Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Le Christ, mon espérance, est ressuscité !

Christ, mon espérance, est ressuscité !

Christ, mon espérance, est ressuscité
Christ, mon espérance, est ressuscité

Accélérant des dynamiques déjà présentes avant l’arrivée de la contagion, apportant des inconforts inquiétants sur le plan sanitaire, social, psychologique, économique et financier, on peut définir 2020 comme « l’année de la peur ».

Sera-t-il possible de renouer avec l’espérance en cette année 2021, après la deuxième vague de la pandémie ? « D’où viendra le secours ? » (Cf. Psaume 120). Où indiquer « l’espérance certaine qui ne déçoit pas » (Romains 5, 5) aux hommes et aux femmes de notre temps qui affluent de plus en plus vers nos sanctuaires en quête de consolation, de soulagement, de lumière, de soutien sûr, pour donner du sens et du contenu au mot « espérance » ?

Dans les épreuves de la vie, savoir voir les choses à la lumière de la foi devient décisif, source de force et de courage. Savoir entrevoir les chemins que Dieu choisit et sait inventer pour nous rencontrer, nous donner la grâce capable de transfigurer notre existence, nous ouvrir à la joie du dialogue avec lui et entre nous, à l’énergie de la communion dans la communauté, la graine d’une nouvelle humanité.

Cela est arrivé à Marie-Madeleine le matin de Pâques. Elle a été la première à rencontrer Jésus ressuscité, puis la joie a donné des ailes à ses pieds. Elle est devenu l’apôtre des apôtres. « Elle a couru vers eux, enfermés au Cénacle et bloqués par la peur, pour crier ces paroles que nous chantons dans la séquence de Pâques : « Surrexit Christus, spes mea / Christ, mon espérance, est ressuscité. »

« L’espérance », a dit  Jean-Paul Ier lors d’une catéchèse de son très court pontificat, « c’est une vertu obligatoire pour tout chrétien qui naît de la confiance en trois vérités : ‘Dieu est tout-puissant, Dieu m’aime immensément, Dieu est fidèle à ses promesses’. Et c’est lui, le Dieu de miséricorde, qui enflamme la confiance en moi, donc je ne me sens ni seul, ni inutile, ni abandonné, mais impliqué dans un destin de salut, qui fleurira un jour au Paradis. »

Tel est, chers amis de l’Association, le vœu que je vous offre, à vous et à vos familles, à l’occasion de la sainte fête de Pâques de cette année : que le Ressuscité remplisse nos vies d’espérance et nous permette de devenir des semeurs d’espérance avec ceux que nous rencontrons, où que nous allions, en annonçant avec nos paroles et avec notre vie : « Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! »

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

L’histoire de Miritza (page 2)

Veillée pascale – aujourd’hui le Ressuscité vit et mène l’histoire

Veillée pascale – aujourd’hui le Ressuscité vit et mène l’histoire

Le Pape François a présidé la célébration solennelle de la Nuit Sainte à l’autel de la Chaire, avec une participation limitée des fidèles. La veillée s’est ouverte avec la bénédiction du feu et l’illumination progressive de la basilique Saint-Pierre. « Au-delà de toutes les défaites, du mal et de la violence, au-delà de toutes les souffrances et de la mort; le Ressuscité vit et mène l’histoire. »

Lumière de Pâques dans Saint Pierre de Rome
Lumière de Pâques dans Saint Pierre de Rome

La lumière et la prière résonnent de Rome partout dans le monde, blessé par les guerres, la pauvreté et les pandémies, pour revivre la Pâque du Seigneur et tourner notre regard vers Jésus qui passe de la mort à la vie. Au début de la célébration, ce sont les ténèbres et le crépuscule qui remplissent les espaces de la basilique.

Dans la liturgie de la veillée pascale, les ténèbres sont brisées par le feu béni devant l’autel et par le cierge allumé par le Pape qui rappelle la vraie lumière: celle du Christ qui se lève et disperse les ténèbres. La procession vers l’autel, avec le diacre portant le cierge levé, est marquée par le chant « Lumen Christi » : Lumière du Christ.

