Réouverture des églises à la Pentecôte espérée en France

Réouverture des églises à la Pentecôte espérée en France

Le gouvernement français est sommé par le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative du pays, de lever l’interdiction «générale et absolue» de réunion dans les lieux de culte, mise en place pour combattre la pandémie de Covid-19. Les évêques français prennent acte de cette ordonnance et attendent que le gouvernement révise le décret du 11 mai qui porte sur la sortie du confinement.

 

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Le Conseil d’État a été saisi par plusieurs associations et requérants individuels sur le maintien de l’interdiction des réunions dans les lieux de culte. Dans son ordonnance rendue ce lundi 18 mai, les juges administratifs ont estimé que cette interdiction porte «une atteinte grave et manifestement illégale» à la liberté de culte et enjoint le gouvernement de la lever «dans un délai de huit jours».

Ils pointent du doigt le «caractère disproportionné au regard de l’objectif de préservation de la santé publique» de cette mesure. Dans son décret du 11 mai, l’exécutif a maintenu tout rassemblement ou réunion au sein des établissements de culte, à l’exception des cérémonies funéraires qui sont limitées à vingt personnes.

La Conférence des évêques de France (CEF) prend acte de la décision du Conseil d’État qui va dans le sens de la lettre écrite par le président de la CEF au Premier ministre vendredi 15 mai. La conférence attend maintenant la révision du décret du 11 mai. «À partir de la révision de ce décret des célébrations seront possibles, respectant les règles sanitaires communiquées en réponse aux propositions faites par la CEF.»

Les évêques prêts à la réouverture des églises

«C’est un bon signe, une décision juste» estime le père Thierry Magnin, le porte-parole de la CEF.

«Autant il nous semble important que les cultes et les catholiques en particulier jouent le jeu de la prudence pour le déconfinement, autant il nous semble que nous pouvons organiser au moins aussi bien des cultes à l’intérieur d’une église avec toutes les distances physiques nécessaires que sur un marché. On ne comprend pas pourquoi les cultes ne pouvaient pas reprendre dans des conditions bien sûr limitées et progressives.»

L’Église de France a déjà travaillé sur les conditions dans lesquelles accueillir les fidèles, proposant notamment de ne remplir les églises qu’au tiers de leur capacité ou organisant l’entrée et la sortie de l’édifice.

«Nous sommes prêts dès que l’ouverture est possible à assumer tout cela», poursuit le père Magnin. «On ne pourra pas se rassembler au début en grand nombre mais il y a un besoin car les sacrements se vivent au cours de rassemblements : il faut que la communauté chrétienne soit physiquement rassemblée pour communier par exemple». Avec cette nouvelle donne, on espère «une ouverture encore plus grande à partir de la Pentecôte».

messes en Italie à nouveau célébrées dans les églises

Les messes en Italie sont à nouveau  célébrées dans les églises, les fidèles portant gants et masques.
Des célébrations eucharistiques ont lieu depuis hier, après le protocole entre la CEI (Conférence des Évêques d’Italie) et le gouvernement pour la phase 2 de la pandémie. L’accord prévoit que l’accès aux lieux de culte est effectué afin d’éviter les rassemblements. Du Nord au Sud, beaucoup sont allés dans les églises pour recevoir l’Eucharistie.

Ensemble avec Saint Pierre, les églises de toute l’Italie ont ouvert hier pour les premières messes. Espacement, masques et désinfectants pour les mains. Dans la phase 2, les célébrations après l’explosion de la pandémie de coronavirus sont caractérisées par la prudence.

La situation dans les paroisses

A Rome, dès le matin, les fidèles ont commencé à affluer dans les paroisses, mais les célébrations les plus populaires ont été celles de la soirée. Dans les semaines du confinement, il y avait de nombreuses paroisses qui permettaient de suivre les messes sur Facebook ou sur le web, mais de nombreux fidèles ressentaient le manque de pouvoir recevoir directement l’Eucharistie.

Des portes ouvrent également sur la cathédrale de Milan. « Chers fidèles, nous vous attendons depuis longtemps », a déclaré l’archiprêtre de la cathédrale, en les accueillant pour leur première messe après les restrictions pour le coronavirus. A Naples, lors de la première messe dans l’église de San Nicola alla Carità, des fidèles se sont présentés hier matin, d’autres se sont arrêtés pour prier avant d’aller travailler.

A Bolzano, le curé de Don Bosco a déclaré que « nous vivons à une époque particulière et le problème est de vivre notre foi dans les circonstances dans lesquelles le Seigneur nous place. »

Le protocole entre la CEI et le gouvernement

Le protocole de la phase 2 prévoit que l’accès aux lieux de culte soit effectué afin d’éviter les rassemblements; que la distance entre les personnes doit être d’au moins un mètre latéralement et frontalement, que ceux qui accèdent aux lieux de culte doivent porter un masque pour couvrir le nez et la bouche.

Sont également de réglementés l’accès et le respect des règles par le biais de bénévoles, et il est rappelé aux fidèles qu’il n’est pas autorisé d’entrer dans l’église s’il y a des symptômes de grippe ou une température corporelle égale ou supérieure à 37,5 ° C ou, encore une fois, si vous ont été en contact avec des patients de Covid-19.

Quant à la célébration proprement dite, il est demandé de réduire au minimum la présence des célébrants et de ministrants pour éviter trop de présence dans le chœur et l’échange de paix.

La communion est livrée au banc, sans que personne n’ait à se lever de son siège; le prêtre et tout ministre extraordinaire doivent porter un masque et des gants et se désinfecter les mains; l’hostie doit être offerte seulement sur les mains des fidèles et en prenant soin de ne pas les toucher.

Seul l’Esprit peut nous montrer le bon droit

Seul l’Esprit peut nous montrer le bon droit

Sans l’aide de l’Esprit nous sommes incapables de discerner le bien et le mal, la justice et le péché ni leurs conséquences. Certes, nous n’avons pas besoin du Défenseur pour savoir que la maladie – physique ou psychique – est un mal qui nous prive du bien précieux de la santé.

Mais il nous est beaucoup plus difficile de prononcer un jugement droit sur une pathologie plus redoutable qui met en danger notre relation à la Source même de toute vie. Jésus parle de «l’erreur du monde», non seulement nous ne parvenons pas à discerner le mal spirituel en raison du pouvoir de séduction qu’il a acquis sur nous, mais pire encore nous nous égarons au point de nous tromper sur sa nature.

L’Esprit a pour mission de nous révéler – de nous faire prendre conscience – que la racine de tout mal réside dans le manque de foi en la Personne de Jésus. La foi est ici comprise comme l’attachement du disciple qui fait confiance à son Maître, et puise dans son amour pour lui la force de sa fidélité.

Ce qui a été « semé en nous » (1Jn 3, 9) est la Parole de vérité, le Verbe de vie ; or là où surgit le Verbe-Lumière disparaissent les ténèbres : « La Parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais » (I Jn 2, 12-14).

Telles sont les caractéristiques du croyant, c’est-à-dire de l’homme régénéré par une foi vivante en Jésus-Christ. A la lumière de ces paroles, nous pressentons que tout acte qui «contriste l’Esprit Saint» (Ep 4, 30) est incompatible avec la vie «en Christ», et affaiblit dès lors la vie divine en nous.

C’est l’affaiblissement, voire la rupture de la relation d’amour par laquelle nous nous sommes librement unis au Christ. L’œuvre du diable est de nous faire miroiter le «droit» à la jouissance de bien des choses,  pas forcément mauvaises en soi, mais qui le deviennent lorsqu’elles nous détournent du Christ et de notre fin surnaturelle : « Tout est à vous, mais vous êtes au Christ et le Christ est à Dieu » (I Co 3, 22-23).

Seul l’Esprit peut nous montrer le « bon » droit, à savoir notre « droit » d’être glorifiés avec le Christ auprès du Père, conformément à son dessein d’amour sur nous. Non seulement l’Esprit « nous fait tendre vers les réalités d’en-haut, là où est le Christ, assis à la droite de Dieu » (Col 3, 1-2) ; mais pour nous prévenir de séductions du Malin, il nous montre également « où est la condamnation », en nous faisant pressentir la vanité des choses de ce monde lorsque nous les désirons hors de Dieu.

Car tout ce que nous ne recevons pas de sa main avec reconnaissance, tout ce que nous nous approprions avec convoitise s’érige en idole entre lui et nous, nous privant par le fait même de la lumière vivifiante de son amour. L’idolâtrie, en nous détournant du Christ, nous plonge dans les ténèbres du mensonge qui conduit à la mort. Que l’Esprit illumine nos cœurs pour dénoncer les ruses du Tentateur, et nous donner la force de choisir Jésus comme unique Seigneur.

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