Frères et sœurs, nous abordons aujourd’hui le 8ème Commandement, « tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain ». Une personne parle avec tout ce qu’elle est et tout ce qu’elle fait. Ainsi, nous vivons en communiquant ; mais nous sommes continuellement tiraillés entre la vérité et le mensonge.
Or dire la vérité ne signifie pas seulement être sincères ou exacts : combien de bavardages détruisent la communion par manque d’opportunité ou de délicatesse ! Mais alors qu’est-ce que la vérité ? Elle trouve sa pleine réalisation dans la personne même de Jésus, dans sa manière de vivre et de mourir, fruit de sa relation avec son Père.
Et cette vie d’enfants de Dieu, lui, le Ressuscité, il nous l’offre en envoyant l’Esprit de vérité qui atteste à notre cœur que Dieu est notre Père. Ainsi, la vérité est la révélation merveilleuse de Dieu, de son visage de Père et de son amour infini. Et c’est cette vérité que nous sommes appelés comme chrétiens à rendre visible et à manifester par notre manière de vivre et dans chacun de nos actes.
Demandons à l’Esprit de vérité de nous aider à ne pas faire de faux témoignage et à vivre comme des enfants de Dieu. Et, unis à Jésus-Christ, manifestons dans chacun de nos actes que Dieu est Père et que nous pouvons lui faire confiance ! Que Dieu vous bénisse !
Le Pape a esquissé le profil de l’évêque, qui doit être « humble et doux », dans son homélie prononcée ce lundi matin dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, alors que l’Église fait mémoire de saint Josaphat, évêque et martyr.
C’est la première lecture, la lettre de saint Paul apôtre à Tite, qui a guidé la réflexion du Pape évoquant la figure de l’évêque dans ses moindres détails. Une manière selon lui, de définir les critères servant à mettre de l’ordre dans l’Église.
Au début fut le désordre
Car, l’Église catholique est née certes dans la « ferveur » mais également dans «le désordre». «Il existe toujours de la confusion, c’est la force de l’Esprit Saint. Il ne faut pas s’effrayer devant le désordre, car c’est un beau signe» a dit le Pape François qui souligne combien depuis les premiers temps de l’Église, des «choses admirables» ont été accomplies.
Mais si «l’Église n’est pas née bien ordonnée, bien organisée, sans problème, ni confusion», il faut mettre de l’ordre dans la confusion. «Les choses doivent être organisées».En particulier le premier Concile de Jérusalem fut organisé pour réfléchir et se positionner par rapport à la question en débat à l’époque sur le salut des non-juifs.
L’Évêque, administrateur de Dieu et non de biens.
Et parce que de l’ordre est nécessaire, Paul laisse Tite à Crète, en lui rappelant que «la première chose est la foi». Ce faisant, le saint donne des critères et des instructions sur la figure de l’évêque qui doit être un «administrateur de Dieu», et non des biens matériels et du pouvoir.
«L’évêque doit toujours se corriger en se posant cette question : suis-je un administrateur de Dieu ou un homme d’affaires ?». En tant qu’administrateur de Dieu, il doit être «irréprochable». C’est d’ailleurs cette parole même, «irréprochable», que Dieu a adressée à Abraham lorsqu’il lui a dit : «marche en ma présence et sois irréprochable». C’est une parole fondamentale, celle d’un chef.
Le profil de l’évêque
Rappel également des écueils à éviter pour l’évêque. Il ne doit se montrer ni arrogant, orgueilleux ou colérique. Il ne doit pas s’adonner à la boisson alcoolisée, un des vices les plus pratiqués à l’époque de saint Paul. Il lui faut aussi résister à la tentation de l’argent. Il ne doit pas y être attaché ou être un homme d’affaires. «Un évêque de ce genre, même s’il n’avait qu’un seuls de ces défauts est une calamité pour l’Église.»
Opposée à ces vices une série de qualités nécessaires au serviteur de Dieu. Il doit être capable d’offrir son hospitalité, «être amoureux du bien», «raisonnable, juste, saint, patron de soi, fidèle à la Parole qui lui a été enseignée». C’est ainsi que doit être l’évêque.
«Lorsque des enquêtes sont conduites afin de nommer un évêque, ces questions devraient être posées, dès le début, pour savoir si d’autres évaluations doivent être ensuite menées». Car c’est la Parole de Dieu qui proclame que l’évêque doit être un serviteur humble et doux, non un prince. Et cela ne remonte pas au Concile Vatican II, mais à saint Paul : «ce n’est pas une nouveauté post-conciliaire, mais cela remonte aux débuts de l’Église quand celle-ci s’est rendue compte qu’elle devait s’organiser».
«Dans l’Église, on ne peut mettre de l’ordre sans ce type d’évêques.» Ce qui compte devant Dieu, ce n’est pas d’être sympathiques ou de bien prêcher, mais l’humilité et le service. Le Pape a enfin évoqué la mémoire de saint Josaphat, évêque et martyr, en demandant de prier pour les évêques afin qu’ils se montrent dignes du profil que dessinait déjà saint Paul.
L’hommage du Pape aux victimes de la Première guerre mondiale
Ce 11 novembre marque le centenaire de l’Armistice de 1918. À cette occasion, les cloches de la basilique Saint-Pierre ont sonnées à 13h30 comme en de nombreux endroits du monde. le Pape François a rendu hommage aux victimes et il a invité à investir sur la paix et le partage, en prenant l’exemple de saint Martin de Tours.
«La page historique du premier conflit mondial est pour tous un avertissement sévère à rejeter la culture de la guerre et à rechercher tous les moyens légitimes pour mettre fin aux conflits qui ensanglantent encore diverses régions du monde.» «Pendant que nous prions pour toutes les victimes de cette immense tragédie, disons-le avec force : investissons sur la paix, et non pas sur la guerre !»
Saint Martin aux portes d’Amiens
Le Pape a donné l’exemple «du grand saint Martin de Tours », dont la mémoire liturgique est justement célébrée ce 11 novembre. «Il a coupé en deux son manteau pour le partager avec un pauvre. Que ce geste de solidarité humaine indiqué à tous la voie pour construire la paix».
Par ailleurs, ce dimanche matin se tenait à Paris une cérémonie de commémoration de l’Armistice, en présence d’environ 70 chefs d’État et de gouvernement du monde entier, rassemblés à l’Arc de Triomphe autour du Président Emmanuel Macron. Le Pape était représenté par le Secrétaire d’État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin.