L’Esprit Saint, source de jeunesse éternelle

L’Esprit Saint, source de jeunesse éternelle

Celui que Jésus nomme «Paraclet» agit dans les âmes pour en conserver la jeunesse et lui donner sa joie. Dans l’homélie prononcée ce mardi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, le Pape François a médité sur le rôle du Saint-Esprit, à partir des textes liturgiques du jour.
colombe de feu
colombe de feu

À l’approche de la Solennité de la Pentecôte, l’Esprit Saint occupe un rôle toujours plus explicite dans les textes liturgiques. Dans l’Évangile de ce 28 mai, c’est Lui qui est promis aux disciples dont le cœur est rempli de tristesse lorsque le Christ leur annonce son départ vers le Père.

Jésus semble le leur reprocher, car «la tristesse n’est pas une attitude chrétienne». Même si la vie « n’est pas un carnaval » et qu’il y a tant de difficultés, il est possible de les surmonter et d’aller toujours de l’avant, mais il a besoin d’un dialogue quotidien avec le Saint-Esprit, Celui qui nous accompagne. C’est alors que l’Esprit Saint peut être invoqué, pour «qu’il maintienne en nous la jeunesse renouvelée de l’esprit».

Un soutien à chaque moment de la vie

«Un chrétien triste est un triste chrétien: cela ne va pas.» Mais le Saint-Esprit rend capable de porter les croix de notre vie, comme en témoignent l’apôtre saint Paul et son compagnon Silas qui, depuis leur cachot de la prison de Philippes, «priaient et chantaient les louanges de Dieu» (Ac 16, 25).

Le Saint-Esprit est le protagoniste. Il est donc «celui qui nous accompagne dans la vie, qui nous soutient». D’où son nom de Paraclet, mot signifiant «celui qui est à mes côtés pour me soutenir». Grâce à lui, «le chrétien est toujours jeune» et lorsque «le cœur du chrétien commence à vieillir, sa vocation de chrétien commence à faiblir. Ou tu es jeune de cœur est d’âme, ou tu n’es pas pleinement chrétien.»

Ne pas être des chrétiens «à la retraite»

L’épreuve de Paul et Silas, endurée dans la joie. «C’est cela la jeunesse, une jeunesse qui te fait toujours regarder l’espérance». Mais «il faut un dialogue quotidien avec l’Esprit Saint, qui est toujours à nos côtés. C’est le grand don que nous a laissé Jésus, ce soutien qui te fait aller de l’avant.»

L’Esprit Saint nous aide à nous repentir et à progresser. Parlons avec lui pour avoir l’âme renouvelée et fortifiée. Le péché, au contraire, «vieillit tout». «Jamais cette tristesse païenne» ! Dans les moments difficiles de la vie, «on sent que l’Esprit nous aide à aller de l’avant (…) et à surmonter les difficultés, même le martyre».

«Demandons au Seigneur de ne pas perdre cette jeunesse renouvelée, de ne pas être des chrétiens à la retraite qui ont perdu la joie et ne se laissent pas porter en avant.» «Le chrétien ne part jamais en retraite; le chrétien vit, il vit parce qu’il est jeune, quand il est véritablement chrétien.»

Les chrétiens burkinabés de nouveau attaqués

Les chrétiens burkinabés de nouveau attaqués

Une nouvelle attaque a eu lieu le 26 mai contre une église catholique du Nord du pays. Malgré la peur, les communautés chrétiennes ne veulent pas d’un conflit interconfessionnel.

La communauté catholique une nouvelle fois prise pour cible au Burkina Faso. Dimanche 26 mai, des hommes armés ont ouvert le feu contre des paroissiens contre une église catholique à Toulfé, un village au nord du pays, situé dans le diocèse de Ouahigouya.

Selon des témoins, 8 assaillants, lourdement armés sont venus à moto pendant que les fidèles participaient à la messe dominicale, les ont fait sortir de l’église avant de tirer sur eux à l’extérieur.

Bilan Lourd

Le bilan de cette nouvelle attaque terroriste est lourd : au moins quatre morts, trois paroissiens et un catéchiste à la retraite. L’attaque a également fait deux blessés graves. Le village de Toulfé avait déjà été visé par des assaillants, fin avril.

Malgré l’insécurité de plus en plus grande dans la région, les chrétiens ne veulent pas se faire enfermer dans la spirale de la violence, a dit Mgr Theophile Nare, l’évêque du diocèse de Kaya, le diocèse voisin du lieu de l’attaque de dimanche, dont les fidèles ont aussi été visés il y a deux semaines.

Tweet du Pape François : « Aujourd’hui aussi de nombreux chrétiens sont tués et persécutés par amour du Christ. Ils donnent leur vie en silence parce leur martyre ne fait pas de bruit: aujourd’hui il y a plus de martyrs chrétiens qu’aux premiers siècles. »

Un missionnaire congolais assassiné au Mozambique

Le père Landry Ibil Ikwel, religieux congolais de la congrégation des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie a été assassiné le dimanche 19 mai à Beira, la capitale de la province de Sofala au Mozambique. Il était le directeur de l’Institut des Déficients Visuels de Beira.

Le religieux, qui avait 34 ans, a été poignardé dans sa communauté de Beira, le 19 mai 2019. Transporté d’urgence à l’hôpital, il a succombé à ses blessures. Une enquête a été ouverte. La congrégation des Sacrés cœurs de Jésus et de Marie a réagi dans un communiqué en ces termes :

« Face à la mort de notre frère, le Père Landry Ibil Ikwel, nous unissons nos cœurs à ceux de nos frères en Afrique qui se trouvent dans la douleur. Dans la prière et dans la confiance en celui qui est mort violemment sur la croix, en pardonnant à ses agresseurs, nous demandons au Seigneur que, partout où la mort cherche à prévaloir, prévale en revanche la vie ».

Une vie donnée au service des enfants avec une déficience visuelle

De nationalité congolaise, le Père Ibil Ikwel était entré au noviciat de la congrégation des Sacrés cœurs de Jésus et de Marie en 2008. Il a été ordonné prêtre le 7 février 2016 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

Le religieux était le Directeur de l’Institut des aveugles de Beira, une structure de la congrégation, fondée en 1969. Cette structure a pour mission de former, de réhabiliter, d’éduquer et de réaliser l’intégration sociale des enfants, des jeunes et des adultes aveugles de tout le pays, garantissant à chacun d’entre eux une éducation adaptée à ses capacités individuelles.

Saint-Esprit anime l’Église sans mondanité

Visage du Christ - Manuscrit latin  Biblioteca Apostolica Vaticana
Visage du Christ – Manuscrit latin Biblioteca Apostolica Vaticana

Avec la récitation du Regina Coeli, le Pape François demande à l’Église de ne pas rester « statique ». Guidée par le Saint-Esprit, elle ne doit pas cesser de faire comprendre pleinement les enseignements de Jésus, dans l’espérance de faire briller son visage de Christ « beau et lumineux ». 

PAPE FRANÇOIS

REGINA COELI

Place Saint Pierre
Dimanche, 26 mai 2019


Chers frères et sœurs, bonjour!

L’Évangile de ce VIe dimanche de Pâques nous présente un passage du discours que Jésus a adressé aux apôtres lors de la dernière Cène (voir Jean 14, 23-29). Il parle de l’œuvre du Saint-Esprit et fait une promesse: « Le Paraclet, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, il vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (v. 26).

À l’approche du moment de la croix, Jésus rassure les apôtres qu’ils ne resteront pas seuls: avec eux, il y aura toujours le Saint-Esprit, le Paraclet, qui les soutiendra dans la mission d’apporter l’Évangile au monde entier. Dans la langue grecque d’origine, le terme « Paraclet » désigne celui qui se tient à côté pour soutenir et consoler. Jésus retourne auprès du Père mais continue à instruire et à animer ses disciples par l’action du Saint-Esprit.

Quelle est la mission du Saint-Esprit que Jésus a promis en cadeau ? Il le dit lui-même : « Il vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. » Au cours de sa vie terrestre, Jésus a déjà transmis aux apôtres tout ce qu’il voulait confier: il a mené à bien la révélation divine, c’est tout ce que le Père a voulu dire à l’humanité avec l’incarnation du Fils.

La tâche du Saint-Esprit est de faire en sorte que les gens se souviennent, c’est-à-dire de bien comprendre et de mettre en pratique les enseignements de Jésus de manière concrète.

Et c’est également la mission de l’Église, qui la réalise à travers un style de vie précis, caractérisé par certains besoins : la foi dans le Seigneur et l’observance de sa Parole; la docilité à l’action de l’Esprit, qui rend continuellement le Seigneur ressuscité vivant et présent; l’acceptation de sa paix et le témoignage qui lui est rendu avec une attitude d’ouverture et de rencontre avec l’autre.

Pour réaliser tout cela, l’Église ne peut rester statique, mais, avec la participation active de chaque baptisé, elle est appelée à agir en communauté, en mouvement, animée et soutenue par la lumière et la force du Saint-Esprit, qui fait toutes choses nouvelles.

Il s’agit de nous libérer des liens de ce monde représentés par nos vues, nos stratégies et nos objectifs, qui alourdissent souvent le chemin de la foi, et de nous placer dans une écoute docile de la Parole du Seigneur. Ainsi, c’est l’Esprit de Dieu qui nous guide et guide l’Église, pour que soit authentique, beau et lumineux le visage voulu par le Christ.

Le Seigneur aujourd’hui nous invite à ouvrir nos cœurs au don de l’Esprit Saint pour nous guider sur les chemins de l’histoire. Jour après jour, il nous éduque à la logique de l’Évangile, à la logique d’accueillir l’amour, de « tout nous apprendre » et de « nous rappeler tout ce que le Seigneur nous a dit ». Marie, qu’en ce mois de mai nous vénérons et prions avec une dévotion particulière en tant que mère céleste, protège toujours l’Église et l’humanité tout entière.

Elle qui, avec une foi humble et courageuse, a pleinement coopéré avec le Saint-Esprit pour l’incarnation du Fils de Dieu, elle nous aide également à nous laisser instruire et guider par le Paraclet, afin que nous puissions accueillir la Parole de Dieu et en témoigner de nos vies.


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