Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Sainte Catherine de Sienne, docteur de l’Église

Sainte Catherine de Sienne, docteur de l’Église

sainte Catherine de Sienne- Carlo Dolci (1616–1686) Dulwich Picture Gallery - London
sainte Catherine de Sienne- Carlo Dolci (1616–1686) Dulwich Picture Gallery – London

À l’occasion de la mémoire liturgique de la sainte patronne de l’Italie et co-patronne de l’Europe,le défunt Pape  François a évoqué naguère « une si grande figure de femme et de croyante, qui n’a cessé de rappeler les valeurs de l’Évangile ».

*

« Aucun État ne peut être  en droit civil conservé en état de grâce sans une sainte justice » : ce sont là quelques mots qui ont rendu célèbre cette sainte patronne de l’Italie. Née en 1347, Catherine ne va pas à l’école, elle n’a pas de professeur. Mais à ses parents elle commence à faire des discours vers l’âge de 12 ans. Et toujours elle vérifie.

Après tout, elle ne demande qu’une petite pièce qui sera sa « cellule » du tertiaire dominicain (ou Mantellata, pour la robe blanche et le manteau noir). La petite salle devient le cénacle des artistes et des érudits, des religieux, tous plus instruits qu’elle. Ils s’appelleront « Caterinati ». Elle apprend à lire et à écrire, mais la plupart de ses messages sont dictés.

Avec eux, elle parle aux papes et aux rois, aux femmes de la maison et aux reines, ainsi qu’aux prisonniers. Elle se rend à Avignon, ambassadrice des Florentins pour une mission de paix ratée avec le pape Grégoire XI. Mais elle pousse le pape à retourner à Rome en 1377. Elle doit ensuite se rendre à Rome, appelé par le pape Urbain VI après la rébellion d’une partie des cardinaux, ce qui commence le schisme de l’Occident.

Mais ici, elle tombe malade et meurt, à seulement 33 ans. Elle sera canonisée en 1461 par le pape siennois Pie II. En 1939, Pie XII la déclara patronne d’Italie auprès de François d’Assise.

Catherine (du grec: femme pure) a vécu en un moment historique et dans un pays , la Toscane, riche en ressources spirituelles et culturelles, dont la scène artistique et littéraire était remplie de personnalités telles que Giotto (1267-1337) et Dante (1265-1321), mais en même temps déchirées par des tensions et des luttes fratricides de nature politique , où les désaccords entre Guelfes et Gibelins occupaient l’espace prédominant.

Vierge et docteur de l’Église, sainte Catherine de Sienne, ayant pris l’habit des Sœurs de la Pénitence de Saint Dominique, s’est efforcée de connaître Dieu en elle-même et elle-même en Dieu et de se conformer au Christ crucifié ; elle a lutté vigoureusement et sans relâche pour la paix, pour le retour du pontife romain dans la ville de Rome et pour le rétablissement de l’unité de l’Église, laissant aussi des écrits célèbres sur son extraordinaire doctrine spirituelle.

Quand on pense à sainte Catherine de Sienne, on pense à eux. Trois aspects de ce mysticisme dans lequel les plans naturels ont été déformés : son appartenance totale au Christ, la sagesse infuse, son courage. Les deux symboles iconographiques du livre et du lis représentent respectivement la doctrine et la pureté.

L’insistance de l’iconographie ancienne sur les symboles doctrinaux et surtout le chef-d’œuvre du Dialogue de la Divine Providence (ou Livre de la doctrine divine), l’exceptionnel Epistolario (ses lettres) et le recueil de prières ont été décisifs pour la proclamation de Sainte-Catherine comme docteur de l’église , qui a eu lieu le 4 octobre 1970 sur l’ordre de Paul VI (1897-1978), sept jours après celle de sainte Thérèse d’Avila (1515-1582).

Prière à Marie de Sainte Catherine de Sienne

O Marie, Temple de la Trinité, O Marie, porteuse de feu, Marie, distributrice de miséricorde, Marie, qui as fait germer le fruit divin !…

O Marie, mer tranquille, distributrice de paix, Marie, terre féconde. Tu es l’arbre nouveau qui a porté la fleur odorante du Verbe, Fils unique de Dieu.

En toi, terre féconde, fut semé le Verbe. Tu es à la fois la terre et l’arbre.

O Marie, bénie sois-tu à jamais entre toutes les femmes, car en ce jour tu nous a donné le pain de ta farine : la divinité a été unie et pétrie avec l’humanité, si fortement que rien désormais, ni la mort, ni nos ingratitudes, ne pourra rompre l’union.

