Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

athéisme et dérives contemporaines

07-12-2013 source : Radio Vatican

Le Pape François a fustigé ce samedi matin l’athéisme pratique largement répandu dans le monde contemporain qui propose un modèle erroné de l’homme et de la société. Il a encouragé les chrétiens laïcs à penser et à agir conformément à l’Évangile et à la Doctrine sociale de l’Église surtout dans le domaine politique.

Les dérives de la société actuelle dénoncées

Le pape François s’inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI, quand il décrit sans complaisance les dérives de la société actuelle. « Malheureusement à notre époque, pourtant si riche en conquêtes et espoirs, il existe des pouvoirs et des forces qui finissent par produire une culture du déchet dont les principales victimes sont les êtres humains les plus faibles et fragiles ». Le Souverain Pontife cite les enfants à naître, les pauvres, les personnes âgées malades, les handicapés qui risquent d’être expulsés d’un engrenage qui se veut performant coûte que coûte.

A la base de cette mentalité, il pointe du doigt l’athéisme pratique qui nie la Parole de Dieu. Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, tout homme et toute femme possède une dignité qui échappe aux pouvoirs et aux idéologies. La Parole de Dieu impose des limites à toute hégémonie et donne espérance et réconfort à ceux qui ne sont pas en mesure de se défendre. D’où cet appel aux consciences personnelles et sociales.

L’importance du doute et de la parole de Dieu

Si nous laissons la parole de Dieu remettre en question notre manière de penser et d’agir, nos priorités et nos choix, alors les choses pourront changer. Le modèle à suivre pour les laïcs engagés est la Doctrine sociale de l’Église qui réclame la défense de la liberté religieuse, de la vie à chacune de ses étapes, du droit à un travail décent, de la famille, de l’éducation, etc. Le pape François invite à redécouvrir la portée éthique et sociale du principe de la dignité humaine, fondement de liberté et de justice. Il exhorte les laïcs chrétiens à agir avec cohérence surtout dans le domaine politique.

Le cri qui importune

07-12-2013 source : L’Osservatore Romano

La prière est « un cri » qui ne craint pas d’« importuner Dieu », de faire du bruit, comme lorsqu’on « frappe à une porte » avec insistance. Voilà, selon le Pape François, la signification de la prière qui doit être adressée au Seigneur en esprit de vérité et avec la certitude qu’il peut vraiment l’exaucer.

Le Pape en a parlé dans l’homélie de la Messe célébrée vendredi matin, 6 décembre, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Faisant référence au passage du chapitre 9 de Matthieu (27-31), il a tout d’abord attiré l’attention sur un mot contenu dans le passage de l’Évangile « qui nous fait réfléchir : le cri ». Les aveugles, qui suivaient le Seigneur, criaient pour être guéris. « Même cet aveugle à l’entrée de Jéricho criait et les amis du Seigneur voulaient le faire taire. » Mais cet homme « demande au Seigneur une grâce et il la demande en criant », comme pour dire à Jésus : « Mais fais-le ! J’ai droit à ce que tu fasses cela ! ».

« Le cri est ici un signe de la prière. Jésus lui-même, quand il nous enseignait à prier, disait de le faire comme un ami importun qui, à minuit, allait demander un morceau de pain pour ses invités ». Ou bien «  de le faire comme la veuve avec le juge corrompu ». En substance, « de le faire – dirais-je – en étant importun. Je ne sais pas, peut être est-ce que cela ne sonne pas bien, mais prier est un peu comme importuner Dieu pour qu’il nous écoute ».

Du reste, quand nous prions, c’est le Seigneur lui-même qui nous demande : « Tu crois que je peux faire cela ? ». Une interrogation de laquelle naît la question que chacun doit se poser à lui-même : « Suis-je certain qu’il peut le faire ? Ou est-ce que je prie un peu, mais je ne sais pas s’il peut le faire ? ». La réponse est qu’« il peut le faire », même si « nous ne savons pas quand il le fera et comment il le fera ». Précisément «  celle-ci est la sécurité de la prière ».

En ce qui concerne ensuite le « besoin » spécifique qui motive notre prière, il faut le présenter « avec vérité au Seigneur : je suis aveugle, Seigneur, j’ai ce besoin, j’ai cette maladie, j’ai ce péché, j’ai cette douleur ». Ainsi, il « sent le besoin, mais il sent que nous demandons son intervention avec sécurité ».

En conclusion, le Pape François a réaffirmé la nécessité de toujours réfléchir « si notre prière est un besoin et si elle est sûre » : elle est « un besoin car nous disons la vérité à nous-mêmes », et elle est « sûre parce que nous croyons que le Seigneur peut faire ce que nous demandons ».

Paroles chrétiennes à ancrer dans le Christ

05-12-2013 source : Radio Vatican

Celui qui prononce des paroles chrétiennes sans le Christ, c’est-à-dire sans le mettre en pratique, se fait du mal à soi-même et aux autres, parce qu’il est soumis à l’orgueil et provoque de la division, même dans l’Église : voilà en résumé ce qu’a affirmé le Pape François, ce jeudi matin, durant la messe célébrée dans la Chapelle de la Maison Sainte Marthe. Écouter et mettre en pratique la parole du Seigneur c’est comme construire la maison sur le roc.

Le Pape François explique la parabole de l’Évangile de la liturgie de ce jeudi. Jésus reproche aux pharisiens de connaitre les commandements mais de ne pas les mettre en pratique dans leur vie : « ce sont des paroles bonnes », mais si elle ne sont pas mises en pratique « non seulement elles ne servent pas, mais elles font du mal : elles sont trompeuses, elles nous font croire que nous avons une belle maison, mais sans fondations ». Une maison qui n’est pas construite sur le rocher.

« Cette image du rocher se réfère au Seigneur. Isaïe, dans la Première Lecture, le dit : « Ayez toujours confiance dans le Seigneur, parce que le Seigneur est un rocher éternel ! ». Le rocher, c’est Jésus-Christ ! Le rocher, c’est le Seigneur ! Une parole est forte, elle donne la vie, elle peut aller de l’avant, elle peut tolérer toutes les attaques, si cette parole a ses racines en Jésus-Christ. Une parole chrétienne qui, dans la vie d’une personne, n’a pas ses racines vitales en Jésus-Christ, est une parole chrétienne sans le Christ ! Et les paroles chrétiennes sans le Christ sont trompeuses, elles font du mal ! Un écrivain anglais, un jour, en parlant des hérésies disait qu’une hérésie est une vérité, une parole, qui est devenue folle. Quand les paroles chrétiennes sont sans le Christ, elles commencent à prendre le chemin de la folie ».

Une examen de conscience s’impose sur notre lien à Jésus-Christ

« Une parole chrétienne sans le Christ te porte à la vanité, à l’assurance mais surtout à l’orgueil, au pouvoir pour le pouvoir. Et le Seigneur renverse ces personnes. C’est une constante dans l’histoire du Salut. Anna, la mère de Samuel le dit; Marie le dit dans le Magnificat : le Seigneur renverse la vanité, l’orgueil de ces personnes qui se croient des rocs. Ces personnes qui suivent une parole mais sans Jésus-Christ : une parole chrétienne certes, mais sans le rapport avec Jésus-Christ, sans l’amour de Jésus-Christ. Voilà ce que le Seigneur nous dit aujourd’hui : de construire notre vie sur ce rocher, et le rocher c’est Lui ». « Un examen de conscience nous fera du bien, affirme le Pape, pour comprendre « comment sont nos paroles », si ce sont des paroles « qui pensent être puissantes », capables « de nous donner le salut », ou si ce sont « des paroles avec Jésus-Christ ».

« Je me réfère aux paroles chrétiennes, parce qu’en l’absence de Jésus-Christ, cela nous divise entre nous, dans l’Église. Demandons au Seigneur la grâce de nous aider dans cette humilité, que nous devons toujours avoir, de dire des paroles chrétiennes en Jésus-Christ, et non pas sans Jésus-Christ. Cette humilité d’être des disciples sauvés et d’aller de l’avant non pas avec des paroles qui, se croyant puissantes, finissent dans la folie de la vanité, de l’orgueil. Que le Seigneur nous donne cette grâce de l’humilité de prononcer des paroles fondées sur Jésus-Christ ! »