à celui qui l’a semé, de même le pain présenté à celui qui a faim te procurera dans la suite beaucoup de profit. Lorsque tu auras achevé de travailler la terre, alors commenceront les semailles célestes. Comme dit l’Écriture : Faites-vous des semailles de justice.
Tu devras abandonner ton argent ici-bas, même si tu ne le veux pas. Au contraire, tu emporteras devant le Maître l’honneur mérité par tes bonnes œuvres, lorsque tout un peuple réuni autour de toi, devant le Juge commun, t’appellera nourricier, bienfaiteur, et te donnera tous les titres qui qualifient la bonté envers les hommes.
Ne vois-tu pas, au théâtre, des gens qui jettent leur fortune à des champions de boxe, à des comédiens, à des hommes qui luttent avec les bêtes fauves et dont le seul aspect inspire le dégoût ? Ils font ces prodigalités pour la gloriole d’un moment, pour recevoir les acclamations et les applaudissements de la foule. Et toi, tu restreins les dépenses dont tu vas retirer une si grande gloire ?
Dieu t’approuvera, les anges t’acclameront, tous les hommes, depuis la création du monde, te proclameront bienheureux. Tu recevras la gloire éternelle, la couronne de justice, le Royaume des cieux, pour te récompenser d’avoir bien géré des richesses périssables.
Mais tout cela te laisse indifférent, et tu méprises les biens que tu devrais espérer, par attachement à ceux qui sont ici. Allons ! Distribue ta richesse de mille manières, sois généreux et magnifique dans tes dépenses pour les malheureux. Alors, on pourra dire de toi : À pleine main, il donne aux pauvres ; sa justice demeurera toujours.
Toi qui es riche et qui repousses le pauvre, comme tu devrais être reconnaissant envers le pauvre, ton bienfaiteur, comme tu devrais être joyeux et fier de l’honneur qui t’est fait, car tu n’as pas besoin d’aller réclamer à la porte d’autrui, puisque ce sont les autres qui assiègent la tienne. Mais tu es maussade et inabordable ; tu évites les rencontres pour ne pas être obligé de laisser échapper la moindre aumône.
Tu ne connais qu’une parole : « Je n’ai rien, je ne donnerai rien, car je suis pauvre. » Oui, tu es pauvre, tu ne possèdes aucun bien : tu es pauvre d’amour, pauvre de bonté, pauvre de foi en Dieu, pauvre d’espérance éternelle.
HOMÉLIE DE SAINT BASILE DE CÉSARÉE SUR LA RICHESSE
Le 20 juillet dernier, l’Organisation mondiale de la santé affirmait être «préoccupée» par l’«accélération» de la pandémie de Covid-19 sur le continent africain. Parmi les pays les plus concernés figure Madagascar, où les cas de contamination se multiplient après plusieurs mois de confinement de la population.
La pandémie de Covid-19 semble avoir pour le moment épargné une grande partie du continent africain, mais l’absence de structures sanitaires dans certaines régions ou de capacités de tests font craindre une sous-estimation de la situation.
C’est ce qui arrive à Madagascar. La population est confinée depuis quatre mois, les messes publiques sont interdites et une distanciation sociale est imposée. Dans cette situation d’urgence sanitaire, l’Église est proche des plus pauvres, de ceux qui n’ont plus de ressources pour manger du fait de leur incapacité à aller travailler.
Situation préoccupante dans la capitale
«La situation depuis un mois s’aggrave surtout depuis ces quinze derniers jours. De trente à quarante cas quotidiens, nous sommes passés à 400/600 cas. Les morts sont quatre à cinq par jour. Mais, selon certains, les décès seraient bien plus nombreux.»
Tous les malades ne se rendent pas à l’hôpital et certains décèdent de manière soudaine, sans explication alors qu’ils présentaient tous les symptômes du virus. La plupart des cas seraient ainsi concentrés dans la capitale, Antananarivo.
«Les gens sont préoccupés, les églises sont fermées depuis quatre mois; depuis le 27 mars les messes en semaine et du dimanche, les funérailles, les mariages, les rencontres entre personnes sont interdits et on ne voit aucune solution.»
Au plus près des habitants
Dans ce contexte difficile, «l’Église distribue du riz, de l’huile, des aliments de première nécessité. En second lieu, elle cherche à être proche des familles frappées par le deuil. On va chez les gens en faisant attention aux normes de sécurité, pour bénir la dépouille et donner un dernier au revoir.» Comme dans de nombreux pays, la messe du dimanche est retransmise à la télévision et sur Facebook.
Malgré les précautions, les missionnaires sont aussi victimes de la pandémie. Récemment, deux Italiens sont décédés de la Covid-19: le père Albano Passarotto, 80 ans, missionnaire vincentien, vivant à Madagascar depuis 56 ans et le père Luigi Piotto, de la Petite-Œuvre de la Divine Providence, 65 ans, depuis 28 dans l’île.
D’après le père Mariani, responsable de la Petite-Œuvre de la Divine Providence à Madagascar.