Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Suivre la Loi de Dieu pour une vie pleine, infinie

C’est un nouveau parcours de catéchèses sur les «commandements de la loi de Dieu» que le Pape François a commencé lors de l’audience générale de ce mercredi matin. Il a expliqué que l’existence humaine doit s’appuyer sur le désir d’une vie pleine et infinie, et non pas sur des «choses éphémères» qui finissent par détruire la dignité humaine.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 13 juin 2018


Frères et sœurs,

Aujourd’hui c’est la mémoire de Saint Antoine de Padoue, Docteur de l’Église et Patron des Pauvres. Il nous enseigne la beauté de l’amour sincère et gratuit; en aimant juste comme il a aimé, personne autour de vous ne se sentira marginalisé et, en même temps, vous serez toujours plus fort dans les épreuves de la vie.

Les tables de la Loi exprimant les commandements de Dieu
Les tables de la Loi exprimant les commandements de Dieu

Nous commençons aujourd’hui un nouvel itinéraire de catéchèse sur le thème des commandements. Pour l’introduire, nous pouvons nous arrêter au passage de l’évangile que nous avons entendu tout à l’heure. Dans la demande de l’homme il y a le défi de toute existence : le désir d’une vie pleine, infinie.

Comment faire pour y arriver ? Je voudrais dire en particulier aux jeunes que notre pire ennemi ce ne sont pas les problèmes concrets, mais la médiocrité, la peur d’agir.

Le bienheureux Pierre Georges Frassati – qui était un jeune homme – a dit que nous devons vivre, non pas vivoter, vivoter médiocrement. Vivre avec la force de la vie. Nous devons demander à notre Père céleste pour les jeunes d’aujourd’hui le don d’une saine inquiétude, la capacité de ne pas se contenter d’une vie sans beauté, sans couleur.

 

Si les jeunes ne sont pas affamés d’une vie authentique, où ira l’humanité ? On passe à la maturité, on devient adulte, quand on commence à accepter ses propres limites, quand on prend conscience de ce qui manque.

L’invitation de Jésus à l’homme de l’évangile est merveilleuse, c’est la proposition de la véritable richesse : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi ». Jésus n’offre pas des succédanés, mais une vie véritable, un amour vrai, une vraie richesse. Il nous invite à “un plus”.

Au cours de ces catéchèses nous prendrons la main de Jésus pour marcher avec lui et passer des illusions de la jeunesse au trésor qui est dans le ciel. Chers amis, n’ayez pas peur de prendre la main de Jésus pour marcher à sa suite. Il vous conduira sur le chemin de la vraie vie. Que Dieu vous bénisse !


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Le chrétien doit être sel et lumière

sel de la terre
sel de la terre

Le chrétien doit vivre sa mission par le simple témoignage quotidien, sans se vanter de ses propres mérites. Le Pape l’a dit ce mardi matin 12 mai lors de l’homélie de la messe à la Maison Sainte-Marthe au Vatican, en partant de l’Évangile du jour.

 

Être sel et lumière pour les autres, sans s’attribuer des mérites : ceci est «le simple témoignage habituel», la «sainteté de tous les jours» à laquelle est appelé le chrétien. Le témoignage le plus grand du chrétien, c’est de donner la vie comme l’a fait Jésus, c’est-à-dire le martyre, mais il y a aussi un autre témoignage, celui de tous les jours, qui commence le matin, quand on se réveille, et se termine le soir, quand on va se coucher.

Le sel et la lumière servent pour les autres

lumignons
lumignons

«Cela semble peu de chose» mais le Seigneur, «avec peu de chose, fait des miracles, fait des merveilles.» Il faut donc avoir cette attitude d’humilité, qui consiste dans le fait de chercher seulement à être sel et lumière :

«Le sel pour les autres, la lumière pour les autres, parce que le sel ne donne pas la saveur tout seul, toujours au service. La lumière n’illumine pas elle-même, toujours au service. Le sel pour les autres. Un petit sel qui aide pour les plats, mais petits. Au supermarché le sel ne se vend pas en tonneau, non… dans des petits sachets, c’est suffisant. Et ensuite, le sel ne se vante pas de lui-même parce qu’il ne se sert pas lui-même. Il est toujours là pour aider les autres. Il aide à conserver les choses, à donner de la saveur aux choses. Un simple témoignage.»

