le Pape au lieu de l’invention de la crèche

05-01-2016 source : Radio Vatican

Le Pape François a effectué un déplacement surprise ce lundi 4 janvier 2016 à Greccio, un village situé dans les Apennins à une centaine de kilomètres de Rome. Il a salué, dans la chapelle du sanctuaire franciscain, un groupe de jeunes, présents dans le cadre d’une rencontre avec comme fil rouge l’encyclique Laudato Si’. Il leur a fait une petite catéchèse sur le discernement et les signes de Dieu qui se manifestent dans la vie de tous les jours.

«Quand dans notre vie nous ne trouvons aucune étoile particulière qui nous appelle à faire quelque chose de plus, quelque chose de bon, à entreprendre un chemin, aussi à prendre une décision, quelque chose ne va pas. Et nous devons demander la grâce pour découvrir l’étoile que Dieu veut aujourd’hui me faire voir, parce que cette étoile me conduira à Jésus. C’est le premier signe, le premier signal. Second signal, celui que les anges disent au berger : « C’est cela le signal : un enfant, né dans une mangeoire. » La petitesse de Dieu : Dieu s’est abaissé, il s’est annihilé pour être comme nous, pour cheminer devant nous (…). Cela signifie l’humilité de Dieu qui va contre l’orgueil, la suffisance, la superbe… Est-ce que ma vie est une vie douce, humble, qui ne « pue pas sous la narine », qui n’est pas orgueilleuse?»

« … Les Mages ont été rusés, parce qu’ils se sont laissés guider par l’étoile. Je dois découvrir l’étoile que Dieu veut pour moi, c’est elle qui me guidera. »

Le Saint-Père a ensuite rencontré la communauté franciscaine, et s’est arrêté en prière devant la fresque qui représente la première crèche réalisée à Greccio par Saint François d’Assise.

Le lieu de « l’invention » de la crèche

C’est en ce lieu que Saint François d’Assise organisa dans une grotte la première crèche vivante dans la nuit du 25 décembre 1223. La tradition affirme que le Poverello avait gardé de son pèlerinage en Terre Sainte un souvenir très vivace de Bethléem et qu’il avait voulu reproduire l’image de la Nativité. En préparant l’Eucharistie de Noël, il demanda à un de ses amis de rassembler les objets nécessaires pour reproduire le cadre de la naissance de l’Enfant-Jésus à Bethléem, la mangeoire, le foin, l’âne et le bœuf pour que l’on puisse voir avec les yeux du corps, les difficultés dans lesquelles il s’est trouvé. Les nombreuses personnes présentes en furent bouleversées. Depuis, un couvent franciscain a été construit au-dessus de la grotte de la première crèche de l’histoire.

Saint François était très inspiré par le mystère de l’Incarnation car il reconnaissait l’humilité et la pauvreté dans la naissance de Jésus. Aujourd’hui, la représentation de la crèche est une pratique largement répandue même si elle est parfois contestée par les autorités civiles, en France et en Espagne notamment.

montrer et offrir Jésus aux autres

je-vous-salue-marieL’Épiphanie, fêtée à Rome le 6 janvier, est fêtée de façon anticipée ce dimanche 3 janvier dans certains pays, comme en France.

Premier Angélus de l’année pour le Pape, ce dimanche 3 janvier. Il est revenu sur l’Évangile de ce 2e dimanche après Noël,  le prologue de l’Évangile de Saint Jean selon le calendrier liturgique romain. Il est revenu sur la parole créatrice de Dieu relatée par Saint-Jean : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. »

« Cette parole est venue sur la terre pour que nous l’écoutions et que nous puissions connaitre et toucher de la main l’amour du Père. » L’Évangéliste ne cache pas le drame de l’incarnation, en soulignant qu’au don d’amour de Dieu, répond un refus d’accueillir de la part des hommes. Ainsi,  à la lumière de la Parole, les hommes ont préféré les ténèbres. «Tel est le mystère du mal qui réclame notre vigilance afin qu’il ne prévale pas. Malheur à nous si nous laissons le mal entrer, car nous le laisserions fermer la porte à l’autre. Nous sommes au contraire invités à ouvrir grand la porte de notre cœur à la Parole de Dieu, pour devenir ses enfants.»

Grandir dans la connaissance et l’amour de Dieu

C’est en accueillant la Parole du salut que nous grandirons dans la connaissance et l’amour du Seigneur, que nous apprendrons à être miséricordieux comme Lui. « Demandons spécialement en cette année de la Miséricorde que l’Évangile s’incarne toujours plus dans notre vie… S’approcher de l’Évangile, le méditer, l’incarner dans la vie quotidienne est le meilleur moyen de connaître Jésus et le porter aux autres. »

« Telle est la vocation et la joie de tout baptisé : montrer et offrir Jésus aux autres.» En saluant la foule, le Souverain Pontife a une nouvelle fois conseillé chaque fidèle de lire quotidiennement un passage de l’Évangile, «pour ouvrir grand notre cœur à Jésus. »

« Avec un élan renouvelé d‘abandon filial, confions-nous à Marie une fois de plus en ces jours, contemplons la douce image de la Mère de Jésus et de notre Mère dans la crèche. »

LE CULTE DE MARIE

L’Église a toujours honoré la Vierge, Mère de Dieu, d’un culte spécial. Les honneurs qu’elle lui rend surpassent ceux dont la mémoire des autres saints est l’objet, à cause de la dignité suréminente dont elle a été revêtue dans le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu.

La Vierge Hodrigitria 1732Les écrivains ecclésiastiques les plus anciens emploient, en parlant de la sainte Vierge, des expressions qui ne laissent subsister aucun doute sur les sentiments dont les fidèles, à l’origine, étaient animés à son égard. Dès le commencement, c’est-à-dire aussitôt que le culte public fut organisé et développé par les papes et par les évêques, on chanta dans l’assemblée des chrétiens les louanges de Marie, on célébra les privilèges dont elle fut comblée, on exalta ses vertus, on invoqua sa protection, on eut recours à son intercession.

À mesure que l’Église devint plus florissante, à mesure que les mystères de Jésus Christ furent célébrés avec plus de magnificence, les fêtes de Marie devinrent plus solennelles et plus nombreuses. Tout en prenant soin d’instruire les fidèles qu’à Dieu seul appartient le culte souverain, elle n’a pas cessé d’insister sur les pratiques de dévotion envers la sainte Vierge, parce que la puissante intercession de la Mère de Dieu nous facilite l’accès auprès de la divine justice et de l’éternelle miséricorde.

“ Nous sommes pleins de vénération, dit saint Jérôme, pour celle qui a coopéré à notre salut, et qui, en recevant du Ciel dans son sein son Créateur, nous a donné sur la terre un rédempteur… On ne peut douter que tout ce que nous rendons à la Mère de Dieu ne tourne à la gloire de Jésus Christ, son fils.”

Il n’y a donc pas dans le christianisme de culte plus autorisé que celui que nous rendons à la Mère de Dieu. En Orient, comme en Occident, retentissent partout les louanges de Marie. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

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