4e SEMAINE APRÈS PÂQUES : LUNDI

La foi, l’espérance et la charité, nous les demandons à Dieu dans notre prière, parce que tout, dans notre vie chrétienne vient de lui, comme le rappelle saint Jacques : « Tout don excellent et toute grâce parfaite vient d’En-Haut, et descend du Père des Lumières ».
A vrai dire, le monde entier vient de Dieu, entièrement. C’est ce que l’on veut exprimer quand on répète avec la Genèse que tout fut créé de rien. Mais il s’agit d’une création, c’est-à-dire de l’apparition dans l’existence d’une existence d’une réalité qui est d’un autre ordre que Dieu. Nous le signifions en appelant cette création : nature, et en disant que Dieu est d’un niveau infiniment supérieur : sur-naturel.
Or la grâce chrétienne est cette accession, cette ascension spirituelle de la nature humaine à la vie surnaturelle et divine. Par conséquent, il est facile de comprendre que la nature même des choses nous interdit de monter pat nous-mêmes jusqu’à ce niveau-là. Absolument, toujours et en tout état de cause. Nos échelles seront toujours trop courtes. Babel demeure toujours inachevée.
Aucun « humanisme » purement humain n’y suffirait. Il faut que Dieu même soit l’ascenseur, car Dieu seul nous fait monter à ce niveau. C’est l’œuvre même du Christ et de son Ascension : « Celui qui est descendu c’est le même qui est aussi monté par delà tous les cieux afin de remplir l’univers » (Éphésiens 4, 10).
Dom C. J.-N.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse