Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

servir les petits et se reconnaître petit

servir les petits et se reconnaître petit

Ne pas seulement servir les plus petits, mais se reconnaître soi-même un petit : le Pape François a parlé, lors de l’angélus de ce dimanche place Saint, sur l’enseignement que Jésus donne à ses disciples qui écartent des enfants de Lui. Cet extrait de l’Évangile complète celui d’il y a deux semaines, dans lequel le Seigneur s’indignait des insultes faites aux plus petits.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 3 octobre 2021

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans l’évangile de la liturgie d’aujourd’hui, nous voyons une réaction assez inhabituelle de Jésus : il s’indigne. Et ce qui est le plus surprenant, c’est que son indignation n’est pas provoquée par les pharisiens qui l’ont mis à l’épreuve avec des questions sur la légalité du divorce, mais par ses disciples qui, pour le protéger de la foule, grondent certains enfants qui sont amenés à Jésus.

Autrement dit, le Seigneur ne s’indigne pas contre ceux qui se disputent avec lui, mais contre ceux qui, pour le soulager de la fatigue, lui enlèvent des enfants. Pourquoi? C’est une bonne question : pourquoi le Seigneur fait-il cela ?

On se souvient – c’était l’Évangile d’il y a deux dimanches – que Jésus, faisant le geste d’embrasser un enfant, s’était identifié aux petits : il avait enseigné que ce sont précisément les petits, c’est-à-dire ceux qui dépendent des autres , qui ont besoin et ne peuvent pas rendre. , il faut d’abord les servir (cf. Mc 9, 35-37).

Ceux qui cherchent Dieu le trouvent là, dans les petits, dans les nécessiteux : ayant besoin non seulement de biens, mais de soins et de réconfort, comme les malades, les humiliés, les prisonniers, les immigrés, les prisonniers. Il est là : dans les petits. C’est pourquoi Jésus s’indigne : tout affront fait à un petit, à un pauvre, à un enfant, à un sans défense, lui est fait.

Aujourd’hui, le Seigneur reprend cet enseignement et le complète. Il ajoute en effet : « Quiconque ne reçoit pas le royaume de Dieu comme un enfant l’accueille n’y entrera pas » (Mc 10,15). Voici la nouveauté : le disciple doit non seulement servir les petits, mais se reconnaître comme petit. Et chacun de nous se reconnaît-il petit devant Dieu ? Réfléchissons-y, cela nous aidera.

Savoir que nous sommes petits, savoir que nous avons besoin de salut, est indispensable pour accueillir le Seigneur. C’est le premier pas pour s’ouvrir à lui, mais souvent on l’oublie. Dans la prospérité, dans le bien-être, nous avons l’illusion d’être autosuffisants, d’être autosuffisants, de ne pas avoir besoin de Dieu.

Frères et sœurs, c’est une tromperie, car chacun de nous est un être nécessiteux, un petit . Nous devons chercher notre propre petitesse et la reconnaître. Et là, nous trouverons Jésus.

Dans la vie, se reconnaître petit est un point de départ pour grandir. Si nous y réfléchissons, nous grandissons non pas tant en fonction des succès et des choses que nous avons, mais surtout dans les moments de lutte et de fragilité. Là, dans le besoin, on mûrit ; là, nous ouvrons notre cœur à Dieu, aux autres, au sens de la vie. Nous ouvrons les yeux aux autres.

Nous ouvrons les yeux, quand nous sommes petits, sur le vrai sens de la vie. Quand on se sent petit devant un problème, petit devant une croix, une maladie, quand on ressent de la fatigue et de la solitude, ne nous décourageons pas.

Le masque de la superficialité tombe et notre fragilité radicale ressurgit : elle est notre socle commun, notre trésor, car avec Dieu, les faiblesses ne sont pas des obstacles, mais des opportunités. Une belle prière serait celle-ci : « Seigneur, regarde mes faiblesses… » et énumère-les devant Lui. C’est une bonne attitude devant Dieu.

En effet, c’est précisément dans la fragilité que nous découvrons combien Dieu prend soin de nous. L’Évangile d’aujourd’hui dit que Jésus est très tendre avec les petits : « les prenant dans ses bras, il les bénit, leur imposant les mains » (v. 16). Les déboires, les situations qui révèlent notre fragilité sont des occasions privilégiées de vivre son amour.

Ceux qui prient avec persévérance le savent bien : dans les moments d’obscurité ou de solitude, la tendresse de Dieu envers nous devient – pour ainsi dire – encore plus présente. Quand nous sommes petits, nous ressentons davantage la tendresse de Dieu. Cette tendresse nous donne la paix, cette tendresse nous fait grandir, car Dieu s’approche à sa manière, qui est proximité, compassion et tendresse.

Et quand nous nous sentons petits, c’est-à-dire petits, pour une raison quelconque, le Seigneur se rapproche, nous le sentons plus près. Il nous donne la paix, il nous fait grandir. Dans la prière, le Seigneur nous serre dans ses bras, comme un père avec son enfant.

Ainsi nous devenons grands : non pas dans la prétention illusoire de notre autosuffisance – cela ne rend personne grand – mais dans la force de placer toute espérance dans le Père. Tout comme le font les petits, ils le font.

Aujourd’hui, nous demandons à la Vierge Marie une grande grâce, celle de la petitesse : être des enfants qui se confient au Père, certains qu’il ne manque pas de prendre soin de nous.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

J’ai été très attristé par ce qui s’est passé ces derniers jours dans la prison de Guayaquil, en Équateur. Une terrible flambée de violence entre détenus appartenant à des gangs rivaux a fait plus de 100 morts et de nombreux blessés. Je prie pour eux et leurs familles.

Dieu nous aide à panser les plaies du crime qui asservissent les plus pauvres. Et aider ceux qui travaillent chaque jour à rendre la vie en prison plus humaine.

Je souhaite une fois de plus implorer Dieu pour le don de la paix pour la terre bien-aimée du Myanmar : afin que les mains de ceux qui y vivent n’aient plus à sécher les larmes de douleur et de mort, mais puissent s’accrocher pour surmonter les difficultés et travailler ensemble pour le avènement de la paix.

Aujourd’hui, à Catanzaro, Maria Antonia Samà et Gaetana Tolomeo, deux femmes contraintes à l’immobilité physique pendant toute leur existence, sont béatifiées. Soutenus par la grâce divine, ils embrassèrent la croix de leur infirmité, transformant la douleur en louange au Seigneur.

Leur lit est devenu un point de référence spirituel et un lieu de prière et de croissance chrétienne pour tant de personnes qui y ont trouvé réconfort et espérance. Une salve d’applaudissements à la nouvelle Bienheureuse !

En ce premier dimanche d’octobre, nos pensées vont aux fidèles réunis au Sanctuaire de Pompéi pour la récitation de la Supplication à la Vierge Marie. En ce mois, nous renouvelons ensemble l’engagement de prier le Saint Rosaire.

Je vous adresse mon salut, chers Romains et pèlerins ! En particulier, les fidèles de Wépion, diocèse de Namur, en Belgique ; les jeunes d’Uzzano, dans le diocèse de Pescia ; et les enfants handicapés venus de Modène, accompagnés des Petites Sœurs de Jésus Travailleur et des volontaires.

À cet égard, aujourd’hui en Italie, c’est la Journée pour l’élimination des barrières architecturales : tout le monde peut aider pour une société où personne ne se sent exclu. Merci pour votre travail.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Même aux enfants de l’Immaculée Conception ! Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


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La grâce de Dieu est fondamentale dans notre vie spirituelle

La grâce de Dieu est fondamentale dans notre vie spirituelle

Lors de l’audience de ce mercredi 29 septembre, le Pape est revenu sur le thème de la justification, à la lumière de l’enseignement de saint Paul. L’Apôtre explique que nous ne sommes pas sauvés par nos propres efforts, mais avant tout par l’amour gratuit de Dieu, qui l’a lui-même tiré de ses ténèbres.
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PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 29 septembre 2021

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Catéchèse sur la Lettre aux Galates – 9. La vie dans la foi

Résumé :

Frères et sœurs, Saint Paul traite, dans sa lettre aux Galates, du thème de la justification, un sujet décisif pour la foi. La justification, que Dieu opère en nous, nous permet de retrouver l’innocence perdue par le péché. Elle est la conséquence de la miséricorde de Dieu qui offre le pardon. La justification advient par la foi en Jésus-Christ, mort et ressuscité pour nous.

Nous ne devenons pas justes par nos propres efforts, mais c’est le Christ, avec la force de sa grâce, qui nous rend justes. Bien sûr, il est essentiel, dans notre vie spirituelle, de respecter les commandements, mais cela aussi est l’œuvre de la grâce que nous recevons du Christ. C’est de lui que nous recevons cet amour gratuit qui nous permet, à notre tour, d’aimer de manière concrète.

saint Jacques enseigne que, sans les œuvres, la foi est morte. La réponse de la foi exige donc d’être actifs dans l’amour de Dieu et dans l’amour du prochain. La force de la grâce a besoin de s’unir à nos œuvres de miséricorde que nous sommes appelés à vivre pour témoigner combien est grand l’amour de Dieu.

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Catéchèse

Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans notre cheminement pour mieux comprendre l’enseignement de saint Paul, nous rencontrons aujourd’hui un thème difficile mais important, celui de la justification. Qu’est-ce que la justification ? Nous, de pécheurs, sommes devenus justes. Qui nous a rendus justes ? Ce processus de changement est une justification.

Nous, devant Dieu, nous sommes justes., nous avons nos péchés personnels, mais nous sommes fondamentalement justes. C’est la justification. Il y a eu beaucoup de discussions sur ce sujet, pour trouver l’interprétation la plus cohérente avec la pensée de l’Apôtre et, comme cela arrive souvent, il en est également venu à contraster les positions.

Dans la Lettre aux Galates, ainsi que celle aux Romains, Paul insiste sur le fait que la justification vient de la foi au Christ. « Mais, je suis juste parce que j’accomplis tous les commandements! ». Oui, mais la justification ne vient pas de là, elle vient d’abord : quelqu’un t’a justifié, quelqu’un t’a rendu juste devant Dieu : « Oui, mais je suis un pécheur ! Oui tu es juste, mais pécheur, mais à la base tu es juste. Qui t’as fait juste ? Jésus Christ. C’est la justification.

Que se cache-t-il derrière le mot « justification », si décisif pour la foi ? Il n’est pas facile d’arriver à une définition exhaustive, mais dans toute la pensée de saint Paul, on peut simplement dire que la justification est la conséquence de la « miséricorde de Dieu qui offre le pardon » (Catéchisme de l’Église catholique, n. 1990 ).

Et c’est notre Dieu, si bon, miséricordieux, patient, plein de miséricorde, qui pardonne continuellement, continuellement. Il pardonne, et la justification est Dieu qui pardonne à tous depuis le commencement, en Christ. La miséricorde de Dieu qui pardonne. En effet, Dieu, par la mort de Jésus – et nous devons le souligner : par la mort de Jésus – a détruit le péché et nous a donné le pardon et le salut de manière définitive.

Ainsi justifiés, les pécheurs sont accueillis par Dieu et réconciliés avec Lui. C’est comme un retour à la relation originelle entre le Créateur et la créature, avant que la désobéissance du péché n’intervienne. La justification que Dieu agit nous permet donc de retrouver l’innocence perdue à cause du péché. Comment se passe la justification ?

Répondre à cette question équivaut à découvrir une autre nouveauté de l’enseignement de saint Paul : que la justification se fait par la grâce. Seulement par la grâce : nous avons été justifiés par la pure grâce. « Mais je ne peux pas, comme quelqu’un le fait, aller voir le juge et payer pour me rendre justice ? »

Non, en cela vous ne pouvez pas payer, un seul a payé pour nous tous : Christ. Et du Christ mort pour nous vient cette grâce que le Père donne à tous : la justification se fait par la grâce.

L’Apôtre a toujours à l’esprit l’expérience qui a changé sa vie : la rencontre avec Jésus ressuscité sur le chemin de Damas. Paul avait été un homme fier, religieux, zélé, convaincu que la justice consistait dans l’observance scrupuleuse des préceptes.

Mais maintenant, il a été vaincu par le Christ, et la foi en lui l’a profondément transformé, lui permettant de découvrir une vérité jusque-là cachée : ce n’est pas nous avec nos efforts qui devenons justes, non : ce n’est pas nous ; mais c’est Christ avec sa grâce qui nous rend justes.

Alors Paul, pour avoir une pleine connaissance du mystère de Jésus, est prêt à renoncer à tout ce dont il était auparavant riche (cf. Ph 3, 7), car il a découvert que seule la grâce de Dieu l’a sauvé. Nous avons été justifiés, nous avons été sauvés par pure grâce, non par nos mérites. Et cela nous donne une grande confiance.

Nous sommes pécheurs, oui ; mais nous marchons sur le chemin de la vie avec cette grâce de Dieu qui nous justifie chaque fois que nous demandons pardon. Mais pas à ce moment-là, justifie-t-il : nous sommes déjà justifiés, mais il vient nous pardonner une autre fois.

La foi a une valeur universelle pour l’Apôtre. Elle touche à chaque instant et à chaque aspect de la vie du croyant : du baptême au départ de ce monde, tout est imprégné de foi en la mort et en la résurrection de Jésus, qui donne le salut. La justification par la foi met l’accent sur la priorité de la grâce, que Dieu offre à ceux qui croient en son Fils sans aucune distinction.

Dans ce contexte, il est également bon de rappeler l’enseignement qui vient de l’apôtre Jacques, qui écrit : «L’homme est justifié par les œuvres et pas seulement par la foi – il semblerait le contraire, mais ce n’est pas l’inverse -. […] Car de même que le corps sans l’esprit est mort, de même la foi sans les œuvres est morte » (Jc 2 :24 :26). Si la justification ne fleurit pas avec nos œuvres, elle sera là, souterraine, comme morte.

Il y en a, mais nous devons le mettre en œuvre avec notre travail. Ainsi les paroles de Jacques intègrent l’enseignement de Paul. Pour l’un et pour l’autre donc, la réponse de la foi exige d’être actifs dans l’amour de Dieu et l’amour du prochain. Pourquoi « actif dans cet amour » ? Parce que cet amour nous a tous sauvés, nous a justifiés gratuitement, gratuitement !

La justification nous insère dans la longue histoire du salut, qui montre la justice de Dieu : face à nos chutes continuelles et à nos insuffisances, il ne s’est pas résigné, mais a voulu nous rendre justes et il l’a fait par grâce, par le don de Jésus Christ, de sa mort et de sa résurrection. Parfois, j’ai dit quelle est la manière d’agir de Dieu, quel est son style, et je l’ai dit en trois mots : le style de Dieu est proximité, compassion et tendresse.

Il est toujours proche de nous, il est compatissant et tendre. Et la justification est précisément la plus grande proximité de Dieu avec nous, hommes et femmes, la plus grande compassion de Dieu envers nous, hommes et femmes, la plus grande tendresse du Père. La justification est ce don du Christ, de la mort et de la résurrection du Christ qui nous libère. « Mais, Père, je suis un pécheur, j’ai volé… ».

Oui, mais à la base tu es un juste. Laissez Christ faire cette justification. Nous ne sommes pas condamnés, à la base, non : nous sommes justes. Permettez-moi le mot : nous sommes des saints, à la base. Mais alors, avec notre travail, nous devenons pécheurs. Mais, à la base, nous sommes saints : que la grâce du Christ monte et que cette justice, cette justification nous donne la force d’aller de l’avant.

Ainsi, la lumière de la foi nous permet de reconnaître à quel point la miséricorde de Dieu est infinie, la grâce qui œuvre pour notre bien. Mais la même lumière nous fait aussi voir la responsabilité qui nous est confiée de collaborer avec Dieu dans son œuvre de salut.

La puissance de la grâce doit se conjuguer avec nos œuvres de miséricorde, que nous sommes appelés à vivre pour témoigner de la grandeur de l’amour de Dieu.Allons de l’avant avec cette confiance : nous avons tous été justifiés, nous sommes justes en Christ. Nous devons mettre en œuvre cette justice avec notre travail.

SALUTATIONS

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins des Diocèses de Grenoble et d’Agen. En ce jour où l’Église célèbre les Saints Archanges, je demande à Saint Michel, protecteur de la France, de veiller sur votre pays, de le garder dans la fidélité à ses racines, et de conduire votre peuple sur les voies d’une unité et d’une solidarité toujours plus grandes. Que Dieu vous bénisse !

Je salue les pèlerins et visiteurs anglophones qui participent à l’audience d’aujourd’hui, en particulier les groupes du Danemark et des États-Unis d’Amérique. Je salue en particulier les séminaristes du Collège pontifical nord-américain et leurs familles réunis pour l’ordination diaconale. Sur vous tous et vos familles, j’invoque la joie et la paix du Seigneur. Que Dieu vous bénisse!

Je salue cordialement les pèlerins germanophones ! Aujourd’hui, l’Église se souvient des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël, médiateurs de la grâce de Dieu. Confions-nous à eux, afin que nos bonnes œuvres rendent visible l’amour de Dieu pour le monde. Que le Seigneur vous bénisse ainsi que vos familles.

Je salue cordialement les pèlerins hispanophones, aujourd’hui ils sont plusieurs. Aujourd’hui, nous célébrons la fête des saints archanges Michel, Gabriel et Raphaël. Chacun d’eux a accompli une mission particulière dans l’histoire du salut. Invoquons sa protection, afin que nous aussi, avec l’aide de la grâce divine, puissions accomplir la mission que le Seigneur nous confie et être témoins de sa miséricorde par nos œuvres et par toute notre vie. Que Dieu vous bénisse. Merci beaucoup.

Je salue les fidèles lusophones, en particulier les paroissiens de Campo Grande. Ne laissez aucun nuage sur votre chemin vous empêcher de rayonner la gloire et l’espérance déposées en vous, en louant toujours le Seigneur dans vos cœurs, en remerciant Dieu le Père pour tout. Alors que Dieu vous bénisse !

Je salue les fidèles arabophones. La lumière de la foi nous permet de reconnaître à quel point la miséricorde de Dieu est infinie, la grâce qui œuvre pour notre bien. Mais la même lumière nous fait aussi voir la responsabilité qui nous est confiée de collaborer avec Dieu dans son œuvre de salut. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal !

Je salue cordialement les pèlerins polonais. Chers frères et sœurs, aujourd’hui, inspirés par la mémoire liturgique, nous nous confions d’une manière particulière à la protection des saints Archanges : Michel qui combat Satan et les mauvais esprits ; Gabriel qui apporte la bonne nouvelle du Seigneur ; et Raffaele qui guérit et accompagne dans la recherche du bien. Avec leur aide, vous aussi pouvez être des messagers de la grâce et de la miséricorde du Seigneur. Je vous bénis de tout cœur.

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APPEL

J’ai appris avec douleur la nouvelle des attaques armées qui ont eu lieu dimanche dernier contre les villages de Madamai et Abun, dans le nord du Nigeria. Je prie pour ceux qui sont morts, pour ceux qui ont été blessés et pour toute la population nigériane. J’espère que la sécurité de tous les citoyens sera toujours garantie dans le pays.

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Je souhaite une cordiale bienvenue aux pèlerins de langue italienne. En particulier, je salue les Apôtres du Sacré-Cœur et l’Archiconfrérie des Addolorata de Casolla. J’exhorte chacun à savoir reconnaître et suivre la voix du Maître intérieur, qui parle dans le secret de la conscience.

Enfin, mes pensées vont, comme d’habitude, aux personnes âgées, aux malades, aux jeunes et aux jeunes mariés, qui sont nombreux aujourd’hui. La fête d’aujourd’hui des archanges Michel, Gabriel et Raphaël, ainsi que la prochaine fête des saints anges gardiens, est une invitation à toujours être attentif aux desseins divins et à leur manifestation.

N’hésitez pas à parcourir avec assurance les chemins que la divine Providence vous indique chaque jour. Et n’oublions pas non plus la prochaine fête de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : elle, avec sa simplicité, avec son petit chemin, ce petit chemin, aide-nous à avancer sur le chemin de la sainteté et nous bénisse.

Ma bénédiction à tous.


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Chrétiens, attention au risque de fermeture

Chrétiens, attention au risque de fermeture

Lors de l’Angélus de ce dimanche 26 septembre 2021, le Pape François a commenté l’Évangile du Jour en avertissant les chrétiens sur le risque de fermeture, racine de « tant de grands maux de l’histoire », à l’image des disciples de Jésus qui avaient empêché un homme de chasser les démons car il ne faisait pas partie de leur groupe. L’invitation est d’être une Église qui accueille, car l’Esprit Saint veut l’ouverture, une communauté « où il y a de la place pour tous ».

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 26 septembre 2021

Chers frères et sœurs, bonjour !

L’évangile de la liturgie d’aujourd’hui nous parle d’un bref dialogue entre Jésus et l’apôtre Jean, qui parle au nom de tout le groupe des disciples. Ils ont vu un homme chasser des démons au nom du Seigneur, mais ils l’ont empêché de le faire parce qu’il ne faisait pas partie de leur groupe.

A ce stade, Jésus les invite à ne pas gêner ceux qui œuvrent pour le bien, car ils contribuent à la réalisation du dessein de Dieu (cf. Mc 9, 38-41). Puis il met en garde : au lieu de diviser les gens en bons et en mauvais, nous sommes tous appelés à veiller sur nos cœurs, afin de ne pas succomber au mal et de faire scandale aux autres (cf. vv. 42-45.47-48).

Bref, les paroles de Jésus révèlent une tentation et offrent une exhortation. La tentation est celle de la fermeture. Les disciples ne voudraient empêcher un bon travail que parce que ceux qui l’ont fait n’appartenaient pas à leur groupe.

Ils pensent avoir des « droits exclusifs sur Jésus » et sont les seuls autorisés à travailler pour le Royaume de Dieu, mais ils finissent ainsi par se sentir aimés et considèrent les autres comme des étrangers, au point de devenir hostiles à leur égard.

Frères et sœurs, chaque fermeture, en effet, tient à distance ceux qui ne pensent pas comme nous et c’est – on le sait – la racine de bien des maux de l’histoire : de l’absolutisme qui a souvent engendré des dictatures et de tant de violences contre ceux qui c’est différent.

Mais il faut aussi veiller à la fermeture dans l’Église. Car le diable, qui divise – cela signifie le mot « diable », qui fait la division – insinue toujours le soupçon de diviser et d’exclure les gens. Essayez astucieusement, et cela peut arriver comme avec ces disciples, qui en viennent à exclure même ceux qui avaient chassé le diable lui-même !

Parfois, nous aussi, au lieu d’être des communautés humbles et ouvertes, pouvons donner l’impression d’être « au sommet de la classe » et de tenir les autres à distance ; au lieu d’essayer de marcher avec tout le monde, nous pouvons montrer notre « licence de croyants » : « Je suis croyant », « Je suis catholique », « Je suis catholique », « J’appartiens à cette association, à l’autre… « ; et les autres pauvres ne le font pas.

Cela est bien dommage. Exposer la « licence des croyants » pour juger et exclure. Nous demandons la grâce de vaincre la tentation de juger et de cataloguer, et que Dieu nous préserve de la mentalité du « nid », celle de nous garder jalousement dans le petit groupe de ceux qui se considèrent bons : le prêtre avec ses fidèles, les agents pastoraux se sont refermés parmi eux pour que personne ne s’infiltre, les mouvements et associations dans leur charisme particulier, etc. Fermé.

Tout cela risque de faire des communautés chrétiennes des lieux de séparation et non de communion. Le Saint-Esprit ne veut pas de fermetures ; elle veut de l’ouverture, des communautés accueillantes où il y a de la place pour tout le monde.

Et puis dans l’Évangile il y a l’exhortation de Jésus : au lieu de juger tout et tout le monde, prenons garde à nous-mêmes ! En fait, le risque est d’être inflexible envers les autres et indulgent envers nous.

Et Jésus nous exhorte à ne pas composer avec le mal, avec des images frappantes : « Si quelque chose en vous fait scandale, coupez-le ! (cf. vv. 43-48). Si quelque chose vous fait mal, coupez-le ! Il ne dit pas : « Si quelque chose fait scandale, arrêtez, réfléchissez, allez un peu mieux… ». Non : « Coupez-le ! De suite! ».

Jésus est radical en cela, exigeant, mais pour notre bien, comme un bon médecin. Chaque coupe, chaque élagage, c’est pour mieux pousser et porter ses fruits dans l’amour. Alors demandons-nous : qu’y a-t-il en moi qui contraste avec l’Évangile ? Concrètement, qu’est-ce que Jésus veut que je coupe dans ma vie ?

Prions la Vierge Immaculée pour qu’elle nous aide à être accueillants envers les autres et vigilants sur nous-mêmes.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, nous célébrons la Journée mondiale des migrants et des réfugiés, qui cette année a pour thème « Vers un nous toujours plus grand ». Il faut cheminer ensemble, sans préjugés et sans peur, en se plaçant aux côtés des plus vulnérables : migrants, réfugiés, personnes déplacées, victimes de trafic et abandonnés.

Nous sommes appelés à construire un monde de plus en plus inclusif qui n’exclut personne. Je me joins à tous ceux qui, dans les différentes parties du monde, célèbrent cette Journée .

Je salue les fidèles réunis à Lorette pour l’initiative de la Conférence épiscopale italienne en faveur des migrants et des réfugiés.

Je salue et remercie les différentes communautés ethniques présentes ici sur la place avec leurs drapeaux ; Je salue les représentants du projet « APRI » de la Caritas italienne ; ainsi que le Bureau des migrants du diocèse de Rome et le Centro Astalli. Merci à tous pour votre généreux engagement !

Et avant de quitter la place, je vous invite à vous approcher de ce monument là – où se trouve le cardinal Czerny – : la barque avec les migrants, et à vous arrêter sur le regard de ces personnes et à saisir dans ce regard l’espérance que chaque migrant a aujourd’hui pour recommencer à vivre. Allez-y, voyez ce monument. Nous ne fermons pas les portes de leur espérance.

J’exprime ma proximité et ma solidarité aux personnes touchées par l’éruption du volcan sur l’île de La Palma, aux îles Canaries. Je pense en particulier à ceux qui ont été contraints de quitter leur foyer. Pour ces personnes si éprouvées et pour les sauveteurs, nous prions Notre-Dame, vénérée sur cette île sous le nom de Nuestra Señora de las Nieves.

Aujourd’hui, à Bologne, Don Giovanni Fornasini, prêtre et martyr, sera béatifié. Curé zélé dans la charité, il n’a pas abandonné le troupeau dans la période tragique de la Seconde Guerre mondiale, mais l’a défendu jusqu’à l’effusion du sang. Que votre témoignage héroïque nous aide à affronter avec force les épreuves de la vie. Une salve d’applaudissements au nouveau Bienheureux !

Et je vous salue tous, Romains et pèlerins de divers pays. En particulier, je salue le mouvement laïc de l’Opéra Don Orione et la représentation des parents et des enfants associés dans la lutte contre le cancer.

Je vous souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


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