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clôture de l’Assemblée des Évêques de France à Lourdes

Hier matin s’est terminée l’assemblée plénière de la conférence des évêques, après une semaine de rencontre. Mgr Georges Pontier dans son discours de clôture a mis en avant les défis auxquels aujourd’hui l’Église doit faire face.

Les 119 évêques réunis pour l’assemblée plénière de la conférence des évêques se sont quittés hier en fin de matinée. Juste avant, ils sont venus dans l’hémicycle au Sanctuaire pour reprendre les études effectuées et différents projets. Plusieurs thèmes ont été abordés, comme l’unité sur les presbytères, la place des pauvres au sein de l’Église, la vocation, etc.

Ensuite Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la conférence des évêques en France, a fait son discours de clôture : «L’assemblée plénière qui s’achève nous a permis de vivre des moments fraternels, riches et profonds.»

La réflexion des évêques s’est tenue sur la population des personnes d’origine roumaine, sans toit ni proposition de logement, qui sont souvent l’objet de violences verbales ou physiques. «Nous dénonçons les manques de respect de ces personnes et nous invitons les pouvoirs publics à s’engager dans la proposition de solutions pérennes et dignes.»

En ce qui concerne les futurs prêtres dans les séminaires de France, la baisse indéniable du nombre de vocations a été abordée. Les évêques ont réfléchi à leur formation.

Pendant l’assemblée, Mgr Patron Wong est venu présenter la «Ration Fundamentalis», c’est-à-dire la règle de fonctionnement des séminaires. «Nous avons décidé d’avancer dans les réformes nécessaires de nos séminaires.»

La structure de la conférence des évêques va être actualisée. «Les réalités changent si vite aujourd’hui dans la société comme dans l’Église.» Les évêques ont à définir l’objet précis qui les occupe et «dessiner l’esprit» dans lequel ils veulent travailler ensemble. Ils devrons préciser leurs priorités et mettre en place des structures à mettre en œuvre.

Cette assemblée a été aussi l’occasion de recevoir Mgr Mirkis, archevêque de Kirkouk et Souleymanié. Il a apporté son témoignage sur la situation en Irak. «Sa perception des enjeux, la place, la vie des chrétiens dans cette région du monde, tout cela nous a touchés en deçà d’une réalité bien plus dure et inconcevable pour nous.»

Les initiatives de rencontres et de partages, l’éducation et la culture sont indispensables pour «vaincre les peurs, les préjugés, les caricatures». La sécularisation en Occident a souvent été évoquée pendant cette semaine. «Nous devons choisir la défense de la vie, le témoignage d’une vie de famille solide, le refus du repli identitaire, un mode de vie sobre, libre par rapport à la course à toujours plus d’argent, à l’égoïsme.»

Avant de terminer, Mgr Georges Pontier a remercié Mgr Nicolas Brouwet pour l’accueil à Lourdes et la générosité du Sanctuaire. «Nous allons repartir dans nos diocèses. Nous continuerons à servir la communion et la mission dans nos églises diocésaines.»

note 54

mémoire de la première rencontre pour la paix à Assise

27 octobre 1986 : première rencontre pour la paix à Assise (Italie) des représentants de douze religions organisée à l’initiative du saint Pape Jean Paul II.

Voici le condensé de son discours sur la place inférieure de la Basilique Saint François :

Chers frères et sœurs,
Dirigeants et représentants des Églises chrétiennes, des communautés ecclésiales et des religions du monde,
Chers amis,

A TOUTES les hautes personnalités présentes et à tous ceux qui se sont associés à cette initiative de prière, j’adresse un salut fraternel et un message d’espérance: la paix est possible, si tous les hommes veulent progresser dans la vérité, fondement de la paix.

Pour la première fois sans doute dans l’histoire humaine, Églises chrétiennes et religions de toutes les parties du monde se sont réunies en un même lieu pour montrer que la paix est un impératif de la conscience des croyants engagés dans la recherche de la vérité sur Dieu, sur notre destinée, sur l’histoire le l’humanité. J’invite tous les hommes de bonne volonté à s’engager avec une générosité renouvelée pour la promotion de la paix.

Permettez-moi maintenant de m’adresser à chacun d’entre vous, représentants des Eglises chrétiennes, des communautés ecclésiales et des religions du monde qui êtes venus à Assise pour cette journée de prière, de jeûne et de pèlerinage. Je vous remercie encore d’avoir accepté mon invitation à venir ici pour ce témoignage devant le monde. Mes remerciements vont aussi à tous ceux qui ont rendu possible notre présence ici, en particulier à nos frères et sœurs d’Assise.

Et par-dessus tout, je remercie Dieu et Père de Jésus-Christ pour ce jour de grâce pour le monde, pour chacun de vous et pour moi-même. Je le fais en invoquant la Vierge Marie, reine de la paix. Je le fais avec les paroles de la prière qui est communément attribuée à saint François, parce qu’elle en reflète bien l’esprit :

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à
être consolé qu’à consoler,
à être compris qu’à comprendre,
à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
c’est en pardonnant qu’on est pardonné,
c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.  »