26 enfants baptisés en la Chapelle Sixtine

Baptême du Seigneur - chapelle SIxtineEn ce dimanche 10 janvier 2016, fête du Baptême du Seigneur, le Pape François a présidé une messe en la Chapelle Sixtine, et a procédé aux baptêmes de 26 enfants, 13 filles et 13 garçons, accompagnés de leurs parents (essentiellement des employés du Vatican), de leurs parrains et marraines et de quelques proches.

Dans une courte homélie improvisée, le Saint-Père s’est adressé aux parents de ces enfants, en rappelant que ce qui fait le sens du baptême, c’est la transmission de la foi, «d’une génération à l’autre, comme une chaîne au long des temps», suivant l’exemple de Joseph et Marie qui s’étaient rendu au Temple, 40 jours après la naissance de Jésus, pour le présenter à Dieu.

«Ces garçons, ces filles, les années passant, occuperont votre place avec d’autres enfants – vos petits-enfants – et demanderont la même chose : la foi, la foi que nous donne le baptême, la foi qui porte aujourd’hui dans le cœur, dans l’âme, dans la vie de ces enfants, de vos enfants.» «Le plus grand héritage que vous pourrez donner à vos enfants est la foi, il faut veiller à ce qu’elle ne soit pas perdue, il faut la faire grandir et la laisser comme héritage.»

Cette messe s’est déroulée dans une atmosphère intime et familiale, les pleurs d’enfant et les mamans donnant le sein à leurs bébés contrastant avec la solennité du lieu. Le Pape a répété, comme il l’avait dit les années précédentes, que les mamans pouvaient allaiter sans complexe et sans fausse pudeur. «Si ton enfant a faim, donne-lui à manger ici en toute liberté.»

Oui, «La Vierge Marie, la première disciple de son Fils Jésus, nous aide à vivre avec joie et zèle apostolique notre baptême, en accueillant chaque jour le don de l’Esprit Saint, qui nous rend enfants de Dieu.»

Qu’est-ce que l’amour ?

08-01-2016 source : Radio Vatican

«Qu’est-ce que l’amour ?» Dans son homélie, ce vendredi 8 janvier 2016, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape apporte une réponse à cette question : «Tout l’amour ne vient pas de Dieu, mais c’est Dieu le ‘véritable amour’ (…) Dieu aime toujours, il aime le premier, peu importe combien nous sommes pécheurs.»

Amour, compassion. Dieu et l’homme peuvent interpréter ces mots de manières tellement différentes. Dans sa première lettre, l’apôtre Jean développe une longue réflexion sur les deux commandements principaux d’une vie de foi : l’amour de Dieu et l’amour du prochain. «Il est beau de s’aimer soi-même, mais un amour sincère devient fort et croit dans le don de sa propre vie.»

Il aime le premier

Ce mot ‘amour’ est utilisé tant de fois que l’on ne sait pas, quand on l’utilise, ce qu’il signifie exactement. «Qu’est-ce que l’amour ? Certains penseront à l’amour des telenovele  (série hispanique à l’eau de rose) mais non, cela ne semble pas être l’amour. L’amour peut apparaître comme de l’enthousiasme pour une personne, et puis… celui-ci s’éteint.» D’où vient donc le véritable amour ? «Quiconque aime a été généré par Dieu, parce que Dieu est amour. Jean ne dit pas : « chaque amour est Dieu, non. Il dit Dieu est amour.»

L’apôtre souligne une caractéristique de l’amour de Dieu. Il aime le premier, comme le prouve la scène de l’Évangile narrant la multiplication des pains. Jésus regarde la foule et éprouve de la compassion. «Cela ne signifie pas qu’il avait de la peine.»  L’amour que nourrit Jésus pour les personnes qui l’entourent «le pousse à souffrir avec eux, à s’impliquer dans la vie des gens.» Cela est l’amour de Dieu. De nombreux exemples existent : le fils prodigue, Nathanaël ou Zachée.

Il t’apaisera de son étreinte

«Quand nous avons quelque chose dans notre cœur et que nous voulons demander pardon au Seigneur, c’est Lui qui nous attend pour nous donner son pardon.» En cette Année de la Miséricorde «nous devons savoir que le Seigneur nous attend, chacun d’entre nous. Pourquoi ? Pour nous embrasser. Rien de plus. Pour dire : “Fils, fille, je t’aime”. Je les ai laissé crucifier mon Fils pour toi ; ceci est le prix de mon amour. Ceci est le cadeau de l’amour.»

«Le Seigneur m’attend, le Seigneur veut que j’ouvre la porte de mon cœur : voici la certitude que nous devons toujours avoir.» Et si une personne avait le scrupule de ne pas se sentir digne de l’amour de Dieu, c’est encore mieux. «Parce que le Seigneur lui t’attend exactement comme tu es, non comme il faudrait que tu sois.»

Le Pape invite chacun à s’adresser au Seigneur en disant «Seigneur, tu sais que je t’aime» ou «Tu sais Seigneur que je voudrais t’aimer mais que je suis tellement pécheur.» Celui qui est dans cette démarche fera ce qu’a fait le fils prodigue qui a dépensé tout son argent en vice et «le Seigneur ne te laissera pas finir son discours, de son étreinte il le fera taire. L’accolade de l’amour de Dieu.»

Les œuvres de miséricorde

sont au cœur de notre foi en Dieu

les oeuvres de miséricorde - visiter les prisonniers -église de Sainte Anne à Specchia Gallone - LecceC’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de sa première messe matinale de l’année 2016 à la Maison Sainte-Marthe. S’arrêtant sur la première lecture, tirée de la Lettre de Saint Jean, il a dit qu’il fallait se protéger face à la mondanité et des esprits qui nous éloignent de Dieu qui a pris chair pour nous.

Selon affirmation de Saint Jean dans la première lecture. «Demeurer en Dieu, c’est un peu la respiration de la vie chrétienne». «Un chrétien, c’est celui qui demeure en Dieu, qui a l’Esprit Saint et se laisse guider par Lui.» En même temps, l’Évangile met en garde contre l’écueil de se fier «à n’importe quel esprit». Il faut donc mettre «à l’épreuve les esprits, pour vérifier s’ils proviennent vraiment de Dieu. Et ceci est la règle quotidienne de vie que nous enseigne Jean.»

Mais que veut dire alors «mettre à l’épreuve les esprits» ? Il ne s’agit pas de «fantômes» : il s’agit de «vérifier», de voir «qu’est-ce qui se passe dans mon cœur», quelle est la racine de «ce que nous je suis en train d’entendre maintenant». Ceci est mettre à l’épreuve pour vérifier si ce que l’on entend «vient de Dieu» ou vient de l’autre, «de l’antéchrist».

Bien discerner ce qui arrive dans notre âme

La mondanité est justement «l’esprit qui nous éloigne de l’Esprit de Dieu qui nous fait demeurer dans le Seigneur ». Quel est donc le critère pour «faire un bon discernement de ce qui arrive dans mon âme ?» L’Apôtre Jean en donne un seul : «chaque esprit qui reconnaît Jésus-Christ qui s’est fait chair est de Dieu, et chaque esprit qui ne reconnait pas Jésus n’est pas de Dieu.»

«Le critère, c’est l’Incarnation. Je peux sentir beaucoup de choses à l’intérieur, aussi des choses bonnes, des bonnes idées. Mais si ces bonnes idées, ces sentiments, ne me portent pas à Dieu qui s’est fait chair, ne me portent pas vers le prochain, le frère, elles ne sont pas de Dieu.» Pour cela, Saint Jean commence ce passage de sa lettre en disant : «ceci est un commandement de Dieu : croire dans le nom de Son Fils, Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres.»

Les œuvres de miséricorde sont au centre de notre foi

Nous pouvons faire «beaucoup de plans pastoraux», imaginer de «nouvelles méthodes pour nous rapprocher des gens», mais «si nous ne prenons pas le chemin de Dieu venu dans la chair, du Fils de Dieu qui s’est fait homme pour cheminer avec nous, nous ne sommes pas sur la voie du bon esprit : c’est l’antéchrist, c’est la mondanité, c’est l’esprit du monde».

«Nous trouvons beaucoup de gens, dans la vie, qui semblent spirituels : « mais quelle personne spirituelle »… Mais nous ne parlons pas de faire des œuvres de miséricorde. Pourquoi ? Parce que les œuvres de miséricorde sont justement la concrétisation de notre confession que le Fils de Dieu s’est fait chair : visiter les malades, donner à manger à ceux qui n’ont pas de nourriture, prendre soin de ceux qui sont rejetés… Des œuvres de miséricorde : pourquoi ? Parce que chacun de nos frères, que nous devons aimer, est la chair du Christ. Dieu s’est fait chair pour s’identifier avec nous. Et ce qu’il souffre, c’est le Christ qui le souffre.»

Si l’esprit vient de Dieu, il me porte au service des autres.

«Ne vous fiez pas à chaque esprit, soyez attentifs, mettez à l’épreuve les esprits pour vérifier s’ils proviennent vraiment de Dieu». «Le service du prochain, du frère, de la sœur, qui est dans le besoin, qui a besoin aussi, d’un conseil, qui a besoin de mon oreille pour être écoutée, ce sont les signes que nous allons sur le chemin du bon esprit, c’est-à-dire sur la voie du Verbe de Dieu qui s’est fait chair.»

«Demandons au Seigneur, aujourd’hui, la grâce de bien connaître ce qui arrive dans notre cœur, ce qu’il nous plait de faire, c’est-à-dire ce qui me touche le plus : si c’est l’Esprit de Dieu, qui me pousse au service des autres, ou l’esprit du monde, qui tourne autour de moi-même, de mes fermetures, de mes égoïsmes, de tant d’autres choses… Demandons la grâce de connaître ce qui arrive dans notre cœur.»

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