avec l’amour de Jésus, s’aimer les uns les autres

avec l’amour de Jésus, s’aimer les uns les autres

Paroles de Jésus dans son discours avant la passion, dans l’Évangile selon saint Jean, et commandement alors prononcé: «que vous vous aimiez les uns les autres», c’est ce qui a fait le sujet du message prononcé par le Pape François, depuis la fenêtre du Palais apostolique, place Saint-Pierre, ce dimanche 19 mai.

le commandement nouveau

Jésus et ses apôtres
Jésus et ses apôtres

En ce 5e dimanche du Temps pascal, il est donc question du commandement donné par Jésus dans son «discours d’adieu» avant sa passion. Après avoir lavé les pieds des Douze Apôtres, Jésus leur a dit: «Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi vous devez vous aimer les uns les autres».

« L’amour qui se manifeste dans la croix de Christ et qui nous appelle à vivre est la seule force qui transforme notre cœur de pierre en un cœur de chair; la seule force capable de transformer notre cœur est l’amour de Jésus, si nous aimons aussi de cet amour. Et cet amour nous rend capables d’aimer nos ennemis et de pardonner à ceux qui nous ont offensés. »

« Je vais vous poser une question, tout le monde répondra dans son cœur. Suis-je capable d’aimer mes ennemis? Nous avons tous des gens, je ne sais pas s’ils sont ennemis, mais cela ne nous convient pas, nous qui sommes ‘de l’autre côté’; ou est-ce que quelqu’un a des gens qui le blessent … Suis-je capable d’aimer ces gens? » « Cet homme, cette femme qui m’a fait mal, qui m’a offensé? Suis-je capable de lui pardonner? »

«L’ancien commandement de l’amour est devenu nouveau parce qu’il a été complété par cet ajout : « comme je vous ai aimés ».». La nouveauté réside alors dans l’amour de Jésus-Christ, «l’amour avec lequel il a donné sa vie pour nous». «En repensant à la passion et à l’agonie du Christ, les disciples ont compris le sens de ses paroles: ‘Comme je vous ai aimés, aimez-vous aussi les uns les autres’

Un amour sans conditions

Jésus, «c‘est Lui qui nous a rendus dignes de Son amour, qui ne connaît pas de limites et ne finit jamais.»

Amour «qui nous rend capable d’aimer nos ennemis et de pardonner à ceux qui nous ont offensés, qui nous fait voir l’autre comme un membre présent ou futur de la communauté des amis de Jésus ; qui nous encourage au dialogue et nous aide à nous écouter et à nous connaître les uns les autres».

 » L’amour de Jésus nous fait voir l’autre comme un membre présent ou futur de la communauté des amis de Jésus; cela nous stimule à dialoguer et nous aide à nous écouter et à nous connaître. L’amour nous ouvre à l’autre, devenant la base des relations humaines. Cela nous permet de surmonter les barrières de nos faiblesses et de nos préjugés. »

« L’amour de Jésus en nous crée des ponts, enseigne de nouvelles manières, déclenche le dynamisme de la fraternité. Que la Vierge Marie nous aide, avec son intercession maternelle, à accueillir de son Fils Jésus le don de son commandement et de la part du Saint-Esprit la force de le pratiquer dans la vie quotidienne. »

Nouvel assassinat d’un prêtre au Burkina Faso

Nouvel assassinat d’un prêtre au Burkina Faso

Un salésien espagnol a été poignardé ce vendredi 17 mai 2019 dans la ville de Bobo Dioulasso, au sud-ouest du pays. L’Église catholique du Burkina Faso fait face à une nouvelle épreuve, au terme d’une semaine particulièrement dramatique, déjà marquée par deux attentats, qui avaient coûté la vie à 10 personnes.

 

Le père Fernando Fernández, un prêtre salésien de nationalité espagnole, a été poignardé vers midi, dans le centre salésien de Don Bosco dans la ville de Bobo Dioulasso, au sud-ouest du Burkina Faso. L’information a été confirmée par l’archevêché.

Durant le déjeuner, un ancien cuisinier qui avait travaillé durant sept ans dans cette structure, s’est jeté avec un couteau sur le religieux espagnol, en le tuant. Un autre prêtre, de nationalité togolaise, le père Germain Plakoo-Mlapa, directeur des études, a été blessé, mais il a été hospitalisé et il est maintenant hors de danger.

Le père Fernández était l’économe du centre Don Bosco de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina Faso, au sud-ouest du pays, dans la province de Houet, à environ 300 kms de la capitale Ouagadougou. Les salésiens ont développé trois institutions dans cette ville : un centre d’aide pour les enfants des rues, un centre d’alphabétisation, et un centre de formation professionnelle avec plus de 300 étudiants.

C’est le dernier épisode en date d’une série de violences à l’encontre des communautés religieuses du pays. Le 15 février dernier, un autre prêtre salésien espagnol, le père Antonio César Fernández Fernández, avait été tué dans un attaque djihadiste perpétrée à 40 kilomètres de la frontière sud du Burkina Faso.

Et cette semaine, le dimanche 12 mai, un groupe armé a attaqué la paroisse de Dablo, tuant le prêtre Siméon Yampa ainsi que cinq fidèles. Le lendemain, lundi 13 mai, c’est une procession mariale qui était visée à Singa. Quatre fidèles ont été exécutés par des agresseurs qui ont détruit la statue de la Vierge.

Le chemin de la vie

Le chemin de la vie

Fra Angelico la ronde des élus -détail du jugement dernier - couvent San Marco Florence
Fra Angelico la ronde des élus -détail du jugement dernier – couvent San Marco Florence

Aujourd’hui nous lisons le passage évangélique de saint Jean (14, 1-6) : « Que votre cœur ne se trouble pas ! Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, je vous l’aurais dit ; je vais vous préparer une place ».

« Comment se passe — a dit le Pape François — cette préparation ? Comment a-t-elle lieu ? Comment est cet endroit ? Que signifie préparer la place ? Louer une pièce là-haut ? ». Préparer la place signifie « préparer notre possibilité de profiter, notre possibilité de voir, d’entendre, de comprendre la beauté de ce qui nous attend, de cette patrie vers laquelle nous nous acheminons ».

« Et toute la vie chrétienne est un travail de Jésus, de l’Esprit Saint pour nous préparer une place, préparer nos yeux pour pouvoir voir ». « ‘Mais, Père, je vois bien ! Je n’ai pas besoin de lunettes !’ Mais il s’agit d’une autre vision.»

«Pensons à ceux qui sont malades de cataracte et qui doivent se faire opérer de la cataracte : ils voient, mais après l’intervention, que disent-ils ? ‘Jamais je n’aurais pensé que l’on puisse voir ainsi, sans lunettes, si bien!’»

«Nos yeux, les yeux de notre âme ont besoin, ont la nécessité d’être préparés pour regarder ce visage merveilleux de Jésus ». Il s’agit alors de « préparer l’ouïe pour pouvoir entendre les belles choses, les belles paroles. Et principalement préparer le cœur : préparer le cœur pour aimer, aimer davantage. »

« Sur le chemin de la vie le Seigneur a toujours fait cela : à travers les épreuves, les consolations, les tribulations, les bonnes choses. Tout le chemin de la vie est un chemin de préparation.«

«Parfois le Seigneur doit le faire rapidement, comme il l’a fait avec le bon larron : il n’avait que quelques minutes pour le préparer et il l’a fait. Mais la norme dans la vie est d’aller ainsi : se laisser préparer le cœur, les yeux, l’ouïe pour arriver à cette patrie. Car là est notre patrie. »

Ne perdons pas de vue cette dimension fondamentale de notre vie et du chemin de foi et contre les objectifs de ceux qui ne reconnaissent pas une perspective d’éternité : « “Mais, Père, je suis allé chez un philosophe et il m’a dit que toutes ces pensées sont une aliénation, que nous sommes aliénés, que la vie est cela, ce qui est concret, et que de l’autre côté on ne sait pas ce qu’il y a…”»

Certains pensent ainsi. Mais Jésus nous dit qu’il n’en est pas ainsi et il nous dit : “ayez foi également en moi. Ce que je te dis est la vérité : je ne t’escroque pas, je ne te trompe pas”. Nous sommes en marche vers la patrie, nous les enfants de la race d’Abraham, comme le dit saint Paul dans sa première lettre (Ac13, 26-33).»

« Et depuis l’époque d’Abraham nous sommes en chemin, avec cette promesse de la patrie définitive ». Et « cela n’est pas une aliénation : cela est la vérité, cela signifie laisser Jésus préparer notre cœur, nos yeux, pour cette beauté si grande. C’est le chemin de la beauté. Également le chemin du retour à notre patrie. »

PAPE FRANÇOIS MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE vendredi 26 avril 2013


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