Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Catéchèse sur les Béatitudes: 4. Heureux les doux

Catéchèse sur les Béatitudes: 4. Heureux les doux

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 19 février 2020


Chers frères et sœurs, ce matin nous nous arrêterons à la troisième Béatitude : Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. La douceur se manifeste dans les moments de conflit, car c’est alors que l’on voit comment on réagit à une situation hostile. Cette Béatitude cite le Psaume 36 qui met en relation la douceur et la possession de la terre. Ces deux choses peuvent sembler incompatibles.

En effet, la possession de la terre est le milieu typique du conflit. On se combat souvent pour un territoire, pour obtenir l’hégémonie sur une région. Dans les guerres, le plus fort prévaut et conquiert d’autres terres. Ici il ne s’agit pas de conquérir la terre, mais de la recevoir en héritage. Cette terre est une promesse et un don pour le peuple de Dieu et devient un signe de quelque chose de plus grand et de plus profond qu’un simple territoire.

Il s’agit de la terre vers laquelle nous sommes en chemin : les cieux nouveaux et la terre nouvelle. Alors celui qui est doux n’est pas quelqu’un d’accommodant, mais le disciple du Christ qui défend la paix de cette terre nouvelle, et la relation qu’il a avec Dieu et ses dons, en gardant la miséricorde, la fraternité, la confiance, l’espérance.

Et ici nous devons faire allusion au péché de colère et nous demander combien de choses nous avons détruites par la colère. Par contre, la douceur est capable de vaincre le cœur, de sauver des amitiés et tant d’autres choses. Il n’y a pas de terre plus belle que le cœur d’autrui, il n’y a pas de territoire plus beau à gagner que la paix retrouvée avec un frère. Voilà la terre qui nous est donnée en héritage !

*

Chers frères et sœurs, je vous invite à demander à Dieu de nous faire le don de la douceur pour construire ensemble un monde plus fraternel. Que Dieu vous bénisse.

Sur vous et vos familles, j’invoque la joie et la paix du Seigneur Jésus-Christ. Que Dieu vous bénisse! Que le Saint-Esprit nous apprenne à regarder le monde avec les yeux de Dieu et à traiter nos frères et sœurs avec la douceur de son cœur.

Demandons au Seigneur de nous aider à être doux et humbles de cœur, et à reconnaître les moments où nous perdons notre calme afin qu’avec la grâce du Seigneur, nous puissions retrouver et construire la paix. Que Dieu vous bénisse.

Je vous encourage à être des témoins d’espoir et de charité partout. Et, si parfois vous devez faire face à des situations qui bouleversent votre âme, allez chercher refuge sous le manteau de la Sainte Mère de Dieu; vous y trouverez paix et douceur. Que la bénédiction du Seigneur descende sur vous et vos familles.

L’homme doux est l’homme calme, gentil, simple, obéissant et paisible qui traite bien les gens et ne discute avec personne. De tels traits le rendent aimable par tous, car il vit avec eux dans la paix et la tranquillité. Ainsi, en plus du royaume de Dieu, il hérite également de la terre. Le Seigneur vous bénisse!

Il est capable de dominer le cœur et de vaincre la colère, de sauver des amitiés et de reconstruire des relations testées par des ambitions et un esprit de rivalité. Souvenez-vous toujours de l’invitation du Seigneur Jésus: « Apprenez de moi, qui suis doux et humble de cœur, et vous trouverez un rafraîchissement pour vos âmes » (Mt 11, 29). Je te bénis de tout mon cœur. Loué soit Jésus-Christ!

Enfin, je salue les jeunes, les personnes âgées, les malades et les jeunes mariés.Faites confiance au Seigneur et efforcez-vous d’entrer dans ses desseins, en acceptant que son salut puisse nous parvenir par des voies autres que celles auxquelles nous nous attendions.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Accueillir la Loi de Dieu en son cœur mène à la véritable liberté

Accueillir la Loi de Dieu en son cœur mène à la véritable liberté

Le Pape François a commenté l’Évangile de ce 6e dimanche du Temps Ordinaire, issu du “Discours sur la montagne”, dans lequel Jésus évoque l’accomplissement de la Loi, invitant ses interlocuteurs à une approche juste des prescriptions contenues dans les Commandements donnés à Moïse. Un parcours qui part du cœur et se poursuit avec la secours de la grâce divine.

«Quand vous acceptez la Loi de Dieu dans votre cœur, vous comprenez que vous devez abandonner un style de vie fait de promesses non tenues», de passions qui submergent. À l’Angélus sur la place Saint-Pierre à Rome, le Pape a rappelé que ne pas aimer son prochain signifie se tuer soi-même, que l’amour de Jésus aide à surmonter les sentiments égoïstes et possessifs.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 16 février 2020


Chers frères et sœurs, bonjour!

L’Évangile d’aujourd’hui (cf. Mt 5, 17-37) est tiré du «discours de la montagne» et traite du sujet de l’accomplissement de la loi: comment je dois accomplir la loi, comment le faire. Jésus veut aider ses auditeurs à avoir une approche correcte des prescriptions des commandements donnés à Moïse, exhortant à être à la disposition de Dieu qui nous éduque à la vraie liberté et responsabilité à travers la Loi.

Il s’agit de la vivre comme un instrument de liberté. N’oublions pas cela: vivre la Loi comme un instrument de liberté, qui m’aide à être plus libre, qui m’aide à ne pas être esclave des passions et du péché.

Nous pensons aux guerres, nous pensons aux conséquences des guerres, nous pensons à cette petite fille morte de froid en Syrie avant-hier. Beaucoup de calamités, beaucoup. C’est le résultat de passions et les gens qui font la guerre ne peuvent pas contrôler leurs passions. Il ne respecte pas la loi.

Lorsque vous succombez aux tentations et aux passions, vous n’êtes pas des seigneurs et des protagonistes de votre vie, mais vous devenez incapable de la gérer avec volonté et responsabilité.

Le discours de Jésus est structuré en quatre antithèses, exprimées par la formule «Vous avez compris qu’il a été dit … mais je vous le dis». Ces antithèses font référence à autant de situations de la vie quotidienne: meurtre, adultère, divorce et serments. Jésus n’abolit pas les prescriptions qui concernent ces problèmes, mais en explique tout le sens et indique l’esprit avec lequel il faut les observer.

Il nous encourage à passer du respect formel de la Loi au respect substantiel, en acceptant la Loi dans le cœur, qui est au centre des intentions, des décisions, des paroles et des gestes de chacun de nous. Les bonnes et les mauvaises actions viennent du cœur.

En acceptant la Loi de Dieu dans votre cœur, vous comprenez que lorsque vous n’aimez pas votre prochain, vous vous tuez vous-même et les autres dans une certaine mesure, car la haine, la rivalité et la division tuent la charité fraternelle qui est la base des relations interpersonnelles. Et cela s’applique à ce que j’ai dit sur les guerres et aussi au parler, car la langue tue.

En acceptant la Loi de Dieu dans votre cœur, vous comprenez que les désirs doivent être guidés, car tout ce que vous voulez ne peut pas être obtenu, et il n’est pas bon de céder à des sentiments égoïstes et possessifs.

Lorsque vous acceptez la Loi de Dieu dans votre cœur, vous comprenez que vous devez abandonner un style de vie fait de promesses non tenues, ainsi que passer de l’interdiction de jurer le faux à la décision de ne pas jurer du tout, en adoptant une attitude de sincérité totale avec tout le monde.

Et Jésus est conscient qu’il n’est pas facile de vivre les Commandements de cette manière totalisante. Pour cette raison, il nous offre l’aide de son amour: il est venu dans le monde non seulement pour accomplir la loi, mais aussi pour nous donner sa grâce, afin que nous puissions faire la volonté de Dieu, l’aimer ainsi que les frères. Tout, tout ce que nous pouvons faire avec la grâce de Dieu!

Au contraire, la sainteté n’est rien d’autre que de garder cette gratuité que Dieu nous a donnée, cette Grâce. Il s’agit de lui faire confiance et de se confier à lui, à sa grâce, à cette gratuité qu’il nous a donnée et d’accueillir la main qu’il nous tend constamment, afin que nos efforts et notre engagement nécessaires puissent être soutenus par son aide, pleine de bonté et de miséricorde.

