Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

veillée pour le synode

veillée pour le synode

Au cours d’une messe solennelle, ce dimanche, dans la basilique Saint-Pierre, le Pape François donnera le coup d’envoi de la XIV° assemblée ordinaire du Synode des évêques consacrée à la famille.

Veillée de prière place Saint-Pierre

Pour faire resplendir la beauté de la vie familiale et conjugale, une veillée a été organisée ce samedi soir sur la place Saint-Pierre, un moment de prière et de témoignages de foi. Associations, mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles, mais aussi une foule de familles s’est donnée rendez-vous pour que, comme des flambeaux, les lumières familiales illuminent la place Saint-Pierre.

Se mettre à l’écoute du « murmure » de Dieu

Dans une homélie, le Pape François a dit que « face aux exigences de l’existence, la tentation amène à se retirer, à déserter et à se fermer, peut-être au nom de la prudence et du réalisme, en fuyant ainsi la responsabilité de faire sa part jusqu’au bout. » Il ne s’agit pas seulement d’un phénomène contemporain, il est de tous les temps, même dans la Bible. Il a rappelé la fuite d’Élie jusque sur l’Horeb, où « il trouvera la réponse non dans le vent impétueux qui brise les rochers, ni dans le tremblement de terre et pas même dans le feu. La grâce de Dieu n’élève pas la voix ; c’est un murmure, qui rejoint tous ceux qui sont disposés à en écouter la brise légère : il les exhorte à sortir, à retourner dans le monde, témoins de l’amour de Dieu pour l’homme, pour que le monde croie. »

Le Pape François a cité le patriarche Athénagoras, patriarche de Constantinople de 1948 à 1972, rappelant que « sans l’Esprit Saint, Dieu est loin, le Christ reste dans le passé, l’Église devient une simple organisation, l’autorité se transforme en domination, la mission en propagande, le culte en évocation, l’agir des chrétiens en une morale d’esclaves. Prions donc, pour que le Synode qui s’ouvre demain sache ramener l’expérience conjugale et familiale  à une image accomplie de l’homme ; qu’il reconnaisse, valorise et propose tout ce qu’il y a en elle de beau, de bon et de saint ; qu’il embrasse les situations de vulnérabilité qui la mettent à l’épreuve : la pauvreté, la guerre, la maladie, le deuil, les relations blessées et défaites d’où surgissent malaises, ressentiments et ruptures ; qu’il rappelle à ces familles, comme à toutes les familles, que l’Évangile demeure une “Bonne Nouvelle” d’où repartir. Que du trésor de la tradition vivante, les Pères sachent tirer des paroles de consolation et des orientations d’espérance pour des familles appelées à construire en ce temps l’avenir de la communauté ecclésiale et de la cité de l’homme. »

« Chaque famille, en effet, est toujours une lumière, bien que faible, dans l’obscurité du monde. L’histoire même de Jésus parmi les hommes prend forme dans le sein d’une famille, à l’intérieur de laquelle il restera pendant 30 ans. Une famille comme beaucoup, la sienne, située dans un village perdu de la périphérie de l’Empire. »
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mois missionnaire avec Sainte Thérèse

de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face

patronne secondaire de la France

Sainte Thérèse de LisieuxLa fête liturgique de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face (1873-1897), célébrée le 1er octobre, marque le début du mois missionnaire, qui culminera lors de la célébration de la Journée missionnaire mondiale, l’avant-dernier dimanche de ce mois, le 18 octobre.

Dans le monde entier, l’Église catholique célèbre en effet en octobre le Mois des Missions, rappelant le devoir de tout baptisé de collaborer, par la prière et le soutien matériel, à la mission universelle de l’Église. Octobre a été choisi comme mois missionnaire en souvenir de la découverte du continent américain, qui ouvrit une nouvelle page de l’histoire de l’Évangélisation.

En cette année de la Vie Consacrée, le thème porté est « Va, Je t’envoie ! ». Il s’appuie sur la dynamique de l’envoi très présente dans le décret Ad gentes , dont nous fêtons le cinquantième anniversaire de sa promulgation lors de Vatican II (7 décembre 1965).

Au cours de la Journée missionnaire de cette année, durant la célébration de la XIV° Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques du 4 au 25 octobre, laquelle traitera le thème « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde contemporain », le Pape François canonisera les époux Louis Martine et Marie Azélie Guérin, parents de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, proclamée en 1927 Patronne des Missions avec Saint François Xavier. Leurs reliques, ainsi que celles de leur fille, seront exposées à la vénération des fidèles pendant toute la durée du Synode en la Basilique Sainte Marie Majeure.

Avec eux, seront également canonisés le Père Vincenzo Grossi, prêtre italien, et Sœur Marie de l’Immaculée Conception, religieuse espagnole, au siècle Maria Salvat Romero.

La nostalgie de Dieu

01-10-2015 source : L’Osservatore Romano

C’est la «nostalgie de Dieu» qui nous conduit à trouver en lui notre véritable «identité». Fort de cette conscience, mûrie également à travers l’histoire du peuple d’Israël, le Pape a invité à regarder en soi-même, précisément pour que cette «nostalgie» ne s’éteigne jamais dans notre cœur.

Lors de la Messe célébrée jeudi 1er octobre, mémoire de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape s’est référé à la première lecture, tirée du livre de Néhémie (8,1-4.5-6.7-12), pour rappeler que le texte constitue «le final d’une longue histoire, de décennies, d’années d’histoire: le peuple d’Israël avait été déporté à Babylone, il était loin de Jérusalem, et depuis des années, des dizaines d’années, il vivait là». Et «beaucoup, beaucoup d’entre eux s’habituèrent à cette vie et oublièrent leur patrie». Mais «il y avait quelque chose en eux qui les faisaient toujours se souvenir».

Toutefois «c’était un souvenir impossible, lointain, un passé qui ne serait jamais revenu». Jusqu’à ce que «Néhémie, un israélite très proche du roi, ne réussisse à avoir la permission de revenir à Jérusalem pour la rebâtir, car elle était entièrement en ruine». C’est ainsi que «commence cette histoire, qui dure des années, du retour à Jérusalem».

«C’est une histoire difficile, car ils devaient apporter du bois, ensuite trouver des pierres pour construire les murs, mais là aussi certains ne voulaient pas et détruisaient les nouveaux murs». Ensuite, a poursuivi le Pape, «ils ont détruit les autels des idoles et ont élevé l’autel de Dieu, le temple, lentement». Et «à la fin, arrive ce jour dont nous avons entendu parler aujourd’hui: ils ont trouvé le livre de la Loi».

C’est précisément «Néhémie qui demande au scribe Esdras de le lire devant le peuple, tout le peuple, devant eux sur la place». Et ainsi, «le scribe Esdras, aidé par d’autres scribes, lisait la Loi et ce peuple commença à sentir que le souvenir qu’il avait était vrai». Ce peuple «a senti » ce que le psaume dit si élégamment: «Quand le Seigneur rétablit le sort de Jérusalem, notre bouche se remplit de sourire». C’était véritablement «un peuple heureux». Lire la suite →