Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

fête de Marie, Mère admirable

fête de Marie, Mère admirable

La “Mater Admirabilis” (Mère Admirable) est une peinture murale représentant la Vierge adolescente dans l’une des galeries du couvent de la Trinité des Monts, à Rome. Elle est l’œuvre, en 1844, d’une élève de l’école française de la Trinité des Monts, Pauline Perdrau qui est devenue ensuite religieuse chez les Dames du Sacré-Cœur.

Cette “Mater Admirabilis” est devenue la patronne des écoles des religieuses du Sacré Cœur, congrégation fondée par sainte Madeleine Sophie Barat à travers le monde.

Le pape Pie IX qui a visité le couvent 21 fois, a donné à la fresque ce nom de “Mère Admirable”. L’Église la célèbre le 20 octobre, jour de fête pour les religieuses du Sacré-Cœur, leurs collègues et amis à travers le monde. Dès 1849, un bref pontifical a permis la célébration ce 20 octobre d’une messe pour la fête de « Mater admirabilis ».

Voici pour ce jour le texte d’une prière de donation à la Très Sainte Vierge écrite par une moniale Visitandine (page 2).

Charles de Foucauld, figure prophétique de notre temps

Charles de Foucauld, figure prophétique de notre temps

À mi-chemin de l’assemblée synodale, le Pape François choisit l’exemple évangélisateur de saint Charles de Foucauld, et met en relief les différentes facettes de la vie du saint, dont son attention à l’importance des laïcs pour la participation à la mission de l’Église.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 18 octobre 2023

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Catéchèse – La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant – 23. Saint Charles de Foucauld, cœur vibrant de la charité dans la vie cachée

Chers frères et sœurs, bonjour !

Nous poursuivons dans notre rencontre avec certains chrétiens témoins riches de zèle dans l’annonce de l’Évangile. Le zèle apostolique, le zèle pour l’annonce : et nous allons à la rencontre de certains chrétiens qui ont été des exemples de ce zèle apostolique.

Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un homme qui a fait de Jésus et de ses frères les plus pauvres la passion de sa vie. Je me réfère à Saint Charles de Foucauld qui, « grâce à son expérience intense de Dieu, a fait un cheminement de transformation jusqu’à se sentir le frère de tous » (Lett. enc. Fratelli tutti, 286).

Et quel a été le « secret » de Charles de Foucauld, de sa vie ? Après avoir vécu une jeunesse loin de Dieu, sans croire à rien sinon qu’à la recherche désordonnée du plaisir, il le confie à un ami non-croyant, auquel, après s’être converti en accueillant la grâce du pardon de Dieu dans la Confession, il révèle la raison de sa vie. Il écrit : « J’ai perdu mon cœur pour Jésus de Nazareth » [1].

Frère Charles nous rappelle ainsi que le premier pas dans l’évangélisation est d’avoir Jésus dans son cœur, c’est de « perdre la tête » pour Lui. Si ce n’est pas le cas, difficilement nous réussissons à le montrer par notre vie. Nous risquons en revanche de parler de nous-mêmes, dans notre groupe d’appartenance, d’une morale ou, pire encore, d’un ensemble de règles, mais pas de Jésus, de son amour, de sa miséricorde.

Cela je le vois dans certains nouveaux mouvements qui émergent : ils parlent de leur vision de l’humanité, ils parlent de leur spiritualité et ils se sentent une nouvelle voie… Mais pourquoi ne parlez-vous pas de Jésus ? Ils parlent de beaucoup de choses, d’organisation, de chemins spirituels, mais ils ne savent pas parler de Jésus.

Je crois qu’aujourd’hui, il serait bon que chacun d’entre nous se demande : « Est-ce que j’ai Jésus au centre de mon cœur ? Ai-je un peu perdu la tête pour Jésus ?

*

Charles le fait, au point de passer de l’attraction pour Jésus à l’ imitation de Jésus. Conseillé par son confesseur, il se rend en Terre Sainte pour visiter les lieux où le Seigneur a vécu et pour marcher où le Maitre a marché. En particulier, c’est à Nazareth qu’il comprend le devoir de se former à l’école du Christ.

Il vit une relation intense avec le Seigneur, passe de longues heures à lire les Évangiles et se sent comme son petit frère. Et connaissant Jésus, nait en lui le désir de le faire connaitre : cela survient toujours ainsi. Lorsque chacun de nous connait plus Jésus, nait le désir de le faire connaitre, de partager ce trésor.

En commentant le récit de la visite de la Vierge à Élisabeth, il Lui fait dire, à la Vierge, à lui : « Je me suis donné au monde… portez-moi au monde ». Oui mais comment faire ? Comme Marie dans le mystère de la Visitation : « en silence, par l’exemple, par la vie ».[2]

Par la vie, parce que « toute notre existence, écrit frère Charles – doit crier l’Évangile »[3]. Et tant de fois notre existence crie mondanité, crie tant de choses stupides, choses étranges et lui nous dit : “Non, toute notre existence doit crier l’Évangile”.

Il décide alors de s’installer dans des régions lointaines pour crier l’Évangile dans le silence, en vivant dans l’esprit de Nazareth, dans la pauvreté et de manière cachée. Il se rend dans le désert du Sahara, parmi les non-chrétiens, et y arrive en ami et en frère, apportant la douceur de Jésus Eucharistie.

Charles laisse que ce soit Jésus à agir silencieusement, convaincu que la « vie eucharistique » évangélise. En effet, il croit que le Christ est le premier évangélisateur. Il reste donc en prière aux pieds de Jésus, devant le tabernacle, environ dix heures par jour, sûr que la force évangélisatrice se trouve là et réalisant que c’est Jésus qui le rend proche de tant de frères lointains.

Et nous, je me demande croyons-nous au pouvoir de l’Eucharistie ? Notre sortie vers les autres, notre service, trouve-t-il là, dans l’adoration, son commencement et son accomplissement ? Je suis convaincu que nous avons perdu le sens de l’adoration : nous devons le retrouver, en commençant par nous, personnes consacrées, évêques, prêtres, religieuses et toutes les personnes consacrées. « Perdre » du temps devant le tabernacle, retrouver le sens de l’adoration.

*

Charles de Foucauld écrivait : « Tout chrétien est un apôtre »[4] et rappelle à un ami qu’ « à côté des prêtres, nous avons besoin de laïcs qui voient ce que le prêtre ne voit pas, qui évangélisent avec une proximité de charité, avec une bonté pour tous, avec une affection toujours prête à se donner »[5].

Les saints laïcs, pas les arrivistes, mais ces laïcs, hommes et femmes qui sont amoureux de Jésus, font comprendre au prêtre qu’il n’est pas un fonctionnaire, qu’il est un médiateur, un prêtre. Combien nous, prêtres, avons besoin d’avoir à nos côtés ces laïcs qui croient sérieusement et qui, par leur témoignage, nous enseignent le chemin.

Charles de Foucauld, avec cette expérience laïque, anticipe l’époque du Concile Vatican II, il perçoit l’importance des laïcs et comprend que l’annonce de l’Évangile est la responsabilité du peuple de Dieu tout entier.

Mais comment accroître cette participation ? Comme Charles de Foucauld l’a fait : en se mettant à genoux et en accueillant l’action de l’Esprit, qui suscite toujours de nouvelles manières pour s’engager, rencontrer, écouter et dialoguer, toujours dans la collaboration et dans la confiance, toujours en communion avec l’Église et avec les pasteurs.

*

Saint Charles de Foucauld, figure qui est une prophétie pour notre temps, a témoigné de la beauté de la communication de l’Évangile à travers l’ apostolat de la douceur : lui qui se sentait « frère universel » et accueillait tous, nous montre la force évangélisatrice de la douceur, de la tendresse. Ne l’oublions pas, le style de Dieu ce sont trois paroles : proximité, compassion et tendresse.

Dieu est toujours proche, toujours compatissant, toujours tendre. Et le témoignage chrétien doit suivre ce chemin : de proximité, de compassion, de tendresse. Et il était ainsi doux et tendre. Il voulait que quiconque le rencontrait voit, à travers sa bonté, la bonté de Jésus. Il disait qu’il était en fait « le serviteur de quelqu’un qui est bien meilleur que moi »[6].

Vivre la bonté de Jésus l’entrainait à tisser des liens fraternels et d’amitié avec les pauvres, avec les Touaregs, avec ceux qui sont les plus éloignés de sa mentalité. Peu à peu, ces liens généraient la fraternité, l’inclusion, l’appréciation de la culture de l’autre. La bonté est simple et demande d’être des gens simples, qui n’ont pas peur de donner un sourire.

Et avec son sourire, avec sa simplicité, Frère Charles a témoigné de l’Évangile. Jamais de prosélytisme, jamais : le témoignage. L’évangélisation ne se fait pas par le prosélytisme, mais par témoignage, par attraction. Demandons-nous alors enfin si nous portons en nous et aux autres la joie chrétienne, la douceur chrétienne, la tendresse chrétienne, la compassion chrétienne, la proximité chrétienne. Merci.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents à cette audience, notamment les groupes de paroissiens et d’élèves venus de Suisse, de Côte d’Ivoire, de France et du Maroc, notamment la Délégation de l’Institut œcuménique de théologie Al Mowafaqa, accompagnée par le Cardinal Cristobal Lopez Romero et Madame Karen Smith.

Puisse saint Charles de Foucauld, nous apprendre la valeur du silence et la force évangélisatrice d’une vie cachée en Dieu.

Que le Seigneur vous bénisse !


APPELS 

Aujourd’hui encore, chers frères et sœurs, nos pensées vont vers la Palestine et Israël. Le nombre de victimes augmente et la situation à Gaza est désespérée. Que tout ce qui est possible soit fait, s’il vous plait, pour éviter une catastrophe humanitaire. Il est inquiétant de constater que le conflit pourrait s’étendre alors que tant de fronts de guerre sont déjà ouverts dans le monde.

Faites taire les armes, écoutez le cri de paix des pauvres, des peuples, des enfants… Frères et sœurs, la guerre ne résout aucun problème : elle ne fait que semer la mort et la destruction, accroître la haine, multiplier les vengeances. La guerre efface l’avenir, elle efface l’avenir. J’exhorte les croyants à ne prendre qu’un seul parti dans ce conflit : celui de la paix.

Mais pas avec des mots, mais avec la prière, avec un dévouement total. C’est dans cet esprit que j’ai décidé d’appeler à une journée de jeûne et de prière le vendredi 27 octobre, une journée de pénitence à laquelle j’invite les sœurs et les frères des différentes confessions chrétiennes, ceux qui appartiennent à d’autres religions et tous ceux qui ont à cœur la cause de la paix dans le monde, à se joindre comme ils l’entendent.

Ce soir-là, à 18 heures, à Saint-Pierre, nous vivrons dans un esprit de pénitence une heure de prière pour implorer la paix, la paix dans ce monde. Je demande à toutes les Églises particulières de participer en organisant des initiatives similaires impliquant le Peuple de Dieu.


Résumé de la catéchèse du Saint-Père

Chers frères et sœurs,

Charles de Foucauld, après une jeunesse loin de Dieu et toute donnée aux plaisirs, a changé radicalement de vie en rencontrant le Christ qui l’a attiré à Lui. Et, de l’attraction pour le Christ, il en est venu à l’imitation du Christ en se mettant à son école. C’est la vie cachée de Nazareth qui devint son idéal et qu’il vécut au Sahara dans la pauvreté et le silence. Un silence rempli de Jésus dans l’Eucharistie dont il a compris la force évangélisatrice.

Saint Charles de Foucauld est une figure prophétique pour notre temps ; lui qui se sentait le « frère universel » de tous, il a montré l’importance de cultiver l’amitié et la fraternité avec ceux qui sont loin de nous, en utilisant le sourire comme une charité. Une manière de nous rapprocher des hommes, à travers l’apostolat de la douceur dont chaque chrétien peut faire preuve.


[1] Lettres à un ami de lycée. Correspondance avec Gabriel Tourdes (1874-1915), Paris 2010, 161.

[2] Crier l’Evangile, Montrouge 2004, 49.

[3] M/314 in C. de Foucauld, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Montrouge 2002, 285.

[4] Lettre à Joseph Hours, in Correspondances lyonnaises (1904-1916), Paris 2005, 92.

[5] Ivi, 90.

[6] Carnets de Tamanrasset (1905-1916), Paris 1986, 188.


