Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

encore un peu de temps et vous me verrez

3e SEMAINE APRÈS PÂQUES : MERCREDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

« Un peu de temps et vous ne me verrez plus, et puis encore un peu et vous me verrez. » Une fois ouvertes les perspectives de l’éternité, le temps retrouve son échelle : étant limité, il est donc toujours bref en quelque façon : « Un peu de temps…»

Mais ce serait bien pire encore s’il n’y avait que ce temps-ci, que cette terre, sans éternité pour donner valeur durable, permanente, à ce que nous aurons fait et fixé pendant ce temps passager. Car tout le monde en gémit : Le temps passe si vite!

Ce qui est important, c’est qu’au moins il reste quelque chose quand il est passé. On reproche bêtement aux chrétiens de déserter ses tâches terrestres pour le ciel. C’est bête parce que d’abord, ce n’est plus vrai. Les chrétiens ne sont pas tellement attirés par le ciel — aujourd’hui comme autrefois sans doute.

Mais autrefois on les encourageait du moins, à désirer l’éternel, tandis qu’à présent, on prétendrait souvent les en détourner. Elle est cependant toujours aussi nécessaire, et nous aurions lieu de la faire nôtre cette prière sur les offrandes :

« Que ces mystères, Seigneur, nous donnent de modérer nos convoitises terrestres, de façon à mieux aimer le monde céleste. »

Et le monde n’y perdra rien, car c’est justement dans la mesure où ils sont rattachés par le mystère pascal et l’eucharistie en particulier au Christ du ciel, que le moindre instant et la plus passagère des besognes prennent aux yeux des chrétiens une importance éternelle.

Dom Claude Jean-Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Sur terre un bonheur sans nuage, est-ce possible?

3e SEMAINE APRÈS PÂQUES : LUNDI

Sur terre un bonheur sans nuage, est-ce possible ?

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

Ceux qui attendent sur terre un bonheur sans nuage ne peuvent être que des rêveurs ou des égoïstes. Car la suppression de toutes les souffrances n’est malheureusement pas prévisible pour demain; et en admettant même que l’on puisse avoir le privilège, rare, d’ignorer soi-même les deuils, maladies, tristesses ou ennuis de la vie, comment oublier tous ceux qui souffrent autour de nous, et comment y remédier de façon satisfaisante?

Le christianisme est réaliste en ce qu’il ne nous promet pas l’exemption de la condition humaine. L’Évangile au contraire nous annonce la croix, et nous la prêchons, à la suite de saint Paul. Mais cette révélation nous apprend du même coup à inclure notre peine elle-même dans la joie, où elle se dissout.

La souffrance en effet n’exclut la joie que si elle se clôt sur elle-même. Si elle est sans but. Dès lors, nous souffrons doublement : de souffrir d’abord, et en outre de nous révolter en vain contre une peine stérile, scandaleusement inutile par conséquent au regard de notre raison.

Mais que la souffrance devienne croix, que la raison s’épanouisse dans la foi, et le présent douloureux apparaît comme le gage même de l’avenir. Le cœur accepte alors, comme il arrive à la femme qui enfante, en prévision de l’enfant qu’elle porte déjà… : « et votre tristesse elle-même se changera en joie » (Jn. 16, 20).

Dom Claude Jean-Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

sous le signe de l’espérance

3e DIMANCHE APRÈS PÂQUES – sous le signe de l’espérance

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

Après Pâques, le 1e Dimanche prêchait la foi. Le 2e évoquait la charité qui unit le Bon Pasteur à son troupeau. Le 3e est sous le signe de l’espérance. Par le fait même, avant que ne s’intensifie la préparation à la venue de l’Esprit-Saint (4e, 5e, 6e Dimanches), avant de recevoir- par conséquent avec le Consolateur divin les arrhes de la joie pleine et céleste, dès maintenant nous apparaît clairement l’aspect que prend cette joie sur la terre.

Les chrétiens sont pleins de joie parce qu’ils ont la foi, et pour autant sont divinement consolés parce qu’ils ont l’assurance d’être aimés de Dieu et guidés par ce Bon Pasteur en la Personne de Jésus-Christ. Ils ont le réconfort de l’espérance parce qu’ils savent où ils vont.

Rien ne saurait leur enlever cette joie là, puisque leur fidélité est plus forte que les attirances du monde, leur amour plus fort que la mort, leur patience à toute épreuve. En un mot, leur joie est pascale, donc inaltérable, surmontant le monde, la souffrance et la mort même. « Heureux es-tu, Israël ! Qui est semblable à toi, peuple sauvé par le Seigneur, lui, le bouclier qui te protège » (Dt. 33, 29).

Dom Claude Jean-Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse