Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

la pureté du cœur par un processus de libération intérieure

la pureté du cœur par un processus de libération intérieure

Lors de l’audience générale retransmise en direct depuis la bibliothèque du palais apostolique, le Pape François a médité sur la sixième béatitude: «heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu».

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 1er avril 2020


Frères et sœurs, nous méditons aujourd’hui la sixième béatitude qui promet la vision de Dieu aux cœurs purs. Ton visage, Seigneur, je le cherche.Ne me cache pas ton visage » (27,8-9).

La Bible manifeste la soif d’une relation personnelle, authentique et intime, avec Dieu. Pour y parvenir et connaitre cette contemplation, il est nécessaire d’entrer en soi-même et de laisser la place à Dieu ; libérer le cœur de ses trahisons intérieures qui engendrent le péché.

L’homme au cœur pur vit en présence du Seigneur de manière unifiée. Sa vie n’est plus tortueuse, mais simple et linéaire. Un pas décisif est accompli lorsque l’on se rend compte que notre pire ennemi se trouve au-dedans de nous.

Obtient la pureté du cœur celui qui vit un processus de simplification intérieur, en apprenant à reconnaître quelle partie de son être se trouve sous l’emprise du mal, afin d’y renoncer et de se laisser instruire et guider par l’Esprit Saint. La vision de Dieu a une dimension eschatologique, elle est la joie du Royaume des cieux vers lequel nous allons.

Mais voir Dieu c’est aussi comprendre les desseins de la Providence en toute chose, reconnaître sa présence là où il se manifeste, dans les sacrements, dans les frères, surtout les plus pauvres et les plus malheureux.

*

Frères et sœurs, profitons de ce temps de carême pour entendre cette soif de Dieu qui habite en nous. Poursuivons notre chemin de libération, à travers les épreuves et les purifications de la vie, qui nous conduise à la gloire du ciel. Que Dieu vous bénisse.

Sur vous et vos familles, j’invoque la force et la paix qui viennent du Seigneur Jésus-Christ. Que Dieu vous bénisse!

En cette période d’épreuve, nous contemplons pour nous le visage du Seigneur crucifié et mort, afin que nous reconnaissions dans sa croix la source de la véritable espérance et de la joie, par laquelle il a vaincu tout mal.

Demandons au Seigneur de nous accorder pureté et simplicité de cœur pour découvrir sa Providence dans les événements de la vie quotidienne. Et gardons à l’esprit, dans ces moments d’épreuve et d’obscurité, tous nos frères et sœurs souffrants, et ceux qui les aident et les accompagnent avec amour et générosité. Que Dieu vous bénisse.

Je vous salue tous et vous invite à vivre avec toute l’Église, dans la pensée et le cœur, la prochaine Semaine Sainte, qui présente à nos yeux la Croix où Jésus a pris sur lui et enduré toutes les tragédies l’humanité.

Nous ne pouvons pas oublier les tragédies de notre époque, car la Passion du Seigneur continue dans la souffrance des hommes. Que vos cœurs trouvent soutien et réconfort dans la Croix du Christ au milieu des tribulations de la vie; en embrassant la croix comme lui, avec humilité, confiance et abandon filial à la volonté de Dieu, vous partagerez la gloire de la résurrection.

Chers frères et sœurs, pour voir Dieu, nous devons purifier et libérer notre cœur de nos péchés d’envie, de colère, de mensonge, de haine, d’égoïsme, d’incrédulité … par la prière, la charité et la miséricorde. Le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours du mal!

Frères et sœurs, l’homme d’aujourd’hui voit les signes de la mort qui sont devenus plus présents à l’horizon de la civilisation. Il vit de plus en plus dans la peur, menacé au cœur même de son existence. Lorsque vous vous sentez en difficulté, alors vos pensées se tournent vers Christ: sachez que vous n’êtes pas seul. Il vous accompagne et ne déçoit jamais. En ces jours difficiles que nous vivons, je vous encourage à vous confier à la Divine Miséricorde et à l’intercession de Saint Jean-Paul II à la veille du 15e anniversaire de sa mort. Je vous bénis cordialement.

* * *

Chers enfants, même si votre pèlerinage à Rome n’est que virtuel, il me semble presque percevoir votre présence joyeuse et bruyante, concrétisée aussi par les nombreux messages écrits que vous m’avez envoyés: vous en avez envoyé beaucoup, et ils sont beaux! Les messages sont beaux, beaux. Merci beaucoup. Merci pour cette union avec nous.

Priez pour moi, n’oubliez pas. Je vous remercie et vous encourage à toujours vivre la foi avec enthousiasme et à ne pas perdre espoir en Jésus, l’ami fidèle qui remplit notre vie de bonheur, même dans les moments difficiles.

Enfin, je salue les jeunes, les malades, les personnes âgées et les jeunes mariés. Le dernier aperçu de la saison du Carême que nous vivons pourrait favoriser une préparation adéquate pour la célébration de Pâques, chacune conduisant à une proximité encore plus ressentie avec le Christ. Ma bénédiction à tous.


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prier pour ceux qui travaillent dans les médias et l’éducation

prier pour ceux qui travaillent dans les médias et l’éducation

demeurer uni à Jésus
demeurer uni à Jésus

Le Pape François a tourné ses pensées vers les journalistes, les communicants, et aussi les personnes s’occupant d’enfants, lors de la messe célébrée ce mercredi 1er avril en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Dans son homélie, il a rappelé que le disciple de Jésus est un homme libre, un homme de Tradition et de nouveauté, car il se laisse guider par l’Esprit Saint et non par des idéologies.

 

La messe s’est ouverte par la lecture de l’antienne de ce mercredi de la 5e semaine de Carême: « Tu me délivres de tous mes ennemis, tu me fais triompher de l’agresseur, tu m’arraches à la violence de l’homme » (Ps 17).

Puis le Saint-Père a formulé l’intention de prière suivante: «Aujourd’hui, je voudrais que nous priions pour tous ceux qui travaillent dans les médias, qui travaillent en ce moment à communiquer, pour que les gens ne se retrouvent pas si isolés; pour l’éducation des enfants, pour l’éducation, pour les aider à supporter ce temps de fermeture.»

homélie :

Dans son homélie, il a commenté l’Évangile, issu de saint Jean (Jn 8, 31-42), dans lequel Jésus dit aux Juifs : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres. » Le Pape s’est arrêté sur le sens du mot «disciple».

«Ces jours-ci, l’Église nous fait écouter le huitième chapitre de Jean : il y a cette discussion si forte entre Jésus et les docteurs de la loi. Et surtout, ils essaient de montrer leur propre identité: Jean essaie de nous rapprocher de cette lutte menée pour clarifier leur propre identité, celle de Jésus et celle des docteurs.

Jésus les pousse dans leurs retranchements en leur montrant leurs contradictions. Et ils ne trouvent finalement pas d’autre issue que l’insulte: c’est l’une des pages les plus tristes, c’est un blasphème. Ils insultent la sainte Vierge.

Mais parlant d’identité, Jésus dit aux Juifs qui ont cru en Lui, il leur conseille: «Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples». Il revient à ce mot si cher au Seigneur qu’il le répètera de nombreuses fois, même lors de la cène: demeurer. «Demeurez en moi». Demeurer dans le Seigneur. Il ne dit pas: «Étudiez bien, apprenez bien les arguments», il considère que cela va de soi.

Mais il va à la chose la plus importante, celle qui est la plus dangereuse pour la vie, si vous ne le faites pas: demeurer. «Demeure dans ma parole». Et ceux qui restent dans la parole de Jésus ont leur propre identité chrétienne. Et quelle est-elle? «Vous êtes vraiment mes disciples». L’identité chrétienne n’est pas une carte qui dit «je suis chrétien», une carte d’identité : non. C’est le fait d’être disciple.

Toi, si tu restes dans le Seigneur, dans la Parole du Seigneur, dans la vie du Seigneur, tu seras disciple. Si vous ne restez pas, vous serez celui qui sympathise avec la doctrine, qui suit Jésus comme un homme qui fait tant de bonnes œuvres, qui est si bon, qui a de justes valeurs, mais le fait d’être disciple est la véritable identité du chrétien.

Et c’est le fait d’être disciple qui nous donnera la liberté: le disciple est un homme libre parce qu’il demeure dans le Seigneur. Et «demeurer dans le Seigneur», qu’est-ce que cela signifie? Se laisser guider par l’Esprit Saint. Le disciple se laisse guider par l’Esprit, c’est pourquoi le disciple est toujours un homme de tradition et de nouveauté, c’est un homme libre.

Un homme libre. Jamais soumis à des idéologies, à des doctrines au sein de la vie chrétienne, des doctrines qui peuvent être discutées … demeure dans le Seigneur, c’est l’Esprit qui inspire. Lorsque nous chantons à l’Esprit, nous lui disons qu’il est un hôte de l’âme, qui habite en nous. Mais cela, seulement si nous demeurons dans le Seigneur.

Je demande au Seigneur de nous faire connaître cette sagesse de demeurer en Lui et de nous faire connaître cette familiarité avec l’Esprit: l’Esprit Saint nous donne la liberté. Et cela, c’est l’onction.

Celui qui reste dans le Seigneur est un disciple, et le disciple est un oint, un oint par l’Esprit, qui a reçu l’onction de l’Esprit et la porte autour de lui. C’est le chemin que Jésus nous montre pour la liberté et aussi pour la vie. Et le fait d’être disciple est l’onction que reçoivent ceux qui demeurent dans le Seigneur.

Que le Seigneur nous fasse comprendre cela, qui n’est pas facile: parce que les docteurs ne l’ont pas compris, on ne le comprend pas seulement avec la tête; on la comprend avec la tête et le cœur, cette sagesse de l’onction du Saint-Esprit qui fait de nous des disciples».

Le Pape François a conclu cette messe par un temps d’adoration et la  bénédiction eucharistique, en invitant les fidèles à faire la communion spirituelle.

prière récitée par le Pape :

«Mon Jésus, je t’adore dans le Saint-Sacrement de ton amour, désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que t’offre mon cœur. En attente du bonheur de la communion sacramentelle, je veux te posséder en esprit. Viens à moi, Ô mon Jésus, pour que je vienne à Toi. Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et pour la mort. Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il.»

Avant que le Pape ne quitte la chapelle, dédiée au Saint-Esprit, l’antienne mariale Ave Regina Caelorum a été chantée.

Le Carême, temps de l’engagement et de l’effort spirituels

lumière sur nos pas
lumière sur nos pas

Le Carême doit être le temps de l’engagement et de l’effort spirituels plus que toute autre période de l’année liturgique. Mais c’est justement cet effort, cette ascèse qui donnent la joie. Durant le Carême, l’Église vit dans la perspective de la joie de la Résurrection. L’invitation à la joie qui nous est faite aujourd’hui nous rappelle aussi cette perspective; mais elle est encore plus celle qui provient de l’effort.

Nous éprouvons cette joie chaque fois que nous dominons notre paresse spirituelle, la pusillanimité, l’indifférence. Nous goûtons toujours la joie lorsque nous prenons conscience d’avoir été capables d’exiger quelque chose de nous-mêmes ; que nous sommes capables de donner quelque chose de nous mêmes à Dieu et au prochain. C’est une vraie joie spirituelle qui naît du renoncement et de l’effort.

Que le temps du Carême nous stimule donc à accomplir nos devoirs chrétiens. Retrouvons la joie que vous donne la participation à l’Eucharistie. Que la messe dominicale devienne pour nous le point culminant de chaque semaine. Retrouvons la joie qui provient de la pénitence, de la conversion, de ce merveilleux Sacrement de la réconciliation avec Dieu, que le Christ a institué pour rétablir la paix dans la conscience de l’homme. Entrons dans cette ascèse spirituelle qu’exige de nous le Carême.

JEAN-PAUL II ANGÉLUS IVe Dimanche de Carême, 25 mars 1979

La prière n’est pas un accessoire, une « option », mais elle est une question de vie ou de mort. En effet, seul celui qui prie se confie à Dieu avec un amour filial, peut entrer dans la vie éternelle, qui est Dieu lui-même. Au cours de ce temps de Carême, demandons à Marie, Mère du Verbe incarné et Maîtresse de vie spirituelle, de nous enseigner à prier comme le faisait son Fils, afin que notre existence soit transformée par la lumière de sa présence.

BENOÎT XVI ANGÉLUS IIe Dimanche de Carême, 4 mars 2007