Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Bilan sur le voyage apostolique dans les pays baltes

Lors de son audience générale du mercredi, ce 26 septembre, le Pape François est revenu sur son voyage apostolique dans les pays baltes.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 26 septembre 2018


Frères et sœurs, je viens d’accomplir un voyage dans les pays baltes à l’occasion du centième anniversaire de leur indépendance. Cette période a été marquée par de dures années d’occupation durant lesquelles ces peuples ont beaucoup souffert.

J’ai voulu leur annoncer de nouveau la joie de l’Évangile qui est force et courage au temps de l’épreuve ; lumière pour le quotidien de la vie, au temps de la liberté.

Ce voyage avait une forte dimension œcuménique qui s’est exprimée surtout au moment de la prière dans la cathédrale de Riga et dans la rencontre avec les jeunes à Tallin, des jeunes dont le Christ est l’espérance.

M’adressant aux Autorités de ces trois pays j’ai souligné la contribution de ces derniers aux valeurs humaines et sociales de l’Europe.

Rappelant que les personnes les plus âgées sont les racines du peuple en vue de nouveaux fruits pour l’avenir, j’ai aussi exhorté chacun, notamment les prêtres et les consacrés, à garder le souvenir des martyrs et à suivre leur exemple, car la persévérance dans l’amour de Dieu est essentielle à l’espérance.

Passent les années, passent les régimes, Marie continue de veiller sur son peuple, un peuple qui, réveillant la grâce de son Baptême, renouvelle son « Oui » au Christ notre espérance.

L’accord provisoire entre la Chine et le Vatican signé samedi 22 septembre est le fruit d’un parcours de dialogue long et réfléchi, destiné à favoriser une collaboration plus positive entre le Saint-Siège et les autorités chinoises pour le bien de la communauté catholique en Chine et pour l’harmonie de la société tout entière.

Une nouvelle phase peut être ouverte; qui aide à panser les plaies du passé, à restaurer et à maintenir la pleine communion de tous les catholiques chinois et à entamer la proclamation de l’Évangile avec un engagement renouvelé.

Pour chacun de nous, le Christ est notre espérance. A l’exemple de nos frères en pays baltes, faisons preuve de persévérance dans la foi et faisons mémoire de ceux qui nous ont précédés, pour que Dieu parle à notre cœur et que germe autour de nous une vie nouvelle. Que Dieu vous bénisse.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

visite des personnes aidées et messe de clôture du Pape à Tallinn en Estonie

le Pape visite des personnes aidées par les œuvres de charité

la petite cathédrale catholique de Tallinn
la petite cathédrale catholique de Tallinn

Le Pape a rencontré des personnes aidées par les œuvres caritatives de l’église en la cathédrale des Saints Pierre et Paul de Tallinn, mardi 25 septembre.

Après avoir déjeuné dans un couvent de sœurs brigittines, le Pape s’est rendu en la cathédrale des Saints Pierre et Paul, cathédrale catholique de la ville, pour un moment avec les personnes aidées par les organismes de charité de l’Église de Tallinn.

Répondant aux témoignages d’une famille, le Saint-Père a insisté sur la chaleur important du foyer et de l’amour. «Un amour qui brise les chaînes qui nous isolent et qui nous séparent en jetant des ponts ; un amour qui nous permet de construire une grande famille où nous pouvons tous nous sentir chez nous, comme dans cette maison. Un amour qui a saveur de compassion et de dignité.»

«Les liens sont importants, sentir que nous appartenons les uns aux autres, que toute vie a de la valeur, et que nous sommes prêts à la dépenser pour cela», a poursuivi le Pape François avant de rejoindre la place de la Liberté de la capitale estonienne pour célébrer la messe.

«Assainissons les confins et périphéries de notre société»

Sur la place de la Liberté de Tallinn en Estonie, le Pape a célébré ce 25 septembre une messe devant des milliers de fidèles dans ce pays marqué par l’athéisme après l’oppression communiste.

S’inspirant de la première lecture de la messe sur une place de la Liberté de Tallinn remplie dans ce pays où moins d’1% de la population se dit catholique, le Pape François est revenu sur les luttes pour la liberté des peuples baltes. «Vous pouvez vous identifier au peuple hébreu.»

Le choix libre de la foi

Ce peuple hébreu qui arrive au Sinaï, relève le Souverain pontife, est un peuple qui décide de conclure un pacte d’amour avec Dieu, sans y être contraint; un choix libre. «Quand nous disons que nous sommes chrétiens, quand nous embrassons un style de vie, nous le faisons sans pressions, sans que cela soit un échange dans lequel nous faisons quelque chose si Dieu fait quelque chose.»

Ce pacte avec Dieu ne nous enlève rien, bien au contraire: «Il renforce toutes les aspirations de l’homme».

Ceux qui se considèrent libres sans pour autant croire en Dieu sont, eux, semblables à des orphelins qui errent sans maison où revenir.

Fuir l’esclavage du consumérisme et la soif du pouvoir

Ainsi, comme peuple de Dieu, plusieurs devoirs nous incombent. «Il faut écouter et chercher».

Et chercher cette volonté de Dieu n’est pas de s’imposer par la force puisque «Dieu connait nos besoins». Ainsi, nous ne devons pas finir esclaves du consumérisme, de l’individualisme ni de la soif du pouvoir ou de la domination, plaies particulièrement contemporaines.

Un peuple catholique «en sortie»

Filant sa métaphore avec le peuple d’Israël, le Successeur de Pierre a rappelé l’épisode du veau d’or. Mais «peuple élu» ne signifie pas être les seuls, ou sectaires. Cela signifie d’être plutôt «en sortie». «Nous devons vaincre la peur et abandonner les espaces sécurisés, parce que, aujourd’hui, le plus grand nombre des Estoniens ne se reconnaissent pas croyants.»

Soyons saints

Plus que jamais, «nous avons besoin de grandir dans un regard de proximité pour contempler, nous émouvoir et nous arrêter devant l’autre, chaque fois que c’est nécessaire». C’est l’ «art de l’accompagnement» qui se réalise au rythme salutaire de la «proximité».

«De même que l’eau dans le désert n’était pas un bien personnel mais communautaire, la sainteté vécue s’étend, coule, féconde tout ce qui lui est proche». «Faisons le choix aujourd’hui d’être des saints, en assainissant les confins et les périphéries de notre société, là où notre frère gît et souffre de son exclusion».

La fierté d’être estonien

Enfin, le Pape François a manifesté son admiration envers la fierté nationale des Estoniens, citant un de leur nombreux chants. «Comme c’est beau de sentir qu’on fait partie d’un peuple, comme c’est beau d’être indépendants et libres.»

À l’issue de la messe, le Pape a comme de coutume a remercié les autorités et l’Église d’Estonie, notamment l’administrateur apostolique, Mgr Philippe Jourdan.

Visite du Pape en Lettonie

le Pape invite à faire primer la vie sur l’économie

Cette journée de lundi, 24 septembre 2018, est consacrée à la Lettonie, deuxième nation visitée par le Pape François dans le cadre de sa tournée dans les États baltes. Accueilli en début de matinée à Riga par le président Raimonds Vejonis, le Pape a prononcé devant les autorités, la société civile et le corps diplomatique, le premier discours de son séjour de quelques heures dans ce pays.

Il exhorte à vivre un œcuménisme qui réponde à la «créativité divine»

Le Pape François a participé à une célébration œcuménique à la cathédrale luthérienne de Riga, la capitale de la Lettonie, qui fut l’une des premières villes à adopter la Réforme luthérienne.

Il loue la foi «constante et patiente» du peuple letton

En présence de l’archevêque de Riga, Mgr Zbignevs Stankevics, le Pape François a visité la cathédrale catholique Saint-Jacques de Riga, lundi 24 septembre. Il y a déposé un bouquet devant une icône de la Vierge Marie . Dans un bref discours, il a appelé à la constance et à la patience dans le bien, prenant appui sur les soubresauts historiques du pays.

Au sanctuaire d’Aglona, il enjoint «à toucher la souffrance des autres»

Dans son homélie prononcée à Aglona, le sanctuaire de la Mère de Dieu, le Pape François a médité ce lundi 24 septembre sur la figure de la Mère, s’appuyant sur Marie, particulièrement dans la souffrance.

Pour la deuxième étape de son voyage aux pays baltes, le Pape a célébré une grande messe au sanctuaire marial d’Aglona à deux cents kilomètres de Riga, en Lettonie. Lorsque Marie se tient à côté de la Croix de son fils lors de la Passion, «elle se tient debout». Cette position n’est pas une manière légère, fuyante ou pusillanime.

Accompagner la souffrance

«Marie se montre en premier lieu ainsi : à côté de ceux qui souffrent, de ceux que le monde entier fuit, de ceux aussi qui sont poursuivis en justice, condamnés par tous, déportés». Marie se trouve ainsi clouée avec eux sur cette croix de l’incompréhension et de la souffrance.

Ainsi accompagner la souffrance n’est pas une simple promenade ou un quelconque «tourisme solidaire». «Il faut que ceux qui souffrent réellement nous sentent à leurs côtés et de leur côté, de manière ferme, stable». A l’image de Marie, tous les hommes sont appelés à «toucher» réellement la souffrance des autres.

Accueillir la fraternité universelle

Bien souvent, on peut rester à côté de très nombreuses personnes, partageant leur habitation, quartier ou travail, mais ne pas accueillir ou accepter l’autre avec amour. «Combien de personnes âgées se sentent assistées froidement mais pas soignées ni accueillies avec amour.»

Marie, elle, se montre «comme une femme ouverte au pardon, qui met de côté les rancœurs et les méfiances»; elle renonce à récriminer sur ce qui «aurait pu être» si les amis de son Fils, si les prêtres de son peuple ou si les gouvernants s’étaient comportés d’une autre façon.

Ainsi, il s’agit de ne pas se laisser gagner par la vengeance ou l’exaspération mais à «accueillir», «à parier sur le frère, la fraternité universelle» , surtout dans notre époque, qui nous invite à nous méfier des autres, cherche à nous démontrer prospérité et sécurité avec des statistiques.

Au contraire, s il faut viser l’harmonie, et celle-ci a toujours un prix : «Lorsque nous écoutons avec foi le commandement d’accueillir et d’être accueillis, il est possible de construire l’unité dans la diversité, car les différences ne nous freinent pas ni ne nous divisent, mais nous sommes capables de regarder au-delà, de voir les autres dans leur dignité la plus profonde, comme les enfants d’un même Père»