Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

le Pape met en garde contre le ver de la jalousie

le Pape met en garde contre le « ver de la jalousie »

Saül jaloux de David et voulant le tuer - Gustave Doré
Saül jaloux de David voulant le tuer – Gustave Doré

Dans son homélie, ce vendredi matin 24 janvier 2020, le Pape François a mis en garde contre «le ver de la jalousie», qui nous conduit à mal juger les autres, à entrer en compétition, à nourrir en nous-même un commérage qui «tue l’autre», mais qui en réalité n’a aucune consistance.

La jalousie du roi Saül est éveillée à cause du chant de victoire des jeunes filles israélites après la victoire sur Goliath et les Philistins : «Saül a tué mille ennemis, David en a tué dix mille». Ainsi nait «l’agitation de la jalousie», comme «un ver qui vous ronge de l’intérieur». Ainsi, «Saül sort avec l’armée pour tuer David». «Les jalousies sont criminelles, car elles cherchent toujours à tuer».

Et à ceux qui disent «oui, je suis jaloux de cela, mais je ne suis pas un meurtrier», le Souverain Pontife rétorque : «cela est vrai maintenant. Mais si vous continuez, cela peut mal finir», parce qu’on peut facilement tuer «avec la langue, avec la calomnie».

L’envieux ne voit pas la réalité

Une jalousie grandit en «se parlant à elle-même», en interprétant les choses avec sa clé de lecture. En «discutant avec lui-même», le jaloux «est incapable de voir la réalité», et seul «un événement très fort» peut lui ouvrir les yeux. Ainsi, le fantasme nourri par la jalousie a amené Saül à croire «que David était un meurtrier, un ennemi».

Une attitude qui nous touche tous, chacun a à se demander pourquoi telle ou telle personne m’est insupportable. «Souvent, nous cherchons le pourquoi et nous découvrons que ce sont nos fantasmes, alimentés par ce bavardage avec nous-mêmes

Dieu confronte Saül avec sa jalousie

Le salut de Saül réside dans l’amour de Dieu ; car bien qu’il lui ait retiré la royauté en raison de sa désobéissance, il continue de l’aimer. Et ainsi, il «lui donne la grâce de se confronter à sa jalousie, qui éclate comme une bulle de savon , car elle n’avait pas de consistance».

Saül entre, «pour se soulager», dans la grotte où David et ses hommes s’étaient cachés. Ses compagnons disent à David d’en profiter pour tuer le roi, mais il refuse : «je ne porterai jamais la main sur l’oint du Seigneur». On voit «la noblesse de David comparée à la jalousie meurtrière de Saül». Ainsi, en silence, il ne coupe qu’un pan du manteau du roi, «et le prend avec lui».

L’histoire du dialogue entre David et Saül

David sort de la grotte et appelle respectueusement Saül : «Ô roi, mon seigneur !» alors même que celui-ci cherche à le tuer. Et il lui demande : «Pourquoi écoutes-tu les gens qui te disent :“David te veut du mal” ?» Il lui montre alors le pan du manteau, en disant : «j’aurais pu te tuer. Mais je t’ai épargné».

Cela «fait éclater la bulle de savon de la jalousie de Saül», qui reconnaît David «comme s’il était un fils et revient à la réalité», en disant : «Tu es plus juste que moi, car toi, tu m’as fait du bien, et moi, je t’ai fait du mal».

Protégeons nos cœurs de la jalousie

«C’est une grâce quand le jaloux, le jalouse, est confronté(e) à une réalité qui fait éclater cette bulle de savon qu’est son vice de jalousie ou d’envie»,  invitation à regarder en nous-mêmes, quand «une personne nous est antipathique et que nous ne l’aimons pas».

Et de nous demander : «qu’y-a-t-il en moi ? Y-a-t-il le ver de la jalousie qui grandit, parce que cette personne possède quelque chose que je n’ai pas ou bien y-a-t-il une colère cachée ?»

Nous devons «protéger notre cœur de cette maladie, de ce bavardage avec soi-même, qui fait grossir cette bulle de savon, qui n’a certes aucune consistance, mais qui fait tellement mal». Et même lorsque quelqu’un vient nous voir «pour parler de l’autre», nous devons lui faire comprendre que, souvent, il ne parle pas avec sérénité, mais «avec passion», et dans cette passion «il y a le mal de l’envie et le mal de la jalousie», qui sont des germes de guerre.

La grâce d’un cœur transparent et amical

Donc prudence face à cette jalousie qui pousse à entrer en rivalité avec l’autre, dans la famille même, sur le lieu de travail ou dans le quartier ; «demandons au Seigneur d’avoir un cœur aussi transparent que celui de David. Un cœur transparent qui ne cherche que la justice et la paix. Un cœur amical, qui ne veut tuer personne, car la jalousie et l’envie tuent».

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2020 – Jour 7

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2020 – Jour 7

24 JANVIER 2020

Conversion : Changer nos cœurs et nos esprits

  • Actes 28, (3) 4-6

Or comme Paul avait ramassé une brassée de bois mort et l’avait jetée dans le feu, la chaleur a fait sortir une vipère qui s’est accrochée à sa main. A la vue de cet animal, suspendu à sa main, les autochtones se disaient les uns aux autres : «Cet homme est certainement un assassin : il est sorti sain et sauf de la mer, mais la justice divine ne permet pas qu’il reste en vie.»Paul, en réalité, secoua la bête dans le feu sans ressentir le moindre mal, alors que les gens s’attendaient à le voir enfler ou tomber raide mort. Après avoir attendu un bon moment, et vu qu’il ne lui arrivait rien d’anormal, changeant alors complètement d’avis, ils répé­taient : « C’est un dieu ! ».

  • RÉFLEXION

L’épisode extraordinaire de la vipère change le regard des habitants de l’île, en les préparant à recevoir l’annonce du Christ par Paul. Dans notre recherche d’unité et de réconciliation, nous sommes quelque­fois appelés à revoir la manière dont nous percevons les autres traditions et cultures.

  • Prière

Dieu Tout-Puissant, dans notre recherche sincère de ta vérité, purifie-nous de nos opinions injustes envers les autres et fais grandir nos Églises dans la communion.

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2020 – Jour 6

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2020 – Jour 6

23 JANVIER 2020

Hospitalité : Témoigner une humanité peu ordinaire

  • Actes 28, (1) 2-7

«Une fois sauvés, nous avons découvert que l’île s’appelait Malte.»

«Les autochtones nous ont témoigné une humanité peu ordinaire. Allumant en effet un grand feu, ils nous en ont tous fait approcher car la pluie s’était mise à tomber […]. Publius nous a accueillis et hébergés amicalement pendant trois jours ».

  • Réflexion

Les soins attentionnés des habitants de l’île mettent en lumière notre humanité commune. Accueillir les étrangers, c’est à la fois aimer le Christ et aimer comme Dieu aime.

L’hospitalité n’est pas une vertu spécifiquement chrétienne et ceux qui accueillent Paul font preuve avant tout d’humanité dans leur hospitalité. À travers ce thème et par la prière, nous sommes donc invités, cette année, à nous mettre en situation d’hôtes (accueillants et accueillis) et à faire preuve d’hospitalité envers les chrétiens d’autres confessions, envers nos prochains si différents soient-ils, envers les étrangers, les migrants…

  • Prière

Dieu des orphelins, des veuves et des étrangers, infuse dans nos cœurs un sens profond de l’hospitalité. Fais que nos Églises participent à l’élimination des barrières qui nous empêchent de nous rendre accueil­lants à tous.