Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

pour la France, invités à prier la Vierge Marie

La fête de l’Assomption est traditionnellement fêtée avec une intensité particulière en France, où le 15 août fut autrefois la date de la Fête nationale, suite à la consécration de la France à la Vierge Marie par le roi Louis XIII, en 1638.

Depuis près de 400 ans, la tradition des processions en l’honneur de la Vierge Marie, le 15 août, se perpétue à la cathédrale Notre-Dame de Paris. La veille et le jour de l’Assomption, les 14 et 15 août, environ 150 000 fidèles et visiteurs affluent du monde entier vers la cathédrale, comme beaucoup aussi à la Chapelle de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse ou à Lourdes.

Dans une déclaration publié en juillet dernier, à l’occasion du premier anniversaire de l’assassinat du père Jacques Hamel, Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, et président de la Conférence des évêques de France, avait appelé à prier pour la France en cette fête de l’Assomption :

«Dans quelques jours nous fêterons le 15 août, la fête de l’Assomption de Marie, une fête qui nous rassemble nombreux au milieu de l’été. C’est un jour où nous prions particulièrement pour notre pays. Je vous invite à la prière pour la France. Demandons au Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, de faire se lever beaucoup d’hommes et de femmes qui dans leur vie ordinaire vivent pour les autres et avec les autres. Que la fraternité tant désirée devienne une réalité. Qu’elle inspire nos choix personnels et les choix de ceux qui exercent des responsabilités de quel qu’ordre qu’elles soient.»

Voici le texte proposé par la conférence épiscopale comme prière pour la France :

Dieu qui veille sur notre monde, regarde le pays où tu nous as donné de vivre : accorde à tous ses habitants de rechercher le bien commun, qu’il y ait parmi nous plus de justice. Que ceux qui exercent le pouvoir dans notre pays, le fassent avec sagesse, toi, Père, qui porte au creux de tes mains le cœur des hommes, et garantis les droits des peuples.

Et que sur la terre de France, placée sous la protection de la Vierge Marie dans le mystère de son Assomption, s’affermissent avec ta grâce la sécurité et la paix,  la prospérité et la liberté religieuse, et dans le monde entier plus de bonheur et de paix. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen !

la foi n’est pas une échappatoire aux tempêtes de la vie

Lors de la prière de l’Angélus, ce dimanche 13 août, le Pape François s’est appuyé sur l’Évangile du jour, récit de Jésus marchant sur l’eau qui tend la main pour sauver Pierre dans le lac de Galilée. C’est toute l’histoire de la foi. Il a ainsi rappelé que croire n’est pas un chemin de tranquillité mais l’assurance d’un soutien qui donne sens au chemin de vie.

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Le Christ sauvant l’apôtre Pierre de la noyade, par Lorenzo Veneziano (1370).

L’Évangile (Mt 14,22 à 33) d’aujourd’hui décrit l’épisode de Jésus qui, après avoir prié toute la nuit sur la rive du lac de Galilée, va vers la barque de ses disciples marchant sur l’eau. La barque est située sur le lac, arrêtée par un fort vent de face. Quand ils voient Jésus venir marchant sur l’eau, les disciples le prennent pour un fantôme et prennent peur.

Mais il les rassure : « Courage, c’est moi, n’ayez pas peur ! » (V. 27). Pierre, dans son impétuosité typique, dit : « Seigneur, si c’est toi, fais que j’aille vers toi sur l’eau » ; et Jésus l’appelle « Viens ! » (vv. 28-29). Pierre du bateau se met à marcher sur l’eau vers Jésus ; mais en raison du vent si agité il commence à couler. Et il crie : « Seigneur, sauve-moi ! » Alors Jésus tend la main et le saisit (vv. 30-31).

Ce récit de l’Évangile contient un symbolisme riche et nous fait réfléchir sur notre foi, en tant qu’individus et en tant que communauté ecclésiale, la foi de nous tous qui sommes ici aujourd’hui sur la place Sait Pierre. La communauté, cette communauté ecclésiale a-t-elle la foi ? Comment est la foi en nous et la foi de notre communauté ?

La barque, c’est la vie de chacun d’entre nous, mais elle est aussi la vie de l’Église ; Le vent de face, ce sont les difficultés et les épreuves. L’invocation de Pierre : « Seigneur, fais que j’aille vers toi ! » Et son cri : « Seigneur, sauve-moi ! » ressemble beaucoup à notre désir de sentir la proximité du Seigneur mais aussi la peur et l’angoisse qui accompagnent les moments les plus durs de notre vie et de notre communauté, marquées par des fragilités internes et des difficultés externes.

Pour Pierre, à ce moment-là, ne suffit pas la parole de Jésus, qui est comme la corde à s’agripper pour faire face aux eaux hostiles et turbulentes. C’est ce qui peut arriver à ceux qui ne s’attachent pas à la parole du Seigneur, pour avoir plus de sécurité, à ceux qui consultent les horoscopes et les diseurs de bonne aventure et commencent à sombrer vers le fond. Cela signifie que la foi n’est pas aussi forte.

L’Évangile d’aujourd’hui nous rappelle que la foi dans le Seigneur et en sa parole ne nous ouvre pas un chemin où tout est facile et paisible ; elle ne soustrait pas aux tempêtes de la vie. La foi nous donne la sécurité d’une présence, la présence de Jésus qui nous pousse à surmonter les tempêtes existentielles, la certitude d’une main qui nous aide à faire face aux difficultés, montrant le chemin même quand il est sombre. La foi, en somme, n’est donc pas une échappatoire aux problèmes de la vie, mais soutient le chemin et lui donne un sens.

Cet épisode est une image merveilleuse de la réalité de l’Eglise de tous les temps : une barque qui, le long de la traversée, fait face à des vents contraires et aussi aux tempêtes qui menacent de l’accabler. Ce qui la sauve, ce n’est pas le courage et les qualités de ses hommes : la garantie contre le naufrage, c’est la foi dans le Christ et en sa parole. Ceci est la garantie : la foi en Jésus et en sa parole.

Sur cette barque, nous sommes en sécurité, malgré nos pauvretés et nos faiblesses, surtout quand nous nous mettons à genoux et adorons le Seigneur, comme les disciples qui, à la fin, « se prosternent devant lui, en disant : ‘En vérité, tu es le Fils de Dieu’ (v. 33). Qu’il est merveilleux de dire à Jésus ces paroles : « En vérité, tu es le Fils de Dieu ! » Ensemble disons-les tous, n’est-ce pas ? « En vérité, tu es le Fils de Dieu ! »

Que la Vierge Marie nous aide à nous maintenir fermement dans la foi pour résister aux tempêtes de la vie, à rester sur la barque de l’Église, évitant la tentation d’aller sur les barques séduisantes, mais pas sûres des idéologies, des modes et des slogans.

PAPE FRANÇOIS – ANGELUS – Place Saint Pierre – dimanche, 13 août 2017

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La miséricorde de Dieu redonne l’espérance, chaque jour.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 9 août 2017


Nous donnons ici un condensé en français de la catéchèse qu’a prononcée le Saint-Père en ce jour :

Frères et sœurs, depuis les débuts de son ministère en Galilée, Jésus se fait proche des lépreux, des possédés, des malades et des exclus. Il partage la souffrance humaine, et quand il la croise, jaillit du plus profond de lui-même cette attitude qui caractérise le christianisme : la miséricorde. Jésus éprouve de la compassion.

Or, le cœur du Christ incarne et révèle le cœur de Dieu qui, là où une personne souffre, veut sa guérison, sa libération, sa vie « en plénitude ». C’est pour cela que Jésus ouvre largement les bras aux pécheurs. Il voit toujours une possibilité de résurrection, même en celui qui a accumulé tant de mauvais choix. Avec le pardon de Dieu,

Jésus offre aux personnes qui ont fauté l’espérance d’une vie nouvelle. Ainsi, nous qui sommes habitués au pardon des péchés, peut-être trop « à bon marché », nous devrions nous rappeler que le Fils de Dieu va jusqu’à mourir sur une croix, parce qu’il veut la libération totale et définitive du cœur de l’homme.

Aussi, membres de l’Église, peuple de pécheurs, nous avons besoin de la miséricorde de Dieu qui a la force de nous transformer et de nous redonner l’espérance, chaque jour. Alors, en comprenant cette vérité de base, nous recevons de Dieu la plus belle mission du monde, celle de l’amour fraternel et de l’annonce d’une miséricorde que Dieu ne refuse à personne.

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 Que la miséricorde et le pardon nous transforment et nous redonnent l’espérance, pour témoigner d’une vie marquée par son amour. Que Dieu vous bénisse !

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