Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le baptême : eau, renonciation au mal et profession de foi

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 2 mai 2018

Frères et sœurs, parmi les rites centraux qui se déroulent près des fonts baptismaux, considérons d’abord l’eau. Matrice de vie et de bien-être, même si elle peut aussi être cause de mort, l’eau a la capacité de laver, de nettoyer, de purifier. A partir de ce symbole universellement reconnu, la Bible décrit les interventions et les promesses de Dieu.

Toutefois, le pouvoir de remettre les péchés ne se trouve pas dans l’eau elle-même. C’est pourquoi l’Église invoque l’action de l’Esprit Saint sur l’eau, à travers la prière de bénédiction, afin que « ceux qui recevront en elle le Baptême soient ensevelis avec le Christ dans la mort et, avec lui, ressuscitent à la vie éternelle ».

Il faut ensuite préparer le cœur à recevoir le Baptême. C’est le but de la renonciation au mal et de la profession de foi, exprimées à la première personne du singulier : « Je renonce”, « Je crois ».

Ces deux actes, étroitement liés entre eux, manifestent que l’adhésion au Christ est un choix responsable qui exige d’être traduit en gestes concrets de confiance en Dieu. Ils ne sont pas limités à l’instant du Baptême : la renonciation au péché, à Satan et la profession de foi de l’Église sont deux attitudes qui accompagnent toute la croissance et la maturation de la vie chrétienne.

Quand nous faisons le signe de la croix en plongeant notre main dans l’eau bénite, puissions-nous penser avec reconnaissance au Baptême reçu et renouveler notre « Amen », pour vivre immergés dans l’amour de la Sainte Trinité. Que Dieu vous bénisse !


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contre la mauvaise curiosité

Ce lundi matin lors de sa messe quotidienne dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe, le Pape François a commenté l’Évangile du jour (Jn 14, 21-26) : savoir discerner les bonnes et les mauvaises curiosités et ouvrir son cœur à l’Esprit Saint qui donne de la certitude.

« Notre vie est pleine de curiosité »

curiosité
curiosité

Mais comment distinguer la bonne curiosité de la mauvaise ? Pour illustrer la « bonne curiosité », le Pape évoque ces petits enfants qui passent leur temps à demander «pourquoi». S’ils le font, c’est parce qu’en grandissant, ils prennent conscience de choses qu’ils ne comprennent pas et cherchent des explications.

Ceci est une bonne curiosité parce qu’elle leur permet de se développer et d’avoir plus d’autonomie. Il s’agit de surcroit d’une curiosité «contemplative» parce que «les enfants voient, contemplent, ne comprennent pas et posent leurs questions».

Être vigilant à son propre comportement

«Patrimoine des femmes comme des hommes », le bavardage est en revanche une mauvaise curiosité. Lorsqu’on veut «mettre son nez dans la vie des autres», qu’on cherche à aller là où, à la fin, les personnes seront salies, quand on cherche à faire comprendre des choses que l’on a pas le droit de savoir. « Ce type de mauvaise curiosité nous accompagne toute la vie : C’est une tentation que nous aurons toujours.»

Faisons attention aux questions posées, aux regards que l’on jette, à nos intentions. Le monde virtuel, les téléphones et tout le reste, suscitent beaucoup de curiosité, notamment chez les enfants. Et ils peuvent y voir tant de choses laides. Il n’y a pas de discipline dans cette curiosité.

Aussi, il est nécessaire d’aider les enfants à vivre dans ce monde, «pour que leur soif de connaissance ne signifie pas le désir d’être curieux, pour qu’ils finissent pas être prisonniers de cette curiosité».

L’Esprit Saint, compagnon de vie du chrétien

L’objet de curiosité des apôtres  est bon au contraire. Ils veulent savoir ce qu’il va arriver et Jésus leur répond en leur donnant des certitudes, et qui «jamais ne trompent» : il leur promet l’Esprit Saint qui leur «enseignera tout, et il (leur) fera souvenir de tout ce que je vous ai dit ».

«C’est l’Esprit Saint qui nous donnera la certitude. L’Esprit Saint ne vient pas avec un paquet de certitudes à prendre. Non. C’est lorsque nous posons nos questions à l’Esprit Saint et que nous lui ouvrons notre cœur qu’il nous donnera de la certitude et la réponse adéquate, à ce moment précis. L’Esprit Saint est le compagnon de vie du chrétien. »

Le dialogue rapporté par l’Évangile entre Jésus et les apôtres est un dialogue «entre curiosité humaine et certitude», il s’achève justement par cette évocation de l’Esprit Saint, «compagnon de la mémoire», qui «nous rappelle les paroles du Seigneur en les illuminant», qui nous conduit «à un bonheur pérenne». Ainsi allons là où la joie est véritable, accompagné par l’Esprit Saint qui aide à ne pas se tromper!

«Demandons au Seigneur de nous purifier en acceptant la curiosité, et de nous aider à savoir discerner la bonne de la mauvaise. Ensuite, demandons au Seigneur d’ouvrir notre cœur à l’Esprit Saint parce qu’il est la certitude, il nous la donnera, en nous rappelant les enseignements du Christ tout au long du chemin.»

demeurer uni à Jésus pour porter beaucoup de fruit

«La vigne est une plante qui forme un tout avec les sarments, et les sarments sont féconds uniquement quand ils sont unis à la vigne», voilà le message du Pape François dimanche 29 avril 2018, en ce 5e dimanche de Pâques sur la place Saint Pierre à Rome.

 

Vigne du Seigneur
Vigne du Seigneur

Le Saint-Père a présenté Jésus comme la vraie vigne et a invité les fidèles à demeurer unis à Lui pour porter beaucoup de fruit. C’est là, repris de l’évangile de Saint-Jean, le secret de la vie chrétienne.

«La Parole de Dieu continue à nous montrer le chemin et les conditions pour être une communauté du Ressuscité. Dimanche dernier, la relation entre le croyant et Jésus Bon Pasteur a été mise en évidence. Aujourd’hui, l’Évangile nous offre le moment où Jésus se présente comme le vrai cep et nous invite à rester unis à lui pour porter beaucoup de fruits (Jn 15, 1-8).»

«La vigne est une plante qui forme unité avec les branches; et les branches ne sont fécondes que comme unies à la vigne. Cette relation est le secret de la vie chrétienne et l’évangéliste Jean l’exprime avec le verbe «demeurer», qui dans le passage d’aujourd’hui est répété sept fois. « Demeurez en moi », dit le Seigneur; demeurons dans le Seigneur.»

«Il s’agit de rester avec le Seigneur pour trouver le courage de sortir de nous-même, de notre confort, de nos espaces restreints et protégés, pour aller plus loin dans la mer ouverte des besoins des autres et donner une ample respiration à notre témoignage chrétien dans le monde

Ce courage naît de la foi dans le Seigneur Ressuscité, et de la certitude que son Esprit accompagne notre histoire.

Le dynamisme de la charité est le fruit de la rencontre avec Jésus

Le Pape François a ensuite salué le dynamisme de la charité du croyant, qui est le fruit de la rencontre avec Jésus.

«Quand on est intime avec le Seigneur, comme la vigne et les sarments sont intimes et unis entre eux, on est capable de porter des fruits de vie nouvelle, de miséricorde, de justice et de paix, dérivant de la Résurrection du Seigneur», comme le font les saints. Nous sommes par ailleurs tous appelés à être saint, (voir l’exhortation Gaudete et exsultate).

 «Nous sommes tous appelés à être saints en vivant avec amour et en offrant chacun notre propre témoignage dans les occupations de chaque jour, là où l’on se trouve. Nous devons être saints avec cette richesse que nous recevons du Seigneur ressuscité.»

Chaque activité, si elle est vécue en union avec Jésus et avec une attitude d’amour et de service, est une occasion pour vivre en plénitude le baptême et la sainteté évangélique.

«Que Marie, Reine des Saints et modèle de parfaite communion avec son divin Fils nous aide. Elle nous apprend à rester en Jésus, comme des branches à la vigne, et à ne jamais nous séparer de son amour. En fait, nous ne pouvons rien faire sans lui, parce que notre vie est le Christ vivant, présent dans l’Église et dans le monde.»

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Après la prière du Regina Coeli, le Pape a  évoqué la béatification samedi en Pologne d’Anna Chrzanowska, une «fidèle laïque, qui a dédié sa vie au soin des malades, dans lesquels elle voyait le visage de Jésus souffrant. Rendons grâce à Dieu pour le témoignage de cette apôtre des malades et efforçons-nous d’en imiter l’exemple.»

Le Pape a dit qu’il se rendrait ce mardi 1er mai dans l’après-midi au Sanctuaire de Notre-Dame-du-Divin-Amour, afin de prier le Rosaire, «en priant en particulier pour la paix en Syrie et dans le monde entier». Il a invité tous les fidèles à «s’unir spirituellement et à prolonger durant tout le mois de mai la prière du Rosaire pour la paix».

Sur le plan de l’actualité internationale, le Pape a également exprimé son soutien au sommet organisé vendredi entre les leaders de la Corée du Nord et de la Corée du Sud. Il a aussi invité à prier pour le Nigéria, pays marqué cette semaine par une nouvelle attaque terroriste.