Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

rencontre avec les évêques à Philadelphie

En attendant la messe de clôture de la huitième Rencontre mondiale des familles de Philadelphie, la matinée du Pape dimanche a porté sur le socio-pastoral : rencontre avec cinq victimes d’abus sexuels commis par des prêtres ou des membres de leur famille, venus avec des proches, puis visite à la prison de Curran-Romhold où son discours a également mis l’accent sur la souffrance.

Entre ces deux rendez-vous, le Pape en a intercalé une autre avec les évêques invités à cette rencontre mondiales des Familles de Philadelphie. « Le principal défi pastoral de notre époque en évolution est d’aller résolument vers la reconnaissance du don des familles que Dieu nous fait. Sans la famille, même l’Église n’existerait pas. » Il a souligné les mutations qui dans les sociétés bousculent aujourd’hui la famille chrétienne : « Ces changements nous affectent tous, croyants comme non-croyants. Les chrétiens ne sont pas ‘‘immunisés’’ contre les changements de leurs temps ».

Le pasteur doit accompagner ces mutations, conseiller les jeunes et les moins jeunes : « Notre ministère a besoin d’approfondir l’alliance entre l’Église et la famille. Autrement, il devient aride, et la famille humaine sera irrémédiablement toujours plus loin, par notre faute, de la joyeuse Bonne Nouvelle de Dieu. »

Avant d’exhorter les évêques à la patience : « Si nous nous révélons capables de l’exigeante tâche de refléter l’amour de Dieu, alors même une Samaritaine avec cinq ‘‘hommes qui ne sont pas ses maris’’ découvrira qu’elle est capable de témoigner ».

 

intervention complète du Pape François :
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rencontre avec les SDF à St Patrick

VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS
À CUBA, AUX ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE
ET VISITE AU SIÈGE DE L’ORGANISATION DES NATIONS UNIES
(19-28 SEPTEMBRE 2015)

VISITE AU CENTRE CARITATIF DE LA PAROISSE DE ST PATRICK
ET RENCONTRE AVEC LES SANS DOMICILE FIXE

SALUT DU SAINT-PÈRE

Washington, D.C.
Jeudi 24 septembre 2015


C’est un plaisir de vous rencontrer. Bonjour ! Vous allez entendre deux prédications, un en espagnol et l’autre en anglais. La première parole que je vous voudrais vous adresser, c’est merci. Merci de me recevoir et de l’effort que vous avez réalisé afin que cette rencontre ait lieu.

Ici, je me rappelle une personne que j’aime beaucoup, qui est et qui a été très importante tout au long de ma vie. Elle a été un soutien et une source d’inspiration. C’est à elle que je recours lorsque je suis un peu ‘‘à l’étroit’’. Vous me rappelez saint Joseph. Vos visages me parlent de son visage.

Dans la vie de Joseph, il y a eu des situations difficiles à affronter. L’une d’elles, ce fut quand Marie était sur le point d’accoucher, d’avoir Jésus. La Bible dit : « Pendant qu’ils étaient à Bethléem, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune » (Lc 2, 6-7). La Bible est très claire, il n’y avait pas de logement pour eux. J’imagine Joseph, avec son épouse sur le point d’avoir un enfant, sans toit, sans maison, sans logement. Le Fils de Dieu est entré dans ce monde comme un ‘‘homeless’’. Le Fils de Dieu a su ce que c’est que de commencer la vie sans un toit. Nous pouvons imaginer les questions de Joseph à ce moment-là : comment se fait-il que le Fils de Dieu n’ait pas un toit pour vivre ? Pourquoi sommes-nous sans foyer, pourquoi sommes-nous sans toit ? Ce sont des questions que beaucoup parmi vous peuvent se poser chaque jour, et vous vous les posez. Comme Joseph, vous vous demandez : pourquoi sommes-nous sans toit, sans foyer ? Et nous qui avons un toit et un foyer, ce sont des questions qui nous feraient du bien également : pourquoi ces frères sont-ils sans foyer, pourquoi ces frères n’ont-ils pas un toit ?

Les questions de Joseph sont actuelles ; elles habitent tous ceux qui, au long de l’histoire, ont vécu et sont sans un foyer.

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Le Pape canonise Junípero Serra

Junípero Serra, apôtre de la Californie

Junípero_Serra

La première journée du Pape François dans la capitale américaine avait des tonalités très hispaniques. Le Saint-Père a en effet célébré la messe au sanctuaire national de l’Immaculée Conception, au cours de laquelle il a canonisé le Bienheureux Junípero Serra, un franciscain espagnol qui évangélisa l’Ouest des États-Unis et donna une impulsion décisive au catholicisme dans le pays. Il est devenu ainsi le premier Saint hispanique proclamé pour l’Église américaine.

Cette messe avait d’ailleurs des accents très hispaniques, dans un pays où près de la moitié des catholiques sont de langue espagnole. La première lecture a été lue par un Amérindien dans sa langue traditionnelle. Au cours de son homélie, prononcée en langue espagnole, le Pape est d’abord revenu sur la mission joyeuse à laquelle nous appelle le Seigneur. « Il y a quelque chose en nous qui nous invite à la joie et à ne pas nous satisfaire de placébos qui simplement veulent nous apaiser » a dit le Pape, tout en reconnaissant que les tensions de la vie quotidienne peuvent être un frein.

Renouveler le sens de la mission

« Mais voulons-nous, oui ou non, que la résignation soit le moteur de notre vie ? » a demandé le Pape, qui a pointé le danger que représente une anesthésie du cœur, face au conformisme du monde. Les chrétiens ont la responsabilité d’annoncer le message de Jésus. En effet, « la source de notre joie naît de ce désir inépuisable d’offrir la miséricorde, fruit de l’expérience de l’infinie miséricorde du Père et de sa force communicative. C’est pour cela que le Christ nous envoi en mission, qui nous mène à la joie.» Cette joie, le chrétien la trouve dans une invitation : « allez et annoncez », et la renouvelle dans un appel : « allez et oignez« .

« La mission ne naît jamais d’un projet parfaitement élaboré ou d’un manuel très structuré et planifié ; elle naît toujours d’une vie qui s’est sentie recherchée et guérie, rencontrée et pardonnée. Cette mission n’a jamais faibli depuis 2000 ans : « Nous sommes des débiteurs d’une Tradition, d’une chaîne de témoins qui ont permis que la Bonne Nouvelle de l’Évangile continue d’être, de génération en génération, Nouvelle et Bonne » a ainsi expliqué le Pape en citant l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium.

La figure de Junípero Serra

Le Pape François a ainsi voulu rappeler que Junípero Serra fut de ces infatigables témoins. « Il a su vivre ce qu’est ‘‘l’Église en sortie’’, en parlant du nouveau Saint, cette Église qui sait sortir et aller par les chemins, pour partager la tendresse réconciliatrice de Dieu. Il a su quitter sa terre, ses coutumes, il a eu le courage d’ouvrir des chemins, il a su aller à la rencontre de tant de personnes en apprenant à respecter leurs coutumes et leurs particularités. » 

« Junípero a su dire, mais surtout il a su vivre, en disant : toujours de l’avant. Ce fut sa manière  de vivre la joie de l’Évangile, pour que son cœur ne s’anesthésie pas. Comme lui hier, aujourd’hui nous pouvons dire : toujours de l’avant ! »