Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

fiançailles chrétiennes

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré
LE SENS PROFOND DE NOTRE MÉDAILLE

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 27 mai 2015

Frères et sœurs, aujourd’hui, je parlerai des fiançailles. La liberté du lien du mariage demande que la décision soit prise de manière consciente, et ne repose pas seulement sur l’attraction et le sentiment. L’alliance d’amour entre un homme et une femme ne s’improvise pas : elles s’apprend, elle se perfectionne. Au temps des fiançailles, les deux personnes sont appelées à faire ensemble un travail d’approfondissement de leur amour. Faire de deux vies une seule vie est un miracle de la liberté et du cœur, confié à la foi. L’Église fait bien la distinction entre les fiançailles et le mariage, en vue, précisément, de permettre cette vérification. Les liens charnels ne peuvent pas être traités à la légère, sans ouvrir des blessures durables dans l’esprit. Les fiançailles doivent être revalorisées comme chemin de préparation au mariage, soutenu par le témoignage d’époux chrétiens, par la prière, la lecture de la Bible, la Confession et la Communion fréquentes, la fraternité avec les pauvres. C’est ainsi que se prépare un bon mariage chrétien.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les pèlerins de Beyrouth, accompagnés de Monseigneur Salim Bustros, les pèlerins du Cameroun, ainsi que les groupes venus de France.

Je prie spécialement pour tous ceux qui se préparent au mariage, et j’invite les communautés chrétiennes à les encourager et à les aider dans l’accomplissement de leur généreux projet.

Que Dieu vous bénisse.


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suivre Jésus ou rester mondain

Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 26 MAI

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26-05-2015 source : Radio Vatican

« Il est triste de voir un chrétien qui veut suivre Jésus et la mondanité. » Lors de la messe de ce mardi célébrée en la maison Sainte-Marthe le Saint-Père a rappelé que le chrétien est amené dans la vie à faire un choix radical, il ne peut y avoir « un christianisme à moitié », il ne peut y avoir « le Ciel et la terre. » « Pierre demande à Jésus ce que les disciples auraient obtenu en retour pour l’avoir suivi. Une question posée après que le Seigneur ait dit au jeune homme riche de vendre tous ses biens et de les donner aux pauvres pour le suivre. » Le Pape François dans son homélie a développé une réflexion sur ce dialogue d’une grande actualité.

« Un chrétien ne peut pas avoir le Ciel et la terre, il ne peut pas s’attacher aux biens . Jésus propose une réponse différente que celle attendue par les disciples : il ne parle pas de richesse, il promet en revanche l’hérédité du Royaume des Cieux, mais avec les persécutions et la croix.  Par conséquent, quand un chrétien est attaché aux biens, il fait une mauvaise impression, celle d’un chrétien qui veut avoir deux choses : le Ciel et la terre.  Et précisément ce que Jésus dit : la croix, les persécutions. Cela signifie, s’oublier, subir chaque jour la croix …»

« Les disciples avaient cette tentation de suivre Jésus, mais alors quelle sera la fin de cette bonne affaire ? – Pensons à la mère de Jacques et de Jean, lorsqu’elle demanda à Jésus une place pour ses enfants: « Ah, celui-là vous lui donnez un poste de premier ministre, et l’autre de ministre de l’économie …»

Richesse, vanité et orgueil nous éloignent de Jésus

Mais ensuite, « le cœur des disciples fut purifié », jusqu’à la Pentecôte, quand « ils comprirent tout. La gratuité qui réside dans le fait de suivre Jésus est la réponse à la gratuité de l’amour et du Salut que Jésus nous donne ». Et quand « on veut suivre à la fois Jésus, à la fois le monde, à la fois la pauvreté et à la fois la richesse, il s’agit d’un christianisme à moitié, qui veut un gain matériel. C’est « l’esprit de la mondanité. »

Ce chrétien, en écho au prophète Élie, « boite sur deux jambes », car il « ne sait pas ce qu’il veut. » « Pour comprendre cela, nous devons nous rappeler que Jésus annonce que “les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers”, ce qui signifie que « celui qui croit ou qui est le plus « grand » doit se faire le serviteur le plus petit. »

« Suivre Jésus du point de vue humain n’est pas une bonne affaire : c’est servir. Lui l’a fait, et si le Seigneur vous donne la possibilité d’être le premier, vous devez agir comme le dernier, c’est-à-dire dans le service. Et si le Seigneur vous donne la possibilité d’avoir des biens, vous devez agir dans le service, pour les autres. Il y a trois choses, trois étapes qui nous éloignent de Jésus: la richesse, la vanité l’orgueil. C’est pour cette raison que les richesses sont si dangereuses, parce qu’elles conduisent immédiatement à la vanité et au fait de se croire important. Et quand tu penses que tu es important, cela te monte à la tête et tu t’égares. »

Apprendre la science de l’humilité

La voie indiquée par le Seigneur, est celle du « dépouillement » comme Lui l’a fait : “Que celui qui est le plus grand entre vous, soit votre serviteur”. « Ce travail avec les disciplines coûta beaucoup à Jésus, beaucoup de temps parce qu’ils ne comprenaient pas bien. » Alors, « nous aussi, nous devons Lui demander : Enseigne-nous ce chemin du service, cette science du service ? Cette science de l’humilité ? Cette science qui consiste à être le dernier à servir nos frères et sœurs dans l’Église. »

