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La Conférence des évêques de France assemblée à Lourdes

L’Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France (CEF) s’est achevée ce vendredi 5 avril. Réunis depuis le mardi 2 avril à Lourdes, les évêques ont abordé différents sujets.

Une large part des travaux a porté sur l’intelligence artificielle, notamment dans ses rapports avec l’humanisme, et le droit.

La lutte contre la pédophilie a été évoquée. Mgr Georges Pontier a rapporté les interpellations entendues lors de la Rencontre sur la protection des mineurs (présidents de Conférences épiscopales du monde réunis par le Pape François au Vatican du 21 au 24 février 2019).

Mgr Éric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims, a été élu président de la conférence épiscopale, mercredi 4 avril. Il a décrit l’avancement des travaux sur les quatre domaines décidés lors de l’Assemblée plénière de novembre 2018 : le travail mémoriel, la prévention, le geste financier envers les personnes victimes et l’accompagnement des clercs coupables.

Enfin, les évêques ont réfléchi au sujet délicat de l’entretien des églises (d’avant 1905) dont la charge devient de plus en plus lourde pour les communes et dont la desserte de plus en plus difficile pour l’Église.

Mgr Dominique Blanchet, évêque de Belfort-Montbéliard, et Mgr Olivier Leborgne, évêque d’Amiens, ont été élus vice-présidents.

Le pape remercie la Vierge à Sainte Marie Majeure pour son voyage au Maroc

Ce matin, le pape François s’est rendu à la basilique Sainte-Marie-Majeure pour prier devant l’icône mariale de Salus populi Romani et la remercier pour le succès de son intense voyage apostolique au Maroc, qui s’est achevé hier soir.

Le pape a renouvelé ses remerciements à la Vierge Marie pour le succès de sa visite au Maroc. La basilique Sainte-Marie-Majeure est très appréciée du pape François. Depuis qu’il était évêque de Rome, il lui a rendu visite plusieurs fois.

La première, le lendemain de son élection au pape, le 14 mars 2013. En pratique, il s’agissait de sa première sortie du Vatican. Comme il est de coutume dans son pontificat, il s’y rend avant et après ses voyages à l’étranger. À chaque visite, il dépose un bouquet de fleurs et se recueille en prière devant l’icône de Salus populi (Salut du peuple romain), à l’intérieur de la chapelle Borghese dans la basilique.

Devant l’icône de la Vierge avec l’enfant dans ses bras, le pape voit la foi du peuple de Dieu qui, pendant des siècles, s’est resserrée autour de la Vierge en cas de besoin (par exemple, pendant les épidémies) pour implorer un signe de grâce céleste, parce que « ce qui est impossible pour les hommes n’est pas impossible pour Dieu ».

L’icône de Salus populi Romani chère aux papes et aux jésuites

Cette image sacrée a toujours été chère aux jésuites (Saint Ignace a célébré sa première messe à Sainte Marie Majeure). Pie XII lui a rendu hommage lors de la proclamation du dogme de l’Assomption en 1950.

L’icône était présente à Tor Vergata, en août 2000, à l’occasion de la Journée mondiale de la jeunesse et, à cette occasion, Jean-Paul II a voulu la confier aux jeunes avec la croix « de sorte qu’il reste aussi visiblement évident que Marie est une très puissante mère qui conduit au Christ ».

Dès le début de son pontificat, Jean-Paul II voulait une lampe à brûler jour et nuit sous l’icône de Salus populi, en témoignage de sa grande dévotion envers la Madone.

les chemins de la mission passent par une rencontre avec le Christ

Lors d’une rencontre avec le clergé, les religieux et religieuses vivant au Maroc, le Pape a rappelé que le chrétien n’était pas le fruit d’un prosélytisme mais d’une rencontre avec le Christ. L’Église est appelée à entrer dans le dialogue de salut et de d’amitié que Dieu a ouvert avec le monde.