L’obscurité s’éclaircit au moment où les lumières de la basilique s’allument. Le diacre encense le Livre et le cierge pascal. Les fidèles écoutent debout, avec un cierge allumé, le chant de l’Exultet pascal, La victoire de la lumière sur les ténèbres est proclamée.

Le Crucifié est ressuscité

Les trois lectures du livre de la Genèse, de celui de l’Exode et du livre du prophète Ézéchiel résonnent alors dans la basilique. Après le son des cloches et le chant du « Gloria », viennent les paroles de la lettre de l’apôtre saint Paul aux Romains :  » le Christ est  ressuscité des morts par la gloire du Père, afin que nous puissions aussi marcher dans une vie nouvelle. »

Le diacre s’approche du Saint-Père et entonne l’Alléluia. Le chant précède l’Évangile de saint Marc avec les mots adressés par un jeune homme aux trois femmes qui étaient allées «au tombeau au lever du soleil»: «N’ayez pas peur! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié. Il est ressuscité, il n’est pas ici. » Ce jeune homme, « vêtu d’une robe blanche », ajoute: « Dites à ses disciples et à Pierre: Il vous précède en Galilée. »

Dans son homélie, le Pape François rappelle que « les femmes pensaient qu’elles trouveraient le corps pour le oindre ». « Au lieu de cela, elles ont trouvé un tombeau vide. » Le Pape nous exhorte également à accepter l’invitation d’aller « en Galilée où le Ressuscité nous précède ».

Aller en Galilée

Mais que signifie «aller en Galilée» ? «Tout d’abord, cela signifie recommencer.» Pour les disciples, il s’agit de retourner «au lieu où, pour la première fois, le Seigneur les a recherchés et les a appelés à le suivre.» «C’est le lieu de la première rencontre et du premier amour.»

Pourtant, même s’ils étaient toujours avec lui, ils ne le comprenaient pas complètement, ils ont souvent mal compris ses paroles et se sont enfuis de la croix, le laissant seul. Malgré cet échec, le Seigneur ressuscité se présente comme Celui qui, une fois de plus, les précède en Galilée; il les précède, c’est-à-dire qu’il se tient devant eux. Il les appelle à le suivre, sans jamais se fatiguer.

Le Ressuscité leur dit: «Repartons de là où nous avons commencé. Recommençons. Je te veux à nouveau avec moi, malgré et au-delà de tous les échecs.» Dans cette Galilée, nous apprenons avec étonnement l’amour infini du Seigneur, qui trace de nouveaux chemins à l’intérieur  des routes de nos défaites. Ainsi le Seigneur nous invite aussi en sa Galilée, littéralement le « Cercle des Nations ».

«Il est possible de toujours recommencer, parce qu’il y a une vie nouvelle que Dieu est capable de faire repartir en nous au-delà de tous nos échecs. Même des décombres de notre cœur – et chacun de nous les connaît -, Dieu peut construire une œuvre d’art. Même des fragments désastreux de notre humanité Dieu prépare une histoire nouvelle.»

«Il nous précède toujours: sur la croix de la souffrance, de la désolation et de la mort, comme dans la gloire d’une vie qui ressuscite, d’une histoire qui change, d’une espérance qui renaît. Et en ces sombres mois de pandémie, nous entendons le Seigneur ressuscité qui nous invite à recommencer, à ne jamais perdre l’espérance.»

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Nul n’est disciple hormis le Serviteur

Nul n’est disciple
Hormis le serviteur.
Nul n’est lumière
Sans l’amour indicible
Qui dans le frère
Découvre le Seigneur.

Nul ne console
A moins d’avoir souffert.
Nul ne témoigne
S’il ne vit la Parole
Où l’homme gagne
Sa joie quand il se perd.

Nul n’est tendresse
À moins d’être blessé.
Nul ne pardonne
S’il n’a vu sa faiblesse
Qui l’abandonne
Aux mains du Transpercé.

Nul ne partage
S’il n’a donné son tout.
Nul ne peut dire
La folie du message,
S’il ne se livre
Lui-même jusqu’au bout.

Nul n’est semence
A moins d’être semeur :
Point de récolte
Sans le temps du silence,
Car tout apôtre
Devient le grain qui meurt.

Hymne pour les pasteurs