Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Marie, Miroir des Vierges – Saint Ambroise

Marie, Miroir des Vierges – Saint Ambroise

Saint-Ambroise-de-Milan
Saint-Ambroise-de-Milan

Le 7 décembre, mémoire de saint Ambroise, évêque de Milan et docteur de l’Église. Il s’endormit dans le Seigneur le 4 avril 397 dans la nuit sainte de Pâques, mais on l’honore principalement en ce jour, où, encore catéchumène, il fut, en 374, appelé à gouverner ce siège célèbre, alors qu’il exerçait la fonction de préfet de la cité.

Vrai pasteur et docteur des fidèles, il mit la plus grande énergie à exercer la charité envers tous, à défendre la liberté de l’Église et à enseigner la doctrine de la vraie foi contre les ariens et enseigna au peuple la piété par ses commentaires de la Bible et les hymnes qu’il composa. – Martyrologe romain.

Voici un extrait du De Virginibus, dédié en 377 par saint Ambroise à sa sœur Marcelline, religieuse à Rome :

C’est l’ardeur à l’étude qui fait d’abord la noblesse du maître. Quoi de plus noble que la mère de Dieu ? Quoi de plus splendide que celle-là même qu’a choisie la splendeur ? Quoi de plus chaste que celle qui a engendré le corps sans souillure corporelle ? Et que dire de ses autres vertus ?

Elle était vierge, non seulement de corps, mais d’esprit, elle dont jamais les ruses du péché n’ont altéré la pureté : humble de cœur, réfléchie dans ses propos, prudente, avare de paroles, avide de lecture ; elle mettait son espoir non dans l’incertitude de ses richesses, mais dans la prière des pauvres.

Appliquée à l’ouvrage, réservée, elle prenait pour juge de son âme non l’homme, mais Dieu ; ne blessant jamais, bienveillante à tous, pleine de respect pour les vieillards, sans jalousie pour ceux de son âge, elle fuyait la jactance, suivait la raison, aimait la vertu.

Quand donc offensa-t-elle ses parents, ne fût-ce que dans son attitude ? Quand la vit-on en désaccord avec ses proches ? Quand repoussa-t-elle l’humble avec dédain, se moqua-t-elle du faible, évita-t-elle le miséreux ? Elle ne fréquentait que les seules réunions d’hommes où, venue par charité, elle n’eût pas à rougir ni à souffrir dans sa modestie.

Aucune dureté dans son regard, aucune licence dans ses paroles, aucune imprudence en ses actes ; rien de heurté dans le geste, de relâché dans la démarche, d’insolent dans la voix : son attitude extérieure était l’image même de son âme, le reflet de sa droiture.

Une bonne maison doit se reconnaître à son vestibule, et bien montrer dès l’entrée qu’elle ne recèle pas de ténèbres ; ainsi notre âme doit-elle, sans être entravée par le corps, donner au dehors sa lumière, semblable à la lampe qui répand de l’intérieur sa clarté.

… Bien que Mère du Seigneur, elle aspirait pourtant à apprendre les préceptes du Seigneur ; elle qui avait enfanté Dieu, souhaitait pourtant connaître Dieu.

Elle est le modèle de la virginité. La vie de Marie doit être en effet à elle seule un exemple pour tous. Si donc nous aimons l’auteur, apprécions aussi l’œuvre ; et que toutes celles qui aspirent à ses privilèges imitent son exemple. Que de vertus éclatent en une seule vierge ! Asile de la pureté, étendard de 1a foi, modèle de la dévotion ; vierge dans la maison, auxiliaire pour le sacerdoce, mère dans le temple.

Combien de vierges ira-t-elle chercher pour les prendre dans ses bras et les conduire au Seigneur, disant : Voici celle qui a gardé le lit de mon fils, celle qui a gardé la couche nuptiale dans une pureté immaculée. Et de même, le Seigneur les confiera au Père, redisant la parole qu’il aimait :

 » Père saint, voici celles que je t’ai gardées, sur lesquelles le Fils de l’homme inclinant la tête s’est reposé ; je demande que là où je suis, elles soient avec moi. Mais puisque n’ayant pas vécu pour elles seules, elles ne doivent pas se sauver seules, puissent-elles racheter, l’une ses parents, l’autre ses frères. Père juste, le monde ne m’a pas connu, mais elles m’ont connu, et elles n’ont pas voulu connaître le monde. « 

Quel cortège, quels applaudissements d’allégresse parmi les anges ! Elle a mérité d’habiter le ciel, celle qui a vécu dans le siècle une vie céleste. Alors Marie, prenant le tambourin, conduira les chœurs des vierges chantant au Seigneur, et bénissant d’avoir traversé la mer du siècle sans sombrer dans ses remous.