La petite cathédrale de Rabat a accueilli l’un des temps forts de cette deuxième et dernière journée du Pape au Maroc: la rencontre avec les prêtres, les consacré(e)s, -religieux et religieuses,  ainsi les membres du Conseil œcuménique des Églises qui réunit les 5 églises présentes dans le pays (catholique, anglicane, évangélique, grecque-orthodoxe et russe-orthodoxe). Également présents, plusieurs évêques de la CERNA (Conférence des évêques de la région Nord de l’Afrique).

La mission ne passe pas par le prosélytisme

Dans son discours, le Pape est longuement revenu sur la dimension très minoritaire de la présence chrétienne dans le royaume chérifien. «Cette réalité n’est pas un problème.» «Notre mission de baptisés, de prêtres, de consacrés, n’est pas déterminée particulièrement par le nombre ou par l’espace que nous occupons, mais par la capacité que l’on a de produire et de susciter changement, étonnement et compassion».

Il  s’agit d’être «signifiants». Être chrétien, «ce n’est pas adhérer à une doctrine, ni à un lieu de culte, ni à un groupe ethnique. Être chrétien, c’est une rencontre, (…) c’est se savoir pardonnés». Le chemin de la mission ne passe donc pas par le prosélytisme, citant son prédécesseur Benoît XVI: «l’Église ne grandit pas par prosélytisme, mais par attraction.»

Entrer en dialogue

Reprenant les mots de Saint Paul VI dans son encyclique Ecclesiam suam, le Pape François a assuré que l’Église, par fidélité à son Seigneur, devait entrer dans un «dialogue de salut et d’amitié» avec l’humanité, avec douceur et humilité, «sans calculs et sans limites, dans le respect de la liberté des personnes».

Le Pape a cité l’exemple de ces «frères ainés» qui ont emprunté ce chemin: saint François d’Assise et le Bienheureux Charles de Foucault. Ce faisant, l’Église «participe à l’avènement de la fraternité, qui a sa source profonde non pas en nous, mais dans la Paternité de Dieu».

Ce dialogue doit se vivre comme une intercession, «une prière qui ne fait pas de distinction, ne sépare pas et ne marginalise pas, mais qui se fait l’écho de la vie du prochain ; prière d’intercession qui est capable de dire au Père: ‘Que ton Règne vienne’. Non pas par la violence, non pas par la haine, ni par la suprématie ethnique, religieuse, économique, mais par la force de la compassion répandue sur la Croix pour tous les hommes.»

Le Pape a salué le travail accompli par ces prêtres, religieux et religieuses au Maroc : «ainsi vous démasquez et réussissez à mettre en évidence toutes les tentatives d’utiliser les différences et l’ignorance pour semer la peur, la haine et le conflit. Parce que nous savons que la peur et la haine, nourries et manipulées, déstabilisent et laissent spirituellement sans défense nos communautés».

La charité active est «chemin de dialogue et de coopération, la meilleure opportunité pour continuer à travailler en faveur d’une culture de la rencontre».

Une grande histoire à construire

«Merci pour votre présence humble et discrète. «Vous êtes des témoins d’une histoire qui est glorieuse parce qu’elle est une histoire de sacrifices, d’espérance, de lutte quotidienne, de vie consumée dans le service, de constance dans  le travail fatigant, parce que tout travail est à la sueur du front» C’est «une grande histoire à construire.»

Au début de la rencontre, -qui s’est terminée par la prière de l’Angélus-, le Pape a chaleureusement salué le frère Jean-Pierre Schumacher, le dernier survivant de la communauté des moines de Tibhirine (Algérie). Les deux se sont embrassé la main, sous les applaudissements émus de l’assistance. Le moine trappiste, aujourd’hui âgé de 94 ans, vit au monastère Notre-Dame de l’Atlas, à Midelt, au Maroc. Le Saint-Père a également rendu hommage sœur Ersilia, 97 ans, et franciscaine depuis… 80 ans.