Aujourd’hui, Jésus nous demande de progresser sur le chemin de l’amour qu’il nous a montré et qui part du cœur. C’est la voie à suivre pour vivre en tant que chrétien. Que la Vierge Marie nous aide à suivre le chemin tracé par son Fils, à atteindre la vraie joie et à répandre la justice et la paix partout.

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs!

Je vous salue tous et je souhaite à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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Garder dans son cœur ceux qui nous accompagnent sur le chemin de la vie

Garder dans son cœur ceux qui nous accompagnent sur le chemin de la vie

aimer
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Dans son homélie à la Maison Sainte-Marthe ce vendredi matin 14 février, le Saint-Père nous invite à nous souvenir de ceux qui nous accompagnent chaque jour; des présences qui deviennent familiales et à qui il est bon de dire merci ou de s’excuser pour nos manquements.

 

Dans son homélie matinale ce vendredi, le Pape François s’est inspiré du départ à la retraite d’une employée de la Maison Sainte-Marthe , Patrizia, rappelant la chaleur des lieux et la décrivant comme une « grande famille ».

Une communauté composée de personnes qui nous accompagnent sur le chemin de la vie, qui y travaillent chaque jour avec dévouement et attention, qui aident si un compagnon est malade, qui se sentent tristes si l’un d’eux part.

Des visages, des sourires, des salutations : des graines qui sont semées dans le cœur de chacun. Une homélie au cours de laquelle le Pape a souhaité faire un « acte de mémoire, d’action de grâce » et aussi d’excuses à ceux qui nous accompagnent sur notre chemin.

L’égoïsme est un péché

C’est une homélie qui raconte la vie quotidienne de la Maison Sainte Marthe. Le Pape François veut s’attarder sur la famille, non seulement «le père, la mère, les frères, les oncles, les grands-parents» mais «la grande famille, ceux qui nous accompagnent sur le chemin de la vie pendant un certain temps».  Il explique qu’après 40 ans de travail, Patrizia prend sa retraite ; une présence familiale à laquelle il faut s’accrocher.

«Et ce sera bon pour nous tous qui vivons ici, de penser à cette famille qui nous accompagne ; et pour vous tous, qui ne vivez pas ici, de penser à tant de personnes qui vous accompagnent sur le chemin de la vie : voisins, amis, compagnons de travail, d’études… Nous ne sommes pas seuls. Le Seigneur veut des gens à nos côtés, il nous veut en compagnie ; il ne nous veut pas égoïstes : l’égoïsme est un péché.»

Merci Seigneur de ne pas nous laisser seuls

Dans sa réflexion, le Pape François se souvient de la générosité de nombreux compagnons qui ont pris soin de ceux qui sont tombés malades. Derrière chaque nom, une présence, une histoire, un court séjour qui a laissé sa marque. Une familiarité qui a trouvé sa place dans le cœur du Pape.

«Je pense à Luisa, je pense à Cristina», la grand-mère de la maison, Sœur Maria, qui est entrée jeune au travail et qui a décidé de s’y consacrer. Mais en se souvenant de la « grande » famille, une pensée pour ceux qui ne sont plus là : «Miriam, qui est partie avec l’enfant ; Elvira, qui a été un exemple de lutte pour la vie, jusqu’à la fin. Et puis d’autres qui ont pris leur retraite ou travaillé ailleurs. Des présences qu’il est parfois difficile de quitter».

«Merci, Seigneur, de ne pas nous laisser seuls. C’est vrai, il y a toujours des problèmes, et là où il y a des gens, on parle. Même ici. Nous prions et nous bavardons, tous les deux. Et aussi, parfois, nous péchons contre la charité.»

Un grand merci

Pécher, perdre patience et ensuite s’excuser. C’est une affaire de famille. «Je tiens à remercier pour la patience des personnes qui nous accompagnent  et à m’excuser pour nos manquements». «Aujourd’hui est un jour pour remercier et s’excuser, du fond du cœur, chacun d’entre nous, auprès des personnes qui nous accompagnent dans la vie, pour un bout de vie, pour toute la vie… »