Aucun mérite

Être chrétien de tous les jours signifie donc être comme la lumière qui «est pour les gens, pour nous aider dans les heures d’obscurité».

«Le Seigneur nous dit comme cela : “Tu es sel, tu es lumière”. “Ah, c’est vrai ! Le Seigneur et comme ça. J’attirerai tellement de gens à l’église et je ferai…” “Non, tu feras comme cela pour que les autres voient et glorifient le Père. Il ne te sera attribué aucun mérite. Nous, quand nous mangeons, nous ne disons pas : “Ah, qu’il est bon le sel !” Non ! (…) Et quand nous allons à la maison le soir, nous ne disons pas : “Elle est bonne la lumière”, non. Nous ignorons la lumière, mais nous vivons avec cette lumière qui illumine. Ceci est une dimension qui fait que nous, les chrétiens, nous sommes anonymes dans la vie.»

La sainteté de tous les jours

«Nous ne sommes pas les protagonistes de nos mérites. Une belle prière pour nous tous, à la fin de la journée, serait de se demander : “Est-ce que j’ai été sel aujourd’hui ? Est-ce que j’ai été lumière aujourd’hui ?” Ceci est la sainteté de tous les jours. Que le Seigneur nous aide à comprendre cela.»

Les évangélisateurs doivent servir, sans penser promotion

Saint Barnabé, apôtre
Saint Barnabé, apôtre – juif, lévite lié à l’île de Chypre (Ac 4:36) .Il a une place importante dans les Actes des apôtres, introduisant saint Paul auprès des apôtres à Jérusalem (Ac.9:27) et plus tard auprès des chrétiens d’Antioche. Il fut son premier compagnon de voyage.

Les trois dimensions fondamentales de l’évangélisation: annonce, service et gratuité. Dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican, le Pape François s’y est arrêté, en célébrant la messe ce lundi matin en la fête de Saint Barnabé, apôtre.

 

Dans les lectures du jour,  c’est l’Esprit Saint qui est le «protagoniste» de l’annonce, laquelle ne représente pas seulement une simple «prédication» ou la «transmission» de quelques idées, mais un mouvement dynamique capable de «changer les cœurs» grâce à l’action de l’Esprit.

«Nous avons vu des plans pastoraux bien faits, parfaits, mais qui n’étaient pas des instruments pour l’évangélisation». Jésus ne nous demande pas d’avoir une «attitude d’entrepreneur.» Le vrai courage de l’évangélisation vient de l’Esprit Saint, et n’est pas une question d’«entêtement humain».

Dans l’Église, il faut servir, non tout faire pour «gravir les échelons»

La seconde dimension de l’évangélisation est celle du service, offert également dans «les petites choses». Fausse, en effet, est la présomption de vouloir être servi après avoir fait une longue carrière dans l’Église ou dans la société. «Gravir les échelons dans l’Église est un signe qu’on ne sait pas ce qu’est l’évangélisation.»

«Nous pouvons annoncer de bonnes choses, mais sans service, ce n’est pas une annonce (…) ». Car l’Esprit Saint ne pousse pas seulement à annoncer la vérité du Seigneur, mais porte également vers les frères et sœurs qui nous entourent, «pour les servir». Et le Pape déplore l’existence de «princes de l’évangélisation», qui se font servir, et vivent pour être servis.

La gratuité de l’évangélisation

Enfin, la gratuité, parce que personne ne peut se racheter par ses propres mérites. «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement», nous rappelle Jésus. «Nous tous, nous avons été sauvés gratuitement par Jésus-Christ, et nous devons donc donner gratuitement. Les opérateurs pastoraux de l’évangélisation doivent apprendre cela, leur vie doit être gratuite, au service, portés par l’Esprit Saint. Leur propre pauvreté les pousse à s’ouvrir à l’Esprit.»