Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Incendie à Fort McMurray

La ville de Fort McMurray, dans le nord de l’Alberta est complètement déserte, abandonnée par ses habitants suite à un incendie qui a détruit au moins 1.600 édifices. Le feu a causé l’évacuation de plus de 90.000 personnes. Les chiffres de la tragédie sont impressionnants, l’incendie étant désormais considéré comme « la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du Canada ». Depuis son début, le 1er mai, le feu s’est étendu sans relâche : le premier jour, il a intéressé une zone de quelques 500 ha alors que, jusqu’à hier, 6 mai, les hectares touchés par les flammes étaient au moins de 100.000. La situation dramatique de Fort McMurray a touché le Pape François qui, affligé par la situation, a demandé de prier pour la population. Hier, dans une lettre envoyée sur place, le Secrétaire d’État a déclaré que « le Saint-Père est attristé par la destruction et la souffrance causées par les incendies qui intéressent la zone de Fort McMurray. Il prie pour tous les évacués – en particulier pour les enfants – qui ont perdu leurs maisons. »

La ville de Fort McMurray est passée de 35.000 habitants au début des années 1990 à plus de 125.000 en 2015 et ceci grâce à une seule activité : l’extraction de pétrole sur un superficie de quelques 140.000 km2 de sables bitumeuses. La production de brut, qui a apporté renom, ressources et développement à cette zone, a été fortement critiquée par les écologistes à cause des conditions de celle-ci. La cause de l’incendie des forêts de la zone est liée aux changements climatiques, l’hiver étant devenu trop doux. La population a fui en direction du sud, vers les villes les plus proches, qui se situent cependant à quelques 600 Km de distance.

essuyer les larmes

05-05-2016 source : Radio Vatican

En la solennité de l’Ascension du Seigneur, le Pape François a présidé ce jeudi 5 mai une veillée de prière pour ceux qui ont besoin de consolation. La célébration s’est déroulée en début de soirée dans la basilique Saint-Pierre. Trois témoins ont raconté leur histoire devant une assemblée émue jusqu’aux larmes. Ils ont allumé chacun un cierge devant le reliquaire de la Vierge des larmes de Syracuse. Le bas- relief en plâtre était exposé à la vénération des fidèles près du maître-autel.

Après la lecture de l’Évangile, le Pape François a évoqué avec gravité la tristesse qu’il nous arrive de découvrir sur tant de visages… les larmes versées à chaque instant dans le monde; chacune différente de l’autre, et qui forment ensemble comme un océan de désolation. «Les plus amères sont celles provoquées par la méchanceté humaine». Dans les moments de tristesse, dans la souffrance de la maladie, dans l’angoisse de la persécution et dans la douleur du deuil, nous avons tous besoin de miséricorde, de la consolation qui vient du Seigneur. C’est notre pauvreté mais aussi notre grandeur. La raison toute seule n’est pas capable de donner la réponse que nous attendons. «Dans ces moments nous avons davantage besoin des raisons du cœur, seules capables de nous faire comprendre le mystère qui entoure notre solitude». Mais nous ne sommes pas seuls dans notre douleur.

Le Pape François a rappelé que Jésus aussi avait expérimenté dans sa personne la peur de la souffrance et de la mort, la déception et le découragement pour la trahison de Judas et de Pierre, la douleur pour la mort de son ami Lazare. «C’est une des pages les plus émouvantes de l’Évangile, quand Jésus voit pleurer Marie en raison de la mort de son frère Lazare, il ne parvient pas non plus à retenir ses larmes. Les larmes de Jésus ont déconcerté beaucoup de théologiens au cours des siècles, mais elles ont surtout lavé beaucoup d’âmes, elles ont adouci beaucoup de blessures. Si Dieu a pleuré, je peux moi aussi pleurer, sachant que je suis compris. Les pleurs de Jésus nous enseignent aussi à faire nôtre la douleur des autres, à participer au malaise et à la souffrance de ceux qui vivent dans les situations les plus douloureuses. Nous sommes appelés, nous aussi, à consoler.»

La prière, vrai remède à la souffrance
Lire la suite →

la parabole du bon Pasteur

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 4 mai 2016
condensé

 

Frères et sœurs, à travers la parabole du Bon Pasteur Jésus a voulu faire comprendre que sa proximité des pécheurs ne doit pas scandaliser, mais provoquer chez tous une sérieuse réflexion sur la façon de vivre la foi. Dieu est celui qui va à la recherche de ses enfants perdus pour ensuite faire la fête et se réjouir avec tous de les avoir retrouvés. Nous sommes tous prévenus : la miséricorde envers les pécheurs est le style d’action de Dieu ; et sa fidélité à cette miséricorde est absolue : rien ni personne ne pourra le détourner de sa volonté de salut. Nous devrions souvent réfléchir sur cette parabole parce que dans la communauté chrétienne il y a toujours quelqu’un qui manque et qui a laissé une place vide. La perspective de Jésus est dynamique, ouverte, stimulante. Elle nous pousse à entreprendre des chemins de fraternité. Trouver celui qui est perdu fait la joie du pasteur et de Dieu, mais c’est aussi la joie de tout le troupeau, car aucun troupeau ne peut renoncer à un frère ! Nous sommes tous des brebis retrouvées et recueillies par la miséricorde du Seigneur, appelés à rassembler en lui tout le troupeau.

Je vous invite à développer en vous l’élan missionnaire qui pousse à aller à la rencontre des autres pour leur manifester la miséricorde de Dieu. Que Dieu vous bénisse !

 

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana