Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Conclusion du Synode

lire les réalités avec les yeux de Dieu

Le Pape François a fait en conclusion du Synode sur la Famille un discours remerciant les « pasteurs de l’Église qui sont venus à Rome en portant sur leurs épaules les poids et les espérances, les richesses et les défis des familles de toutes les parties du monde. »

Cette assemblée certes n’a pas servi à trouver « des solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille, mais avoir mis ces difficultés et ces doutes sous la lumière de la Foi, les avoir examinés attentivement, les avoir affrontés sans peur et sans se cacher la tête dans le sable. »

Précisant que le Synode avait rappelé « l’importance de l’institution de la famille et du mariage entre un homme et une femme, fondée sur l’unité et sur l’indissolubilité et à l’apprécier comme base fondamentale de la société et de la vie humaine », le Pape a estimé que cette assemblée a donné la « preuve de la vivacité de l’Église catholique qui n’a pas peur de secouer les consciences anesthésiées ou de se salir les mains en discutant de la famille d’une façon animée et franche. »

Ce Synode avait permis de mettre « à nu les cœurs fermés qui souvent se cachent jusque derrière les enseignements de l’Église ou derrière les bonnes intentions pour s’asseoir sur la cathèdre de Moïse et juger, quelquefois avec supériorité et superficialité, les cas difficiles et les familles blessées. »

Ce Synode a permis d’affirmer que « l’Église est l’Église des pauvres en esprit et des pécheurs en recherche du pardon, et pas seulement des justes et des saints, ou plutôt des justes et des saints quand ils se sentent pauvres et pécheurs. Il signifie avoir cherché à ouvrir les horizons pour dépasser toute herméneutique de conspiration ou fermeture de perspective pour défendre et pour répandre la liberté des enfants de Dieu, pour transmettre la beauté de la Nouveauté chrétienne, quelquefois recouverte par la rouille d’un langage archaïque ou simplement incompréhensible. »

catastrophe routière à Puisseguin

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Après la catastrophe routière qui a fait au moins 43 morts, dont un enfant, à Puisseguin, près de Libourne en Gironde, au sud-ouest de la France, ce 23 octobre 2015, le pape François a fait parvenir un télégramme au cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux.

« Apprenant le tragique accident survenu à Puisseguin, entre un autobus transportant des personnes du 3ème âge et un camion, qui a fait de très nombreuses victimes, Sa Sainteté le Pape François s’associe par la prière à la peine des familles endeuillées, et il confie les victimes à la miséricorde de Dieu afin qu’il les accueille dans sa lumière. Il exprime sa proximité spirituelle aux personnes blessées et à leurs familles, ainsi qu’aux secouristes. »

Saint Antoine-Marie Claret

Fondateur des Missionnaires Fils du Cœur Immaculé de Marie (✝ 1870)

Saint Antoine Marie ClaretAntoine, cinquième des onze enfants du tisserand Jean Claret et de Joséphine Clará, naît le 23 décembre 1807, à Sallent, en Catalogne. En même temps qu’il s’initiait au métier de tisserand, il étudiait le latin avec le curé de sa paroisse qui lui donna une solide formation religieuse et une tendre dévotion à la Sainte Vierge.

À dix-sept ans, son père l’envoya se perfectionner dans une entreprise de Barcelone où, aux cours du soir, il apprit aussi le français et l’imprimerie. Puis il fut typographe, juste le temps d’aimer la diffusion de la Parole de Dieu par la presse. Il trouva sa voie à 22 ans en entrant au séminaire de Vicq.

Prêtre, il parcourt la Catalogne, chapelet en main, distribuant des brochures édifiantes qu’il avait lui-même imprimées. La prédication évangélique d’Antoine-Marie Claret était sans complaisance ni concession. Il devint « gêneur » pour bien des gens en place. Toute sa vie, il se fait le défenseur intrépide des petites gens et des exploités ; on a dit que, au cours de son existence, il n’y eut pas moins de quinze attentats contre lui.

En 1849, il fonde une nouvelle congrégation à vocation missionnaire : « les Fils de Marie Immaculée » qu’on appelle les Clarétins. En 1850, sur la demande de la reine Isabelle II, le Pape Pie IX le nomme archevêque de Santiago de Cuba, et cela ne le déconcerte pas. Il y exerce un intense apostolat, homme de feu brûlé par l’amour du Christ. Là encore il imprime et distribue images et brochures, prend la défense des esclaves, condamne les exactions des grands propriétaires, ce qui lui attire bien des ennemis. Poursuivi par leur haine implacable, le Père Claret échappe alors à quinze tentatives d’assassinat.

En 1857, après 6 années d’un tel ministère, il fut obligé de quitter Cuba pour revenir en Espagne. Il ne sera jamais tranquille pour autant. Il est nommé conseiller de la Couronne et confesseur de la reine Isabelle et à nouveau jalousies et calomnies s’abattent sur lui. En 1868, la révolution éclate. Saint Antoine-Marie suit la reine, réfugiée à Paris. Les Claretains sont expulsés de leurs six maisons et fondent en France celle de Prades. Il prend part au concile du Vatican en 1869 et 1870. Au retour, il se retirera au monastère cistercien de Fontfroide (Aude) où il meurt le 24 octobre 1870.

Antoine Maríe Claret a été béatifié le 25 février 1934 par Pie XI et proclamé saint, le 08 mai 1950, par le Pie XII.

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« Je me dis à moi-même : un « Fils du Coeur Immaculé de Marie » est un homme enflammé de charité et qui brûle partout où il passe ; qui désire efficacement que tous les hommes s’embrasent du feu de l’amour divin, et qui y travaille de toutes ses forces. Rien ne l’en décourage ; il se réjouit des privations ; il aborde hardiment les labeurs ; il accueille volontiers les difficultés ; il rit des calomnies ; il est joyeux dans les tourments. Il ne songe à rien d’autre qu’à la manière de suivre Jésus Christ et de l’imiter par la prière, le travail, la patience, en ayant pour perpétuel et unique souci la gloire de Dieu et le salut des âmes. »