« Il est triste de voir un chrétien, qu’il soit laïc consacré, prêtre, évêque, qui veut les deux choses : suivre Jésus et la mondanité. C’est un contre-témoignage et ça éloigne les personnes de Jésus ». Le Pape François revient alors à la question de Pierre “nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi; qu’en sera-t-il pour nous ?” et il invite à réfléchir à la réponse de Jésus. « Le prix qu’il nous donnera est la ressemblance avec Lui. Ce sera ça le salaire, un grand salaire : Être à la ressemblance de Jésus ! »

le jeune riche

25-05-2015 source : L’Osservatore Romano

Illusion de bonheur et de puissance, manque d’horizons et d’espérance. Le rapport difficile que l’homme entretient avec la richesse a été au centre de la réflexion du Pape François durant la Messe célébrée à Sainte-Marthe lundi 25 mai.

La liturgie du jour proposait un extrait évangélique de Marc (10, 17-27) qui parlait du jeune riche, un épisode qui pourrait s’intituler : « Le parcours de la joie et de l’espérance vers la tristesse et la fermeture de soi». Ce jeune garçon en effet, « voulait suivre Jésus, il le vit et accourut vers lui, enthousiasmé, pour lui poser la question : « Que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » ». Le Seigneur l’exhorta, après l’invitation à suivre les commandements : « Une seule chose te manque : vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ». Et le visage du jeune garçon « s’assombrit et il s’en alla attristé. Il possédait en effet beaucoup de biens ».

De l’enthousiasme à la tristesse : « il voulait aller avec Jésus et il s’en alla sur une autre route ». La raison ? « Il était attaché à ses biens. Il avait beaucoup de biens. Et dans la balance, les biens ont gagné ».

En effet « il existe un mystère dans le fait de posséder des richesses. Les richesses ont la capacité de séduire, de nous conduire à une séduction et de nous faire croire que nous nous trouvons dans un paradis terrestre ». A cet égard, le Pape a proposé également un exemple : « Je me rappelle que dans les années soixante-dix, je vis pour la première fois un quartier fermé, de personnes aisées ; il était fermé pour se défendre des voleurs, pour être en sécurité ». Il y avait également de bonnes personnes, mais elles s’étaient enfermées dans une sorte de « paradis terrestre ». Cela se produit « lorsqu’il y a une fermeture pour défendre des biens » : « l’horizon se perd ». Et « une vie sans horizon est triste ».

Le Souverain Pontife est alors entré davantage en profondeur : il faut considérer que « les choses fermées s’abiment, entrent en corruption ». Ceux qui « vivent attachés à leur pouvoir, à leurs richesses, se croient au paradis. Ils sont fermés, n’ont pas d’horizon, n’ont pas d’espérance. A la fin, ils devront tout laisser ».

Pour mieux faire comprendre ce concept, le Souverain Pontife a également rappelé la parabole dans laquelle Jésus parle de l’homme qui, revêtu de pourpre et de lin fin, « faisait chaque jour brillante chère » : celui-ci « était tellement fermé sur lui-même, qu’il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez : il ne voyait pas que devant sa porte, se trouvait un homme qui avait faim et qui était aussi malade, couvert de plaies ». La même chose nous arrive à nous : « l’attachement aux richesses nous fait croire que tout va bien, qu’il existe un paradis terrestre, mais cela nous ôte l’espérance et nous ôté l’horizon. Et une vie sans horizon est une vie stérile, une vie sans espérance est une vie triste ».

Mais ce qui est critiqué ici est « l’attachement » et non le fait de « bien administrer les richesses ». Les richesses, en effet, « sont pour le bien commun, pour tous », et si le Seigneur les accorde à quelqu’un, c’est « pour le bien de tous, non pour lui-même, non pour qu’il les enferme dans son cœur, qui se corrompt et devient triste ». Jésus a une expression forte : « Comme il est difficile pour ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le Royaume de Dieu ». Les richesses « sont comme le serpent dans le paradis terrestre, elles ensorcellent, trompent, nous font croire que nous sommes puissants, comme Dieu ».

De là dérive un conseil valable pour chacun : ceux qui possèdent des richesses doivent se référer « à la première béatitude : « Heureux ceux qui ont une âme de pauvre » ; c’est-à-dire se défaire de cet attachement et faire en sorte que les richesses que le Seigneur a données soient pour le bien commun ». « La seule façon » d’agir est d’ « ouvrir la main, ouvrir le cœur, ouvrir l’horizon ». Si au contraire « tu as la main fermée, tu as le cœur fermé comme l’homme qui allait aux banquets et portait des habits luxueux, tu n’as pas d’horizon, tu ne vois pas les autres qui sont dans le besoin et tu finiras comme cet homme : loin de Dieu ».

Nous devons ainsi demander à Jésus la grâce « de ne pas être attachés aux richesses » pour ne pas courir le danger « de la fermeture du cœur, de la corruption et de la stérilité ».

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Notre mois de Marie de la Médaille Miraculeuse avec Sœur Catherine Labouré : 25 MAI