Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

NOTRE DAME DU ROSAIRE

NOTRE DAME DU ROSAIRE

1. — La fête célébrée aujourd’hui est une manifestation de reconnaissance pour les succès remportées par le peuple chrétien grâce au Rosaire de Marie ; c’est surtout le témoignage le plus beau et le plus autorisé de la valeur de cette prière.

Notre-Dame du Rosaire icône russe
Notre-Dame du Rosaire icône russe

La liturgie du jour est un commentaire et une amplification du Rosaire. La fête nous apprend qu’honorer le Rosaire, c’est honorer Marie, puisqu’il consiste à méditer la vie de la Vierge, en répétant pieusement l’Ave Maria, « Je vous salue, Marie ».

C’est justement sous cet aspect que l’Église loue le Rosaire et le recommande avec tant d’insistance aux fidèles : « Oui, Seigneur, fais qu’en méditant ces mystères par le Rosaire de la Vierge Marie, nous imitions les exemples qu’ils proposent et obtenions ce qu’ils promettent ».

Le Rosaire bien récité est, tout à la fois, prière et enseignement. Ses mystères nous révèlent que, dans la vie de la Vierge, tout est apprécié en fonction de Dieu : ses joies et ses allégresses sont de celles qui font plaisir à Dieu, tandis que ses douleurs coïncident, pour ainsi dire, aux douleurs mêmes de Dieu qui, s’étant fait Homme, a voulu souffrir pour les péchés de l’humanité.

La joie de Marie, c’est Jésus : être sa Mère, l’étreindre dans ses bras, l’offrir à l’adoration du monde, le contempler dans la gloire de la Résurrection, s’unir à lui au ciel. La douleur de Marie, c’est la Passion de Jésus : Le voir trahi, flagellé, couronné d’épines, crucifié à cause de nos péchés.

Tel est le premier fruit qu’il nous faut retirer de la récitation du Rosaire : juger les événements de notre vie par rapport à Dieu ; nous réjouir de ce qui lui plaît, de ce qui nous unit à lui, souffrir à cause de ce qui nous éloigne de lui et est cause de la Passion et de la mort de Jésus.

2. — Le second fruit de la récitation quotidienne du Rosaire, c’est la pénétration des mystères du Christ, par et avec Marie, qui nous en entrouvre la porte. Le Rosaire nous aide à pénétrer les ineffables grandeurs de l’Incarnation, de la Passion et de la gloire de Jésus. Qui, mieux que Marie, a compris et vécu ces mystères ? Qui mieux qu’elle peut nous en donner l’intelligence ?

Mettons-nous en contact avec Marie, pendant la récitation du Rosaire, pour l’accompagner dans les diverses étapes de sa vie, et nous pourrons recueillir quelque chose des sentiments de son cœur dans le déroulement des mystères dont elle fut le témoin, et notre âme en sera merveilleusement nourrie.

De cette manière, le Rosaire se transformera en une méditation, en une contemplation même, sous la conduite de Marie. Tel est justement ce que veut la Sainte Vierge. Les Ave répétés sans cesse, doivent exprimer l’attitude de l’âme qui s’efforce de s’élever vers Marie, de s’élancer vers elle pour être prise par elle et introduite à comprendre les mystères divins. « Ave Maria ! » « Je vous salue, Marie ! » disent les lèvres, et le cœur murmure : « Enseignez-moi, ô Marie, à connaître et aimer Jésus, comme Vous l’avez connu et aimé. »

Réciter le Rosaire de cette façon demande le recueillement. Avant de commencer, l’âme se demande à qui elle va parler et qui elle est, pour mieux savoir comment se comporter. Récité dans un véritable esprit de dévotion, le Rosaire devient un moyen très efficace pour cultiver la piété mariale, pour pénétrer dans l’intimité de Notre-Dame et celle de son divin Fils.

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LE ROSAIRE, ENCORE ET TOUJOURS PRIÈRE POUR LA PAIX UNIVERSELLE (JEAN XXIII)

« O saint Rosaire de Marie, quelle douceur que de te voir égrainé dans les mains des innocents, des saints prêtres, des âmes pures, des jeunes et des vieillards, de tous ceux qui apprécient la valeur et l’efficacité de la prière, brandi par des foules innombrables et pieuses comme un emblème et un étendard prometteur de paix dans les cœurs et de paix pour toutes les nations ! »

« La paix, au sens humain et chrétien, cela veut dire la pénétration dans les âmes du sens de la vérité, de la justice, de la parfaite fraternité entre les peuples, qui dissipe tout danger de discorde et de confusion, qui oriente les volontés de tous et de chacun vers la doctrine évangélique, vers la contemplation des mystères et des exemples de Jésus et de Marie, devenus familiers à la dévotion universelle, vers l’effort de chaque âme, de toutes les âmes, pour pratiquer parfaitement la loi sainte, cette loi qui, en réglant l’intimité des cœurs, rectifie les actions de chacun, les fait tendre à l’accomplissement de la paix chrétienne, délice de la vie humaine, avant-goût des joies sans ombre et éternelles. »

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PRIÈRE DE SAINT ALPHONSE DE LIGUORI

« O Marie, puisque vous m’aimez, rendez-moi semblable à vous. Vous détenez le pouvoir de changer les cœurs, prenez donc mon cœur et transformez-le… Faites de moi votre digne fils, fille.
Que les autres vous demandent ce qu’ils veulent, santé, richesses, avantages terrestres ; pour moi, je vous demande, ô ma Mère, ce que vous-même désirez de moi et qui vous tient le plus au cœur.
Vous, si humble, obtenez-moi l’humilité…
Vous si patiente dans les douleurs de cette vie, obtenez-moi la patience dans les contrariétés.
Vous toute pleine d’amour pour Dieu, obtenez-moi le don du saint et pur amour.
Vous, toute charité envers le prochain, demandez pour moi la charité envers tous, surtout envers ceux qui me sont opposés…
Seule ma négligence à recourir à vous, seul mon manque de confiance dans votre secours, peuvent m’empêcher de recourir à vous. »

voir aussi sur le site : méditation : le-rosaire

Léon XIV : Que les efforts mettent fin à la guerre, pour une paix juste et durable

Léon XIV : Que les efforts mettent fin à la guerre, pour une paix juste et durable

Avant l’Angélus sur la place Saint-Pierre, le Pape s’est déclaré préoccupé par la montée de la haine antisémite dans le monde suite à l’attentat de Manchester et a exprimé sa tristesse face aux souffrances du peuple palestinien. Il a également observé avec espoir les progrès réalisés dans les négociations de paix, le cessez-le-feu et la libération des otages. Il a exprimé sa proximité avec le peuple philippin touché par le violent tremblement de terre de Cebu.

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 5 octobre 2025

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Chers frères et sœurs,

avant de prier ensemble l’Angélus, je tiens à saluer et à remercier tous ceux qui ont participé à cette célébration jubilaire dédiée aux missionnaires et aux migrants. Vous êtes de bons missionnaires car vous êtes venus même sous la pluie. Merci !

Toute l’Église est missionnaire et forme un grand peuple en marche vers le Royaume de Dieu. Aujourd’hui, nos frères et sœurs missionnaires et migrants nous le rappellent. Mais personne ne doit être contraint de partir, ni exploité ou maltraité en raison de sa condition de nécessiteux ou d’étranger ! La dignité humaine doit toujours passer en premier !

Je salue tous les pèlerins présents, en particulier ceux du diocèse de Pavie, conduits par leur évêque, ainsi que les fidèles, parmi lesquels se trouvent des jeunes de Bethléem qui portent la statue de la Vierge de la Révélation.

Dans la soirée du mardi 30 septembre, un violent séisme a frappé la région centrale des Philippines, en particulier la province de Cebu et les provinces voisines. J’exprime ma proximité avec le cher peuple philippin, et je prie en particulier pour ceux qui sont le plus durement touchés par les conséquences du tremblement de terre. Restons unis et solidaires dans la confiance en Dieu et dans l’intercession de sa Mère en tout danger.

J’exprime ma préoccupation face à la montée de la haine antisémite dans le monde, comme on l’a malheureusement vu avec l’attentat terroriste à Manchester, il y a quelques jours. Je continue d’être attristé par les immenses souffrances endurées par le peuple palestinien à Gaza.

Au cours de ces dernières heures, dans la situation dramatique du Moyen-Orient, des progrès significatifs ont été réalisés dans les négociations de paix, qui, je l’espère, aboutiront dès que possible aux résultats escomptés.

Je demande à tous les responsables de s’engager dans cette voie, de cesser le feu et de libérer les otages, tout en exhortant à rester unis dans la prière afin que les efforts en cours puissent mettre fin à la guerre et nous conduire vers une paix juste et durable.

Nous nous unissons spirituellement à ceux qui sont rassemblés au sanctuaire de Pompéi pour la Supplique à la Vierge du Saint Rosaire. En ce mois d’octobre, en contemplant avec Marie les mystères du Christ Sauveur, intensifions notre prière pour la paix : une prière qui se fait solidarité concrète avec les populations meurtries par la guerre.

Merci aux nombreux enfants qui, dans le monde entier, se sont engagés à prier le Rosaire à cette intention. Merci de tout cœur!

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

La prière du Rosaire

La prière du Rosaire

Giordano notre-dame-du-rosaire
Luca Giordano, Madonne du Rosaire, XVIe siècle, Musée de Capodimonte, Naples

L’Église nous propose Marie comme maîtresse de vie spirituelle. L’Église, qui nous invite à nous mettre à l’école de la Vierge pour avancer sur le chemin de la sainteté, nous propose un moyen privilégié : la prière du Rosaire.

Les origines de cette prière remontent au Moyen Âge. Peu nombreux alors étaient les fidèles capables de lire pour participer à la prière des Psaumes qui constituaient le fond de la prière liturgique de l’Église. Les humbles ont néanmoins trouvé un moyen de s’unir à cette prière en remplaçant les Psaumes par la répétition de Pater et d’Ave Maria.

Ceux-ci, reprenant la salutation de l’Ange Gabriel à l’Annonciation, font communier au mystère de l’Incarnation, point de départ de l’œuvre de salut accomplie en Jésus-Christ. Par la répétition de la salutation angélique, nous pouvons contempler avec le regard de Marie les mystères du Christ et de notre Rédemption.

Notre Bienheureuse Mère nous remplit d’espoir pour l’avenir ! La récompense de Marie pour la vie qu’elle a menée fut d’atteindre Dieu lui-même. Elle nous invite à prier avec espoir et confiance pour que nous puissions nous aussi atteindre Dieu, un jour, comme elle l’a fait. La prière et l’action font partie de la vie de Marie. Qu’elles fassent partie de votre vie aussi, surtout en ce mois d’octobre, mois du Rosaire !

Connaissez-vous quelqu’un qui a besoin de prières et d’espérance, un fils ou une fille qui a perdu un emploi, une famille qui a perdu une maison ou un appartement par éviction, ou un ami souffrant de dépression ou de désespoir ? Priez pour eux avec nous qui vous représentons ici au Sanctuaire de la Vierge en ce mois du Rosaire. Notez une intention que nous porterons près de notre sainte Mère, et même envoyez-nous vos intentions de prière pour vous rappeler à notre messe du 7 octobre, fête de Notre Dame du Rosaire. Partagez l’espoir de  Marie dans vos actions, dans vos activités.

Nous vous remercions encore pour vos généreux soutiens à l’Association de la Médaille Miraculeuse. Que Notre-Dame fasse pleuvoir sur vous ses grâces de sa place qui est  près de Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint dans le Ciel !

Au fil des siècles, cette prière des pauvres s’est structurée, approfondie, enrichie.

Le Rosaire s’est d’abord déployé en trois séries de cinq mystères : les mystères joyeux, les mystères douloureux et les mystères glorieux. En 2002, pour faire véritablement du Rosaire un «résumé de l’Évangile», le Pape Jean-Paul Il leur a ajouté la série des mystères lumineux centrés sur la vie publique de Jésus.

Quel que soit notre état d’âme, ferveur ou lassitude, attention ou distraction, le Rosaire nous permet d’entrer en prière, en intériorité, en réceptivité. Ce qui fut à l’origine la prière des illettrés est devenu aujourd’hui la prière des Papes ! Le Rosaire est la prière de tous.

voir aussi la page : prieres-mariales/rosaire

Voici, pour aider à la mise en œuvre du Rosaire, un canevas qui, après l’énoncé du mystère, indique le passage de l’Écriture auquel il se réfère et le fruit qu’on peut en retirer. –> page 2