sur les scandales d’abus dans l’Église

L’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, a publié une lettre à l’intention des fidèles de son diocèse, dont la Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse,  rue du Bac, fait partie. Il nous détaille la portée du message qu’il nous adresse.

Chers frères et sœurs,

La fin de l’été a été marquée par la révélation d’une enquête de grande ampleur autour d’abus sexuels divers qui ont blessé profondément des personnes et qui ont fragilisé la confiance des fidèles envers l’Église.

Le pape François a choisi de s’adresser à tous dans une « Lettre au Peuple de Dieu ». Elle marque une étape supplémentaire dans un combat engagé résolument depuis le pontificat de Benoît XVI. J’ai demandé à tous les curés de Paris de bien vouloir vous transmettre ce message.

Comment allons-nous répondre à cet appel ?

« L’ampleur et la gravité des faits exigent que nous réagissions de manière globale et communautaire » (Pape François, Lettre au Peuple de Dieu, 2).

J’appelle chaque fidèle du diocèse, laïcs, prêtres, diacres et consacrés, à prendre le temps de lire attentivement cette lettre.

« Il est urgent de réaffirmer une fois encore notre engagement pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables » (Lettre au Peuple de Dieu, introduction).

Je voudrais vous redire combien le diocèse de Paris est pleinement engagé dans ce processus depuis des années, avec un dispositif renforcé pour l’écoute des personnes blessées, l’accompagnement, la pleine collaboration avec les autorités civiles et la prévention.

À la suite du pape François, j’appelle chacun à ne jamais choisir un silence complice avec le mal, en gardant toujours le sens de la responsabilité : « Rien n’est voilé qui ne sera dévoilé, rien n’est caché qui ne sera connu » (Matthieu 10, 26).

« Dire non aux abus, c’est dire non, de façon catégorique, à toute forme de cléricalisme. » (2, §4)

Voyons dans ces paroles du pape un appel à une conversion profonde pour en finir avec une « culture de l’abus » qui concerne aussi bien les abus sexuels, de pouvoir et de conscience.

Au mois de juin, lors de la messe d’ordination des nouveaux prêtres, je rappelais combien « ce qui nous est remis, c’est l’autorité qui consiste à faire grandir, en les respectant, ceux vers qui nous sommes envoyés » (Homélie du 24 juin 2018).

Le prêtre est au service de la vie des baptisés. Pasteurs et laïcs, en nous soutenant les uns les autres dans nos missions propres, puissions-nous porter au monde la vie du Christ, pauvre, chaste et obéissant.

Je demande aux conseils pastoraux et à tous les responsables de communautés, à partir de ce qui a déjà été mis en œuvre dans le diocèse, de travailler aux moyens concrets d’éviter de tels scandales.

En portant ensemble la souffrance des victimes, dans l’espérance invincible que Dieu nous donne, je vous bénis en cette rentrée et me confie à votre prière.

+ Michel Aupetit
Archevêque de Paris

vers le Paradis de la Vie éternelle

la Croix, le M et les deux Coeurs
la Croix, le M et les deux Cœurs

Ce caractère inépuisable du
passé donne sa profondeur
à l’œuvre de Jésus qui,
semblant fermer devant lui
l’avenir même, en passant
par la mort sur la Croix
(14 septembre), a fait de
la recherche du temps
perdu un temps retrouvé,
une véritable expérience
de l’éternité.

Nul n’a
mieux vécu que lui cette
miraculeuse transfiguration,
cette lumière surnaturelle
qui éclaire notre passé
dès que nous essayons
de le saisir en lui-même
et que nous le détachons
de tout intérêt présent.

Grâce a Lui désormais le
moindre événement devient
chargé de signification
et nous découvre une
infinité toujours présente
et toujours nouvelle.

Vivons-le en cette reprise
de septembre où le cycle
du temps déjà par la
Nativité de Marie nous
permet de méditer sur le
commencement de celle qui
a amené le Sauveur à la vie
pour que nous retrouvions le
Paradis de la Vie éternelle. ■

P. Jean-Daniel Planchot cm
Aumônier et directeur national
de l’Association de la Médaille Miraculeuse

Regardez Marie selon Mère Teresa

En ces veilles du 8 septembre, la Nativité de Marie, méditons cette page de Mère Teresa sur la Mère du Christ, sur notre Sainte Mère.

Qu’il m’advienne selon ta parole ! Luc 1,38.

La Vierge de l'Annonciation Pompeo Girolamo Batoni 1742
La Vierge de l’Annonciation Pompeo Girolamo Batoni 1742

Marie nous enseigne l’humilité – pleine de grâce tout en n’étant que la servante du Seigneur, elle se tient au pied de la croix comme l’un de nous, comme un pécheur qui attend la rédemption.

Comme elle, servons les mourants, les pauvres, les solitaires et les indésirables, selon les dons que nous avons reçus; ne rougissons pas de faire les travaux les plus humbles, et ne tardons pas à les accomplir. Combien nous avons à apprendre de Notre Dame! Si elle était si humble, c’est qu’elle était toute à Dieu. Elle était pleine de grâce, et elle se servait de la toute-puissance qui était en elle – la grâce de Dieu.

Le plus émouvant chez Notre Dame, c’est que, lorsque Jésus arriva dans sa vie, immédiatement elle se rendit en hâte chez Élisabeth pour lui donner Jésus, à elle et à son fils. Nous lisons dans l’Évangile que l’enfant «tressaillit d’allégresse» à ce premier contact avec le Christ. Notre Dame était le plus merveilleux des fils conducteurs.

Elle permit à Dieu de la remplir totalement, et par son abandon – «Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit»-, elle devint pleine de grâce, qu’elle alla transmettre à Jean. Aussi demandons à Dieu de se servir de nous maintenant, de nous envoyer par le monde entier et en particulier dans nos propres communautés, pour continuer à mettre en contact les fils conducteurs que sont les cœurs humains avec le courant qui est Jésus.

Marie peut nous enseigner le silence, comment garder toutes choses dans nos cœurs ainsi qu’elle le fit, comment prier dans le silence de nos cœurs.

Marie peut nous enseigner la bonté, elle qui se rendit en hâte chez Élisabeth pour la servir. «Ils n’ont pas de vin», dit-elle à Jésus aux noces de Cana. Soyons conscients, comme elle, des besoins des pauvres, que ces besoins soient matériels ou spirituels, et, comme elle, partageons généreusement l’amour et la grâce qui nous ont été accordés.

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Seigneur, dans son humilité, Marie a reconnu ta sagesse toute-puissante. Bien que troublée par le message de l’ange, et ignorante de sa pleine signification, elle l’a accepté comme la «servante du Seigneur».

Mais qu’en est-il de moi, Seigneur?

Est-ce que j’écoute ce que tu as à me dire, ou suis-je trop occupé à parler?

Est-ce que je cherche à savoir quel est ton dessein pour moi, ou suis-je trop soucieux de donner forme à ma propre destinée?

Et lorsque je reçois la réponse à mes prières, est-ce que je m’y dérobe et fuis, ou est-ce que je m’abandonne entre tes mains, et dispense sans compter les dons que tu m’as accordés?

Seigneur, entre tes mains, je remets mon esprit.

Mère Teresa, Dans le silence du cœur, Éditions du Cerf, 2003

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