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MOIS DU ROSAIRE – jour 19 – Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire (suite)

MOIS DU ROSAIRE – jour 19 – Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire (suite)

2° Droits spirituels que donne la dévotion du Rosaire

Le Rosaire de Saint Vincent
Le Rosaire de Saint Vincent

La dévotion du Rosaire donne à tous les membres de la confrérie des droits infiniment précieux dans toutes les situations de la vie, en santé comme en maladie. D’abord elle les fait participer aux mérites de l’Ordre de Saint Dominique, aux prières et aux bonnes œœuvres des confrères; elle leur donne en outre des droits incontestables à la protection de Marie.

En vertu de la communion des Saints, tout est commun dans l’Église; mérites, bonnes œuvres, prières, grâces, etc. La charité qui unit tous les membres, opère cette communication réciproque parmi les fidèles qui sont en état de grâce.

De même, dans la société du Rosaire, il y a une communication particulière de biens spirituels; et comme, de toutes les confréries particulières qui existent dans la grande société de l’Église, elle est la plus étendue, par conséquent le trésor ou le fond de ces biens spirituels est plus considérable et se communique à tous les membres avec plus d’abondance.

Le Saint Sacrifice, les communions, les mortifications, les prières de l’Ordre de Saint Dominique; les vertus, la vie intérieure et sous le signe de la croix des Religieux et des Religieuses et du Tiers-Ordre; les bonnes œuvres de tous les dévots de la confrérie et des équipes  du Rosaire; tout cela est appliqué à chacun des membres de cette pieuse association.

Tous les âges et tous les sexes, toutes les conditions et tous les états: le prêtre et le laïc, le pauvre et le riche, tous de concert portent à la masse commune le tribut de leur offrande spirituelle; en sorte que, si vous êtes de la confrérie, vous retirer à chaque instant de ce trésor de mérites, de nouveaux avantages pour opérer votre salut ou vous avancer dans la vertu.

Vous participez encore à toutes les bonnes œuvres de chacun des Confrères; et sans énumérer ici les œuvres de Charité de tous les membres de la Confrérie dans tontes les parties du monde, bornons-nous seulement aux œuvres de Charité des Ordres religieux.

Le Rosaire est si répandu qu’il est adopté maintenant dans la plupart des communautés religieuses, même dans celles qui étaient peu portées à adopter de nouvelles pratiques de piété, et qui se sont depuis imposé la loi de porter le rosaire ou de le dire : partout on en récite chaque jour une partie.

Tout confrère du Rosaire a une part dans tous les actes de Charité que fait chaque Religieux dans tous les Ordres; et combien ces actes ne sont-ils pas multipliés ! Si Dieu vous découvrait les trésors immenses de mérites de tant d’âmes privilégiées sur lesquels vous avez des droits acquis, votre vie toute entière ne suffirait pas pour les contempler, et remercier Marie de ce bienfait; l’éternité seule pourra vous les révéler.

Mais un avantage encore plus précieux sur lequel tout vrai dévot du Rosaire, tout confrère fervent peut compter, c’est d’être assuré de la protection de la sainte Vierge. Marie est la Mère de tous les Chrétiens, mais Elle est particulièrement la Reine, la Maîtresse, l’Avocate et la Protectrice des confréries, des équipes qui la reconnaissent pour leur Patronne.

C’est à ce titre qu’Elle est la Protectrice spéciale des Confrères du Rosaire. Le jour où nous nous sommes consacrés à Son service, Elle nous a adoptés pour ses enfants de prédilection; et Son Cœur tendre et maternel, depuis ce jour, n’a cessé de veiller sur nous, de nous aider dans nos besoins et de nous secourir dans les dangers.

Et quels sont les confrères ou mêmes les fidèles attachés à la dévotion du Rosaire, qui n’ont pas éprouvé les effets de cette protection dans les tentations, les peines et les périls sans nombre qui environnent ici-bas notre faiblesse ? La protection de Marie n’est-elle pas pour eux une source de bénédictions pendant la vie ?

Toute la terre est pleine de ses miséricordes. Il n’est point de nation, d’état, de ville, de bourg, qui n’éprouve sa protection; point de condition, de sexe, d’âge, qui ne participe à ses largesses. Elle les prodigue à tous les fidèles qui se consacrent à Elle pour l’honorer et faire honorer Son Fils par leurs exemples et par leurs vertus. Aussi quel empire n’a-t-Elle pas sur le Cœur de Son Divin Fils !

Le Saint Cardinal Pierre Damien nous assure que Marie s’approche du Trône de la Divine Réconciliation, non comme une servante, mais comme une dame souveraine des confrères, d’où lui vient le titre de Notre-Dame; elle s’avance vers l’autel d’or, moins pour prier que pour y prendre et y puiser tous les biens qui découlent sur nous.

Saint Bernardin ne craint pas de dire que si toutes les créatures, même la sainte Vierge, rendent un hommage de soumission à la toute-puissance divine, tout, même son Fils, obéit aussi à la voix de Marie, Mère de Dieu.

La Sainte Vierge serait-elle donc plus puissante que Dieu ? dit Saint Anselme. Non, sans doute; mais Dieu a arrêté, dans Son Divin conseil, d’honorer ainsi Marie, afin que les hommes sachent qu’ils peuvent beaucoup obtenir par Elle. Mais c’est surtout à la mort que Marie, puissante dispensatrice des grâces, nous les obtient avec plus d’abondance et d’efficacité.

Le Ciel et l’enfer même nous ont attesté cette vérité. Un hérétique qui avait osé blasphémer contre les quinze Mystères du Rosaire en fut puni de Dieu et livré à quinze démons. Saint Dominique, ayant été appelé pour l’exorciser et le délivrer de cette possession, força les démons a faire publiquement amende honorable en faveur du Rosaire.

Alors on les entendit s’écrier par la bouche du possédé: « Nous vous disons que quiconque persévérera dans le pieux exercice du rosaire se préservera des feux éternels, par la protection de la sainte Vierge, qui lui obtiendra la grâce de la contrition ».

Le Bienheureux Alain de la Roche, ce grand serviteur de Marie, reçut aussi de la bouche de la Sainte Vierge, cette promesse : « Quiconque persévérera dans la récitation de mon psautier du rosaire, je lui obtiendrai la remise de la peine de ses péchés et lui ménagerai la contrition de ses fautes. »

Résolution

Puisque notre désir est de pouvoir mériter consolant titre d’enfants de Marie pour en être protégés, et dans le cours de notre vie, et à l’heure de la mort, pratiquons avec ferveur et confiance la dévotion du Rosaire si agréable à cette bonne Mère et si propre à nous faire obtenir de sa part une protection spéciale. Cette dévotion n’eût-elle que cet avantage, il suffirait pour nous y attacher de cœur et d’âme.

Prière

Jamais, Vierge Sainte, il n’a été dit que Vous ayez abandonné un de vos vrais serviteurs; aucun ne périra, dit Saint Bernard; obtenez-nous la grâce d’être au nombre de vos vrais servantes et serviteurs en pratiquant avec ceux qui Vous aiment, Vous honorent et Vous imitent, la belle et salutaire dévotion du Rosaire.

C’est une couronne de prières, d’actes de vertus et de bonnes œuvres qu’en union avec tous les confrères et consœurs nous voulons Vous offrir sans cesse avec une tendresse filiale; ô la plus douce, la plus puissante, la plus miséricordieuse des mères. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

LA DOUCE CHAÎNE QUI VOUS LIE À DIEU

Le Pape Léon XIII a décrété que le mois d’octobre serait particulièrement consacré au culte de la Vierge du Rosaire.

Dans ce document, le grand Pontife souligne vigoureusement l’extraordinaire efficacité de cette prière, récitée d’un cœur pur et attentif, afin d’obtenir du Père Céleste, dans le Christ, par l’intercession de la Mère de Dieu, la protection contre les maux les plus graves qui peuvent mena­cer la chrétienté et l’humanité elle-même et afin d’obtenir ensuite les biens suprêmes de la justice et de la paix entre individus et entre peuples.

Avec ce geste historique, Léon XIII ne faisait que se placer aux côtés des nombreux Pontifes qui l’avaient précédé — et notamment saint Pie V — et il laissait à ceux qui lui succéderaient la consigne de promouvoir la pratique du Rosaire.

C’est pourquoi je veux moi aussi vous dire: faites du Rosaire la « douce chaîne qui vous lie à Dieu » par Marie!
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983