Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Dieu brouille les cartes….

… Il renverse les puissants et élève les humbles

visitation-frere-francois-chapelle-saint-vincent-de-paul-parisAvant la prière de l’Angélus, le Saint-Père avait commenté l’Évangile de ce quatrième dimanche de l’Avent, 20 décembre 2015, le récit de la Visitation de Marie à sa cousine Elizabeth. Pour bien célébrer Noël, nous sommes invités à nous attarder sur les lieux de la stupeur. Le premier lieu c’est «l’autre» que nous sommes appelés à considérer comme un frère, surtout s’il s’agit d’un pauvre.

L’Église est une mère aux portes grandes ouvertes

Le deuxième lieu c’est «l’histoire» que nous avons tendance à lire à l’envers, par exemple quand «nous croyons qu’elle est déterminée par l’économie de marché, par la finance et les affaires, par les puissants du moment. Mais Dieu brouille les cartes, Il renverse les puissants de leur trône, il élève les humbles, Il rassasie de biens les affamés et renvoie les riches les mains vides».

Le troisième lieu de la stupeur c’est «l’Église», qu’il ne faut pas considérer seulement comme «une institution religieuse», mais qu’il faut «aimer comme une Mère». «Malgré ses tâches et ses rides, elle laisse entrevoir les traits de l’Épouse aimée et purifiée par le Christ, une Église pour laquelle Jésus n’est pas un bien à défendre jalousement mais Celui qui vient à sa rencontre, qu’elle attend avec confiance et joie, en se faisant la voix de l’espérance du monde».

«L’Église est une mère qui garde ses portes grandes ouvertes pour accueillir tout le monde. L’Église est une mère qui franchit ses portes pour aller à la recherche de ceux qui se sont éloignés et les ramener à la miséricorde de Dieu». Le Pape François a demandé à la Vierge Marie, l’humble fille de Sion, devenue Mère du Fils du Très-Haut de nous aider à «percevoir la stupeur de la naissance de Jésus, le grand don de Dieu et son imprévisible surprise». Avant de prendre congé des fidèles, il a souhaité à tous un Noël d’espérance, d’amour et de paix.

De nombreux enfants de Rome sont venus faire bénir les statuettes de l’Enfant Jésus qu’ils déposeront ensuite dans les crèches de leur famille, de leurs écoles ou de leurs paroisses. C’est une tradition qui remonte au début des années 1990. Le Souverain Pontife leur a demandé de ne pas l’oublier dans leurs prières.

Sur la place Saint-Pierre étaient également des membres de la communauté «Figli in Cielo», Enfants dans le ciel. Liée à l’hôpital pédiatrique romain «Bambino Gesù», cette communauté est composées de familles qui ont souffert à cause de la perte d’un enfant, et se propose d’aider les personnes confrontées à cette même expérience douloureuse, afin que personne ne soit laissé seul dans un moment aussi difficile. Le Pape François leur a fait part de sa proximité et de ses encouragements.

les pauvres, et non l’argent,

sont la vraie richesse de l’Église

Saint aubin évêque d'angers et le peuple des pauvres15-12-2015 source : Radio Vatican

L’Église doit être humble, pauvre et confiante dans le Seigneur. C’est ce que le Pape a affirmé lors de la messe matinale à la Maison Sainte Marthe. La pauvreté est la première des Béatitudes et la vraie richesse de l’Église, ce sont les pauvres, et non pas l’argent ou le pouvoir mondain.

«Jésus réprouve avec force les chefs des prêtres et les prévient que pour cela les prostituées le précèderont dans le Royaume des Cieux.» Le Pape François s’est appuyé sur l’Évangile du jour pour mettre en garde contre les tentations qui aussi aujourd’hui peuvent corrompre le témoignage de l’Église. Aussi dans la première lecture, tirée du livre de Sophonie, se voient les conséquences d’un peuple qui devient impur et rebelle pour ne pas avoir écouté le Seigneur.

Que l’Église soit humble, ne se pavane pas des pouvoirs

Comment doit donc se comporter une Église fidèle au Seigneur ? Une Église qui se confie à Dieu doit avoir ces trois signes : l’humilité, le pouvoir, avec la confiance dans le Seigneur. «Une Église humble, qui ne se pavane pas dans les pouvoirs, des grandeurs. L’humilité ne signifie pas une personne alanguie, molle… Non, cela n’est pas de l’humilité, c’est du théâtre ! Cela c’est faire semblant d’être humble. L’humilité a un premier pas : dire « je suis pécheur ». Si tu n’es pas capable de te dire à toi-même que tu es pécheur et que les autres sont meilleurs que toi, tu n’es pas humble (…). Si l’un de nous a l’habitude de regarder les défauts des autres et de diffuser des médisances, il se croit juge des autres.»

Que l’Église ne soit pas attachée à l’argent, les pauvres sont la vraie richesse

«Nous, nous devons demander cette grâce : que l’Église soit humble, que moi je sois humble, que chacun de nous soit humble.» Le deuxième pas, c’est la pauvreté, qui «est la première des Béatitudes». Pauvre dans l’esprit veut dire être «seulement attaché aux richesses de Dieu». Donc il faut dire non à une Église qui vivrait attachée à l’argent.

«Comme cela a été su, dans une église du diocèse, pour passer la Porte Sainte, il était dit ingénument aux gens qu’il fallait faire une offrande : cela n’est pas l’église de Jésus, cela, c’est l’Église des chefs des prêtres, attachée à l’argent.»

«Les pauvres sont les richesses de l’Église. Si tu as ta banque, que tu es le patron d’une banque mais que ton cœur est pauvre, que tu n’es pas attaché à l’argent, cela, c’est être au service, toujours. La pauvreté, c’est ce détachement. Pour servir ceux qui sont dans le besoin, pour servir les autres.»

Que l’Église se confie toujours au Seigneur, qui ne déçoit jamais

L’Église doit se confier dans le nom du Seigneur. «Où est ma confiance ? Dans le pouvoir, dans les amis, dans l’argent ? Non, dans le Seigneur! C’est cela, l’héritage que nous promet le Seigneur : Je laisserai chez toi un peuple pauvre et petit, il prendra pour abri le nom du Seigneur.»  (citation du Livre de Sophonie)

Le peuple de Dieu est «humble parce qu’il se sent pécheur, pauvre parce que son cœur est attaché aux richesses de Dieu, et s’il en a c’est pour les distribuer, confiant dans le Seigneur parce qu’il sait que seulement le Seigneur peut garantir une chose qui lui fasse du bien. C’est vraiment parce que ces chefs des prêtres auxquels s’adressait Jésus ne comprenait pas ces choses que Jésus a dû leur dire qu’une prostituée entrerait avant eux dans le Royaume des Cieux. »

«Dans cette attente du Seigneur, de Noël, demandons-Lui qu’il nous donne un cœur humble, qu’il nous donne un cœur pauvre, et surtout un cœur confiant dans le Seigneur, car le Seigneur ne déçoit jamais.»

Au lendemain du Choc…

… retrouvons le sens du Sacré de la Vie

Après les attentats qui frappent au hasard des gens innocents des gens qui ne font qu’aimer la Vie et la célébrer, je m’interroge de savoir si la FOI peut résister à un tel choc dans les corps, les vies fracassées et les cœurs des gens.

Dieu existe t-Il ? Nous a t-ils oubliés ? N’est-il pas si puissant que çà ? Dieu s’il existe pourquoi laisse-t-Il faire des choses comme ça ? Je voudrais dire toute ma prière qui monte auprès du Seigneur pour que le drame, la souffrance et l’Injustice ne laissent pas penser que le Malin a gagné et que Dieu n’existe pas.

Respect pour tous ceux qui au lendemain des drames ont écrit ou témoigné de magnifiques élans de l’Âme refusant de tomber dans la haine et l’appel a la vengeance ou tout homme aurait naturellement tendance à pencher.

Même chose pour ceux qui Le prient mais finissent crucifiés, décapités exécutés par Daech ou d’autres rebelles cruels dans notre humanité. Idem pour ceux avalés par une coulée de neige ou de boue, un tremblement de terre une inondation, un accident de voiture, un crime de sang, un suicide, une disparition sans nouvelle, une maladie grave, la perte d’un enfant… Jamais autant ces jours-ci on a pu constater combien le sort de l’homme côtoie la mort possible à chaque seconde, à chaque instant et encore plus dans d’innombrables pays de notre planète.

Oui on peut rejeter Dieu comme absent ou indifférent à notre sort croire que Son Amour déclaré était un leurre, une imposture, une invention de notre esprit humain pour pallier l’absurdité de la vie surtout que tant de monstres s’en réclament. Pourtant de toute mes expériences de vie je voudrais témoigner que si, passé l’effroi, la douleur, la sidération, l’effondrement, on a le courage petit à petit de se confier à Lui, de faire appel à Lui, de L’impliquer dans notre remontée, résilience, reconstruction. Il peut y faire des merveilles.

Essayez Dieu quand vous avez le sentiment d’avoir tout perdu. Dieu ne dit pas qu’on était meilleur que celui qui est tombé à coté de nous, Il dit simplement qu’Il est aux cotés de celui qui tombe comme de celui qui s’en sort ou qui reste et qui se relève. Dieu relève l’accablé Dieu lui donne une force de pardonner et l’envie d’aimer bien supérieure a celle très humaine de haïr et de se venger.

Oui, j’ai vu tant de petites résurrections que je crois a la Grande. J’ai vu des hommes qui avaient tué et vivaient avec moi tenter lucidement de faire autant de bien que de mal qu’ils avaient conscience d’avoir fait. J’ai vu des gens touchés par la grâce en prison et changer de vie à leur sortie, à l’hôpital, au moment de mourir. J’ai vu des gens changer de vie et celles des autres autour d’eux après avoir trop souffert et bu la lie du désespoir.

Oui, la Grandeur de l’homme réside dans sa capacité à aimer, à affirmer la Dignité de notre humanité, le Sacré de la Vie. Chaque jour nous sommes appelés a revivre et gagner le combat de Jésus crucifié. Refuser la haine et aimer aimer. Appelons-Le dans nos prières et si l’on n’en n’a pas la force, laissons-Le entrer. Sa venue dans nos vies saura nous bousculer et nous étonner : Mystère et Joie de NOËL à tous !

Jacques Loch, toujours sur le chemin d’Emmaüs, ce 13 décembre 2015, à Pantin.