O Marie, je viens à toi. Tu connais toutes les intentions de mon cœur, j’ai confiance en toi et en ton intercession auprès de Jésus ton Fils, notre Sauveur. Écoute ma prière…(exprimer ses intentions dans le silence)

Un Notre Père puis un Je vous Salue Marie.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Voir l’audience de Benoit XVI sur Catherine de Sienne (page 2)

L’espérance, ancre sûre et solide pour l’âme

L’espérance, ancre sûre et solide pour l’âme

logo du Jubilé
logo du Jubilé

En route vers le Jubilé, revenons à l’Écriture Sainte et écoutons ces paroles qui nous sont adressées : « Cela nous encourage fortement, nous qui avons cherché refuge dans l’espérance qui nous était proposée et que nous avons saisie.

Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire où Jésus est entré pour nous en précurseur » (He 6, 18-20). C’est une invitation forte à ne jamais perdre l’espérance qui nous a été donnée, à nous y agripper en trouvant refuge en Dieu.

L’image de l’ancre évoque bien la stabilité et la sécurité que nous possédons au milieu des eaux agitées de la vie si nous nous en remettons au Seigneur Jésus. Les tempêtes ne pourront jamais l’emporter parce que nous sommes ancrés dans l’espérance de la grâce qui est capable de nous faire vivre dans le Christ en triomphant du péché, de la peur et de la mort.

Cette espérance, bien plus grande que les satisfactions quotidiennes et l’amélioration des conditions de vie, nous porte au-delà des épreuves et nous pousse à marcher sans perdre de vue la grandeur du but auquel nous sommes appelés, le Ciel.

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François

La confiance totale en Dieu de Marie

Nous espérons en Dieu, nous aussi, mais notre espérance n’est pas absolue comme celle de Marie. C’est la raison pour laquelle nous ne parvenons pas à être totalement sûrs du secours divin, et sentons toujours le besoin de recourir à de petits expédients personnels pour nous procurer quelque sécurité, quelque appui humain.

Mais, comme tout ce qui est humain est instable et incertain, il est normal qu’en y basant nos espérances, nous demeurions toujours agités et inquiets. La Vierge, dans son espérance silencieuse, nous montre l’unique voie de la véritable sécurité, de la sérénité et de la paix intérieure, même au milieu des situations les plus difficiles : celle de la confiance totale en Dieu. « J’ai espéré en Toi, Seigneur, et je ne serai jamais confondu » (Te Deum).

Non, Dieu ne trompera jamais notre espérance, et de même qu’Il envoya un Ange pour révéler à Joseph le mystère de la maternité de Marie, ainsi trouvera-t-Il toujours moyen d’aider et de sou­tenir une âme qui s’est totalement confiée en Lui.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Consolation et joie trouvées dans l’espérance

L’Espérance chrétienne fait trouver de la consolation et de la joie dans toute sorte d’événements.

*I. Nous savons que toutes choses contribuent au bien de ceux qui aiment Dieu (Rom. 8. 28). Dieu par sa puissance, par sa sagesse et sa bonté infinie, fait tourner au bien de ses élus toute sorte d’événements. Cette vérité fait toute la joie et la consolation des âmes qui aiment Dieu, qui se soumettent humblement à toutes les dispositions de sa providence, et qui ne mettent leur espérance que dans sa miséricorde.

Jetez donc dans le sein de Dieu toutes vos inquiétudes, parce qu’il a soin de vous (1 Pierre 5, 7). Sa bonté ne méprise personne, rien n’échappe à sa lumière, sa providence s’étend à tout. Il met son plaisir en ceux qui espèrent en sa miséricorde (Ps. 146, 42). N’est-ce pas assez pour nous faire trouver notre repos et notre consolation dans tous les différend événements de la vie ?

*II. Saint Paul après avoir parcouru l’Orient, après avoir porté l’Évangile de Jésus-Christ dans cette grande étendue de pays qui est depuis Jérusalem jusqu’à l’Illyrie ; résolu de parcourir l’Occident et de répandre la connaissance et l’amour de Jésus-Christ jusques dans les régions les plus reculées ; sur le point d’exécuter ce grand dessein, est arrêté à Jérusalem, lié de chaînes, retenu durant plusieurs années en prison, et enfin envoyé prisonnier à Rome (Rom. 15, 19. 23, etc. Act. 19, 11 ; Act. 21. 26 et 27).

Il faudrait être dévoré du même zèle que cet apôtre, pour comprendre quel tourment lui a causé une si longue captivité, qui le mettant hors d’état d’exécuter ces grands desseins, ne diminuait rien de l’ardeur du zèle qui le brûlait.Mais il se console par l’espérance que Jésus-Christ sera glorifié par ses liens, ou même par sa mort ; et que cette longue captivité avec toutes ses suites servira à son salut.

Il apprend durant sa prison à Rome, que quelques-uns prêchaient l’Évangile par un esprit de pique, d’envie et de jalousie contre lui, croyant lui causer une nouvelle affliction dans ses chaines.

Mais qu’importe, dit cet Apôtre, pourvu que Jésus-Christ soit annoncé en quelque manière que ce soit, je m’en réjouis et je m’en réjouirai à l’avenir ; car je sais que l’événement m’en sera salutaire pur vos prières et par l’infusion de l’esprit de Jésus -Christ, selon la ferme espérance où je suis que je ne recevrai point de confusion d’être trompé en rien de ce que j’attends (Philippiens 4, 15).

*III. David a passé par toute sorte d’événements. Il a été dès sa jeunesse l’objet de l’envie, de la haine, de la calomnie ; persécuté par un roi à qui il avait rendu des services essentiels ; durant une si longue persécution toujours errant dans les forêts, sur les rochers, dans les cavernes.

Après en avoir été délivré et placé sur le trône par la main de Dieu, et en avoir été comblé de miséricordes, de faveur et de gloire, il a eu le malheur de tomber dans de très -grands crimes, qui lui ont fait verser des larmes auxquelles la mort seule à mis une fin. Il a vu, en punition de ses péchés, le désordre dans sa famille, un fils qu’il aimait tendrement se révolter contre lui, le chasser de son royaume, lui faire les outrages les plus horribles.

Dans cette diversité d’événements tous plus fâcheux les uns que les autres , il n’y a eu que l’espérance ferme et inébranlable en la miséricorde de Dieu qui l’ait soutenu, qui l’ait consolé, et qui lui ait donné de la joie. Ayez pitié de moi, Seigneur parce que je suis très affligé. (Ps. 30. 10. 11) Ma vie se consume par la douleur et mes années par de continuels gémissements : vous avez regardé mon état si humilié (Ibid. 7. 8).

Je n’ai espéré que dans le Seigneur. Je me réjouirai et je serai ravi de joie dans votre miséricorde. J’ai mis mon espérance dans votre miséricorde, mon cœur sera ravi de joie à cause du salut que vous me procurerez ( Ps. 2, 5. 6. ) Le Seigneur est mon aide et mon protecteur ; mon cœur a mis en lui son espérance, et j’ai été secouru, et ma chair a comme refleuri : c’est pourquoi je l’en louerai de tout mon cœur ( Ps. 27, 9. 10).

Toute ma force s’est affaiblie par la pauvreté où je suis réduit, et j’en sens le trouble jusques dans mes os… (Ps. 30, 8). Mais j’ai espéré en vous, Seigneur, j’ai dit : Vous êtes mon Dieu ; mon sort et tous les les événements de ma vie sont entre vos mains ; sauvez-moi selon votre miséricorde. Seigneur, je ne serai point confondu parce que je vous ai invoqué ( v. 11. et 18. 20 ).

Combien est grande l’abondance de votre douceur ineffable, que vous avez cachée et réservée pour ceux qui vous craignent ! Vous l’avez rendue pleine et parfaite pour ceux qui espèrent en vous. Vous les cachez dans le secret de votre face afin qu’ils soient à couvert de tout trouble du côté des hommes (v. 23. 24. 25).

Pour moi j’avais dit dans le transport de mon esprit : J’ai été rejeté de devant vos yeux ; c’est pour cela que vous avez exaucé la voix de ma prière, lorsque je criais vers vous ( v. 28. 29. 32.). Vous me laverez, et je deviendrai plus blanc que la neige, vous ferez entendre à mon cœur ce qui le consolera et le remplira de joie, et mes os, qui sont brisés et humiliés de douleur, toussailleront d’allégresse (Ps. 50, 8.9).

Enfin ce saint roi ne se lasse pas de déclarer dans ses psaumes que l’espérance en la miséricorde de Dieu lui inspirait une joie que ni la grandeur de ses maux, ni la vue même de ses crimes n’étaient capables de lui ravir.

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Soyons dans la joie, exultons, et rendons gloire à Dieu!
Il règne, le Seigneur notre Dieu, le Souverain de l’univers, alléluia. (Apocalypse 19, 7.6)

Dieu tout-puissant, nous t’en prions, +
fais-nous proclamer la puissance
déployée dans la résurrection du Seigneur; *
nous avons reçu les prémices de sa grâce: /
rends-nous capables d’en saisir la plénitude.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

Donne-nous, Seigneur, nous t’en prions,
de toujours te rendre grâce
par ces mystères de Pâques; *
qu’ils continuent l’œuvre de notre relèvement /
et deviennent pour nous
une source intarissable de joie.
Par le Christ, notre Seigneur.

Il fallait que le Christ connaisse la souffrance
et ressuscite d’entre les morts
pour entrer dans sa gloire, alléluia. (Lc 24,46.26)

Écoute nos prières, Seigneur: *
que cet échange très saint où l’homme est racheté
nous soutienne durant la vie présente /
et nous procure les joies éternelles.
Par le Christ, notre Seigneur.

Les dix apparitions du Christ ressuscité

Les dix apparitions du Christ ressuscité

Londres - le Christ Jésus ressuscité sur le vitrail dans l’église St. Lawrence Jewry par Christopher Webb
Londres – le Christ Jésus ressuscité sur le vitrail dans l’église St. Lawrence Jewry par Christopher Webb

Après sa Résurrection, le Seigneur est apparu à ses disciples dix fois.

La première fois, à Marie Madeleine. La grâce du Seigneur apparaît à l’âme pénitente avant toutes les autres.

La deuxième fois, il apparut aux femmes revenant du tombeau. Le Seigneur apparaît à ceux qui reviennent du tombeau, c’est-à-dire de la réflexion sur leur naissance et sur leur mort.

La troisième fois, il apparaît à Pierre qui pleurait amèrement ! Le Seigneur, dit Luc, se retournant, fixa son regard sur Pierre. Il le regarda parce qu’il aimait. Le Seigneur ne veut pas se venger des pécheurs, mais accorde son pardon à ceux qui se repentent.

La quatrième fois, il apparut aux deux disciples allant vers Emmaüs. Ces deux disciples désignent l’amour de Dieu et du prochain. Le Seigneur apparaît à celui qui possède l’amour et désire imiter la pauvreté de Jésus Christ.

La cinquième fois, il apparut aux dix disciples réunis, toutes portes closes. Lorsque les disciples, les sentiments de l’homme, sont unis dans le bien, c’est alors qu’apparaît à l’esprit la grâce de l’Esprit Saint.

La sixième fois, il apparut huit jours après, aux disciples réunis avec Thomas. Le jour de la résurrection générale, Dieu emportera de notre cœur tout ombre de doute et toute tache d’infirmité.

La septième fois, il apparut au bord du lac aux disciples en train de pêcher. La pêche représente la prédication, et le Seigneur apparaît à ceux qui y travaillent avec assiduité.

La huitième fois, il apparut aux onze disciples sur une montagne de Galilée, nom qui signifie transmigration. Par la conversion, l’homme transmigre de la rive du péché mortel à la rive de la satisfaction, en passant par le pont de la confession.

De même, il apparut le jour même de l’Ascension. Au cours d’un repas qu’il partageait avec eux, dit Luc, il leur enjoignit de ne pas s’éloigner de Jérusalem (Ac 1,4). Le Seigneur apparaît à ceux qui sont à table, c’est-à-dire se reposent du souci des choses temporelles et se nourrissent du pain des larmes.

Enfin il leur apparut lorsqu’il les amena jusque vers Béthanie, au mont des Oliviers, où levant les mains, il les bénit, sous leurs regards s’éleva au ciel et une nuée le déroba à leurs yeux. Le mont des Oliviers signifie miséricorde. Le Seigneur apparaît à l’homme miséricordieux qui éprouve de la compassion pour le pauvre, le blessé, le tourmenté, l’affamé, le nu, le souffrant. Blessé par leur pauvreté, il s’embrase de compassion et leur use miséricorde.

Que daigne nous accorder cette compassion celui qui est ressuscité des morts et à qui revient l’honneur et la gloire, la domination et le pouvoir, au ciel et sur la terre. Et que toute âme fidèle dise, en cette joie pascale: Amen, Alléluia !

Saint Antoine de Padoue