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Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

Nous mettre à l’école de Marie !

Nous mettre à l’école de Marie !

Dans l’Évangile, Marie parle peu. Elle est simple disciple de Jésus son Fils mais elle apporte dans son comportement des accents personnels si évangéliques ! Chacun de nous a aussi à répondre à la sollicitation de Jésus : « Viens et suis-moi !» selon sa vocation, sa sensibilité, son histoire. Mettons-nous à l’école de Marie qui nous mènera toujours plus et mieux à son Fils Jésus.

La Sainte Famille – détail – église Notre-Dame des airs Saint-Cloud | DR

À Nazareth, apprenons d’elle le silence, la prière, l’écoute de l’Annonciation, le quotidien parfois monotone mais vécu avec tant d’amour pour Dieu.

À la Visitation, elle mit le tablier de service pour Élisabeth, sa cousine. Faisons de même afin d’aider quiconque en a besoin. Soyons aussi témoins de cette Bonne Nouvelle que chacun porte en soi. Chantons avec elle notre Magnificat pour tout ce que Dieu fait pour nous.

À Bethléem, ce don de Dieu en son cœur, accueillons-le : « Dieu parmi nous, Emmanuel ».

En Palestine, suivons son Fils sur les chemins. Marie ne comprend pas tout, mais elle continue d’avancer, faisant confiance et « gardant tous ces événements dans son cœur ».

À Cana, elle sait voir les besoins des autres et y répondre. Prenons avec elle les chemins d’une attention et d’un agir appropriés.

Au Golgotha, elle se tient debout en silence jusqu’au bout. Elle compatit à la souffrance de son Fils. Comme elle, fidèles à nos engagements, vivons la compassion, la miséricorde et la tendresse.

Au matin de Pâques, comme elle, ancrons-nous toujours plus dans cette espérance : il est vivant, il nous accompagne sur nos chemins d’Emmaüs.

À la Pentecôte, elle se tient au milieu des disciples priant dans l’attente de l’Esprit Saint, et elle pousse les apôtres au dehors pour la mission. Vivons, nous aussi, la communion par-delà les différences. Soyons ouverts sur l’avenir ; comme Marie en son Assomption, Dieu nous attend. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Marie, d’une vie cachée à la gloire du Ciel

Marie, d’une vie cachée à la gloire du Ciel

La sainte Mère du Rédempteur
La sainte Mère du Rédempteur

La Vierge Marie, l’auguste mère du Sauveur Jésus, nous apparaît-elle plus belle et plus aimable lorsque nous la représentons entourée ici-bas d’une auréole éclatante, plutôt que lorsque nous la contemplons telle qu’elle fut toujours : humble, modeste et cachée.

Pendant sa vie mortelle, elle ne porte pas encore le diadème de la reine du ciel et de la terre ; mais elle n’en est pas moins grande, moins admirable et moins aimable lorsque nous la voyons remplissant, depuis le commencement jusqu’à la fin, son ministère de «servante de Dieu : ancilla Domini».

Telle fut donc la pieuse, la douce, l’incomparable personne qui a vécu ici-bas dans le travail et dans la douleur, en attendant de recevoir dans le ciel son éternelle récompense. C’est elle que nous considérons en nous basant sur les passages de l’Évangile qui la concernent, commentés par les paroles de la liturgie et par les traditions locales qui ont gardé sur la terre la trace de ses pas.

Ainsi la contemplons-nous telle qu’elle paraissait aux yeux de ses contemporains, dans le cadre merveilleux de la région où elle passa toute sa vie mortelle. En cela d’ailleurs, ce qui nous confirme dans ce sentiment, c’est la parole écrite par la main de sainte Thérèse de Lisieux : «La Sainte Vierge ! Oh ! comme il me semble que sa vie devait être simple !»

Évidemment, cette histoire réelle de la Vierge Marie est bien incomplète. Qu’importe ! Il en est dit assez pour que nous puissions l’aimer et la vénérer plus que toutes les autres simples créatures.

Et ceux qui ont noté miracles et merveilles autour de la sainte Mère du Rédempteur ont voulu lui rendre un hommage filial et dévoué et lui procurer ainsi un surcroit de gloire et d’honneur. Soyons aussi inspirés par ces témoignages dictés par la plus filiale et la plus délicate affection. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Joie et allégresse à la venue de Marie

Joie et allégresse à la venue de Marie

« Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance. » Cette parole de l’archange Gabriel à Zacharie s’applique au moins autant à la Mère du Sauveur qu’au Précurseur de Jésus. Car à la naissance de Marie, il y a eu joie au Ciel, sur la Terre et jusque dans les Enfers.

Joie au ciel.

La Sainte Trinité regarde avec complaisance ce chef-d’œuvre sorti de ses mains. Car, sans parler de la destinée future de l’enfant, il n’en est pas de sa naissance comme de celle des autres humains : ils sont infectés du péché originel. Marie vient au monde, conçue sans péché, grande par ses mérites et ses vertus, et toute resplendissante de l’éclat de son innocence et de la beauté que la grâce divine lui communique.

Joie sur la terre.

LA NAISSANCE DE MARIE (1356) détail - Giovanni da Milano - Florence D.R.
LA NAISSANCE DE MARIE (1356) détail – Giovanni da Milano – Florence D.R.

Sainte Anne et saint Joachim sont heureux de voir enfin leurs prières exaucées. Joie surtout pour l’humanité. Marie, dès sa naissance, peut dire avec assurance : « Toutes les générations me proclameront bienheureuse. » En ce jour, le Ciel fait à la terre un présent d’une valeur inestimable.

Les ténèbres, dans lesquelles le monde était enseveli depuis plus de quatre mille ans, se dissipent par l’apparition de cette brillante aurore attendue par les Patriarches et les Prophètes. Cette nativité a été la fin des maux et le commencement de notre consolation. Le Roi de gloire, notre Rédempteur, n’est pas encore venu, mais son palais est prêt à le recevoir.

Joie dans les Enfers.

Les Limbes, où les justes de l’ancienne Loi, Abraham, le père des croyants, David, le roi prophète, Isaïe, le prophète de la Vierge qui doit enfanter, tous les saints enfin attendaient avec impatience le moment où les portes du Ciel leur seraient grandes ouvertes, apprennent avec allégresse que leur attente va prendre fin.

« Votre naissance, ô Marie annonce la joie au monde. » (Office de la Nativité). ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm