Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

le Saint Sacrement

source : Radio Vatican

Saint Sacrement
Saint Sacrement

Ce jeudi 26 mai 2016, le Pape François s’est rendu comme chaque année à la basilique Saint-Jean-de-Latran où il a célébré la messe à l’occasion de la solennité du Corps et du Sang du Christ. Il a présidé la procession traditionnelle jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure, où il a donné sa bénédiction eucharistique.

Donner à manger à la foule

«Prenez le pain, rendez grâce, et rompez-le». Dans son homélie, le Pape a commenté le récit de la Dernière Cène par saint Paul (1Co 11, 24.25). Jésus commande à ses disciples de «répéter le geste» par lequel il a institué le mémorial de sa Pâque. Aujourd’hui, comme l’a fait le Christ pour nous et en mémoire de ce sacrifice, le Pape a demandé aux fidèles «de se donner», «de se rompre pour les autres».

Comme les disciples lors de la multiplication des pains (Lc 9, 13), il faut faire passer «dans nos pauvres mains» le pain rompu des mains de Jésus pour donner, avec lui, à manger à la foule.

Le Pape évoque ces saints et saintes -célèbres ou anonymes- qui se sont rompus eux-mêmes pour donner à manger à leurs frères, mais aussi ces pères et ces mères qui en coupant du pain sur la table du foyer, «ont rompu leur cœur pour faire grandir leurs enfants». Il parle également de ces chrétiens, «citoyens responsables» qui ont rompu leur propre vie «pour défendre la dignité de tous».

 «Où trouvent-ils la force pour faire tout cela ? Justement dans l’Eucharistie», répond François, «dans la puissance d’amour du Seigneur ressuscité ». Le pain rompu est une icône, le signe de reconnaissance du Christ et des chrétiens. Depuis le commencement, l’Eucharistie est «le centre et la forme de la vie de l’Église» assure le Pape.

La procession, «un geste pour faire mémoire de Lui»

A l’issue de la célébration eucharistique, les fidèles ont pris part à la procession traditionnelle, derrière l’ostensoir contenant le Saint-Sacrement, placé sur un véhicule pourvu d’un dais. Le cortège précédé des membres des confréries et du clergé romain se dirige vers la basilique Sainte-Marie-Majeure.

A la fin de son homélie, le Pape François a souhaité que le geste posé en prenant part à la procession eucharistique réponde au mandat de Jésus. Que ce soit «un geste pour faire mémoire de Lui ; un geste pour donner à manger à la foule d’aujourd’hui ; un geste pour rompre notre foi et notre vie comme signe de l’amour du Christ pour cette ville et pour le monde entier».

Une fête populaire

Connue également sous le nom de Fête-Dieu, cette solennité fut célébrée pour la première fois à Liège en 1247 pour honorer le Saint-Sacrement. Elle fut imposée à toute l’Église d’Occident quelques années plus tard par le pape Urbain IV. La procession de la Fête-Dieu est une institution à Rome, depuis que Jean-Paul II l’a relancée en 1979.

prier sans se décourager

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 25 mai 2016
condensé

 

Frères et sœurs, la parabole de la veuve et du mauvais juge nous enseigne qu’il faut toujours prier, sans se décourager. Dieu exauce toujours sans tarder la prière de ceux qui crient vers lui jour et nuit. Mais cela ne signifie pas qu’il le fasse au moment ni de la manière dont nous le voudrions. La prière nous aide à garder la foi et à faire confiance à Dieu, même si nous ne comprenons pas sa volonté. Sans la prière, la foi vacille. Jésus a prié son Père sur la croix pour qu’il le sauve de la mort. Cette prière a été pleinement exaucée, mais le chemin pour obtenir la victoire est passé par la mort elle-même. Pour nous aussi, l’objet de la prière passe au second plan, l’important est la relation avec le Père. La prière transforme notre désir en le rendant conforme à la volonté de Dieu.

