Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

veillée pour le synode

veillée pour le synode

Au cours d’une messe solennelle, ce dimanche, dans la basilique Saint-Pierre, le Pape François donnera le coup d’envoi de la XIV° assemblée ordinaire du Synode des évêques consacrée à la famille.

Veillée de prière place Saint-Pierre

Pour faire resplendir la beauté de la vie familiale et conjugale, une veillée a été organisée ce samedi soir sur la place Saint-Pierre, un moment de prière et de témoignages de foi. Associations, mouvements ecclésiaux et communautés nouvelles, mais aussi une foule de familles s’est donnée rendez-vous pour que, comme des flambeaux, les lumières familiales illuminent la place Saint-Pierre.

Se mettre à l’écoute du « murmure » de Dieu

Dans une homélie, le Pape François a dit que « face aux exigences de l’existence, la tentation amène à se retirer, à déserter et à se fermer, peut-être au nom de la prudence et du réalisme, en fuyant ainsi la responsabilité de faire sa part jusqu’au bout. » Il ne s’agit pas seulement d’un phénomène contemporain, il est de tous les temps, même dans la Bible. Il a rappelé la fuite d’Élie jusque sur l’Horeb, où « il trouvera la réponse non dans le vent impétueux qui brise les rochers, ni dans le tremblement de terre et pas même dans le feu. La grâce de Dieu n’élève pas la voix ; c’est un murmure, qui rejoint tous ceux qui sont disposés à en écouter la brise légère : il les exhorte à sortir, à retourner dans le monde, témoins de l’amour de Dieu pour l’homme, pour que le monde croie. »

Le Pape François a cité le patriarche Athénagoras, patriarche de Constantinople de 1948 à 1972, rappelant que « sans l’Esprit Saint, Dieu est loin, le Christ reste dans le passé, l’Église devient une simple organisation, l’autorité se transforme en domination, la mission en propagande, le culte en évocation, l’agir des chrétiens en une morale d’esclaves. Prions donc, pour que le Synode qui s’ouvre demain sache ramener l’expérience conjugale et familiale  à une image accomplie de l’homme ; qu’il reconnaisse, valorise et propose tout ce qu’il y a en elle de beau, de bon et de saint ; qu’il embrasse les situations de vulnérabilité qui la mettent à l’épreuve : la pauvreté, la guerre, la maladie, le deuil, les relations blessées et défaites d’où surgissent malaises, ressentiments et ruptures ; qu’il rappelle à ces familles, comme à toutes les familles, que l’Évangile demeure une “Bonne Nouvelle” d’où repartir. Que du trésor de la tradition vivante, les Pères sachent tirer des paroles de consolation et des orientations d’espérance pour des familles appelées à construire en ce temps l’avenir de la communauté ecclésiale et de la cité de l’homme. »

« Chaque famille, en effet, est toujours une lumière, bien que faible, dans l’obscurité du monde. L’histoire même de Jésus parmi les hommes prend forme dans le sein d’une famille, à l’intérieur de laquelle il restera pendant 30 ans. Une famille comme beaucoup, la sienne, située dans un village perdu de la périphérie de l’Empire. »
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La nostalgie de Dieu

01-10-2015 source : L’Osservatore Romano

C’est la «nostalgie de Dieu» qui nous conduit à trouver en lui notre véritable «identité». Fort de cette conscience, mûrie également à travers l’histoire du peuple d’Israël, le Pape a invité à regarder en soi-même, précisément pour que cette «nostalgie» ne s’éteigne jamais dans notre cœur.

Lors de la Messe célébrée jeudi 1er octobre, mémoire de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape s’est référé à la première lecture, tirée du livre de Néhémie (8,1-4.5-6.7-12), pour rappeler que le texte constitue «le final d’une longue histoire, de décennies, d’années d’histoire: le peuple d’Israël avait été déporté à Babylone, il était loin de Jérusalem, et depuis des années, des dizaines d’années, il vivait là». Et «beaucoup, beaucoup d’entre eux s’habituèrent à cette vie et oublièrent leur patrie». Mais «il y avait quelque chose en eux qui les faisaient toujours se souvenir».

Toutefois «c’était un souvenir impossible, lointain, un passé qui ne serait jamais revenu». Jusqu’à ce que «Néhémie, un israélite très proche du roi, ne réussisse à avoir la permission de revenir à Jérusalem pour la rebâtir, car elle était entièrement en ruine». C’est ainsi que «commence cette histoire, qui dure des années, du retour à Jérusalem».

«C’est une histoire difficile, car ils devaient apporter du bois, ensuite trouver des pierres pour construire les murs, mais là aussi certains ne voulaient pas et détruisaient les nouveaux murs». Ensuite, a poursuivi le Pape, «ils ont détruit les autels des idoles et ont élevé l’autel de Dieu, le temple, lentement». Et «à la fin, arrive ce jour dont nous avons entendu parler aujourd’hui: ils ont trouvé le livre de la Loi».

C’est précisément «Néhémie qui demande au scribe Esdras de le lire devant le peuple, tout le peuple, devant eux sur la place». Et ainsi, «le scribe Esdras, aidé par d’autres scribes, lisait la Loi et ce peuple commença à sentir que le souvenir qu’il avait était vrai». Ce peuple «a senti » ce que le psaume dit si élégamment: «Quand le Seigneur rétablit le sort de Jérusalem, notre bouche se remplit de sourire». C’était véritablement «un peuple heureux». Lire la suite →

Dieu bâtit des ponts…

… quand nous bâtissons des murs

Cuba et les États-Unis ont été au cœur de l’audience générale de ce mercredi matin place Saint-Pierre. Le Pape François est en effet revenu sur son dernier voyage apostolique qui l’a mené de La Havane à Philadelphie. La 8e rencontre mondiale des familles était le but originel de ce déplacement outre-Atlantique. Parmi les points forts de cette semaine revisitée par le Pape, Cuba, le discours au Congrès américain, et Philadelphie.

Première étape, Cuba où le Pape s’est rendu en « missionnaire de la miséricorde » de Dieu, celle qui est « plus grande que chaque blessure, chaque conflit, chaque idéologie ». François a ainsi embrassé tout le peuple cubain, « au-delà de toute division ». Il a partagé avec lui l’accomplissement de la « prophétie de Jean-Paul II » : « que Cuba s’ouvre au monde et que le monde s’ouvre à Cuba ». Et de souhaiter qu’il n’y ait plus « de fermeture, d’exploitation de la pauvreté » mais qu’au contraire il y ait plus de « liberté dans la dignité ».

C’est cette « route qui fait vibrer le cœur de tant de jeunes Cubains » a dit le Pape qui a précisé que cette voie n’est pas synonyme « d’évasion, de gains faciles » mais de « responsabilité, de service au prochain et de soin des plus fragiles ». Le Pape a ensuite effectué « un passage » qu’il a qualifié « d’emblématique », « un pont », en se rendant dans la foulée à Washington : « C’est nous qui construisons les murs, et les murs s’effondrent, toujours. »

La famille, réponse au défi d’un monde fragmenté

Aux États-Unis, le Pape a rappelé aux Américains que leur « plus grande richesse » « réside dans le patrimoine spirituel et éthique ». Il les a encouragés à poursuivre « la construction sociale dans la fidélité » à leur « principe fondamental, que tous les hommes sont créés par Dieu égaux et doués de droits inaliénables, ceux de la vie, la liberté et la poursuite du bonheur ». Les États-Unis, bâtis sur ces idéaux, ont été invités à rester « terre de liberté et d’accueil » et à « coopérer pour un monde plus juste et fraternel ».

Enfin, le Pape a évoqué la rencontre mondiale des familles de Philadelphie, réaffirmant que « la famille est la réponse au grand défi de notre monde : la fragmentation et la massification » qui soutiennent ensemble « le modèle économique consumériste ». La famille est en effet « la cellule d’une société qui équilibre les dimensions personnelle et communautaire », et peut être « le modèle d’une gestion durable des biens et des ressources de la création ». Un modèle qui conjugue le principe « de communion » et celui de « fécondité ». Et ce depuis le jardin d’Éden.

Le Pape François est également revenu sur d’autres moments forts de ce voyage, comme la visite au Palais de Verre des Nations Unies, la prière à Ground Zero, la messe au Madison Square Garden. Lors de cette audience, le Pape a béni la statue de sainte Rita de Cascia et salué les fidèles venus du diocèse de Spolète-Norcia en Italie. François en a profité pour inviter chacun, lors du prochain jubilé de la miséricorde, « à relire l’extraordinaire expérience humaine et spirituelle » de la sainte, « comme le signe de la puissance de la miséricorde de Dieu ». Avant de se rendre place Saint-Pierre, le Pape s’est rendu dans la salle Paul VI pour saluer quatre cents malades et quatre cents accompagnateurs de l’Ordre de Malte venus d’Allemagne.

Ces malades avaient pu suivre l’audience sur un écran géant. « La maladie est toujours une chose mauvaise, mais il y a la foi qui nous donne du courage, Dieu s’est fait malade pour nous, Il a envoyé son fils qui a pris sur lui toutes nos maladies, jusqu’à la Croix. En regardant Jésus, avec sa patience, notre foi devient plus forte ».