Alors, toutes exulteront, disant : J’entrerai à l’autel de mon Dieu, du Dieu qui réjouit ma jeunesse. J’immole à Dieu un sacrifice de louange, et j’offre mes vœux au Très-Haut.

Et je ne doute pas que devant vous ne s’ouvrent tout grands les autels de Dieu, vous dont j’oserais dire que les âmes sont des autels où chaque jour, pour la rédemption du Corps mystique, 1e Christ est immolé.

Car si le corps de la Vierge est le temple de Dieu, que dire de l’âme, qui, mise à nu par la main du Prêtre éternel, les cendres du corps pour ainsi dire écartées, exhale la chaleur du feu divin ? Bienheureuses vierges, embaumées du parfum immortel de la grâce, comme les jardins par les fleurs, les temples par le culte divin, les autels par le prêtre.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Miroir du Salut éternel

Miroir du Salut éternel

Bienheureux Jean de Ruysbroeck
Bienheureux Jean de Ruysbroeck

Si vous voulez recevoir le corps de Notre-Seigneur dans le Sacrement, d’une façon qui soit glorieuse pour Dieu et salutaire pour vous-même, vous devez posséder quatre qualités, qui étaient en Marie, la Mère de Dieu lorsqu’elle conçut Notre-Seigneur.

Soyez-lui donc disciple et asseyez-vous à ses pieds, afin que par ses exemples, elle puisse vous enseigner comment il faut vivre, car elle est la souveraine maîtresse de toute vertu et de toute sainteté.

La première qualité que possédait Marie et que vous devez avoir, c’est la pureté; la seconde est une vraie connaissance de Dieu; la troisième est l’humilité, et la quatrième un désir qui naît de la libre volonté.

Et d’abord regardez dans votre miroir, qui est Marie, cette première qualité de la pureté. Au moment même où elle fut conçue, Marie fut pure de toute tache et de toute inclination au péché… Aussi l’envoyé de Dieu, l’ange Gabriel, put-il lui dire : « Je te salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi. » (Lc 1, 28)

Tout ce qui est plein de grâce est pur et tout ce qui est pur est plein de grâce. Si donc vous voulez être plein de grâce et recevoir Notre-Seigneur, vous devez être pur avec Marie. Pour cela, éprouvez et examinez ce qui apparaît en votre conscience, et tout ce que vous y trouverez qui puisse déplaire à Dieu, accusez-le et confessez-le d’un cœur humble ; devant Dieu et votre confesseur…

De tout ce qui est péché ayez grande contrition et regret de cœur, avec une ferme volonté de faire toujours le bien et de vous mettre en garde contre toute faute… Ayez, par-dessus tout, grande foi et amoureuse confiance en Dieu, car c’est là ce qui fait pardonner les péchés, ainsi que Notre-Seigneur l’a dit en maint endroit de l’Évangile : « Ta foi t’a sauvé. » (Mt., 9, 22; Mc, 5, 3, 10, 52; Lc, 7, 50; 8, 48; 17, 42 et 18, 42) C’est la première qualité pour être pur et recevoir avec Marie Notre-Seigneur.

La seconde qualité, que nul ne peut posséder s’il n’a une conscience pure, c’est la vraie connaissance de Dieu. Marie l’avait plus que tout autre, après son Fils qui est la Sagesse même de Dieu.

Cependant, lorsque l’ange lui apporta son message, elle fut remplie de crainte et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation. L’ange lui dit alors : « Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce devant le Seigneur. Voici que tu concevras et enfanteras un Fils, et tu l’appelleras Jésus. Il sera grand devant le Seigneur, et il sera nommé le Fils du Très-Haut. Et le Seigneur, le Père céleste, lui donnera le trône de David son père, c’est-à-dire la puissance de David, et il règnera sur la maison de Jacob pour l’éternité, et son règne n’aura pas de fin » (Luc, I,30-33).

Alors Marie dit à l’ange : « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme et que je veux demeurer vierge ? » (Luc, I,34)  Et l’ange lui répondit : « Le Saint-Esprit descendra d’en-haut sur toi et la force du Très-Haut te couvrira de son ombre. Aussi le Saint qui naîtra de toi sera-t-il appelé le Fils de Dieu. Et voici qu’Élisabeth ta cousine a conçu un fils dans sa vieillesse ; et c’est le sixième mois de celle qui est appelée stérile, car rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 35-37).

Marie entendait ces paroles et elle les comprenait, enseignée qu’elle était par l’ange et plus encore par le Saint-Esprit. Elle dit alors « Voici la servante du Seigneur » ( Lc 1, 38). Et ainsi, tandis que Dieu l’élevait souverainement, elle-même s’abaissait le plus possible, comme elle l’avait appris de la Sagesse de Dieu. Car ce qui est élevé ne peut demeurer stable que dans l’humilité ; la chute des anges précipités du ciel le montre bien.

Qu’y a-t-il de plus haut, en effet, que le Fils de Dieu ? Mais aussi qu’y a-t-il de plus humble que le serviteur de Dieu et de tous qui est le Christ ? Et qu’y a-t-il de plus élevé que la Mère de Dieu ? Et pourtant est-il rien de plus humble que d’être la servante de Dieu et de tout le monde, ainsi que Marie l’a été ? Elle remit aussi sa volonté tout entière au bon plaisir de Dieu, avec une grande ferveur, disant à l’ange : « Qu’il m’advienne selon ta parole ! » (Lc 1, 38)

L’Esprit-Saint l’entendit et Dieu en fut si touché dans son amour qu’il envoya sur l’heure dans le sanctuaire de Marie le Christ qui nous a rachetés de tous nos maux. Ainsi donc c’est de Marie et de l’ange que nous apprenons comment le Fils de Dieu est venu dans notre nature.

Bienheureux Jean de Ruysbroeck ((1293 – 2 décembre 1381) Miroir du Salut éternel, ch. IV

Le Pape Léon XIV au Liban

Le Pape Léon XIV au Liban

Le Pape Léon XIV au Liban
Le Pape Léon XIV au Liban

Le Pape Léon XIV a entamé, ce dimanche 30 novembre, un pèlerinage au Liban sous le signe de la paix dans un pays traversé par de fortes tensions, et où le vivre-ensemble entre les différentes communautés religieuses a été fragilisé par les crises successives et la guerre entre le Hezbollah et Israël.

Au palais présidentiel de Baabda à Beyrouth après une rencontre privée avec le chef de l’État Joseph Aoun, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berri et le Premier ministre Nawaf Salam, le Pape Léon XIV a réservé ses premiers mots pour les autorités, les représentants de la société civile et le corps diplomatique.

Pour son premier discours en terre libanaise, Léon XIV a souligné trois caractéristiques des artisans de paix: la résilience, l’effort de réconciliation et le courage de ne pas quitter le pays.

Au deuxième jour de son voyage au Pays du Cèdre, dans un contexte de fortes tensions régionales, le Pape s’est recueilli et a prié devant la tome de saint Charbel, valeureux moine-ermite du 19e siècle et saint patron du Liban. «Nous demandons la paix. Nous l’implorons tout particulièrement pour le Liban et pour tout le Levant. »

l’Église du Liban doit demeurer «ancrée au ciel» pour bâtir la paix. Malgré les tensions et les épreuves qui secouent le Liban, le Pape Léon XIV salue la fidélité d’une Église libanaise au service de la paix, de la charité et de l’espérance. En rencontrant les évêques, prêtres, religieux, religieuses et agents pastoraux au sanctuaire de Notre-Dame du Liban à Harissa, ce 1ᵉʳ décembre, il encourage les communautés à demeurer unies, créatives dans l’amour et proches des plus vulnérables.

Le Pape a prononcé un discours marquant lors d’une rencontre œcuménique et interreligieuse à Beyrouth, devant une foule rassemblée sur la Place des Martyrs. Ce fut sa troisième intervention au Liban qui reste au cœur des préoccupations du Saint-Siège. Le Souverain pontife a réaffirmé l’importance de la paix, de l’unité et de la réconciliation, des valeurs essentielles qui traversent l’histoire du Liban et du Moyen-Orient.

Pour finir la journée, sur le parvis du Patriarcat d’Antioche des Maronites à Bkerké à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth, il a rencontré près de 14 000 jeunes. Après avoir écouté leurs nombreux témoignages, Léon XIV les a exhortés à ne pas céder au désespoir, mais plutôt à cultiver des amitiés fondées sur un amour sincère et à conserver l’enthousiasme nécessaire pour «changer le cours de l’histoire».

Ce 2 décembre, le Pape fera à 8h30 une visite aux opérateurs et aux patients de l’hôpital « de la Croix » (Jal ed Dib), il célébrera la sainte messe à 10h30 puis, après une cérémonie de départ, quittera le Liban un peu après midi.