Frères et sœurs, n’abandonnons jamais la prière, même si, parfois, elle semble vaine. Dieu nous exauce toujours avec miséricorde d’une manière que nous n’attendons pas.

Que Dieu vous bénisse !

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comment être saint au quotidien

Mardi 24 mai 2016 source : Radio Vatican

Lors de sa messe quotidienne ce mardi dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le Pape a souhaité que chacun se mette en marche vers la sainteté, mais cela suppose d’avoir un cœur qui sache espérer avec courage, se mettre en discussion et s’ouvrir «avec simplicité» à la grâce de Dieu.

Un chemin personnel

Le Pape commente la Première lettre de Pierre apôtre : ‘Ils ont prophétisé pour annoncer la grâce qui vous est destinée. C’est pourquoi mettez toute votre espérance en elle’ (1 P 1, 10-16). Il y voit «un petit traité de la sainteté» où il est dit que la sainteté, c’est avant tout «marcher en présence de Dieu de manière irrépréhensible»«La sainteté est un chemin, elle ne peut s’acheter, elle ne peut se vendre et on ne peut l’offrir. La sainteté est un chemin en présence de Dieu que je dois faire en personne. Personne d’autre ne peut le faire en mon nom. Je peux prier pour que l’autre soit saint, mais le chemin, c’est lui qui doit le faire, pas moi. Cheminer en présence de Dieu, de manière irrépréhensible».

La sainteté, cela ne s’achète pas. Les meilleures forces humaines ne peuvent la gagner en récompense. Non, «la sainteté simple de tous les chrétiens», «celle que nous devons faire tous les jours», est une route que l’on ne peut suivre que si elle est soutenue par quatre éléments indispensables : le courage, l’espérance, la grâce et la conversion.

Courage, espérance et grâce

Aujourd’hui, le Pape met en exergue plusieurs paroles clé qui «nous enseignent comment est la sainteté de chaque jour». Premier mot clé : le courage. «Le Règne des cieux de Jésus est pour ceux qui ont le courage d’aller de l’avant, et ce courage est mu par l’espérance», qui est la deuxième parole clé du voyage qui porte à la sainteté. Le courage d’espérer en une rencontre avec Jésus.

Pour le Pape, le troisième mot clé est la grâce,dont parle l’apôtre Pierre dans la première lecture du jour : ‘mettez toute votre espérance dans la grâce’. «La sainteté, nous ne pouvons pas l’obtenir tout seul. C’est une grâce. Être bon, être saint, faire un pas en avant tous les jours dans la vie chrétienne est une grâce de Dieu et nous devons la demander», nous montrer disponibles à la recevoir.

Le Pape a évoqué le chapitre 9 de la Lettres aux Hébreux qui raconte «le chemin de nos pères, des premiers hommes appelés par Dieu» qui sans savoir où ils allaient, mais plein d’espérance, ont répondu à cet appel. Il invite chacun à le lire.

Une conversion quotidienne

Revenant à la Première lettre de Pierre, le Pape souligne une quatrième caractéristique importante. Quand Pierre invite ses interlocuteurs à «ne pas se conformer aux désirs du temps», il les pousse essentiellement à changer en eux-mêmes leur propre cœur, lors d’un travail intérieur continu et quotidien.

Comme il le fait souvent, le Pape François imagine un dialogue entre un prêtre et un fidèle : «Ah mon père, pour me convertir, je dois faire pénitence, donnez-moi des coups de bâton ! Ce n’est pas cela». De petites conversions sont exigées. «Si tu es capable de ne pas médire sur le compte d’un autre, tu es sur le bon chemin pour devenir saint. C’est si simple !» Et si l’on a envie de faire une critique à son prochain, comme à son collègue de travail, le Pape encourage comme toujours à se mordre «légèrement» la langue. «Elle se gonflera un peu, mais votre esprit sera plus saint». Aucune grande mortification n’est nécessaire. Le chemin de la sainteté est simple. Il s’agit aussi de ne pas faire marche arrière, mais au contraire d’aller toujours de l’avant, et avec détermination.