Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. »

« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. »

PÂQUES : VENDREDI DANS L’OCTAVE

Tout pouvoir m'a été donné Vitrail église St Didier sous Riverie 69
Tout pouvoir m’a été donné Vitrail église St Didier sous Riverie 69

Quelle tranquille assurance chez celui-là même que la foule a rejeté voilà si peu de jours, que ses disciples eux-mêmes ont abandonné, renié ou trahi! Or, c’est à ceux-là que le Christ confie sa propre mission : «Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie… Enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.» (Jn., 17, 18; Mt., 28, 19).

Il dispose du monde entier comme lui revenant de droit C’est l’événement et l’avènement de Pâques : la Rédemption est acquise. Suivant sa prédiction, une fois élevé sur la croix, Jésus attire les âmes séduites par cet amour, en tous lieux et en tous temps. Tel est ce pouvoir du Sauveur : il attire plutôt qu’il ne régente. Mais par conséquent, ce n’est pas encore l’avènement définitif et la fin des temps.

Il faut que les nations l’une après l’autre, les générations qui se succéderont jusque-là, connaissent le salut offert à Pâques et le ratifient librement. A nous, qui en avons déjà profité, revient la transmission et le rayonnement de l’Évangile, de telle sorte que tous les hommes se trouvent éclairés, invités et comme portés à la foi et aux signes qui manifestent et réalisent cette adhésion : les sacrements de la foi.

Il s’en faut, hélas! et de plus en plus, puisque chaque jour naissent plus d’hommes que l’Église n’en baptise… Laissons-nous donc davantage pénétrer, guider et rendre rayonnants ou persuasifs, par le Christ-Apôtre «avec nous jusqu’à la fin des siècles».

Dom C. Jean Nesmy
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

L’apparition aux Apôtres, le soir de Pâques

L’apparition aux Apôtres, le soir de Pâques

PÂQUES : MARDI DANS L’OCTAVE

L’apparition aux Apôtres, le soir de Pâques n’est pas sans rappeler celle dont venaient d’êtres favorisés les disciples d’Emmaüs. Car cette fois encore, le Christ procède à une leçon d’Écriture Sainte, qui devait d’ailleurs lui être familière dès avant sa mort, puisqu’il débute ainsi :

«C’est bien ce que je vous ai dit quand j’étais encore avec vous : il faut que s’accomplisse tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, les prophètes et les psaumes. » Et il mange avec eux tout comme il avait rompu le pain avec les disciples d’Emmaüs.

Toutefois, avec les Apôtres, tout est plus appuyé. Le repas prend une valeur démonstrative : ce n’est donc pas un fantôme, mais le vrai corps du Sauveur, tangible, gardant les marques de sa passion, bien que glorieux et ressuscité.

D’autre part, Jésus ne se borne point à citer les Écritures qui le concernent, « il ouvre l’esprit des Apôtres à l’intelligence des textes sacrés ». On sent que le Christ donne la dernière main à la formation de ses Apôtres, poursuivie durant ses années de ministère terrestre.

C’est qu’il va les laisser comme ses témoins (Luc 24, 48) et ses successeurs. Déjà, en effet, il n’est plus d’ici. « Quand j’étais avec vous », leur dit-il. Par intermittences — et toujours si brièvement — il leur apparaîtra encore, juste ce qui est nécessaire. Mais, déjà, il est entré dans la gloire du Père.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

L’apparition aux disciples d’Emmaüs

L’apparition aux disciples d’Emmaüs

PÂQUES : LUNDI DANS L’OCTAVE

L’apparition aux disciples d’Emmaüs nous montre comment le Christ désire se manifester à ses fidèles, à présent qu’il est ressuscité.

Il n’apparaît pas dans sa gloire, comme à sa Transfiguration. H se distingue si peu des hommes les plus ordinaires que Marie-Madeleine le prend pour le jardinier, et les pèlerins d’Emmaüs pour un simple voyageur. Pareillement, ses propres Apôtres ne le reconnaissent pas tout d’abord en Galilée (Jn. 21, 4).

Ce n’est pas extérieurement que l’on découvre Jésus, mais intérieurement. Il apprend à Cléophas et à son compagnon comment le trouver dans l’Écriture qui, tout entière, « de Moïse aux derniers Prophètes », parle de lui, expliquant pourquoi «il fallait que le Christ endure ces souffrances pour entrer dans sa gloire ».

Puis, ayant ainsi échauffé leur amour, il se révèle à eux en célébrant l’eucharistie (Les quatre verbes sont les mêmes que ceux de la Cène : « il prit du pain, prononça sur lui la bénédiction, le rompit et le leur donna ».

Aujourd’hui encore, l’Église n’agit pas autrement. Elle nous apprend à lire l’Écriture, dans la « liturgie de la Parole » par où commence la messe. Puis elle nous offre l’eucharistie, au cours de laquelle Jésus ressuscité se trouve réellement présent parmi nous.

Dom C. Jean Nesmy

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse