Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Famille, vis la joie de la foi

26-10-2013 source : Radio Vatican

La famille est à l’honneur ce week-end au Vatican. Le Pape était heureux de rencontrer, de s’adresser ce samedi à ces milliers de personnes venues place Saint-Pierre. La Famille avait le visage de l’Église universelle. Celui des familles nombreuses et joyeuses venues du monde entier, de près de 80 pays. Elles ont répondu à l’appel du Pape François pour ce pèlerinage dans le cadre de l’année de la Foi.

Un évènement spirituel de prière et de recueillement mais aussi de fête et de convivialité. Des moments de réflexions, de musique, des témoignages et des professions de foi ont scandé cette après-midi romaine ensoleillée. Ainsi les enfants âgés de 3 à 12 ans ont été invités à envoyer au Souverain Pontife un dessin de leur famille. Les adolescents de 13 à 18 ans ont contribué à la réalisation des décors du pèlerinage et ont été encouragés à partager leurs photos sur les réseaux sociaux sur les pages et les comptes du Conseil pontifical pour la Famille ; des jeunes compositeurs et interprètes ont été invités à présenter des chansons et des spectacles originaux sur le thème de la famille.


L’importance de la famille pour le Pape François et pour l’Église

Le Pape François a tenu à rencontrer ces pèlerins pour souligner l’importance que la famille revêt à ses yeux. Elle « est le moteur du monde et de l’histoire » avait-il déjà déclaré hier lors de l’Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour la Famille. Elle est le lieu où l’individu croît, « prend conscience de sa propre dignité », et celle de chaque personne, surtout « celle qui est malade, faible, ou marginalisée ». La famille est un lieu d’accueil, de fraternité, de solidarité. Des thèmes chers au Pape François. aussi de fête, de jeux et de convivialité avec des initiatives pour les plus jeunes.


« Famille, vis la joie de la foi »

C’est le thème du pèlerinage des familles mais aussi du discours que le Pape leur a adressé. « J’ai écouté vos expériences, les histoires que vous avez racontées, leur a-t-il dit. J’ai vu beaucoup d’enfants, beaucoup de grands-parents… J’ai entendu la douleur des familles qui vivent une situation de pauvreté et de guerre. J’ai écouté les jeunes qui veulent se marier malgré mille difficultés. Et maintenant nous nous demandons : comment est-il possible de vivre la joie de la foi, aujourd’hui, en famille ? »

Un besoin universel d’amour

Le Pape n’a pas éludé la difficulté et la pénibilité de l’existence que ce soit en ce qui concerne la recherche d’un travail ou les conditions de vie. Mais il a rappelé que le plus pénible était le manque d’amour, l’absence d’un sourire mais aussi les silences qui parfois planent sur les relations entre individus au sein même de la famille. « Sans amour, la peine devient plus pesante, a-t-il déclaré. Je pense aux personnes âgées qui sont seules, aux familles qui peinent de ne pas être aidées à soutenir ceux qui, à la maison, ont besoin d’attentions spéciales et de soins. »

L’importance de la fidélité

Le Pape s’est ensuite inspiré du rituel du mariage. « Celui qui se marie dans le Sacrement dit : « Je promets de te rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, et de t’aimer tous les jours de ma vie ». Les époux, à ce moment, ne savent pas quelles joies et quelles peines les attendent. C’est cela le mariage ! Partir et marcher ensemble, main dans la main, s’en remettant entre les mains du Seigneur. Avec cette confiance en la fidélité de Dieu on peut tout affronter, sans peur, avec responsabilité. »

« Les époux chrétiens ne sont pas naïfs, ils connaissent les problèmes et les dangers de la vie. Mais ils n’ont pas peur d’assumer leurs responsabilités, devant Dieu et la société ; sans s’échapper, sans s’isoler, sans renoncer à la mission de former une famille et de mettre au monde des enfants. Cela est difficile mais pour surmonter les épreuves, la grâce du Sacrement est nécessaire. Les Sacrements ne servent pas à décorer la vie ; le Sacrement du mariage n’est pas une belle cérémonie ! Les chrétiens se marient dans le Sacrement parce qu’ils ont conscience d’en avoir besoin ! Ils en ont besoin pour être unis entre eux, et pour accomplir leur mission de parents ».

proposer beauté du mariage et de la famille

Famille25-10-2013 source : Radio Vatican

A la veille du pèlerinage des familles à Rome, le pape François a rencontré ce vendredi midi au Vatican les participants de l’assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille. Ce fut l’occasion pour lui de revenir sur trois points essentiels à ses yeux : le fait que la famille est une communauté de vie qui a une existence autonome, qu’elle est fondée sur le mariage, et que l’enfance et la vieillesse sont deux périodes délicates.

La famille est « une communauté de personne ». Reprenant les paroles de Jean-Paul II, le pape François a tout d’abord rappelé ce qu’était la famille : « le centre naturel de la vie humaine, faite de personnes qui aiment, dialoguent, se sacrifient pour les autres et défendent la vie, surtout les plus fragiles ». Elle est si importante qu’on pourrait dire qu’elle « est le moteur du monde et de l’histoire ». Lieu où l’individu croît, « prend conscience de sa propre dignité », et celle de chaque personne, surtout « celle qui est malade, faible, ou marginalisée ».

Cette famille, elle est fondée sur le mariage. « L’amour entre époux et familial révèle clairement la vocation de la personne à aimer de manière unique et pour toujours ». Un amour qui permet d’affronter les « sacrifices et les crises » que rencontrent tous les couples. Ces miment difficiles sont autant de « passages pour grandir dans le bien, la vérité et la beauté ». Ce mariage, sacrement de l’Église, est pour le Pape « une expérience de foi en Dieu et de confiance réciproque, de liberté profonde et de sainteté ».

Dans cette famille, il y a des enfants et des personnes âgées. Le pape François est ainsi revenu sur un thème qui lui est cher : ne pas abandonner ces deux « pôles de la vie qui sont aussi les plus fragiles ». « Une société qui abandonne les enfants et marginalise les anciens, coupe ses racines et assombrit son futur ». C’est pourquoi « prendre soin des petits et des anciens est un choix de civilisation ».

Improvisant, le Pape a confié que lorsqu’il confessait des parents, il leur demandait s’ils jouaient avec leurs enfants, s’ils perdaient du temps avec eux. Et le pape de regretter que les parents répondent par la négative en expliquant qu’ils étaient pris par leur travail et n’avaient pas l’occasion de voir leur progéniture en soirée. “Il est très important de perdre du temps avec ses enfants, de jouer avec eux“, a-t-il alors lancé, insistant sur la “gratuité“ de ce geste.

Une famille chrétienne se reconnait donc « à la fidélité, à la patience, à l’ouverture à la vie, et aux respects aux personnes âgées. » Le Pape a donc invité les participants à proposer à tous la « beauté du mariage et de la famille illuminés par l’Évangile », et à être proches de celles qui sont « brisées, qui n’ont pas de toit ou de travail » et à être proches « des couples en crise ou à ceux qui sont déjà séparés. »

la logique de l’avant et de l’après

25-10-2013 source : L’Osservatore Romano

Il faut entrer dans la «logique de l’avant et de l’après» pour ne pas devenir des «chrétiens tièdes» ou «à l’eau de rose», voire même hypocrites. C’est avec cette expression suggestive que le Pape François, au cours de la Messe célébrée jeudi matin, 24 octobre, dans la chapelle Sainte-Marthe, a reproposé l’attitude avec laquelle les chrétiens doivent s’approcher du mystère du salut accompli par Jésus.

La référence initiale a été la lettre aux Romains (6, 19-23), dans laquelle saint Paul  «cherche à nous faire comprendre ce mystère si grand de notre rédemption, de notre pardon, du pardon de nos péchés en Jésus Christ». L’apôtre avertit qu’il n’est pas facile de comprendre et d’entendre ce mystère. Pour nous aider à le comprendre, il utilise «la logique de l’avant et de l’après: avant Jésus et après Jésus», comme cela est résumé dans le chant à l’Évangile de la liturgie du jour (Philippiens 3, 8).

Cette foi «nous devons la ré-assumer et la mener de l’avant avec notre manière de vivre. Et vivre en chrétiens signifie mener de l’avant cette foi en Christ, cette re-création. Mener de l’avant les œuvres qui naissent de cette foi. L’important est la foi, mais les œuvres sont le fruit de cette foi: menez de l’avant ces œuvres pour la sanctification. Voilà: la première sanctification qu’a faite le Christ, la première sanctification que nous avons reçue dans le baptême, doit croître, doit aller de l’avant».

En réalité, «nous sommes faibles et tant de fois nous commettons des péchés». Cela signifie-t-il que nous ne sommes pas sur la voie de la sanctification? «Oui et non».  «Si tu t’habitues à une vie un peu comme ça et que tu dis: “Je crois en Jésus Christ, mais je vis comme je veux”», alors «cela ne te sanctifie pas, cela ne va pas bien, c’est un contre-sens». Mais «si tu dis: “Moi oui, je suis pécheur; je suis faible”» et que «tu vas toujours vers le Seigneur et dis: “Seigneur, tu as la force, donne-moi la foi; tu peux me guérir”» à travers le sacrement de la réconciliation, alors «nos imperfections aussi s’insèrent sur cette voie de sanctification».

Il y a donc toujours cet avant et après: «Avant, l’acte de foi. Avant l’acceptation de Jésus Christ qui nous a re-créés avec son sang, nous étions sur la voie de l’injustice ; après, nous sommes sur la voie de la sanctification, mais nous devons la prendre au sérieux». Cela signifie faire «des œuvres de justice». Tout d’abord adorer Dieu; et ensuite «faire ce que Jésus nous conseille: aider les autres, donner à manger aux affamés, donner à boire aux assoiffés, rendre visite aux malades, visiter les prisons. Ces œuvres sont les œuvres que Jésus a faites dans sa vie, des œuvres de justice, des œuvres de re-création. Quand nous donnons à manger à un affamé, nous re-créons en lui l’espérance et de même avec les autres. Mais si nous acceptons la foi et ensuite nous ne la vivons pas, nous sommes seulement chrétiens, mais en souvenir: oui, oui j’ai été baptisé, c’est la foi de mon baptême, mais je vis comme je peux».

Si on ne prend pas au sérieux cette sanctification, on devient «des chrétiens tièdes: oui oui, non non non… C’est un peu comme le disaient nos mères, des chrétiens à l’eau de rose: un peu comme ça, un peu de vernis chrétien, un peu de vernis de catéchèse, mais à l’intérieur il n’y a pas de véritable conversion, il n’y a pas cette conviction de Paul: j’ai accepté de tout perdre, je considère tout comme déchets, afin de gagner le Christ, et d’être trouvé en lui».