Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Les trois sources de l’Église

Les trois sources de l’Église

Trinité
Trinité

Sur le Père, qui est une source, il est écrit dans Jérémie : Ils m’ont délaissé, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes lézardées, qui ne gardent pas l’eau. Sur le Fils, il y a ce passage : Ils ont abandonné la source de la sagesse. Et sur le Saint-Esprit : Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, il jaillira en lui une source jaillissante pour la vie éternelle.

Cette parole se comprend aussitôt, puisque l’Évangéliste nous dit que le Sauveur parlait alors du Saint-Esprit. Par ces textes, il est prouvé avec la plus grande évidence que ces trois sources de l’Église correspondent au mystère de la Trinité.

C’est elles que désire l’âme du croyant, c’est elles que désire l’âme du baptisé, lorsqu’elle dit : Mon âme a soif de Dieu, la source vive. Elle ne s’est pas contentée d’une velléité de voir Dieu ; elle l’a désiré de toute son ardeur, elle a eu soif de toute sa brûlure.

Avant de recevoir le baptême, les catéchumènes se disaient entre eux : Quand pourrai-je m’avancer et paraître devant la face de Dieu ? Voici réalisé ce qu’ils demandaient ; ils se sont avancés et ils se sont tenus devant la face de Dieu, ils ont paru devant l’autel et devant le mystère du Sauveur.

Admis à recevoir le corps du Christ et renés dans la source vivifiante, ils disent avec confiance : Je passerai jusqu’à la tente admirable, jusqu’à la maison de Dieu. La maison de Dieu, c’est l’Église ; c’est elle la tente admirable, car elle est la demeure des cris de joie et de louange, de la multitude en fête.

HOMÉLIE DE SAINT JÉRÔME SUR LE PSAUME 41

La Visitation de Marie à Élisabeth

La Visitation de Marie à Élisabeth

Les Très Riches Heures du duc de Berry Folio Folio 38v - La Visitation de Marie
Les Très Riches Heures du duc de Berry Folio Folio 38v – La Visitation de Marie

Fête de Notre Dame, fixée au 31 mai, pour achever le « mois de Marie ». Elle célèbre l’épisode, rapporté par saint Luc (1, 39-56), de l’arrivée de Marie en visite chez sa cousine Élisabeth peu après l’Annon­ciation, après avoir accepté de donner naissance à Jésus.

Bien que très âgée, alors qu’elle ne pouvait pas en avoir, Élisabeth portait en son sein, depuis cinq mois, un enfant qui fut plus tard connu sous le nom de Jean-Baptiste car il baptisa dans le Jourdain des Juifs dont Jésus. Inspirée par l’Esprit saint, Élisabeth, enceinte de Jean, reconnaît en Marie « la mère de son Seigneur ». C’est à ce moment que Marie prononce son Magnificat.

Marie venait d’apprendre qu’elle était elle-même enceinte de Jésus et sa cousine la salua par les mots célèbres : « Tu es bénie entre toutes les femmes et le fruit de ton sein est béni… » (Évangile selon Saint Luc, I, 42). Ces paroles sont entrées dans la prière du « Je vous salue Marie ».

Marie y répondit par le cantique du Magnificat :
« Mon âme exalte le Seigneur
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante. »

Ce dialogue plein de tendresse a inspiré les artistes au cours des siècles.

+ Prière

Je te prie, charitable Mère de Dieu, de conduire ton Fils Jésus chez moi .
Je te supplie de visiter avec Lui ma mémoire et de m’en montrer tous les défauts :
l’oubli de Dieu et de ses bienfaits, l’oubli des personnes que je dois aimer, le souvenir des injures reçues, des plaisirs du monde. Je te prie de sanctifier ma mémoire…

Marie, ma mère, je te supplie de visiter avec Jésus-Christ mon intelligence et de me montrer mon ignorance, mes faux jugements, mes pensées de vanité, de sensualité… Je te prie de faire disparaître tout ce mal. Je te supplie de visiter avec Jésus mon cœur et de me montrer tous mes désordres, ma froideur, mon peu d’amour pour Dieu.

Seigneur, je te prie de visiter tous mes sens pour les purifier et les laver.
Jésus, fais-moi entrer dans la joie de la Visitation, fais-moi tressaillir dans le Saint-Esprit.
Laisse partout en moi le souffle Divin de ton passage et transfigure-moi comme saint Jean-Baptiste. Amen.

(prière de 1882)

voir : Fête de la Visitation de Marie
Voir aussi : la joie de la Visitation
Voir enfin : la Visitation avec Saint Jean-Paul II dans la Chapelle de la Médaille Miraculeuse

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

SOLENNITÉ DE LA SAINTE TRINITÉ 2021

SOLENNITÉ DE LA SAINTE TRINITÉ 2021

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 30 mai 2021

Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans cette fête où nous célébrons Dieu: le mystère d’un Dieu unique, et ce Dieu est le Père et le Fils et le Saint-Esprit. Trois personnes, mais Dieu est un! Le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l’Esprit est Dieu, mais ce ne sont pas trois dieux: il est un Dieu en trois personnes. C’est un mystère que Jésus-Christ nous a révélé: la Sainte Trinité.

Aujourd’hui, nous nous arrêtons pour célébrer ce mystère, car les gens ne sont pas un adjectif de Dieu, non. Ce sont de vraies personnes, différentes, différentes; ce ne sont pas – comme l’a dit ce philosophe – des « émanations de Dieu », non, non! Ce sont des gens. Il y a le Père, que je prie avec le Notre Père; il y a le Fils, qui m’a donné la rédemption, la justification; il y a le Saint-Esprit, qui habite en nous et habite l’Église.

Et cela parle à notre cœur, car nous le trouvons enfermé dans cette expression de saint Jean qui résume toute l’Apocalypse: «Dieu est amour» (1 Jn 4, 8,16). Le Père est amour, le fils est amour, le Saint-Esprit est amour. Et en tant qu’il est amour, Dieu, tout en étant un et unique, n’est pas solitude mais communion, entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Parce que l’amour est essentiellement un don de soi, et dans sa réalité originelle et infinie c’est le Père qui se donne en générant le Fils, qui se donne à son tour au Père et leur amour mutuel est le Saint-Esprit, lien de leur unité . Ce n’est pas facile à comprendre, mais vous pouvez vivre ce mystère, nous tous, vous pouvez vivre beaucoup.

Ce mystère de la Trinité nous a été révélé par Jésus lui-même. Il nous a fait connaître le visage de Dieu en tant que Père miséricordieux; il s’est présenté, vrai homme, comme Fils de Dieu et Parole du Père, Sauveur qui donne sa vie pour nous; et il a parlé du Saint-Esprit qui procède du Père et du Fils, de l’Esprit de Vérité, du Paraclet – nous avons parlé de ce mot «Paraclet» dimanche dernier – c’est-à-dire Consolateur et Avocat.

Et quand Jésus est apparu aux apôtres après sa résurrection, Jésus les a envoyés évangéliser «tous les peuples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit» (Mt 28, 19). La fête d’aujourd’hui nous fait donc contempler ce merveilleux mystère d’amour et de lumière d’où nous venons et vers lequel s’oriente notre voyage terrestre.

En proclamant l’Évangile et dans toutes les formes de la mission chrétienne, nous ne pouvons ignorer cette unité à laquelle Jésus appelle parmi nous, suivant l’unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit: nous ne pouvons ignorer cette unité. La beauté de l’Évangile demande à être vécue – l’unité – et témoignée dans l’harmonie entre nous, qui sommes si différents!

Et cette unité que j’ose dire est essentielle au chrétien: ce n’est pas une attitude, une façon de dire, non, elle est essentielle, car c’est l’unité qui naît de l’amour, de la miséricorde de Dieu, de la justification de Jésus-Christ et de la présence du Saint-Esprit dans nos cœurs.

La Très Sainte Marie, dans sa simplicité et son humilité, reflète la Beauté du Dieu trinitaire, car elle a pleinement accueilli Jésus dans sa vie. Elle soutient notre foi; qui fait de nous des adorateurs de Dieu et des serviteurs de nos frères.

Après l’angélus

Chers frères et sœurs!

Hier à Astorga, en Espagne,
María Pilar Gullón Yturriaga,
Octavia Iglesias Blanco et
Olga Pérez-Monteserín Núñez ont été béatifiées.

Ces trois courageuses laïques, à l’imitation du bon Samaritain, se consacrent à soigner les blessés de guerre sans les abandonner au moment du danger, elles prennent des risques et sont tuées par haine de leur foi. Nous louons le Seigneur pour son témoignage évangélique. Une salve d’applaudissements pour les nouvelles Béattifiées!

Le 1er juillet, je rencontrerai au Vatican les principaux responsables des communautés chrétiennes présentes au Liban, pour une journée de réflexion sur la situation préoccupante du pays et pour prier ensemble pour le don de la paix et de la stabilité.

Je confie cette intention à l’intercession de Mère Dieu, si vénérée au Sanctuaire d’Harissa, et à partir de ce moment je vous demande d’accompagner la préparation de cet événement par une prière de solidarité, invoquant un avenir plus pacifique pour ce pays bien-aimé.

Aujourd’hui c’est la Journée mondiale de la sclérose en plaques et, en Italie, la Journée nationale de secours. J’exprime ma gratitude pour ces initiatives; rappelons-nous que la proximité « est un baume précieux qui apporte soutien et consolation à ceux qui souffrent de maladie » (Message pour la journée mondiale des malades 2021).

Ce matin, j’ai reçu un petit groupe de fidèles qui m’ont apporté l’intégralité de la traduction de la Bible dans leur dialecte. Un homme l’a fait : huit ans de travail! Écrite, il y a huit volumes, toute en dialecte. Et lui, qui était présent, m’a dit qu’il avait lu, prié et traduit. Je voudrais vous remercier pour ce geste, et aussi vous dire encore une fois de lire la Bible, de lire la Parole de Dieu, d’y trouver la force de notre vie.

Et aussi – en cela je me répète – de toujours avoir avec vous le Nouveau Testament, un Évangile de poche: dans votre sac à main, dans votre poche, pour pouvoir le lire à tout moment de la journée. Ainsi, nous trouverons Jésus dans les Saintes Écritures. Apprenons de l’exemple de cet homme qui a travaillé pendant huit ans pour comprendre cela. Et il m’a dit: «Je l’ai fait en priant».

Je vous salue tous chaleureusement de Rome, d’Italie et d’autres pays. Je vois qu’il y a le Canada, la Colombie … Il faut prier pour la Colombie! Et il y a aussi la Pologne là-bas, et ici d’autres pays …

Je vous salue tous! En particulier, les confirmands de la paroisse des Protomartyrs romains. Je salue les pèlerins polonais et je bénis les participants au grand pèlerinage au sanctuaire marial de Piekary Śląskie. Et comme d’habitude, je salue les enfants de l’Immaculée Conception.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse