Que tous soient un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé

Unité 2019
Unité 2019

Dimanche dernier a commencé la « Semaine de prière pour l’unité des chrétiens », qui se conclura dimanche prochain, fête de la conversion de saint Paul apôtre.

Il s’agit d’une initiative spirituelle plus que jamais précieuse, qui s’étend toujours plus parmi les chrétiens, en harmonie, et pourrait-on dire, en réponse à l’invocation suppliante que Jésus adressa au Père au Cénacle, avant sa Passion: « Afin que tous soient un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21).

A quatre reprises, dans cette prière sacerdotale, le Seigneur demande que ses disciples soient « un », selon l’image de l’unité entre le Père et le Fils. Il s’agit d’une unité qui ne peut croître que sur l’exemple du don de soi du Fils au Père, c’est-à-dire, en sortant de soi et en s’unissant au Christ.

En outre, par deux fois au cours de cette prière, Jésus ajoute comme but de cette unité: afin que le monde croie. La pleine unité est donc liée à la vie et à la mission même de l’Église dans le monde. Celle-ci doit vivre une unité qui ne peut dériver que de son unité avec le Christ, avec sa transcendance, comme signe que le Christ est la vérité.

Telle est notre responsabilité: que soit visible dans le monde le don d’une unité en vertu de laquelle notre foi devient crédible. C’est pourquoi il est important que chaque communauté chrétienne prenne conscience de l’urgence d’œuvrer de toutes les façons possibles pour atteindre ce grand objectif.

Mais, sachant que l’unité est avant tout un « don » du Seigneur, il faut dans le même temps l’implorer par une prière inlassable et confiante. C’est uniquement en sortant de nous-mêmes et en allant vers le Christ, c’est uniquement dans notre relation avec lui, que nous pouvons réellement nous unir entre nous.

Telle est l’invitation qui, à travers cette « Semaine », est adressée aux croyants dans le Christ de chaque Église et communauté ecclésiale; nous y répondons, chers frères et sœurs, avec une prompte générosité.

La « Semaine » est également l’occasion propice pour rendre grâces au Seigneur pour ce qu’il nous a donné d’accomplir jusqu’à présent « pour rapprocher » les uns des autres les chrétiens divisés, et les Églises et les communautés ecclésiales elles-mêmes.

Cet esprit a animé l’Église catholique, qui, au cours de l’année qui vient de s’écouler, a continué, avec une solide conviction et une espérance enracinée, à entretenir des relations fraternelles et respectueuses avec toutes les Églises et communautés ecclésiales d’Orient et d’Occident.

Dans la diversité des situations, parfois plus positives et parfois avec de plus grandes difficultés, on s’est efforcé de ne jamais manquer à l’engagement d’accomplir chaque effort en vue de la recomposition de la pleine unité. Les relations entre les Églises et les dialogues théologiques ont continué à donner des signes de convergences spirituelles encourageants.

Se poursuit la confrontation sur le témoignage important que les chrétiens doivent donner aujourd’hui de manière unanime, dans un monde toujours plus divisé et placé face à de nombreux défis à caractère culturel, social, économique et éthique. Pour ces rencontres, et pour tant d’autres rencontres, dialogues et gestes de fraternité que le Seigneur nous a accordés de pouvoir réaliser, nous Lui rendons grâces avec joie.

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE mercredi 21 janvier 2009 Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

© Copyright 2009 – Libreria Editrice Vaticana

UNITÉ 2019 : 4 CONTENTEZ-VOUS DE CE QUE VOUS AVEZ

21 JANVIER

CONTENTEZ-VOUS DE CE QUE VOUS AVEZ

Lectures bibliques

Hébreux 13,1-5 : Que demeure l’amour fraternel ! N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps. Que le mariage soit honoré de tous, que l’union conjugale ne soit pas profanée, car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu. Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent : contentez-vous de ce que vous avez, car Dieu lui-même a dit : Jamais je ne te lâcherai, jamais je ne t’abandonnerai.

Matthieu 6,25-34 : C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux. Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?” Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît. Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.

Réflexion

L’auteur de la lettre aux Hébreux met en garde contre l’amour excessif de l’argent et des biens matériels. Devant notre tendance à estimer que nous n’en avons jamais assez, le texte nous rappelle la providence divine et nous assure que Dieu n’abandonnera jamais sa création.

À travers la fécondité de la terre, des rivières et des mers, la bonté de Dieu a prévu toute la nourriture et l’eau fraîche nécessaires à la subsistance de tous les êtres vivants, et pourtant beaucoup de gens manquent de ces premières nécessités.

La faiblesse et l’avidité humaines aboutissent souvent à la corruption, à l’injustice, la pauvreté et la faim. Il peut être tentant, au lieu de nous soucier des autres et de partager nos biens avec eux, d’amasser et accumuler de l’argent, de la nourriture et des ressources naturelles rien que pour nous-mêmes, notre nation ou notre groupe ethnique.

Jésus nous apprend pourtant à ne pas nous soucier d’abord des biens matériels. Nous devrions plutôt rechercher d’abord le royaume de Dieu et ce qui le caractérise, dans la certitude que notre Père céleste nous procurera le nécessaire. Ces dernières années, certaines Églises d’Indonésie ont fourni différents soutiens financiers, humains et éducatifs à de petites Églises en zones rurales.

À travers cet exemple simple et concret d’amour mutuel, elles manifestent que leur unité avec leurs frères chrétiens est un don de Dieu à son Église. En vivant plus simplement, sans nous préoccuper de gagner de l’argent plus que nous n’en avons besoin ou d’accumuler des ressources pour l’avenir, nous pouvons faire que la terre, notre maison commune, soit plus juste.

Prière

Dieu compatissant, nous te remercions de tes dons généreux. Fais-nous la grâce d’accepter toutes tes bénédictions avec simplicité et dans une humble gratitude. Rends-nous capables de partager avec d’autres qui sont dans le besoin, afin que nous puissions tous expérimenter l’unité dans l’amour qui vient de Toi notre Dieu Trinité qui vis et règnes pour les siècles des siècles. Amen.

La vie chrétienne est de servir le Seigneur en se confiant à Marie

Avant la prière de l’angélus, place saint-Pierre, dimanche 20 janvier 2019, le Pape François est revenu sur le premier des «signes» opérés par Jésus au cours de son existence.

La nouvelle Alliance est scellée

Grandes heures de Jean de Berry (1409 Les Noces de Cana
Grandes heures de Jean de Berry (1409 Les Noces de Cana

Le premier de ces «signes prodigieux» a lieu  dans le village de Cana, en Galilée, lors de la fête d’un mariage, «car Dieu a épousé l’humanité».

Tout le mystère du signe de Cana est fondé «sur la présence de cet époux divin qui commence à se révéler, Jésus se manifeste en tant qu’époux du peuple de Dieu, annoncé par les prophètes, et nous révèle la profondeur de la relation qui nous unit à lui: c’est une nouvelle Alliance d’amour».

Le symbole du vin

Dans le contexte de cette Alliance, le sens du symbole du vin, qui est au centre de ce miracle, est parfaitement compris. Au moment où la fête est à son apogée, que le vin est fini, La mère de Jésus le remarque et lui dit: «Ils n’ont pas de vin» (v. 3). Les Écritures, en particulier les prophètes, désignaient le vin comme «élément typique du festin messianique» (cf. Am 9,13-14; Gl 2,24; Is 25,6).

«Tout ce qu’il vous dira, faites-le»

En transformant ainsi en vin l’eau des jarres utilisées «pour les purifications rituelles des Juifs» (v. 6), Jésus fait un signe éloquent: «Il transforme la loi de Moïse en Évangile, porteur de joie.» C’est alors que les paroles de Marie prennent tout leur sens: «Tout ce qu’il vous dira, faites-le» (v. 5).

Mettre les paroles en pratique

De cette manière, durant ces noces, «une nouvelle alliance est vraiment scellée et la nouvelle mission est confiée à toute l’Église.» «Servir le Seigneur signifie écouter et mettre en pratique sa parole : recommandation simple et essentielle de la Mère de Jésus, le programme de la vie du chrétien.» «Que la Sainte Vierge nous aide à suivre son invitation : « Tout ce qu’elle te dira, fais-le, afin que nous puissions nous ouvrir pleinement à Jésus, en reconnaissant dans la vie quotidienne les signes de sa présence vivifiante.»

Après l’angélus

Après avoir récité la prière de l’angélus, le Pape François a évoqué les JMJ de Panama, qui s’ouvriront mardi 22 janvier 2019. Il a demandé  de prier pour «ce très bel et important événement sur le chemin de l’Église».

Il a aussi fait allusion au message pour la Journée mondiale des communications sociales 2019. «Cette année, il contient une réflexion sur les communautés connectées et humaine. Internet et les réseaux sociaux sont une ressource de notre temps, une opportunité pour rester en contact avec autrui, pour partager valeurs et projets, et exprimer le désir de créer une communauté. Le réseau peut également nous aider à prier en communauté, à prier ensemble.»

Le Pape François a encouragé les efforts de l’UNESCO à l’occasion de la première journée internationale de l’éducation qui aura lieu le 24 janvier prochain.

Le Pape François ému par le naufrage de migrants en Méditerranée

Il s’est exprimé sur le naufrage en mer Méditerranée de 170 migrants ces derniers jours. Ces hommes, femmes et enfants se trouvaient à bord de deux bateaux.

Il a confié «avoir deux douleurs dans le cœur»: la Colombie et le naufrage en Méditerranée. «Je pense aux 170 victimes du naufrage en Méditerranée. Ils cherchaient un avenir, ils ont été victimes, peut-être, de trafiquants. Nous prions pour eux et pour les responsables de ce qu’il s’est passé.». «Il y donc 117 personnes portées disparues, dont 10 femmes et deux enfants – dont un était âgé d’à peine deux mois».

Une embarcation pneumatique transportant 120 personnes a fait naufrage vendredi 18 janvier au large de la Libye. Trois personnes seulement ont survécu.  Environ 53 autres personnes sont décédées en mer d’Alboran, la partie la plus occidentale de la mer Méditerranée.

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